Eaux troubles : Sirène - Tome 3
203 pages
Français

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Eaux troubles : Sirène - Tome 3 , livre ebook

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Description

Un an après les événements au cours desquels sa soeur a été tuée et elle s’est transformée en sirène, Vanessa tente désespérément de recoller les pots cassés avec sa famille et reprendre une vie «normale». Mais malgré toutes ses baignades et la quantité d’eau salée qu’elle boit, elle s’affaiblit inexorablement. Elle ignore comment survivre en tant que sirène et ne désire pas connaître la vérité à propos de son identité, trop horrible, qu’elle vient de découvrir.
De retour dans le Maine pour l’été, tout lui rappelle son ancien petit ami, Simon. Vanessa l’aime encore et ferait n’importe quoi pour renouer avec lui. Mais comment pourra-t-elle le laisser revenir dans sa vie alors qu’elle n’est qu’un monstre qui ne pourra que lui causer davantage de chagrin ? Et comment Simon pourra-t-il continuer de l’aimer quand il apprendra la vérité: à savoir que pour survivre, Vanessa doit satisfaire à ses besoins funestes de sirène?
Ouvrage romantique qui donne le frisson, Eaux troubles explore les questions d’identité aussi vieilles que la mer et constitue la conclusion surprenante de la trilogie Sirène.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 juin 2013
Nombre de lectures 17
EAN13 9782896839209
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2012 Tricia Rayburn
Titre original anglais : Dark Water
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Egmont USA, New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Annie Patenaude
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-Dumas
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : Photographie de la fille à l’avant-plan © BHarman / PlainPicture
Photographie du garçon à l’arrière-plan © Christopher Robbins / Media Bakery
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89667-852-5
ISBN PDF numérique 978-2-89683-919-3
ISBN ePub 978-2-89683-920-9
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Rayburn, Tricia

Eaux troubles
Traduction de : Dark water.
Suite de : Lame de fond.
ISBN 978-2-89667-852-5
I. Patenaude, Annie, 1976- . II. Titre.

PS3618.A92D3714 2013 813’.6 C2013-940544-5
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Une histoire pour Susie Q.
Remerciements
J e remercie sincèrement Rebecca Sherman, Regina Griffin ainsi que toute l’équipe des maisons d’édition Writers House et Egmont USA, qui ont rendu possible la publication des romans de la série Sirène. Je remercie également maman, Michael, Sean, Kristin, Honey, Megan, Bobby ainsi que les autres membres de ma famille et mes amis pour leur soutien et leur enthousiasme indéfectibles.
Chapitre 1
C ela avait commencé une heure plus tôt au cours du voyage. Les palpitations dans ma poitrine. La faiblesse dans mes jambes. Ma gorge se resserrant, me donnant l’impression de respirer du verre brisé plutôt que de l’air pur et frais. Ces sensations ne dataient pas d’hier. Depuis presque un an, elles reflétaient la détresse de mon corps lorsque mon métabolisme ralentissait, que j’étais fatiguée… et que j’étais desséchée.
La différence cette fois-ci, c’était que je n’avais pas soif. En route, nous nous étions arrêtés à des haltes routières sur l’auto-route I-95 chaque fois que je sentais le besoin de réhydrater mon corps.
J’avais peur.
— Croustilles ?
Un gros sac de croustilles Lay’s apparut entre les deux sièges avant. Je secouai la tête.
— Ce sont tes préférées, dit maman. Sel et vinaigre.
— Très salées, ajouta papa.
Je le regardai prendre une salière en plastique de son porte-gobelet et l’incliner au-dessus du sac. Comme cette poudre blanche tombait sur les croustilles, je me dis que le simple fait de penser à prendre cette collation pendant le voyage aurait dû me lever le cœur. Mais il n’en fut rien.
— Non, merci, répondis-je. Je n’ai pas faim.
— Tu n’as rien mangé de la journée, dit maman. Et hier soir, tu n’as presque pas touché à ton repas.
— Je veux faire le plein de frites à Winter Harbor.
Maman jeta un coup d’œil à papa. Il baissa la tête et la releva si discrètement que personne n’aurait pu remarquer ce geste d’acquiescement sans s’y être attendu.
— Bien, dit papa en déposant le sac sur le tableau de bord et en replaçant la salière dans le porte-gobelet. Cet été, plusieurs de mes étudiants louent une maison à Kennebunkport. Ça doit être un super bel endroit.
— Super ? dis-je.
— Tu sais, à la mode. Tendance. Ou, comme un jeune auteur l’a dit, branché .
— Bran ché , dit maman.
Papa la regarda.
— Pourquoi ce mot semble-t-il beaucoup moins ridicule quand c’est toi qui le dis ?
— Parce que je l’ai bien dit.
Elle tenta de capter mon regard dans le rétroviseur.
— Tu dois accentuer la deuxième syllabe. N’est-ce pas chérie ?
Je tournai la tête vers la fenêtre.
— Je crois que oui.
— Bien, dit papa, si notre fille, qui ira à Dartmouth, le croit, ainsi soit-il.
Je pressai le front contre la vitre et refoulai d’un battement de paupières la vision des façades couvertes de lierre.
— Quoi qu’il en soit, la ville est passablement bondée, mais c’est à proximité de l’eau et il semble que ce soit magnifique à voir. Peut-être devrions-nous le vérifier. Aujourd’hui même, pourquoi pas ?
— C’est une excellente idée, dit maman. Nous approchons de la sortie.
Je me redressai sur mon siège.
— N’avions-nous pas rendez-vous ?
— Oui, dit maman. Mais nous pouvons le reporter.
— Mais vous planifiez ce voyage depuis des semaines. Pourquoi ce changement soudain d’itinéraire ?
— Pourquoi pas ? demanda maman. Être au fait de toutes les possibilités qui s’offrent à nous n’a jamais fait de mal. Particulièrement lorsqu’il est question d’immobilier.
— Mais notre destination est aussi à proximité de la mer. C’est le plus bel endroit que j’aie visité de ma vie, déclarai-je en m’efforçant de sourire. Et après ce qui s’est passé l’été dernier, l’endroit ne devrait pas être trop fréquenté.
Par ces mots, je tentais de simplifier les choses. Pour le meilleur ou pour le pire, ma faible voix fit fondre le sourire de mes parents.
— Nous n’avons pas à y retourner, dit maman en serrant le volant.
— Nous pouvons nous rendre n’importe où, ajouta papa. Tenter une nouvelle destination.
— Je sais, répondis-je. Tu me l’as dit il y a six mois ainsi que toutes les semaines depuis. J’apprécie l’offre, mais elle n’est pas nécessaire. Je ne veux pas visiter un nouvel endroit.
Maman jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Ses lèvres ne formaient qu’une mince ligne droite. Derrière ses lunettes fumées, je savais que ses sourcils s’étaient abaissés et qu’elle avait plissé les yeux.
— Vanessa, es-tu certaine ? Je veux dire, vraiment certaine ? Je sais que tu es allée à cet endroit à quelques reprises depuis… tout ce qui est arrivé… mais maintenant, c’est différent.
Elle s’arrêta un moment.
— C’est l’été.
Été. Le mot pesait lourd dans mes oreilles, semblait même prendre de l’expansion, comme s’il demeurait suspendu au-dessus de nos têtes. Je regardai le siège vide à ma gauche, puis je m’approchai du sac de croustilles pour en saisir une poignée.
— Oui, dis-je. Je suis vraiment certaine.
Malgré mes innombrables tentatives des derniers mois pour les rassurer, je comprenais leur préoccupation. D’aussi longtemps que je me souvienne, nous nous étions rendus à la même destination chaque mois de juin, et c’était la première fois que nous faisions le voyage sans ma sœur aînée, Justine. Ce n’était pas tout. En raison de l’horaire de notre agente immobilière et d’une propriété prétendument incroyable mise récemment sur le marché, nous avions dû partir aujourd’hui, soit la journée suivant la remise des diplômes à l’école secondaire de Hawthorne… et celle qui correspondait au premier anniversaire du décès de Justine.
Comme mon corps continuait de me rappeler cet évènement, c’était un peu effrayant. Mais une seule chose pouvait vraiment me terroriser.
Ne pas retourner du tout à Winter Harbor.
J’engloutis plusieurs poignées de croustilles et deux bouteilles d’eau salée. Pendant 15 minutes, j’écoutai d’une oreille et acquiesçai à mes parents qui débattaient des avantages des panneaux de recouvrement de maison quatre saisons. Dès que nous dépassâmes la sortie pour Kennebunkport, j’attendis cinq autres minutes pour être certaine que mes parents ne pourraient plus rebrousser chemin. Je me redressai ensuite sur mon siège et, pour la centième fois depuis mon réveil, je vérifiai s’il y avait des messages sur mon téléphone portable.
V ! Très contente de te voir. Qui pourrait imaginer que 20 heures pouvaient sembler 20 ans ? ? Au restaurant toute la journée. Viens faire un tour quand tu peux. xo, P.
Paige. Ma meilleure amie, récemment ma colocataire, et l’une des principales raisons pour lesquelles il m’était impossible d’être ailleurs cet été. Je souris et répondis à son texto.
J’ai tellement hâte de te voir, moi aussi. Encore quelques heures. Je te réécrirai lorsque nous serons plus près. Ne travaille pas trop fort ! Je t’embrasse, V.
J’envoyai le message et fis défiler à l’écran les messages déjà reçus, espérant, comme toujours, en avoir manqué un. Peut-être mon service de messagerie avait-il subi un pépin et, si c’était le cas, je n’aurais pas été avertie pour tous les messages textes qui m’avaient été envoyés.
Il n’y avait pas d’autres messages. Un simple appel à ma boîte vocale prouvait aussi que cette dernière n’éprouvait aucun problème.
Je troquai mon téléphone pour la description des cours que j’avais imprimée à partir du site Web de Dartmouth et me blottis sur le siège arrière. J’avais déjà une bonne idée des cours que je voulais suivre à l’automne, mais mes parents n’en savaient rien. D’autant plus que prétendre songer à mon avenir les empêchait de ressasser le passé. En fait, la description des cours constituait un bon prétexte pour éviter le sujet ; en effet, pendant tout le reste du voyage, aucun d’eux ne me demanda comment j’allais, ni si j’avais besoin de quoi que ce soit.
Bien sûr, jusqu’à ce que nous quittions l’autoroute, mes parents n’eurent pas à me questionner. Pas à v

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