Anthropologie et écosystèmes au Niger
448 pages
Français

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Anthropologie et écosystèmes au Niger , livre ebook

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Description

Au sud-ouest du Niger des communautés humaines coexistent encore quotidiennement avec des lions et la grande faune sauvage. Cet ouvrage explore la complexité de ces cultures et de leurs relations avec la nature. Il procède à une description de la région, de ces sociétés, de leurs systèmes d'utilisation des ressources naturelles, de leurs représentations culturelles et de leurs relations avec la biodiversité. Il étudie l'ensemble de la culture et du mode de vie des Gourmantché.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2012
Nombre de lectures 56
EAN13 9782296498426
Langue Français
Poids de l'ouvrage 13 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f

EAN Epub : 978-2-296-97759-4
Titre
João Pedro Galhano Alves



ANTHROPOLOGIE ET ÉCOSYSTÈMES AU NIGER

Humains, lions et esprits de la forêt dans la culture gourmantché

Préface de Danielle Vazeilles

Avec l’aide de
Danièle Vazeilles, Amélia Frazão Moreira, Soumaïla Mordia Wali, Ali Harouna,
et du peuple du village de Moli Haoussa
Dédicace

Cet ouvrage est dédié aux lions, à la nature, au peuple gourmantché et aux autres peuples du W du Niger.
Remerciements
Ce travail de recherche a été orienté scientifiquement et appuyé institutionnellement par les Professeurs Amélia Frazão Moreira (Departamento de Antropologia, Centro em Rede de Investigação em Antropologia – CRIA, Faculdade de Ciências Sociais e Humanas, Universidade Nova de Lisboa, Lisbonne, Portugal), et Danièle Vazeilles (Département d’Ethnologie, Laboratoire d’Etudes et de Recherches en Sociologie et Ethnologie de Montpellier, Centre d’Etudes et de Recherches Comparatives en Ethnologie – LERSEM-CERCE-IRSA, Université Paul Valéry – Montpellier III, Montpellier, France).
Il faut dire que la Professeure Danièle Vazeilles a joué un rôle très important dans l’accomplissement de ces recherches. En effet, en plus de son orientation scientifique et de son appui institutionnel, elle m’a toujours appuyé au cours des travaux de terrain et elle a suivi de très près la rédaction de cet ouvrage, ayant travaillé intensément dans sa planification et dans les révisions successives du manuscrit. Ces aides ont été fondamentales, mais il faut aussi dire que la confiance qu’elle m’a toujours portée, son souci de m’apporter son soutien dans toutes les situations, même lorsque je l’appelais de très loin pour lui faire part des déroulements des travaux ou des obstacles auxquels je faisais face, et le sentiment que ses avis et ses conseils n’étaient pas seulement issus d’une sagesse propre ou de son autorité scientifique, mais aussi d’une profonde amitié et admiration réciproques, ont été des piliers essentiels à la réalisation de ces travaux, même dans les moments les plus difficiles.
Il faut aussi souligner que ce travail de recherche a débuté grâce à l’orientation des Professeurs Serge Bahuchet (Laboratoire d’Ethnobiologie-Biogéographie, Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France), et Artur Cristóvão (Departamento de Economia, Sociologia e Gestão, Universidade de Trás-os-Montes e Alto Douro, Vila Real, Portugal).
Il a également reçu l’appui scientifique et institutionnel du Docteur Fernando Palacios Arribas (Departamento de Biodiversidad y Biología Evolutiva, Museo Nacional de Ciencias Naturales, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Madrid, Espagne).
Dans les premières phases de cette recherche, l’orientation scientifique et institutionnelle du Professeur José Luís Salinas (Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier – Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes, Montpellier, France) a été importante.
Le travail de recherche de terrain au Niger a été appuyé institutionnellement par les Ministères de la Culture et de l’Environnement du Niger. Je dois citer l’appui de Son Excellence le Ministre de la Culture, M. Oumarou Hadary, du Secrétaire Général du Ministère de la Culture, M. Damana Barmini, du Secrétaire Général de l’Environnement, M. Mamadou Mamane, et de spécialistes comme Messieurs Ali Harouna, Seyni Seydou, Bello Nakata Ibrahim, Soumaïla Sahailou, Hamissou Halilou Malam Garba, Moussa Alou, Abdou Malam Issa et Adamou Dan Ladi.
L’Ambassade de France au Niger a apporté des appuis institutionnels multiples à ce travail, à travers ses Attachés Culturels, M. Philippe Girerd et M. Dodeman, et son Attaché de Presse, Mme Annabelle Chartiot.
Les habitants du village de Moli Haoussa-Gourma m’ont apporté des enseignements, le logement et de l’amitié. Je suis particulièrement reconnaissant au Chef Gourmantché Talimbaré Kondjoua, au Chef Haoussa Abdou Noma, à Soumaïla Mordia Wali, Harouna Abdou, Daré Tchégnagou, Amadou Doti, Pali Dananni Sanña, Tonko Amadou Oumarou, Amina Soumana, Adamou Maman, Fimba et Nafisa. Je suis également reconnaissant à M. Malam Ridouane, de Niamey.
Il est tout aussi important de relever que l’aide de M. Soumaïla Mordia Wali a été fondamentale au cours des travaux de recherche de terrain. Il a été mon interprète lors des enquêtes et interviews au Niger et il m’a beaucoup appris sur son peuple Gourmantché. Il fut mon compagnon de voyage et, surtout, mon ami. Je pense que c’est grâce à cette amitié et à notre entraide que nous avons pu faire face aux maintes situations compliquées, difficiles ou même dangereuses que nous avons rencontrées au fil des années sur les terrains de recherche.
J’exprime également ma reconnaissance à la famille de M. Harouna Moussa et à Mme Aïcha Abdou pour leur hospitalité à Niamey et pour leur amitié. Le médecin François Gourebi a aussi été toujours très attentionné envers moi, et il m’a probablement sauvé la vie en 2002. Au Portugal, M. António Melo et moi avons souvent débattu des résultats de mes recherches. Mon épouse, Mme Sahadatou Abdoulaye Niandou, a été une informatrice importante sur les réalités du Niger, et a toujours appuyé mon travail.
Les appuis institutionnels et financiers de la Fundação para a Ciência e a Tecnologia (FCT), du Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Enseignement Supérieur du Portugal ont rendu possible la réalisation de ce travail. Mais, lorsqu’entre octobre 2004 et mars 2006 cette fondation, qui était alors sous la direction du Professeur Ramoa Ribeiro, n’a pas prolongé ma première bourse post-doctorale, c’est le Museo Nacional de Ciencias Naturales, du Consejo Superior de Investigaciones Científicas (Madrid, Espagne), qui m’a donné tous les appuis financiers possibles, permettant ma survie, celle de mon épouse, et la poursuite de mes recherches. De même, pendant une courte période de 2005 à 2006, j’ai reçu le Rendement Minimum d’Insertion de la part de l’Institut de Sécurité Sociale portugais.
Je suis aussi très reconnaissant à M. André Julien Mbem qui a très gentiment effectué les dernières révisions du manuscrit.
J’exprime également ma reconnaissance à l’endroit de toutes les autres personnes, parmi lesquelles de nombreux anonymes, qui m’ont aidé lors des voyages ou dans d’autres situations.
« Shall all living beings be happy » (« Que tous les êtres vivants soient heureux »)
Siddhârta Gautama (Bouddha) – Inde, VI e siècle av. J.-C.

« – Je ne m’y refuserais pas, [a dit Protagoras à] Socrate, dit-il ; mais, dois-je le montrer, comme un vieillard qui parle à des jeunes gens, en vous racontant un mythe, ou bien dois-je l’exposer en détail par un discours ? »
De nombreuses personnes dans l’assistance lui répondirent de procéder comme il l’entendait.
- « Eh bien, il me paraît plus agréable de vous raconter un mythe. Il fut un temps où les dieux existaient déjà, mais où les races mortelles n’existaient pas. Lorsque fut venu le temps de leur naissance, fixé par le destin, les dieux les façonnent à l’intérieur de la terre, en réalisant un mélange de terre, de feu et de tout ce qui se mêle au feu et à la terre. Puis, lorsque vint le moment de les produire à la lumière, ils chargèrent Prométhée et Epiméthée de repartir les capacités entre chacune d’elles, en bon ordre, comme il convient. Epiméthée demande alors avec insistance à Prométhée de le laisser seul opérer la répartition : « Quand elle sera faite, dit-il, tu viendras la contrôler. » L’ayant convaincu de la sorte, il opère la répartition. Et dans sa répartition, il dotait les uns de force sans vitesse et donnait vitesse aux plus faibles ; il armait les uns et, pour ceux qu’il dotait d’une nature sans armes, il leur ménageait une autre capacité de survie. A ceux qu’il revêtait de petitesse, il donnait des ailes pour qu’ils puissent s’enfuir ou bien qu’ils aient un repaire souterrain ; ceux dont il augmentait la taille voyaient par là même leur sauvegarde assurée ; et dans sa répartition, i

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