Entre perte de mémoire et mémoire officielle (1962-1999)
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Entre perte de mémoire et mémoire officielle (1962-1999) (fiche - Terminale S - Terminale L - Terminale ES - Histoire pour adulte)
« L’Historien et les mémoires de la Guerre d’Algérie » est un sujet qui crée d’emblée une tension entre deux concepts : le concept d’«Histoire» et le concept de « mémoires».
L’Histoireimplique unedémarche intellectuelle et scientifiquereposant sur l’analyse critique, le recoupement des sources, la mise à dis tance des faits, pour établir une chronologie et une explication « objective » du déroulement d’un fait. Les mémoiresrdre. Elles reposentindividuelles ou collectives ne sont pas du même o surle souvenir vécuou transmis et sont soumises àla sélection, àla subjectivitéou àl’oubli.
Les mémoires dela Guerre d’Algériesont un sujet de réflexion historique original. Ce qui en fait l’originalité par rapport au même sujet sur la Seconde Guerre mondiale tient au fait qu’il n’y apas eu de reconnaissance du statut de guerre. Pendant plusieurs décennies, on a parlé des « événements » d’Algérie et un tabou a entouré leur déroulement et l'implication des populations frança ises et algériennes. La Guerre d’Algérie constitue encore aujourd’hui un enjeu politique : la polémique récente autour du « rôle bénéfique de la colonisati on » montre là aussi que « le passé ne passe pas ». C’est donc un sujet sensible dont n ous allons voir les enjeux.
Pendant plusieurs décennies, la guerre d’Algérie re ste en France une« guerre sans nom ». On en parle en termes d’ « événements » pour éviter d’en désigner la réalité militaire. De fait, elle ne devient pas un objet d’ étude pour l’Historien. En revanche, en Algérie, la commémoration de la guerre est omniprés ente dès la fin de la guerre et est soumise à un encadrement strict de la mémoire. 1. La liquidation a. Une guerre « sans nom » Officiellement, la guerre d’Algérie reste une « opé ration de maintien de l’ordre » sur le territoire français (rtementsl’Algérie étant divisée jusqu’en 1962 en trois dépa français).
On a célébré les poilus de 14-18 et les Résistants à l’occupation allemande (à travers le mythe résistancialiste construit dans les années 1950-1960 par les gaullistes et les communistes) après les Première et Seconde Guerres mondiales.La guerre d’Algérie n’offre en revanche aucune lecture positive et ne d onne aucune occasion de renforcer le sentiment national.
La mémoire nationale est elle-même écartelée entre différents groupes : les militaires de carrière, les pieds-noirs (rapatriés d’Afrique d u Nord), les appelés, les harkis, les
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