Bastille et dynamite
103 pages
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Bastille et dynamite , livre ebook

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Description

Après avoir réussi à échapper aux agents de la CIA dans «Culotte et redingote au 21e siècle», Sophie et François vivent une vie de famille rangée avec leur petit bébé. Mais cette routine sera vite perturbée par la visite de Mike, un des scientifiques responsable de leur rencontre dans la simulation du passé. On apprend qu’une mutation de la grippe aviaire sévit sur Terre et risque de créer une épidémie aux conséquences désastreuses pour l’humanité. Le seul remède possible réside dans un vaccin qui ne peut être créé qu’à partir de la tourte voyageuse, un oiseau dont l’espèce s’est éteinte au début du 20e siècle.
Mike propose à François de retourner au 18e siècle pour récupérer un spécimen de cet oiseau dans la ménagerie de Louis XV. Ce qui devait être l’affaire de quelques jours devient une opération risquée qui mènera le comte de Besanceau et ses amis dans des situations périlleuses.
Dans le style plein de fraîcheur qu’on lui connaît, Louise Royer nous replonge ici dans les aventures hors du commun de François et de Sophie qui séduisent les jeunes depuis «iPod et minijupe au 18e siècle».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2015
Nombre de lectures 4
EAN13 9782895975045
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bastille et dynamite
Louise Royer
Bastille et dynamite
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Royer, Louise, 1957-, auteur Bastille et dynamite / Louise Royer.
(14/18) Publié en formats imprimé(s) et électronique(s). ISBN 978-2-89597-444-4. —
ISBN 978-2-89597-503-8 (pdf). — ISBN 978-2-89597-504-5 (epub)
I. Titre. II. Collection : 14/18
PS8635.O956B37 2015 jC843’.6 C2015-901024-1 C2015-901025-X

Les Éditions David remercient le Conseil des arts du Canada, le Bureau des arts franco-ontariens du Conseil des arts de l’Ontario, la Ville d’Ottawa et le gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada.



Les Éditions David 335-B, rue Cumberland, Ottawa (Ontario) K1N 7J3 Téléphone : 613-830-3336 | Télécopieur : 613-830-2819 info@editionsdavid.com | www.editionsdavid.com

Tous droits réservés. Imprimé au Canada. Dépôt légal (Québec et Ottawa), 1 er trimestre 2015
À mes parents, qui m’ont légué le plaisir de la lecture.
CHAPITRE 1
La proposition
Et voilà ! Il va enfin le rencontrer. Claude a peine à y croire. En fait, le dernier mois au centre de recherche a laissé dans son esprit une impression d’émerveillement. Il craint l’aiguille du bon sens qui perforerait son ballon d’espérance.
La porte de l’appartement s’ouvre sur un homme de haute stature, qui les invite à entrer. Claude le détaille attentivement. Sur le coup, il ne reconnaît pas l’homme effrayé capté sur vidéo, à son arrivée dans ce monde. La longue chevelure retenue dans le dos par un ruban a disparu, remplacée par une coupe de cheveux à la mode. L’individu porte un pull vert, dont il a retroussé les manches jusqu’aux coudes et qui moule parfaitement ses larges épaules. Un corps d’athlète et un visage à faire soupirer les dames, voilà ce qu’il voit. Des jeans et des souliers confortables complètent sa tenue, d’une élégance sans prétention. Ses yeux d’un vert lumineux presque transparent brillent de plaisir à la vue du compagnon de Claude, qu’il apostrophe dans la langue de Shakespeare :
— Mike, qu’est ce qui me vaut le plaisir de ta présence à Paris ? Ton message était des plus succincts.
— Ah, laisse-moi d’abord te présenter mon compagnon, un de tes compatriotes, Claude Laurence, professeur de microbiologie à l’Université d’Aix-Marseille et expert dans la lutte contre les pandémies. Nous travaillons ensemble sur un nouveau projet. Claude, je te présente François Maillard. Désolé de vous obliger à parler anglais en ma présence, mais ma maîtrise du français est encore trop imparfaite.
Les deux hommes se serrent la main, puis François invite ses visiteurs à le suivre au salon en leur proposant des rafraîchissements. Aussitôt assis, Mike demande :
— Sophie n’est pas là ? J’aimerais mieux qu’elle entende ce que j’ai à te dire.
— Elle est sortie faire quelques courses de dernière minute. Nous ne t’attendions que vers seize heures.
— Ah oui, désolé. Nous sommes arrivés un peu tôt.
— Il n’y a pas de mal ! Sophie ne devrait pas tarder.
— Et Olivier ? Il est avec elle ?
— Non, il dort. Pardon… Il dormait ! Si vous voulez bien m’excuser, je vais aller le chercher !
François quitte la pièce. Il revient débordant de fierté avec, dans les bras, un poupon de cinq mois qui suce son pouce avec ferveur.
— Monsieur Laurence, voici mon fils Olivier Maillard, né le 8 décembre dernier.
— Wow ! Il a beaucoup grandi depuis la dernière fois que je l’ai vu ! s’exclame Mike, avec un manque total d’originalité mais une sincérité parfaite.
Claude admire l’enfant comme il l’a fait précédemment pour le père. Le bébé ouvre de grands yeux bruns (lui venant sûrement de la mère) dans un visage joufflu encadré d’une fine chevelure blonde et bouclée.
Une commotion à la porte d’entrée annonce aux quatre gentlemen du salon que la dame du foyer vient de rentrer. Après bises et formalités d’usage, tout le monde reprend son siège, un verre (ou l’équivalent) à portée de la main. Claude n’a pas trop de mal à reconnaître la « sorcière » de la vidéo, selon la première exclamation de François après son transfert au 21 e siècle. Jolie brunette de taille moyenne, elle manifeste une jovialité contagieuse et exhibe de longues jambes, sous une jupe beaucoup plus courte que la robe à paniers dont Claude l’a vue affublée auparavant. Elle taquine Mike au sujet de sa nouvelle barbe, qui remplace celle qu’il a dû sacrifier au supplice du rasoir un an auparavant. Sophie n’y fait pas allusion, mais Claude sait que Mike a modifié son apparence, l’an dernier, pour faciliter leur fuite des États-Unis vers la France, lorsque la personne responsable du projet Philo à l’époque menaçait François de l’enfermer à vie et de le traiter comme un cobaye. Depuis, les opérations ont été confiées au D r Mike Simpson, nommé directeur du centre de recherche.
Le flot de balivernes accuse un de celerando , quand Mike en vient enfin au but de leur visite :
— Vous devez vous demander pourquoi je suis ici avec Claude.
— J’espère que tu ne crois pas avoir besoin d’excuse pour venir, le gronde doucement Sophie.
— Non, mais il se trouve que ma venue n’est pas complètement dénuée de motifs ultérieurs. Je suis ici pour seconder Claude et en appeler aux services de François.
— À mes services ! De quoi veux-tu parler exactement ?
— De ta profonde connaissance du 18 e siècle.
Les yeux de François s’écarquillent légèrement et un mouvement rapide de ses prunelles vers Claude incite Mike à répondre à la question muette :
— Oui, Claude est au courant de ton passé.
Un moment de silence marque ce tournant dans la conversation. Chacun le digère à sa façon. Claude a tôt fait de s’engouffrer dans la brèche :
— Maintenant que ce détail est derrière nous, permettez-moi de vous féliciter pour votre capacité d’adaptation. Jamais je n’aurais pu me douter de votre origine si on ne me l’avait pas révélée au préalable. J’en suis absolument émerveillé. J’ai peine à croire que vous êtes, en fait, le comte François de Besanceau, né en 1747.
François a un petit sourire en coin lorsqu’il dit :
— J’ai moi-même parfois des difficultés à y croire. Mais en quoi puis-je vous être utile ?
— Eh bien ! Voilà. J’ai l’intention d’entrer dans la simulation et j’aimerais que vous m’enseigniez la façon de m’y comporter.
— Vous êtes fou, ma parole. C’est du suicide ! s’exclame Sophie. Avez-vous la moindre idée de la complexité de ce projet et du merdier qu’il représente ?
— Je suis parfaitement au courant des risques. Croyez-moi, j’ai été difficile à convaincre qu’une fenêtre existait sur le passé. Afin de me préparer le mieux possible à y entrer, j’ai besoin d’un cours de survie au 18 e siècle, en quelque sorte.
— Pourquoi risquer votre vie ? Vous savez donc que cette simulation peut arrêter de fonctionner à tout moment et que, si vous en faites partie à ce moment-là, votre existence et tout ce que vous êtes disparaîtraient, comme si on effaçait une bande magnétique.
— Je sais. Je sais. Je n’ai pas l’intention d’y demeurer très longtemps. Juste le temps de capturer un oiseau ou, si cela n’est pas possible, de prélever un peu de son sang.
— Vous voulez aller au 18 e siècle pour chercher du sang d’oiseau ? s’exclame François, incrédule.
— Pas n’importe quel oiseau ! Je parle de la tourte voyageuse, une espèce décimée à force de chasse excessive et dont l’habitat en Amérique du Nord a été détruit. Son dernier représentant est mort en 1914 au zoo de Cincinnati. Cette variété avait été si populeuse jusqu’au 19 e siècle qu’elle était alors considérée comme une peste.
— C’est une noble cause que celle des espèces menacées et, dans ce cas-ci, disparues, mais je ne vois pas comment retirer un oiseau de la simulation va vous aider à rétablir une population.
— Il se trouve que mon expertise réside dans le clonage par extraction de l’ADN. Je travaille à insérer des copies de morceaux d’ADN d’espèces disparues dans des spécimens vivants similaires, pour reproduire les caract

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