Printemps ou hiver arabe ?
190 pages
Français

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Printemps ou hiver arabe ? , livre ebook

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Description

Quatre ans après le Printemps arabe, le bilan est mitigé. Malgré le départ de nombreux dictateurs, les avancées politiques dans certains pays ou la progression des droits de l'homme, un clivage est apparu entre modernistes et traditionnalistes. De plus, ces pays ont subi une grave récession économique du fait de l'instabilité politique. Le monde arabe est à reconstruire sur le plan politique, économique et social, sinon il sera marginalisé dans un monde en pleine évolution.

Informations

Publié par
Date de parution 15 août 2015
Nombre de lectures 29
EAN13 9782336388403
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4ème de couverture
Titre

Jawad K ERDOUDI








Printemps ou hiver arabe ?
(2011-2014)
Copyright
























© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN : 978-2-336-73851-2
Sommaire
Couverture
4 ème de couverture
Titre
Copyright
Sommaire
Introduction
Les troubles en Algérie et en Tunisie. Quelles leçons à tirer pour les pays Arabes ? (17/01/2011)
La chute de Moubarak. Quel impact sur les pays Arabes ? (14/02/2011)
Libye : Halte au massacre des civils (09/03/2011)
Quelle constitution pour le Maroc ? (31/03/2011)
Projet de Nouvelle Constitution au Maroc. Un oui vigilant (28/06/2011)
L’après référendum au Maroc. Evitons la précipitation (05/07/2011)
Printemps 2011. Gloire aux peuples Arabes (07/09/2011)
Le nouveau panorama méditerranéen à la lumière du Printemps arabe (13/10/2011)
Printemps arabe : la vague islamique (29/11/2011)
Le Maroc. Les défis à court et long terme (12/01/2012)
Printemps Arabe. Le Maghreb face au défi sécuritaire (02/02/2012)
Syrie : Halte au massacre. Pour un droit d’ingérence des Nations Unies (22/03/2012)
Printemps ou automne arabe ? (28/05/2012)
Syrie Halte au massacre des civils (24/07/2012)
Victoire de l’opposition égyptienne. Un coup dur pour les Islamistes (12/12/2012)
Al Qaida. Bras armé de l’islamisme politique radical (22/01/2013)
Assassinat du tunisien Chokri Belaid. La vague islamiste menace le Printemps arabe (12/02/2013)
Deuxième anniversaire du drame syrien. Pour l’armement des insurgés (18/03/2013)
Printemps arabe : Espoirs et réalités (27/05/2013)
Le coût économique du Printemps arabe (17/06/2013)
Le Printemps arabe à la croisée des chemins (02/07/2013)
Evénements d’Egypte. Coup d’Etat ou seconde révolution ? (08/07/2013)
Printemps arabe. Situation alarmante en Egypte et en Tunisie (29/07/2013)
La crise syrienne. Une question qui divise le monde (13/09/2013)
Printemps Arabe. Quel avenir pour la Tunisie et l’Egypte ? (13/01/2014)
Printemps Arabe. Quel avenir pour la Libye ? (27/01/2014)
Printemps Arabe. Les difficultés de la transition démocratique (04/02/2014)
La Construction Maghrébine. Quel rôle pour la société civile ? (20/02/2014)
Elections présidentielles algériennes. Sombres perspectives (25/03/2014)
Printemps Arabe. Quel avenir pour la Tunisie ? (22/04/2014)
Printemps arabe. La grande désillusion égyptienne (07/05/2014)
Monde arabe. Les recommandations du FMI (13/05/2014)
Géopolitique de la Mauritanie (27/05/2014 )
Proclamation du Califat islamique. Faut-il s’en inquiéter ? (14/07/2014)
Agression israélienne contre Gaza. Honte à la communauté internationale (21/07/2014)
Le modèle turc. Un modèle à suivre ? (01/09/2014)
Menaces des djihadistes de Boko Haram et de l’Etat islamique (16/09/2014)
L’Assassinat du français Hervé Gourdel. La menace djihadiste de plus en plus pressante (30/09/2014)
Résistance courageuse des Kurdes à Kobané. La question kurde (20/10/2014)
Elections législatives tunisiennes. Quels enjeux ? (28/10/2014)
Pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine (09/12/2014)
Forum Global de Lutte Contre Le Terrorisme. Réunion du Groupe de Travail sur les combattants terroristes étrangers Marrakech (15 et 16 Décembre 2014) (12/12/2014)
Monde arabe – Maghreb – Moyen Orient aux éditions L'Harmattan
Adresse
INTRODUCTION
O n peut dater le déclenchement du Printemps arabe le 4 Janvier 2011 lorsque le jeune tunisien Mohamed Bouazizi est décédé après sa tentative de suicide par le feu le 17 Décembre 2010.
La révolution arabe a débuté en Tunisie puis a déferlé tel un tsunami en Egypte, Libye, Syrie et Yémen. Le scénario est à près le même dans ces pays avec de grandes manifestations dans les places publiques, la dénonciation des régimes en place, et le slogan « Dégage » adressé au chef de l’Etat. Après une résistance parfois sanglante des dictateurs, ces derniers ont dû soit s’enfuir, soit démissionner, soit ont été tués. C’est ainsi que le tunisien Ben Ali a pris la fuite le 14 Janvier 2011, que Moubarak d’Egypte a démissionné le 11 Février 2011, et que le libyen Kadhafi a été tué le 20 Octobre 2011 après une opération militaire franco-anglaise. En Syrie, les événements ont tourné autrement après le début des manifestations en Mars 2011. En effet, le régime du Président Bachar El Assad aidé par l’Iran et la Russie n’est pas tombé, et la révolte s’est transformée en guerre civile après l’apparition de mouvements d’opposition armés islamistes. Au Yémen, les manifestations contre le Président Ali Abdallah Salah ont eu lieu de Janvier à Mai 2011 entraînant son départ du pouvoir en Février 2012. Au Bahreïn, les manifestations ont débuté le 14 Février 2011 contre le régime monarchique sunnite de Hamad Ben Issa Al Khalifa, qui a réagi par une forte répression armée aidée par les troupes saoudiennes et émiraties. Dans les autres pays arabes, des manifestations ont eu lieu également mais de moindre envergure en Algérie, Jordanie, Maroc, Mauritanie, et Oman. Les pays du Golfe n’ont pas connu de révolte contre les régimes en place.
Les causes de ce Printemps arabe sont communes dans pratiquement tous les pays arabes. Il s’agit de régimes autoritaires avec un manque de démocratie et de libertés et le non respect des droits de l’homme. De plus, les richesses du pays étaient accaparées par les dirigeants, leur famille et leurs proches. Ces pays souffraient d’une situation économique défavorable avec un chômage élevé surtout des jeunes, une grande inégalité sociale, des poches importantes de pauvreté, un logement social déficient, et la prolifération de l’économie de rente et de la corruption. A noter que ces régimes malgré toutes ces tares étaient soutenus par l’Occident (Europe et Etats-Unis) qui les toléraient par crainte de la prise de pouvoir dans ces pays par des islamistes radicaux. Les acteurs de ces révolutions étaient principalement des jeunes de la société civile, qui était mobilisés par les nouvelles technologies de la communication notamment Facebook. Ces jeunes réclamaient la fin des régimes en place, une meilleure répartition des richesses, la création de plus d’emplois, la lutte contre l’économie de rente et la corruption, et enfin l’éclosion de la dignité et de citoyenneté. Se sont adjoint à ces jeunes par la suite certains partis politiques de l’opposition et quelques associations de défense des droits de l’homme.
Les conséquences politiques du Printemps arabes ont été spectaculaires. Ce fût d’abord la chute des dictateurs en Tunisie, Egypte, Libye et Yémen. Des réformes politiques plus ou moins importantes ont été prises par certains pays sans révolution, tels que le Maroc, la Mauritanie, le Jordanie, l’Algérie. Des élections plus libres et plus transparentes ont eu lieu dans plusieurs pays arabes. On a noté également un élargissement des libertés individuelles et collectives dans les domaines de l’expression, de la presse, des rassemblements. Des Assemblées élues ont été mises en place, et des gouvernements issus des élections désignés. Mais il faut bien noter que le monde arabe n’est pas monolithique et que chaque pays a poursuivi sa propre trajectoire. C’est ainsi qu’il y a eu une montée en puissance des partis islamistes dans certains pays suite à des élections. Ce fut le cas de la Tunisie avec le parti Ennahda, du Maroc avec le PJD, et de l’Egypte avec la victoire des Frères musulmans. Cependant, à part le PJD du Maroc qui a pu se maintenir au pouvoir dans le cadre d’une coalition avec d’autres partis politiques, le parti Ennahda de Tunisie a du renoncer au pouvoir après l’assassinat de plusieurs leaders politiques modernistes.
En Egypte, les élections présidentielles des 16 et 17 Juin 2012 ont vu la victoire du Frère musulman Mohamed Morsi. Ce dernier a fait adopter une nouvelle Constitution le 22 Décembre 2012 plus favorable aux thèses islamistes. Suite à plusieurs erreurs politiques et à l’incapacité d’améliorer la situation économique, une grande manifestation populaire anti-Morsi a eu lieu à la place Tahrir du Caire

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