Fraternité Matin n°16560 - Samedi 29 février et dimanche 1er mars 2020
24 pages
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Fraternité Matin n°16560 - Samedi 29 février et dimanche 1er mars 2020 , magazine presse

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Date de parution 29 février 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Extrait

Sidy Diallo rencontre P. 16 les clubs Football aujourd’hui er Samedi 29 février - Dimanche 1 mars 2020 / N° 16 560 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Prétendue fraude aux concours de la Fonction publique Le ministère dénonce P. 6 une campagne d’intoxication de cabinet, Oka Séraphin, a rencontré hier, les journalistes pour apporterLe directeur un cinglant démenti aux allégations mensongères. Dossier Éducation nationale Brûlage des pneus usés 60 collèges de proximitéOn pollue l’air livrés dans 18 moiset la santé P. 8 des populations PP. 2 à 4 Carte nationale d’identité Le Pdci-Rda pour une prorogation jusqu’en 2021 P. 5 Transformation de l’économie P. 11 Souleymane Diarrassouba mobilise les entreprises
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Regard Feux de ville autorisés ?
haque soir, il y a un grand brasier avec une lourde CluCb municipal d’Adjamé fumée noire qui s’élève en face du 220 logements, à moins de 50 mètres de l’entrée de cet établissement de divertissement et de sport. Curieusement, il n’y a au-cune réaction des autorités municipales. Il faut dire qu’à Abidjan, il y a du feu, de la fumée et une odeur suffocante de plastique en consumation à maints endroits chaque soir, du fait des brûleurs de pneus. Si cette activité no-cive perdure depuis de nom-breuses années, c’est bien parce qu’il n’y aucune ré-action incisive des autorités publiques. Les choses se passent comme si les fer-railleurs bénéîcient d’autori-sations administratives pour ce business toxique. Sinon, comment comprendre l’exis-tence permanente du bra-sier devant le club municipal d’Adjamé sans que la mairie ne lève le petit doigt ? Tant pis, si le joyau architectural qu’elle a implanté prend un
ALAKAGNI HALA
coup du fait de l’agression des produits toxiques reje-tés dans l’air par les lourdes fumées noires. C’est une remarque gé-nérale. A Abidjan, on fait facilement du feu à l’air libre. Quand ce ne sont pas les entreprises qui se permettent de brûler des déchets, ce sont les ba-layeuses de rue qui mettent le feu dans les ordures qu’elles entassent sur les trottoirs. Tous ces feux sauvages d’Abidjan constituent non seulement un danger sanitaire, mais aussi une menace d’incendie à tout moment. Il est temps qu’une action de police soit entre-prise contre le phénomène. Les autorités publiques disposent à cet effet de la loi portant code de l’envi-ronnement. Celle-ci interdit formellement tout brûlage à l’air libre des déchets, quelle que soit leur nature. Alors, monsieur le ministre en charge de l’Environne-ment, monsieur le gouver-neur du district autonome d’Abidjan, messieurs les maires des communes d’Abidjan, sortez les contra-ventions et les amendes ! Sinon, la situation com-mence à ressembler à une autorisation implicite des feux de ville dans un pays où on fait campagne contre les feux de brousse
D ossier
er Samedi 29 février - Dimanche 1 mars 2020
Brûlage de pneus à ciel ouvert Comment des individus polluent l’air et s’attaquent à la santé des personnes
Ça dure depuis des années. Le soir venu, des nuages de fumées épaisses, de couleur
très foncée s’élèvent dans plusieurs endroits d’Abidjan par le fait de certaines personnes
agissant en toute impunité. Et pourtant que de dégâts au bout de cette insolente pollution !
(PHOTO: SEBASTIEN KOUASSI) Les brûleurs de pneus ne s’interdisent aucun lieu. Les abords des routes n’y échappent pas.
bidjan, stade Cham-proux de Marcory. 24 juillet 2016. Il est 16h30. Le match de l’AsAec à l’équipe de Za-football qui oppose ranou dans le cadre des e 8 de nale de la Coupe nationale bat son plein. Alors qu’ils sont captivés par l’intensité de la confron-
eux qui brûlent les pneu-matiques sont des pol-lueurs qui s’attaquent à C la santé de la popula-tion. Ils mettent en dan-ger de mort les personnes qui inhalent la fumée. Parce que les produits émis lors des brû-lages tuent à petit feu. Ces produits sont de plusieurs ordres. A savoir, les gaz tels que le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone, le dioxyde d’azote, les compo-sés organiques volatils, les particules nes, des dioxines, des furanes, etc. Le spécialiste en chimie, san-té et environnement, Franck-Eloge Mao, par ailleurs char-gé d’études au Programme national de gestion des dé-chets (ministère de l’Environ-nement et du Développement durable), explique le drame : « Les particules émises dans l’air provoquent une dégrada-tion de la qualité de l’air qui
tation sportive, les specta-teurs remarquent un épais nuage de fumée noire qui monte dans le ciel de ma-nière interminable et qui commence à couvrir l’air de jeu. Une petite panique gagne les tribunes. Le com-missaire au match ordonne immédiatement l’arrêt mo-mentané du jeu, le temps
(PHOTO: PORO DAGNOGO) Un ferrailleur en train de récupérer les îls de fer devant le Club municipal d’Adjamé.
de s’informer sur ce qui ressemble à un grave in-cendie. Mais plus de peur que de mal. Il ne s’agit pas d’un« grave incendie », mais, bien, d’un brasier de pneumatiques usagés si-tué à 500 mètres environ au sud du stade, comme il en existe dans maints quar-tiers d’Abidjan.
Comme ce 7 février 2020, route de Bingerville. Une odeur suffocante à l’ap-proche du nouveau camp militaire Akouédo. Dans le ciel, à moins de 300 mètres de ce camp, un épais nuage noir monte. C’est encore un brasier de pneus usagés à ciel ouvert. Le brûlage des pneus à ciel
Comment ça tue
Docteur Itchy Max Valère, pneumologue-pédiatre: Nombre de maladies respiratoires tire la sonnette d’alarme.(PHOTO : DR)
entraine des conséquences graves pour la santé des populations ». Il cite, entre autres pathologies, les fortes migraines, les atteintes des systèmes nerveux, endocri-nien et respiratoire, une aug-mentation des risques d’in-farctus (crise cardiaque), des
cancers de tous ordres et des problèmes de croissance pour les enfants. L’exposition aux oxydes d’azote est particulièrement néfaste pour la condition res-piratoire. Ils attaquent les bronches chez les asthma-tiques, et accroissent leur
sensibilité aux infections mi-crobiennes chez les enfants et les personnes âgées. On note qu’en cas d’exposition importante, les sujets peuvent être victimes d’une intoxication aigüe qui débouchera, entre autres, sur une toux. Le monoxyde de carbone est quant à lui carrément un poi-son. Il est particulièrement toxique. C’est justement ce gaz qui, en cas d’une légère exposition, peut provoquer des maux de tête, des vertiges, etc. Et lorsqu’il s’agit d’une ex-position plus forte, le système nerveux central et le cœur peuvent être gravement affec-tés avec comme conséquence l’irréparable, la mort. S’il y a des agents dont on parle beaucoup dans la probléma-tique de la pollution de l’air, ce sont bien les particules nes. On estime, à l’Oms, que l’ex-position chronique à celles-ci, augmente le risque de maladies
ouvert ! Voici un phéno-mène qui dure depuis des années, et dont l’ampleur croît d’année en année. Le ciel de la capitale écono-mique de la Côte d’Ivoire est souvent couvert de fu-mées noires à cause de cette fâcheuse pratique. Marcory (bord de lagune), voie expresse d’Abobo,voie
chroniques telles que le diabète de type 2 et l’hypertension. Une étude réalisée en 2000 par l’Oms dans trois pays eu-ropéens a révélé que l’impact à long terme des particules nes et autres gaz sur la santé est beaucoup plus important. Cette étude a montré qu’en France « si la pollution par particules nes avait été ra-menée à son niveau naturel, il y aurait eu 31 692 décès en moins dans ce pays en 1996, dont 17 600 dus à la pollution d’origine automobile ». Comme on peut le noter, la fumée que produit le brûlage des pneus à ciel ouvert dans les quartiers d’Abidjan tue. Elle rend les cœurs malades, peut provoquer des crises car-diaques et entraîner la mort. De plus, la fumée s’attaque au système respiratoire, c’est-à-dire, les poumons, etc.
ALAKAGNI HALA
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