Fraternité Matin du 26/03/2024
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Fraternité Matin du 26/03/2024 , magazine presse

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Date de parution 26 mars 2024
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Approvisionnement en eau potable Renforcement en cours à Cocody Mardi 26 mars 2024 / N°17 774 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € et Bingerville PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALESP. 8 Excision / Témoignages Dossier Des femmes rompenPp.t2-3le silence L’Ouest, une zone rouge Sénégal /Présidentielle 2024
PHOTO : VÉRONIQUE DADIÉ Simulation d’une sortie de Illes excisées en présence des matrones lors du festival Dan au féminin. Football PHOTOS : DR Côte d’Ivoire-Uruguay, ce soir Sonko-Diomaye, Un test grandeur nature quelle gestion pour les Éléphantsdu pouvoir ? P. 22 P. 17 P. 4Offensive canadienne Coopération en Côte d’Ivoire économique
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Dossier
Mardi 26 mars 2024
Lutte contre l’excision Déposer le couteau, et après ? La pratique de l’excision a la peau dure. Son éradication d’ici à 2030, à l’échelle mondiale, nécessite une lutte accentuée. on témoignage en tantpeut partager cette connais-que femme exciséesance avec des médecins. est poignant. Pour laOn peut planter des plantes exScision. Alors jeune fille,j’étais avec ma grande mère, première fois, Fatouet les développer dans le but Bakayoko évoque sonde soigner les gens. Quand conduite dans la forêt, ellec’est elle qui m’a enseigné la se fait attraper en chemin parculture des plantes », ex-deux vieilles femmes. Trahieplique-t-elle. Comme elle, par ses propres parents, laAgnès Gbato, fille de la ré-jeune fille est prise au piège.gion, a également abandon-Les vieilles l’empoignent,né l’excision. Toutefois, elle lui écartent les jambes, luiappelle à la mise en place raclent un bout de chair. Elled’activités génératrices de avait 18 ans mais n’imaginaitrevenus. « En pratiquant pas ce qu’elle subirait plusl’excision, on se fait trop tard. Avec ses expériencesd’ennemis et les fillettes sexuelles, la dame perd au-sont exposées. Il y a trop de jourd’hui goût à la vie. Ellerisques. Aujourd’hui, on a se demande si elle est biendécidé de faire comprendre ‘’normale’’. Nous l’avons ren-à nos parents que cette pra-contrée à Man, dans le cadretique n’est pas bonne. On ne de la 5e édition du festivalpeut pas abandonner toutes Dan au féminin, organisénos traditions, mais nous al-par l’Acza. Une associationlons laisser l’excision. Nous Simulation d’une sortie de filles excisées en présence des matrones lors du festival Dan au féminin.(PHOTOS : VÉRONIQUE. DADIÉ) qui lutte contre l’excision.demandons une reconver-« Depuis mon jeune âge,sion. On veut apporter notre jourd’hui, je suis capable defois qu’il fait nuit, je suis obli-sexualité. Tu n’as aucune Abolir l’excision mais je ne connais pas le plaisiraide aux sages-femmes du lui tenir tête. C’est un crime.envie. Quand c’est ainsi, tongée de rester devant la télépas la tradition, l’école de sexuel. Je ne savais pas quevillage, on a besoin de fonds C’est affreux », insiste damehomme pense que tu lui faisjusqu’à ce qu’il s’endorme.formation c’était dû à l’excision. Je nede commerce pour mener Fatou qui peine à retrouver ledes infidélités. Mais com- Mais quand je dois rejoindre conseille à personne cettedes activités génératrices de sourire.la chambre, je fais en sortement lui faire comprendre C’est pourquoi, les cam-pratique. J’étais fière de merevenus. Quand on excise, Comme elle, des milliers de que tu ne le trompes pas. Enqu’il ne se réveille pas. C’estpagnes de sensibilisation faire mutiler une partie deon gagne entre 10 000F et femmes gardent encore lesle faisant, on se dit que c’estpénible ce que je vis. Jes’accentuent depuis pour y mon intimité. Puisqu’on m’a20 000F par enfant. On ne impacts des mutilations géni-mettre fin. Que faire ? L’Ac-n’arrive pas à satisfaire mon la coutume, c’est la tradition dit de m’abstenir pour faireveut pas être au chômage », tales. Mariam Tiémoko Soro,qui nous le recommande. homme, je ressens forte-za estime qu’il faut mener la la fierté des parents. Je neplaide-t-elle.commerçante, est originaire Mais aujourd’hui, j’ai trop dement des douleurs quand onlutte. Comme pour dire qu’on savais pas ce qui m’atten-de Logoualé. Résidant à regrets. J’ai été excisée à 21 a des rapports sexuels. C’est ne combat pas l’excision dait aujourd’hui. Je regretteLe combat de la chefferie Man, elle a reçu l’information ans. J’étais tellement heu-inexplicable. Il faut vivreavec des armes mais plutôt amèrement. Ils ont gâché de l’organisation du festival à reuse parce que chez nous à l’excision pour comprendreavec des actes. Et de nom-ma vie », lance-t-elle avecSadia Vassé, chef du vil-Kassiapleu, un village situé à l’ouest, quand on t’excise etce que je traverse. Plus tu breuses matrones de la ré-tristesse. Fatou a du mal àlage de Kassiapleu, pense quelques kilomètres de Man qu’on te trouve vierge, c’est prends de l’âge, plus tu engion du Tonkpi (Biankouma, retenir le ot de larmes qui qu’il est temps de mener par l’entremise d’une amie.souffres », raconte-t-elleune dignité pour ta famille. Kabakouman...) l’une des mouillent ses joues quanddes réexions pour freiner « J’avais une réunion impor- J’avais fait cette promesse àsa mésaventure, la gorgezones rouges ( l’ouest tota-elle évoque sa vie sexuelle.l’excision tout en préservant tante ce matin, mais quand ma mère. Je ne savais paslise 62% de filles excisées)nouée. Mère de 5 enfants, Les séquelles de l’excisionla tradition. « Il a été prou-j’ai su qu’il y avait une activi- que j’allais en souffrir au- Mariam est convaincue d’un l’ont compris en acceptant se ressentent dans toutesvé que l’excision, même en té dans le village en rapportjourd’hui. Les années sontfait. Le divorce ! « A cette al-de déposer le couteau. Sou-ses relations sexuelles. «chirurgie, n’est pas bonne avec l’excision, j’ai tenu à ypassées. Je paie cela très lure, mon époux peut se sé-mahoro Mayama, du village Elles m’ont tuée. Elles ontpour les femmes. Avant, participer », soutient-elle. cher dans mon foyer », re- parer de moi. Ou bien, il va de Koutchalo, a été initiée tout enlevé. Je ne suis plus nous ne savions pas, parce Victime de cette pratique grette dame Tiémoko. me trouver une coépouse. Il par sa grand-mère. Depuis une femme. J’ai tout perdu. que c’était notre tradition. Le depuis l’âge de 21 ans, Ma- Sa situation l’amène à éviter n’aurait pas eu tort de toutes3 ans, elle a décidé de se Quand je commence une plus important actuellement, riam, à 56 ans maintenant,son époux. Elle ne réussitles façons », craint-elle. En retirer. « J’ai déposé le cou-relation et que mon hommec’est de préserver tout ce se rend compte de plus enpas à satisfaire ses obliga-effet, si le terme excision est teau. Je ne pratique plus s’en aperçoit, notre relation qui entoure l’excision. Nous plus du danger auquel une tions conjugales. « Actuelle- issu du milieu médical, sal’excision qui était comme prend un coup. C’est dur »,allons approcher les maîtres femme est exposée quand ment, ma vie de couple est compréhension englobe des une tradition. Depuis, on confie-t-elle sur sa vie senti-qui nous enseignent dans elle est excisée. « Plus demenacée. Mon mari penseproblématiques sociales,n’envoie plus les enfants mentale. le bois sacré et asseoir en-30 ans que je suis mariée.que je ne l’aime plus. Il estculturelles, identitaires, etparce qu’on a compris que semble la meilleure formule Les effets sont déplorables. même allé voir mes parents.ce, à l’échelle mondiale.cette pratique les détruisait. Impliquer tous les acteurspour ne pas perdre notre A partir d’un certain âge, on Mais je ne sais pas comment On ne veut plus faire ça. dans la lutteculture, notre tradition », dit-ne ressent plus rien dans laParce que ça donne des ma-aborder le sujet avec lui. Une il. A en croire le chef, autour ladies. Avec un seul couteau Même à son ennemi, la jeune de l’excision, il y a beaucoup si tu dois faire l’excision de femme ne conseillera pas de choses qui se passent. « 2, 3 filles, si l’une d’entre cette pratique. « Il faut queC’est une école. Quand on elles a une maladie, l’autre ça prenne fin. L’excision dé-va dans le bois sacré, il y a peut être contaminée. Au vu truit la vie de la femme. De-beaucoup de choses qu’on y de tout ça, nous avons déci-puis l’année de mon excisionapprend . Or le fait de suppri-dé d’abandonner », confie-t-jusqu’à ce jour, quand je faismer le noyau même de ce qui elle. L’ex-exciseuse dit avoir ma toilette, j’ai très mal. Je fait qu’on va dans le bois sa-été reconvertie grâce à sa ressens de fortes douleurscré, ça nous a un peu déso-collaboration avec l’Acza et j’ai peur de me mettre enrientés. Actuellement, nous qui a dégagé des moyens relation amoureuse. Je peuxmenons une réexion. Com-visant à mettre fin à ce phé-tout faire avec l’homme, maisment faire pour reprendre nomène. « La présidente de quand il s’agit de l’autre cô-pratiquercette école sans l’Association nous a mis en té-là, je m’abstiens. Même l’excision. On ne veut pas al-contact avec un médecin avec mon homme avecler contre la loi. Mais on se avec qui nous travaillons sur qui j’étais, il me disait qu’il dit aussi qu’on doit préserver les plantes que nous utili-ne ressentait pas le plaisir la tradition. Et nous allons y sons. Si on laisse le couteau, nous pouvons faire du com-. d’une femme avec moi. Jearriver », promet-il suis comparable à un des-merce. Et puis, on peut aus-sous qui n’a plus d’élastique.FATOU SYLLA si partir au champ parce qu’il Même si ma mère décide deENVOYÉE SPÉCIALE À MAN y a des plantes qu’on utilise faire mutiler une fillette au-Une démonstration des exciseuses qui ont accepté de déposer le couteau. pour les médicaments. On
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Dossier
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• La reconversion comme solution... artha Diomandé, notre cause », note-t-elle.», confie-t-elle. conférencière, spé-D’ailleurs, Martha Dioman-Et d’ajouter qu’il faut pro-cialiste de l’excision, dé confie qu’elle a réussi à téger les enfants à travers M accompagne les convaincre des matronesl’éducation. D’où le thème femmes excisées qui travaillent désormais’’Du passé au présent : Im-à travers divers projets enavec elle et qui ont acceptépact de l’éducation sur la France et en Côte d’Ivoire. de mettre fin à l’excision. prévalence de l’excision» Présidente de l’Association « Notre souhait aujourd’hui,retenu lors de la 5e édition culturelle zassa d’Afrique c’est que plus loin, la nou- de son festival Dan au fémi-(Acza), basée à Rennesvelle génération ne soit plusnin, organisé le 24 février à dans le Nord-Ouest de la excisée. Nous travaillons Kassiapleu (Man). « Nous France, fille de matrone,intervenons beaucoup enavec beaucoup de sages- elle est une militante en- femmes parce que la recon- milieu scolaire. Parce que gagée dans la lutte contreversion doit permettre à cesfaire une prévention dans l’excision.femmes de devenir des ac-une école, ce n’est pas de Pour elle, il s’agit de luttermontrer aux enfants com-coucheuses traditionnelles contre l’excision dans leen amont avec le corpsment se pratique l’exci-respect des traditions etmédical. Une des connaismais leur apprendre- sion, des peuples. C’est pour-sances des matrones c’est à se protéger contre leurs quoi, elle ne se reconnaitaussi les plantes. Nouspropres parents », précise-Martha Diomandé, présidente de l’Association culturelle Zassa d’Afrique (Acza).avons des médecins avec. pas dans les discours clas- t-ellesiques qui condamnent qui nous travaillons qui leur conscience des dangers deF. SYLLA l’excision sans chercher àet la connaissance profondequ’est-ce qu’il faut pour apprennent à améliorer leur l’excision. La lutte contre comprendre le poids des des traditions et cultures dequ’elles puissent adhérer àconnaissance des plantes l’excision est, pour elle, le traditions, des tabous, desl’Ouest de la Côte d’Ivoire combat et l’engagement contextes de chaque vil-pour identifier les différents d’une vie entière. lage.éléments à prendre en Des avancées, mais... « Lorsqu’on mène un com-De façon subtile, depuiscompte pour éradiquer le phénomène de l’excision. bat, il faut rééchir à chaque 2005, elle dénonce et fait acte qu’il faut poser pour prendre conscience de cer- Elle préconise une recon-a loi n°98/757 promul-atteindre un objectif. Nous taines réalités sociales qui version des exciseuses etguée, le 23 décembre n’allons pas juste dire que1998, interdit l’excision touchent l’Afrique. Martha souhaite qu’on leur accorde àLl’intégrité des organes le droit de mener leur proprel’ablation n’est pas bonne.en Côte d’Ivoire. Selon Diomandé utilise, chaque cette loi, toute atteinte réexion, de parcourir leur Mais c’est de comprendre jour, sa propre expérience propre chemin de prise de pourquoi elles le font. Et génitaux d’une femme, par voie de mutilation totale ou partielle, excision, désen-sibilisation ou toute autre Utiliser autrement la connaissancepratique, si elle s’avère sanitairement néfaste, est des plantes des matrones passible d’une peine d’em-prisonnement de un à cinq pouvoir ensuite proposer ans et d’une forte amende que ces plantes soient uti-(de 360 000 à 2 millions de lisées par des laboratoires FCfa). Si la victime décède », confie-t-elle. des suites de l’opération, A l’en croire, elles sont la peine est portée de cinq nombreuses à avoir déposé à vingt ans d’emprisonne-le couteau. « Nous leur ap-ment. Vingt-six ans après, portons la formation.Elles l’on pourrait affirmer sans sont fières d’être deve-risque de se tromper que nues des accoucheuses et la pratique perdure. Et à en travaillent déjà main dans croire Maître Drissa Traoré,Maître Drissa Traoré, avocat au barreau de Côte d’Ivoire, la main avec les sages-avocat au barreau de Côtesecrétaire général de la Fédération internationale pour les femmes de leurs villages.droits humains (Fidh). d’Ivoire, secrétaire général Il y a déjà un partenariat de la Fédération interna-lations à abandonner cetteactes répressifs autour de avec les sages-femmes tionale pour les droits hu-pratique. La répressionl’excision doivent demeu-des hôpitaux. Aujourd’hui, mains (Fidh), avec qui nous doit demeurer à travers la rer », soutient-il. L’ancien certaines matrones ont avons eu un entretien, le 24 sensibilisation et la contri-président du Mouvement même reçu des téléphones février, lors du festival Dan bution en faisant en sorte ivoirien des droits humains portables dans le cadre de au féminin, il y a moins de que la méthode change »,pense par ailleurs qu’il faut cette collaboration. Et elles cas de femmes excisées suggère-t-il. Maître Trao-inclure l’éducation dans la tiennent aussi un registreaujourd’hui qui sont portés ré recommande d’ailleurs lutte. Car, pour lui, une fille de naissances, ce quià l’attention des décideurs. l’implication des matrones, qui va à l’école est moins n’était pas fait auparavant Pour lui, si on s’appuie sur des chefs de village, dessoumise à l’excision. En-», souligne Balaphourinice constat, l’on pourrait femmes... « Il faut travaillercourager l’éducation de la Balaphourini Saur, médecin, formatrice des matrones pourSaur. Qui exprime sa sa-penser qu’il y a une diminu-à la reconversion des ma-jeune fille, aider les parents le compte de l’Acza.(PHOTOS : VÉRONIQUE DADIÉ) tisfaction quant à l’évolu- tion. Cependant, on se rend trones. Elles doivent pou-à scolariser leurs filles peuttion des choses. « Je suisà l’évidence que les mé-sion. Pour elle, il faut mettre voir garder une place danscontribuer à lutter véritable-’idée de la reconver-très satisfaite. J’effectuethodes ont changé. «Cela la vie sociale. Elles peuvent,ment contre l’excision. sion des matrones fait en valeur les exciseuses régulièrement des séjours se fait dans la clandestinité. à travers leurs connais- par exemple, accompagnerSelon les chiffres rendus partie de la stratégie de dans la région des 18 mon-Si on va sur ce volet, il est les femmes enceintes, uti-publics en 2023 par le mi-mLet en mission des mé-« L’idée, c’est de les va-j’ai vu l’évolution avec lestistiques. On peut constaterqu’elles ont des plantes la Famille et de l’Enfant, lutte contre l’excision. sances des plantes qu’elles tagnes. Au fil des années, très difficile de faire des sta-liser les connaissances nistère de la Femme, de C’est pourquoi l’Aczautilisent pour la mutilation. femmes qui se mobilisent.que le travail de l’État et de loriser. Parce qu’elles ont pour aider à soigner. Il faut en Côte d’Ivoire, 36,7% decins d’origine française. C’est sûr qu’avec l’Acza,la société civile continue pouvoir maintenir la chaîne de femmes sont victimes Au nombre desquels Mmeune grande connaissance on réussira à éradiquer lede porter. Quand on voit de cette école traditionnellede l’excision avec 10% de Balaphourini Saur, méde-qu’elles sous-estiment. cin en France, responsable. phénomène de l’excision », le combat de l’Acza, on se en excluant la pratique defilles de moins de 14 ans Mais nous leur avons pro-.l’excision. Toutes les fes-assure-t-ellerend compte qu’il y a une de la formation-plante des posé de faire un jardin de manière peut-être plus stra-tivités qui ne sont pas desF. SYLLA femmes pour leur reconver- plantes médicinales. Pour F. SYLLAtégique d’amener les popu-
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