Le mythe de l âge d or dans élégie 3
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Le mythe de l'âge d'or dans élégie 3 (fiche - Terminale L - Terminale S -Terminale ES)
L'évocation de l'âge d'or, traditionnelle dans la p oésie romaine, s'inscrit chez Tibulle dans un contexte précis : malade, retenu à Corcyre, il ne peut accompagner Messala dans son expédition militaire en Orient. Ce contretemps le conduit à une amère réflexion. 1. Le retour du héros L'ensemble de l'élégie est placé sousle signe du retour. Retour du poète d'abord, promis à Délie qui avait consulté les dieux (v. 9-1 3). Retour mythique ensuite. La mer Egée («Aegaeas undas »apparition, v. 1) a en effet pris son nom à la suite de la ré funeste du héros Thésée et de la mort de son père E gée.
L'île même où Tibulle se trouve retenu, Corcyre, es t évoquée ici par son nom épique de PhéaciePhaeacia», v. 3), la terre des Phéaciens, la première que reconnaît le héros Ulysse de retour à Ithaque après vingt et un ans d'absence : « Il est près de toucher aux rives phéaciennes, où le destin l'enlève au comble des misères quiluivenaient dessus » (Homère,Odyssée, chant V, 288-89). La terre de Phéacie est d'ailleurs décrite dans l'Odysséecomme une terre heureuse et bénie des dieux, comme l'affirme la princesse Nausicaa : « Il n'est pas encore né, jamais il ne naîtra, le foudre qui viendrait apporter le désastre en pays p héacien : les dieux nous aiment tant ! Nous vivons à l'écart et les derniers des pe uples, en cette mer des houles, si loin que nul mortel n'a commerce avec nous.» (Odyssée, chant V, 201-205). Tibulle semble se souvenir de cette évocation, mais en term es négatifs («ignotis terris», v. 3).
Protégé comme Ulysse par une déesseNunc dea, nunc succure mihi», v.27),il espère lui aussi revoir sa patries: « Quant à moi, puissé-je encore fêter les Pénate de mes pères et offrir au Lare antique l'encens qui lui est dû chaque mois.» (v. 33-34). L'élégie se termine sur la même prière. Le souhait d'un retour impromptu, tout comme l'appel à la fidélité de Délie, n'est pas sans rapp eler le retour inattendu d'Ulysse ou la fidélité héroïque de Pénélope, même si le poète app rendra à ses dépens que Délie n'est pas Pénélope (élégie 5). Mais ce thème du retour appelle en écho un autre re tour, évoqué au centre de l'élégie (v. 35-48), celui de l'aurea aetas« l'âge d'or ».
2. Le mythe de l'âge d'or e Une tradition antique, dont l'origine est attribuée au poète grecHésiode(VII siècle av. J.-C.), veut que le déroulement du temps ne soit pa s linéaire mais cyclique. DansLes Travaux et les Jours, Hésiode décrit en effet le temps comme un cycle constitué de quatre âges : l'or, l'argent, lebronzeet lefer. L'âge d'orest pour les Grecs lerègne de Cronos, le premier des dieux à avoir régné sur le ciel et sur la Terre, rapidement identifié p ar les Romains avec Saturne. Ce dieu régnait sur le Latium et son trône était sur le Cap itole : les hommes, proches des dieux, connaissaient sous son règne le bonheur absolu, l'i nnocence et l'abondance sans avoir à travailler. Par la suite, l'humanité ne cessa de dégénérer : l'homme dut se mettre à
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