Fraternité Matin n°16679 - du Samedi 25 au Dimanche 26 juillet 2020
24 pages
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Fraternité Matin n°16679 - du Samedi 25 au Dimanche 26 juillet 2020 , magazine presse

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Date de parution 25 juillet 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Déchets solides L’État instaure une nouvelle politique de gestion Samedi 25 - Dimanche 26 juillet 2020 / N° 16 679 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa  Cedeao : 450 Fcfa  France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALESP. 9 Obsèques de Seydou Diarra
L’adieu de la nation à
un homme de consensus Le dernier hommage à l’ancien Premier ministre a eu lieu hier à la Primature, en présence du Chef de l’État PP. 2 à 4 Présidentielle 2020 /Rhdp Composition de la Cei Le District du Zanzan Ce que le gouvernement sollicite la candidature a concédé aux partis P. 6du Président Ouattara de l’opposition La délégation Enseignement technique et formation professionnelle Treichville -Marcory Les énergies renouvelables au choisit P. 5 programme de la rentrée prochaine le Chef de l’État P. 7
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2
Politique
Samedi 25 - Dimanche 26 juillet 2020
Décès de Seydou Elimane Diarra La nation salue un réconciliateur dans l’âme
Enl’espaced’unesemaine,leChefdel’Étatasacrifieraucrueldevoird’accompagnerdeux grands serviteurs de l’État.
Une semaine après le départ d’Amadou Gon Coulibaly, le Chef de l’Etat a dû contenir sa peine de voir un autre grand commis de l’Etat quitter la scène.
utre homme d’État, autre perte.À peine sorti du martyr de voir bliqAue, Alassane Ouattara, a partir son « ls », le Président de la Répu-dû contenir sa peine de voir son « oncle » quitter la scène. Après le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, Sey-dou Elimane Diarra, cette autre personnalité emblé-matique de notre traversée politique des trois dernières décennies a rejoint l’ombre. À l’ombre des arbres cente-naires qui peuplent la Prima-ture, sous un ciel sombre, les hommages de la nation ont tenté d’illuminer la longue et riche carrière de ce presque centenaire, mort à 87 ans, le 19 juillet dernier. C’est donc à la Primature, là où il a exercé deux fois le pouvoir, que la nation a dit au revoir à Seydou Eli-mane Diarra. Le Chef de l’État, Alassane Ouattara, était là pour accompagner ce grand serviteur de l’État qui se trouve être son oncle. Àcôtés, guraient les ses présidents d’institutions, les membres du gouvernement, les élus et les corps consti-tués. Figurait aussi, digne dans la douleur, la famille du défunt. Avec au premier rang, la veuve, Josiane Diarra, tout de blanc vêtue. Premier à s’incliner devant la dépouille, le Chef de l’État ivoirien a été imité par les pré-sidents du Conseil constitu-tionnel, de la Cour de cassa-tion, de la Cour des comptes et de la Haute autorité pour
la bonne gouvernance. Le défunt fut, rappelons-le, le tout premier président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance. En témoignage de la recon-naissance de l’État, le dra-peau national a été remis à la veuve. Sonnerie aux morts, délé des troupes à pied, té-moignage et oraison funèbre se sont succédé clôturés par la remise de la dépouille à la famille. S’il ne suft pas d’être un grand homme, mais d’être grand au bon moment, selon la formule de Georges Pom-pidou, alors Seydou Elimane Diarra aura été un grand homme. Pourtant, rien ne destinait cet ingénieur agronome plutôt discret, humble et effacé, qui fuyait la publicité, à être sous les feux des projecteurs, si ce n’est le pur hasard. Pre-mier ministre sous la transi-tion militaire en janvier 2000, puis Premier ministre de consensus à la tête du gou-vernement de réconciliation nationale, de 2003 à 2005, Seydou Eliane Diarra présida le forum de réconciliation na-tionale de 2001. Ce rescapé de la période chaotique dite du « complot du chat noir » de 1963 aura ainsi répondu à tous les ap-pels. Du destin. Et de la na-tion. Durant l’oraison funèbre, le ministre des Affaires étran-gères, Ally Coulibaly, s’est souvenu « d’un homme de devoir d’une rare noblesse et d’une esquisse élégance»
qui a eu « une vie remplie» et qui a atteint « les plus grands objectifs » auxquels devrait aspirer tout ls digne de la Côte d’Ivoire. Parmi ces objectifs, la récon-ciliation des Ivoiriens. Seydou Elimane Diarra fut l’un des rares commis de l’État « sans attache politique », mais qui avait, seul, le secret de cette
alchimie qui arrive à navi-guer entre les ots contraires des eaux politiques agitées. Ce fut chaque fois le cas en 2000, 2001 et 2003. Àraison, Ally Coulibaly lui re-connaît d’avoir su « humani-ser la scène politique ». Me Adama Kamara, anciencollaborateur et proche dudéfunt, a, dans son témoi-
gnage, dépeint un homme qui avait une « grande ca-pacité d’écoute et de tolé-rance», « un humaniste ac-compli », « discret », « sobre» et « réservé » qui avait « une grande connaissance de ses hommes ». « Celui qui nous a quittés était un homme de partage, disponible et très attentif. Il
La veuve Josiane Diarra a reçu le drapeau national, témoignage des bons et loyaux services rendus à la Nation par son défunt époux.(PHOTOS : PRÉSIDENCE)
avait surtout à cœur le désir de réconcilier (…). Ami de tous, ennemi de personne, il était un trait d’union entre les courants politiques et re-ligieux », a-t-il rappelé. Musulman pieux, le disparu était, en effet, marié à une chrétienne catholique. Une messe d’action de grâce lui sera rendue aujourd’hui, à juste titre, à la paroisse Saint-Jacques des II-Plateaux.  Comme en pareille circons-tance, la cour de la Primature eût été exiguë si elle devait accueillir, ceux trop nom-breux, d’ici et d’ailleurs, qui auraient bien voulu rendre un ultime hommage à celui qui avance désormais vers le sublime. Après la prière mortuaire à la Grande mosquée de la Ri-viera Golf, l’ancien Premier ministre, né en 1933 à Katio-la, a été inhumé dans la plus stricte intimité familiale. La levée du corps avait eu lieu quelques heures plus tôt, à la salle Félix Houphouët-Boi-gny de l’Ivoirienne de sépul-ture (Ivosep) de Treichville. Le défunt avait été 12 fois décoré. Il était Grand-Croix du Mérite national, Grand-Croix de l’Ordre national et commandeur du Mérite agricole. Grand ofcier de la couronne de la Belgique, il était aussi ofcier à la Lé-gion d’honneur française. Des lampions se sont éteints, mais demeurent les œuvres laissées à la postéri-té. Et elles sont légion.
BENOIT HILI
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