Fraternité Matin n°16692 - du vendredi 14 août 2020
40 pages
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Fraternité Matin n°16692 - du vendredi 14 août 2020 , magazine presse

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Date de parution 14 août 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Le candidat du Rhdp investi Prélsieden2tie2lle 2a0o20ût Du vendredi 14 au dimanche 16 août 2020 / N° 16 692 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orange Ci)Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € P. 5 PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Manifestations éclatées de l’opposition
Le mot d’ordre peu suiPvP. 2ià 4 Le point à Abidjan et à l’intérieur du pays
Coopération /Karina Gould, ministre canadienne du Développement international
“ Le Canada tient à ses relations avec la Côte d’Ivoire ” P. 6 Bonne gouvernance /Renforcement de la solidarité Prix du meilleur Dafet de la cohésion sociale Le ministère L’Observatoire et le Cires de l’Agriculture lauréatsignent un partenariat P. 8 P. 4
pr sit
2
P olitique
Manifestations de l’opposition
Du vendredi 14 au dimanche 16 août 2020
Les Abidjanais répondent timidement à l’appel
Á l’appel de leurs leaders, des jeunes des partis politiques de l’opposition ont érigé quelques barricades dans certaines communes de la capitale économique.
Les forces de l’ordre se sont interposées à Anono.(PHOTOS : JULIEN MONSAN)
e mot d’ordre de mani-festation lancé par des partis de l’opposition et certaines organisations 1L2 août, n’a pas eu un écho de la société civile le favorable de la part de leurs partisans vivant dans la ca-pitale économique, Abidjan.Dans la plupart des com-munes, la journée d’hier était bien calme. Quelques mou-vements d’humeur ont été constatés par endroits sans grands heurts. C’est le cas de la commune de Yopougon où un calme régnait dans les secteurs Sable et Siporex, réputés pour leur densité et leur caractère bouillonnant. Les populations qui y transi-taient par dizaine de milliers, tous les matins, pour rega-gner les autres communes d’Abidjan, ne pouvaient se compter que par centaines.
Au point où les minicars communément appelés ‘’gbaka’’, les taxis commu-naux, intercommunaux et autres véhicules de transport en commun assurant la dé-serte avaient du mal à faire le plein de clients. « A cause de la marche annoncée par les partis d’opposition, les gens ne sont pas sortis. Depuis ce matin, nous peinons à rem-plir les places assises pour aller à Adjamé », explique Amara, un jeune syndicaliste posté au carrefour de la Si-porex. Au niveau du carre-four Bel air, le constat est le même. Quelques attroupe-ments observés au niveau de la station-service et de la pharmacie, sans violence. Idem au centre des affaires d’Abidjan, au Plateau, où les rues étaient pratiquement désertes mais l’administra-
tion était au travail. Dans les différents points sensibles de cette commune, tels que la place de la République, la cathédrale, etc., d’importants dispositifs de sécurité com-posés de policiers veillaient au grain. Pareil à Treichville, Marcory et Koumassi où les agents des forces de l’ordre étaient également visibles, tout comme aux différents carrefours situés le long du boulevard Valéry Giscard D’Estaing (Vge), notamment à la gare de Grand-Bassam, le Grand carrefour de Mar-cory, le carrefour Cap nord. Conséquence: la circulation était très uide pour un jour ouvrable. Port-Bouët, Anono,… les manifestants dispersés Dans son communiqué du 12 août, le ministère de l’Administration du territoire
Un agent de sécurité veillant à la parfaite circulation des usagers, après avoir dégagé la voie de Grand-Bassam.
Les barricades des manifestants n’ont pas empêché les populations de vaquer à leurs occupations.
et de la Décentralisation in-formait qu’à ladite date, ses services administratifs com-pétents n’avaient fait l’objet d’aucune saisine de la part de formations politiques ou d’organisations de la société civile pour manifester. Ain-si, dès le petit matin du 13 août, les forces de l’ordre étaient déployées à des points dits chauds pour qua-driller les communes. Dans la commune de Yopougon précisément à Niangon-Lu-bafrique, au quartier Koweit, au carrefour Ghandi, à Kou-té, au kilomètre 17, etc., les premières barricades qui ont été érigées, tôt le matin par les manifestants, ont été ra-
pidement dégagées par les hommes en tenue. Au point où leurs stigmates étaient encore visibles lorsque notre équipe de reportage y faisait un tour aux alentours de 9 heures. Toutefois, en début d’après-midi, les jeunes de cette commune sont revenus à la charge par endroits, mais ils ont très vite été dispersés par les forces de l’ordre. Du côté de Port-Bouët, préci-sément sur le boulevard me-nant à Grand Bassam, c’est une opération de ‘’chasse à l’homme’’ qui a opposé les forces de sécurité aux manifestants. Pendant que les premiers dégageaient les différentes barricades et
pneus en feu sur la voie pour bloquer la circulation, les seconds les réinstallaient. Obligeant les hommes en tenues à faire usage du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. A Cocody, notamment Anono et Akoué-do village, des barricades ont été érigées dans différentes zones, aux entrées et sor-ties. Les forces de l’ordre es-suyaient des projectiles des manifestants. Pareil à Abo-bo-Djibi (route d’Alépé) où les éléments du 34e arron-dissement et des renforts de la Crs ont rétabli l’ordre une heure après
HERVÉ ADOU
• Yamoussoukro : la marche n’a pas eu lieu a marche des partis po-entre les forces de l’ordre et Mais contre toute attente, ils litiques de l’opposition les militants de l’opposition ont emprunté une ruelle et contre la candidature ont débuté. se sont mis à brandir des du Président Alassane Des ofciers ont déclaré pancartes sur lesquelles l’on lieLNon à un troisième mandat»,u à Yamoussoukro. Et ce, marche est interdite depuis Ouattara n’a pas eu aux protestataires que toute pouvait lire ces slogans : « grâce à la vigilance et au le 12 août sur l’ensemble «Non à la dictature», «Le res-sens de la négociation des du territoire national jusqu’à pect de la parole donnée fait responsables des forces de nouvel ordre, conformément de vous un grand président». sécurité. à un décret pris par le gou-Au vu de cette velléité de Dès 7h, au rond-point du vernement. marche, les forces de l’ordre château, au quartier Habitat, Les militants des partis de les ont dispersés à coups de lieu de rassemblement pour l’opposition ont été donc in-gaz lacrymogène. le départ de la marche, une formés que, conformément Comme on peut le constater, cinquantaine de militants à ce décret, ils ne sont pas le mot d’ordre de la marche étaient présents. Trois car-autorisés à se rassembler et des partis de l’opposition gos des forces de police et à marcher. Et qu’ils devaient n’a pas été suivi à Yamous-de gendarmerie également rentrer chez eux. soukro, village natal du pré-avaient pris position long-Le groupuscule de marcheurs sident Félix Houphouët-Boi-temps avant l’arrivée au petit s’est laissé convaincre par gny, apôtre de la paix trot des militants. les forces de l’ordre et a quit-Très vite, des tractations té le point de rassemblement.N’DRI CÉLESTIN
Du vendredi 14 au dimanche 16 août 2020
P olitique
• Le calme dans la cité de l’Agnéby es rumeurs les plus folles avaient envahi la ville d’Agboville quant à l’imminence d’une Lenvisagerait marche de l’opposition politique. Qui de protester contre la can-didature du Président Alas-sane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre pro-chain. Cependant, quand nous avons parcouru la ville aux environs de 14 heures, hier, le marché était «plein «avec les commerçants en place. Le commerce aussi a connu son ambiance des jours ordinaires avec tous les magasins et autres vitrines ouverts. Les boulangeries ainsi que les stations- ser-vice fonctionnaient normale-ment. Le transport n’était pas en reste. Les cars qui des-servent Abidjan et les villes La population a vaqué sereinement à ses occupations. alentours ont circulé paisi-blement. musulmans ont célébré leurs forces de l’ordre ont bouclé Qui ont vaqué à leurs occu-Même son de cloche dans les mariages à la mosquée sui-la zone et faisaient la ronde.pations services publics, parapublics vis de réjouissances en toute Elles étaient visibles partoutDIALLO ALY et privés. Quant à la vie des quiétude. Notons que les pour rassurer les populations. CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE communautés, des parents
• Un mort à Bonoua, le commissariat de police incendié a commune de Bonoua cupaient l’artère principale de police de la ville, accomensuite jeté leur dévolu- ont a été particulièrement de la ville, un coup de feu, pagné de deux de ses colla-sur le commissariat de po-secouée, hier, par parti par inattention, a mal-lice qu’ils ont complètementborateurs, décide d’engager L des manifestations de heureusement atteint mor-saccagé et incendié. La brides négociations avec les -jeunes se réclamant detellement un jeune mani-meneurs. Le domicile dans gade de la gendarmerie a l’opposition ivoirienne. Ici, festant. Ce qui a déclenché lequel il est en pourparlers été également visitée. la violence est montée d’un la colère des autres qui se est pris à partie et saccagé. Pour maintenir l’ordre et la cran, suite à une bavure po-sécurité, un important renLe commissaire en sang est sont lancés à la chasse des -licière qui a entraîné mort hommes en tenue qui, pour exltré par d’autres jeunes fort des forces de défense d’homme. Conséquence, le la plupart, ont eu le temps qui le sécurisent à la cour et de sécurité est arrivé commissariat de police et la de s’éloigner des lieux. royale. Les deux autres dans l’après-midi à Bonoua. brigade de gendarmerie ont Face à la furia des mani-Où un calme précaire répoliciers, moins chanceux, -été saccagés. Selon des festants, le commissaire de ont été conduits dans un gnait sur la ville sources policières, pendant police Coulibaly Karna, chef état critique à l’hôpital de MARC YEVOU que les manifestants oc-la ville. Les manifestantsde service du commissariat
• L’opposition n’a pratiquement pas marché dans le Gbêkê
ans l’ensemble, la ré-gion de Gbêkê n’a pas suivi le mot d’ordre l’étDendue du territoire natio-de marche initié par l’opposition sur toute nal. En tout cas, ce jeudi 13 août 2020 qui était censé être le jour de tous les dangers a été particulièrement calme à Bouaké. Les populations de la capitale de la région de Gbêkê ont vaqué tranquille-ment à leurs occupations Dès les premières heures de la journée, nous avons sillon-né un certain nombre de quar-tiers, mais surtout le quartier commerce, au centre-ville, qui pouvait être l’épicentre de cette marche de protestation contre un autre mandat du Président Alassane Ouattara. Heureusement, tous les com-merces, les banques, les ad-ministrations publiques et pri-
vées ont ouvert leurs portes. Le transport inter-quartiers a offert ses services aux popu-lations. D’ailleurs, les forces de l’ordre n’ont pas été dé-ployées à divers endroits stra-tégiques pour parer à toute éventualité. Sauf que très tôt le matin, un cargo de policiers du Gmi (Groupement mobile d’intervention) était posté au feu de la pharmacie du com-merce. La veille de cette marche pro-jetée par l’opposition, Dr Paul Dakuyo, coordonnateur as-socié Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) de Gbêkê 1, a tenu une confé-rence de presse, au nouveau siège dudit parti, pour lancer un appel pressant aux popu-lations de Bouaké au calme et à la paix. Alors que, a-t-il relevé, l’opposition invite
la jeunesse à l’incivisme et à l’occupation des rues et autres contrées de la Côte d’ivoire. Le coordonnateur associé Rhdp de Gbêkê 1 a invité les jeunes au calme et à la retenue. Il a demandé à l’opposition de surseoir à ces marches anarchiques et pri-vilégier plutôt le dialogue ré-publicain. Cet appel a-t-il eu un écho favorable à Bouaké ? Une chose est sûre, la ca-pitale de la région de Bouaké n’a pas enregistré de marche. Au lieu d’une marche, c’est une réunion de remobilisa-tion du Fpi (Front populaire ivoirien) tendance Gor (Gba-gbo ou rien) qui s’est tenue au Foyer jeune Viateur de Bouaké, présidée par l’an-cien ministre de l’Education nationale, Amani N’Guessan Michel. Tout en déplorant que Bouaké soit restée en marge
de cette marche, il a rassuré les militants qu’il est venu re-prendre sa place à leurs cô-tés, sur instruction de Laurent Gbagbo, pour réorganiser le parti dans la région de Gbêkê et mener ensemble le combat pour la reconquête du pou-voir d’État par les urnes. Toutefois, de source infor-mée, une partie de la popu-lation à Sakassou a décidé de sortir pour occuper le ma-cadam. Effectivement, dès le lever du soleil, des jeunes ont dressé des barricades sur la voie principale. Mais très vite, les gendarmes ont dissuadé les marcheurs et les barrages ont été levés pour permettre une circulation uide. Par contre, à Béoumi, Botro, Bro-bo, Djébonoua…rien n’a été signalé
EDGAR YÉBOUÉ
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• Qui veut imposer la rue à la loi ? epuis quelques jours, La sagesse aurait voulu que les nous assistons à desrevendications portées par les manifestations un peumanifestants qui ne relèvent que D partout en Côte d’Ivoire. du droit soient réglées dans ce Une poignée de per-cadre et pas ailleurs. sonnes sortent, incendient deuxPassons en revue les deux re-ou trois pneus. Elles érigent des vendications pour lesquelles barricades à certains endroits certains leaders, dans leur fré-et s’enfuient aussitôt. Dans nésie de reconquête du pou-certaines localités, la police et voir, ont lancé des jeunes qu’ils la gendarmerie, qui font preuve ont lobotomisés dans les rues. d’une grande sagesse, ont replié Le premier point, c’est l’autre lorsqu’elles ont vu que ces per- mandat du Président Ouatta-sonnes ne représentaient pasra. Certains disent le troisième, une réelle menace. A preuve, d’autre le premier de la troisième elles sont rentrées chez elles République. La Constitution après avoir perturbé la circulaété violée ? le 12 mars- a-t-elle tion pendant quelques minutes. 2020, quatre ans après la pro-Dans ces manifestations, c’est mulgation de la Constitution de à chacun sa revendication. la troisième République, le pro-Certains manifestent parce que fesseur Ouraga Obou, président le nom de l’ancien Président du Comité d’experts qui a rédi-Laurent Gbagbo a été retiré de gé cette Constitution, disait, au la liste électorale, avec en ar-cours d’une conférence organi-rière-plan la fameuse idée de sée par l’Ong internationale Pla-match retour lancée au lende-nète paix, que rien n’empêchait main de l’arrestation de Laurent dans la nouvelle Constitution le Gbagbo, d’autres pour dénon- Président Ouattara de se porter cer la candidature du Président candidat. Ouattara à la présidentielle d’oc-En s’appuyant sur cette thèse, tobre 2020. Selon eux, il n’a pas il n’y a aucune violation de la droit à un autre mandat. Hier, loi fondamentale ivoirienne. On des jeunes de partis politiques me dira qu’il y a eu des avis de l’opposition se sont joints à contraires. Mais est-ce pour cela ces manifestants. Ils ont repris, qu’on doit mettre le pays à sac eux, les deux revendications de ? Il y a le Conseil constitutionnel ceux qui sont descendus dans que l’on peut saisir. De toutes les rues. Au cours d’une confé-les façons, elle le fera. Et si l’on rence de presse, mercredi, ils n’est pas satisfait, le peuple, le ont demandé à tous les jeunesdernier juge donnera son avis de prendre part à une marche dans les urnes et pas ailleurs. pacique sur l’ensemble du ter-La seconde revendication, c’est ritoire.le retrait du nom de Laurent A quoi avons-nous assisté, hierGbagbo de la liste électorale. ? A tout sauf à une marche pa-Cette question est réglée par cique. Pneus brûlés, commis-l’article 4 du code électoral. ‘’Ne sariat incendié, casses, jets desont pas électeurs les individus pierres. Est-ce cela une marchefrappés d’incapacité ou d’indi-pacique ? A la réalité, les par-gnité notamment les individus tis politiques de l’opposition quicondamnés pour crime ; les in-ont donné leur onction à leurdividus condamnés à une peine jeunesse d’agir comme de vul-d’emprisonnement sans sursis gaires scélérats, bandits, sont àpour vol, escroquerie, abus de la recherche d’une insurrectionconance, détournement de populaire qui doit aboutir à unedeniers publics, faux et usage transition. Qui veut imposer lade faux, corruption et trac d’in-rue à des questions qui relèventuence, attentats aux mœurs du droit ? Nous voulons croire; les faillis non réhabilités ; les que ce n’est pas le Pdci-Rda.individus en état de contumace Cette formation politique qui; les interdits ; les individus aux-dit à qui veut l’entendre qu’ellequels les tribunaux ont interdit le a construit ce pays et qu’elledroit de vote et, plus générale-dispose en son sein la per-ment, ceux pour lesquels les lois sonne la plus sage de la Côteont édicté cette interdiction.’’. d’Ivoire, peut-être même deLaurent Gbagbo se trouve dans l’Afrique. Mais nous constatonsce cas, il a été condamné par aujourd’hui que l’âge ne fait pascontumace. Maintenant, si ces la sagesse, sinon l’on n’auraitproches ont un argumentaire pas cautionné de telles mani-contraire, qu’ils le proposent festations.pour qu’il soit pris en compte A un certain âge dans la vie, dans la liste électorale déni-nous devons nous rapprocher tive. Il n’y a pas à se bagarrer de Dieu pour espérer entrerjusqu’à mort d’homme pour le dans son paradis. Nous voulons comprendre. croire que ce n’est pas le Pd-Les instruments de règle-ci-Rda qui est derrière tous ces ment de contentieux juridiques actes d’incivisme qui ont conduit existent. Ne tombons pas dans à l’incendie d’un commissariat, le désordre, ni dans des réac-hier, à Bonoua et aux différents tions puériles alors que nous morts ? Nous voulons croire que avons passé l’âge de ce genre ce ne sont pas des proches de de réaction. La ruecratie n’a rien l’ancien Président Laurent Gba-de bon pour tout le monde. Ima-gbo. Pour nous, ils avaient tiré ginons un instant si la majorité des leçons de la crise politique. des Ivoiriens qui, aujourd’hui, Mais apparemment pas. La sa-nous le constatons, est avec le gesse semble ne pas être la Président Ouattara était descen-chose la mieux partagée dans ledue dans les rue camp de ceux qui apportent leur soutien à ces manifestations.ÉTIENNE ABOUA
P olitiqueDu Vendredi 14 au Dimanche 16 août 2020 4 La Police annonce 3 morts • La peur envahit la ville de Daoukro près trois jours dede dégâts matériels ont étécertaines personnes qu’une tension qui a fait, de ouverture était faite aux Ma-causés dont plusieurs maga-et 58 interpellations source hospitalière, 2 linké pour prendre le dessus sins pillés, ainsi que des mai-A morts et 80 blessés ( sur les Baoulé. Dès lors, sons et véhicules incendiés. e porte-parole de la Po-nifestants». Pire, il a déploré sans qu’il y ait de gen-l’’alerte est lancée partout etDes médiations avaient donc lice nationale, le com-le fait que ces manifestants darmes morts ou blessés), la mobilisation des autoch- été entamées pour ramener missaire principal Bleuaient engagé une «véritable Daoukro pensait retrouvertones s’organise pour la ri-le calme. D’abord, par des Lsement, dans la soirée, une ont du mal à contenir cette écoutés par leurs camarades, Charlemagne, est in-chasse à l’homme à l’endroit son calme hier. Malheureu-poste. Les forces de l’ordreleaders de jeunesse, bien tervenu hier au journaldes policiers, gendarmes et télévisé de Rti 1 pour établirmilitaires», présents dans la confusion totale s’est instal-envie de part et d’autre d’enqui sillonnaient les quartiers, le bilan de la situation, auville. Le commissaire a fait lée, alimentée par des ru- découdre. Au moment oùpour lancer des messages termedes manifestationssavoir que son homologue meurs faisant fuir les popula- nous mettions sous presse,d’apaisement. Ensuite paréclatées, à Abidjan et dans commissaire de la localité tions pour la brousse. En effet, et de source sécuritaire, la si- des autorités administratives, plusieurs autres localités dun’a dû son salut qu’à la no-même si aucune marche, nituation avait dégénéré et toutpolitiques, coutumières et pays. «Il y a eu au total 58tabilité de la ville de Bonoua. manifestation n’a eu lieu, desun chacun était appelé à sereligieuses, qui essayaient personnes interpellées : 45 Pour nir, le commissaire affrontements entre autoch-mettre à l’abri. Et pourtant, il yde prendre le relais pour ra-à Abidjan et 13 à l’intérieur principal Bleu Charlemagne, tones Baoulé et allogènes a eu de l’espoir pour le retourmener le calme. Hélas, tout a du pays », a-t-il annoncé.porte-parole de la Police na-. Malinké ont été constatés en au calme. Car, au- delà des foiréPour l’homme de loi, cestionale, a invité la population certains endroits. Résultats, morts et blessés, beaucoupEDGAR YEBOUE personnes mises aux ar- au calme et à la discipline. les commerces sont restés rêts iront «répondre de leurs«Les responsables des par-fermés, par mesure de pru-PHOTO : DR actes devant les tribunauxtis politiques connaissent la dence. Et des populations ontRenforcement de la solidarité et la cohésion sociale compétentes».Le Commissaire principaldémarche administrative à une fois de plus décidé de Par ailleurs, le porte-paroleBleu Charlemagne, porte-suivre pour les manifesta-Une convention entre rester cloîtrées chez elles car de la Police nationale a in-parole de la Police nationale.tions. Ce n’est pas sur les gagnées par la peur. D’autres diqué que ces manifesta-réseaux sociaux que cela plus tard, un bilan plus com-ont préféré se mettre à l’abri l’OSCS et le CIRES signée tions éclatées ont causé ladoitse faire», a-t-il indiqué. plet de la situation.en quittant la ville. mort de trois personnes etEt de lancer cet appel: «Nous Il est, en outre, intervenuEn fait, tout est parti d’un dé-de plusieurs blessés. Il aappelons au calme. Car, c’est’Observatoire de la So-et de cohésion sociale en sur le cas plus spécique debraillement des barrages éri-déploré également «des dé-ensemble que nous allonslidarité et de la Cohé-Côte d’Ivoire. la ville de Bonoua. En conr-gés à la sortie de Daoukro, gâts matériels importants».poursuivre le développementLe partenaire de l’OSCS, lesion Sociale (OSCS), .établissement public àCIRES, est une institution de mant, notamment, la des-dans le village de Dengbe, Police «incendié par les ma-hicules et qui a fait croire àdLu ministère de la Solidari-sité Félix Houphouët Boigny, Bleu Charlemagne a aussiharmonieux de notre pays»truction du commissariat depour laisser passer les vé-fait savoir qu’une enquêtecaractère administratifrecherche afliée à l’Univer-MARCEL APPENA ouverte permettra d’établir, té, de la Cohésion Socialequi contribue au développe-et de la Lutte contre la Pau- ment économique et social vreté (MSCSLP), a signé de la Côte d’Ivoire au moyen Réponse au communiqué du président Bédié hier jeudi 13 août 2020, une de la recherche appliquée, convention avec le Centre par ses diverses attributions Dans un message diffusé, par voie de presse et de médias so- la loi, qui prévoit que les manifestations publiques doivent faireIvoirien de Recherchesdont, celles d’identier les ciaux, le mercredi 12 août 2020, relatif aux manifestations del’objet d’une autorisation préalable des autorités administrativesEconomiques et Socialesproblèmes économiques et rues organisées par son Parti, le PDCI et ses alliés du CDRP, compétentes, en matière de maintien d’ordre et de sécurité.sociaux en Côte d’Ivoire et(CIRES). C’est le siège du l’ancien Président de la République, Aimé Henri Konan BEDIE, Le Président Aimé Henri Konan BEDIE ne peut pas faire la preuveCIRES, à Cocody, qui a abri-dans la Sous-Région, de ré-Président du PDCI-RDA, a pris à témoin l’opinion publique, na-d’avoir effectué les démarches administratives nécessaires, enté la cérémonie de signa-aliser des études an de pro-tionale et internationale, de ce qu’il appelle «la répression des vue de l’encadrement des manifestations qu’il a conçues, plani-poser des solutions idoinesture. Cet accord de partena- marches paciques organisées par la société civile». ées et organisées le mercredi 12 août 2020, dans chacune desriat permettra de mutualiseraux problèmes identiés. Le Ce faisant, le Président du PDCI-RDA s’est indigné «d’une vague villes citées dans son message.leurs effortsà travers leursCIRES, ce 13ième ‘’Think de répression aveugle et des agressions brutales (commises) surPour mémoire, dans des conditions similaires, plus de deux dé-expertises an de renforcertanks’’ pour l’année 2019 des jeunes démocrates ivoiriens, épris de paix et de responsabili-cennies en arrière, le Président Aimé Henri Konan BEDIE sela solidarité et la cohésionen Afrique subsaharienne té citoyenne (sic), qui manifestaient paciquement contre la can-souviendra certainement que malgré les démarches effectuéessociale en Côte d’Ivoire. Ilselon le classement de l’uni-didature du Président Alassane OUATTARA pour un troisième régulièrement auprès des autorités compétentes d’alors, sous sa s’agit en effet, pour l’OSCS,versité de Pennsylvanie aux mandat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020». Puis, il a gouvernance, le RDR, soutenu par son allié du FPI, avait dû re-représenté par son Direc-USA, en tant que réservoir déploré que «ces braves militants pacistes (sic), de Ferkessé-noncer à organiser un meeting à Dabou, le 20 septembre 1999, teur Général, Coulibaly Tio-d’experts en matière de re-dougou, de Daoukro, Daloa, Oumé et d’autres villes de la Côteaprès une évaluation responsable et sérieuse des risques de hozon Ibrahima et le CIREScherche économiques et d’Ivoire (…) aient été victimes des agressions organisées par troubles à l’ordre public et de violences sur le terrain suscités par par son Directeur M. Ibra-sociales, organise des sémi-des hordes instrumentalisées venues d’ailleurs (sic)», avant deles autorités administratives et les cadres locaux du PDCI. him Diarra de conduire ennaires et forums de très haut condamner «deux morts, de graves blessés et des destructions Par ailleurs, le Président Aimé Henri Konan BEDIE qualie des synergie des actions allantniveau, dispense des forma-des biens publics et privés ».personnes présumées avoir pris part aux manifestations qu’il a dans le sens de promouvoirtions spéciques dans des Face aux propos tenus, il convient de relever que ce message organisées, de «hordes instrumentalisées venues d’ailleurs». les valeurs de solidarité, dedomaines pertinents pour le n’est pas digne d’une personnalité de la trempe du Président Le Président Aimé Henri Konan BEDIE ne serait-il pas en train paix et de cohésion sociale.développement économique Aimé Henri Konan BEDIE, qui a géré notre pays, du 07 décembrede viser tous ces ivoiriens qui refusent, après les décennies de L’OSCS, organe qui fait deet social de la Nation. 1993 au 24 décembre 1999. Il trahit le véritable auteur, comman-crises et d’errements que notre pays a connus, la remise en la veille et de l’alerte pré-C’est dans cette conver-ditaire ou concepteur et responsable des prétendues marchescause des acquis de la gouvernance actuelle du pays, que sont coce à partir d’un méca-gence de visions et au re-paciques et de leurs conséquences sur la paix et la sécurité.la croissance économique, la cohésion sociale, la paix, la sécuri-nisme animé par 4091 mo-gard de leurs atouts, que En effet, il n’est nullement besoin d’insister sur le fait que le Pré-té et la stabilité de notre pays. niteurs à travers le pays etl’OSCS et le CIRES s’en-sident du PDCI-RDA sait, pour avoir servir au plus haut niveau Ce faisant, il convainc ne rien avoir appris, ni rien oublié des 24 commissions régionales,gagent à réaliser ensemblel’Etat de Côte d’Ivoire, que conformément aux dispositions per-heures douloureuses et sombres que notre pays a vécues, de aide à la prise de décision àdes études, des enquêtes, tinentes de la Constitution, seul le Conseil Constitutionnel est 1993 à 1999, en résonnance de sa politique ultranationaliste de travers la mise à dispositiondes sondages dans le but de juge, en dernier ressort, de l’éligibilité ou non d’un candidat, à l’ivoirité. d’informations stratégiquesrenseigner et actualiser les l’élection présidentielle, en l’occurrence. Aussi, l’opinion publique, nationale et internationale, doit-elle re-en matière de renforce-indicateurs de la solidarité Ainsi, le Président Aimé Henri Konan BEDIE se discrédite totale-tenir que les morts et les graves blessés enregistrés dans sa ville ment de la solidarité et deet de la cohésion sociale. La ment, en tentant de violer, au moyen de la pression dans la rue, natale, Daoukro, par hasard, et ceux d’ailleurs, sont imputables, la cohésion sociale. Cetteformation et la participation l’indépendance du Juge Constitutionnel, dont il a eu à assurer directement et personnellement, au Président Aimé Henri Konan institution travaille en colla-à des conférences, ateliers la garantie, pour éviter, dans une compétition démocratique réqui devra en répondre, le moment venu, conformément- BEDIE, boration avec des acteurset réunions sur des théma-gulière, d’avoir à proposer aux ivoiriens une offre politique alter-aux dispositions des lois et règlements en vigueur dans notre impliqués dans la conso-tiques spéciques font aussi native face au bilan du Président de la République en exercice,pays. lidation de la solidarité etpartie des objectifs de cette candidat à un premier mandat, sous la troisième République.Enn, tous les ivoiriens pétris des valeurs qui fondent la Répu-de la cohésion sociale. Etconvention. Il y a lieu de rappeler à cet égard, la vague de contestations qu’a blique, doivent s’associer pour : cela à travers diverses ac-Selon les signataires, cette suscité le Code Electoral «intuitu personae» et inique que le Pré-• condamner les violences gratuites commises lors des manifes-tions telles que la dénitionconvention scelle une colla-sident Aimé Henri Konan BEDIE a conçu et mis en œuvre en tations à visée insurrectionnelle organisées par le Président Aimé et l’actualisation des indi-boration de deux ans et ré-1995, pour tenter d’écarter le Président Alassane OUATTARA de Henri Konan BEDIE ; cateurs de solidarité et depond « au besoin d’œuvrer la course à l’élection Présidentielle d’alors. • s’incliner devant la mémoire de toutes les personnes ayant per-cohésion sociale, la promo-ensemble pour le renforce-Aussi, convient-il d’appeler le Président Aimé Henri Konan BE-du la vie, tout en présentant les condoléances de l’Etat de Côte tion des valeurs sociales,ment de la solidarité et la co-DIE à faire preuve d’un sens de l’Etat plus élevé, que ne l’atteste d’Ivoire à leurs familles respectives ; . la conduite d’études et lehésion sociale auquel toute la référence qu’il fait à l’article 20 de la Constitution.• souhaiter un prompt rétablissement à tous les blesséssoutien aux travaux de re-la nation aspire pour un dé-En effet, il est vrai que cet article garantit les manifestations pu-cherche sur la solidarité etveloppement économique et bliques, en tant que liberté d’expressions collectives. Mais le Pré-Fait à Abidjan, le 13 août 2020 sident Henri Konan BEDIE ne saurait ignorer qu’en application. la cohésion sociale, ou en-social harmonieux »core l’évaluation des avan-de cette disposition, l’exercice de cette liberté, comme celui deLE DIRECTEUR DE CABINET DU PRESIDENT DU RHDP G. BONI toutes les autres prévues par la Constitution, est encadré parLE MINISTRE IBRAHIMA CISSE BACONGOcées en terme de solidarité (SOURCE : SERCOM OSCS)
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