Fraternité Matin n°16719 - du mercredi 16 septembre 2020 , magazine presse

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Fraternité Matin n°16719 - du mercredi 16 septembre 2020

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Protection de la couche d’ozone D’importantes avancées P. 16 enregistrées Mercredi 16 septembre 2020 / N° 16 719 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Crise au Mali :La Cedeao inLexible face à la junte Les Chefs d’État de la sous-région demandent toujours un Président et un Premier ministre civils Le Président Ouattara a pris part, hier au Ghana, à une concertation avec ses pairs P. 2 Coopération Côte d’Ivoire- FmiProjet à impact rapide des communes Le gouvernement décaisse• Le programme économique pr millions de et ﬁnancier 2016-2020 sit F Cfa pour 500Adjamé en évaluation P. 10 P. 9

Politique

Transition au Mali

Mercredi 16 septembre

Les Chefs d’État réafﬁrment la décision de nomination d’un Président civil

Des Présidents des pays de la CEDEAO ont pris part hier à un sommet portant sur la transition au Mali

Le Chef de l’État, Alassane Ouattara accueilli par le Premier ministre Hamed Bakayoko... ...après avoir pris part à un sommet de la Cedeao à Accra.(PHOTOS:HONORÉ BOSSON)

e Président de la Ré-publique Alassane Ouattara a pris part, à L Accra, à une réunionconsultative des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, avec les membres du CNSP (Comité national de salut du peuple) du Mali. «La réunion a été sanctionnée par un commu-

niqué ﬁnal dans lequel les Chef d’Etat ont notamment réafﬁrmé la décision de no-mination d’un Président de transition civil et d’un Pre-mier ministre civil, en vue de conduire la transition politique, qui ne devrait pas excéder 18 mois », indique une note d’information de la Présidence ivoirienne.

Selon ce communiqué, dans son allocution d’ou-verture, le Président dela République du Ghana,Nana Akufo-Addo, par ail-leurs Président en exer-cice de la Conférence desChefs d’État et de gou-vernement de la Cedeao, «a indiqué que l’objectif de cette rencontre était de

trouver une solution déﬁni-tive à la crise malienne par la mise en place des ins-titutions de la transition,conformément aux recom-mandations du dernier sommet extraordinaire dela Cedeao sur le Mali,tenu par visioconférence,le 28 août 2020 ». Le Président ghanéen a

donc invité ses pairs de la CEDEAO et les membres de la junte militaire ma-lienne à mettre tout en œuvre pour qu’une issue heureuse soit trouvée et qui va permettre la mise en place rapide d’un gouverne-ment de transition qui doit «faire face aux différentespriorités du Mali, notam-

Présidentielle 2020 Le Rhdp tend la main aux candidats recalés e Rassemblement des la candidature de leur cham-les Ivoiriens car ce sont eux houphouétistes pour la pion au scrutin présidentielqui votent », a-t-il fait savoir. démocratie et la paixdu 31 octobre. « Après leAvant d’appeler ses interlo-L (Rhdp) ouvre ses bras dépôt de dossier de notre cuteurs à se mobiliser pour aux personnalités ou candidat le 24 août, nous voi-‘’ vendre’’ le programme de partis politiques dont leslà aujourd’hui au lendemainsociété du candidat Ouat-dossiers de candidature ont de la délibération du Conseil tara. Pour la réussite de la été invalidés par le Conseil constitutionnel, pour nouscampagne, Adama Bictogo a constitutionnel. Hier, le direc- réjouir de la validation de lainvité les uns et les autres à teur exécutif du Rhdp, Ada- candidature de notre repré- la solidarité et à travailler en ma Bictogo, au cours d’une sentant à cette élection », a-t- équipe. « Nous devons tous conférence de presse ayantil lancé à l’assistance qui aêtre des acteurs. Il ne doit pas sanctionné la réunion avecavoir de spectateurs fait un standing ovation pour parmi les coordonnateurs régio-saluer cette bonne nouvelle.nous », a-t-il insisté. naux et associés de ce parti,Adama Bictogo a tenu à spé-Le directeur exécutif du Rhdp au Soﬁtel Abidjan Hôtel Ivoire ciﬁer que, quand bien mêmea, en outre, indiqué que cette à Cocody, a invité ces entitésle Rhdp a une longueurréunion visait aussi à élabo-à venir coaliser avec l’alliance d’avance sur les trois autresrer la feuille de route et les politique au pouvoir. « Nous candidats (Henri Konan Bé- moyens à dégager en termes demandons à ces candi- dié du Pdci-Rda, Pascal Afﬁde ﬁnancement et d’engins dats recalés de rejoindre le N’Guessan du Fpi et Koua- moteurs devant permettre Rhdp en ce sens que nousaux coordonnateurs régio-dio Konan Bertin (Kkb), in- avons un bon bilan, le meil-et leurs associés deconforte naux dépendant ), qui le leur candidat et une bonnetravailler sereinement et efﬁ-d’une victoire au soir du 31 implantation sur le territoire octobre, l’humilité commande cacement sur le terrain pour Adama Bictogo, directeur exécutif du Rhdp. national. Nous sommes doncque son parti respecte les dif- la victoire du Président Ouat-sûrs de gagner cette élection. férents challengers. « Une tara à cette joute électorale Le directeur exécutif, à l’en- avait précisé que l’objectif Car nous les battrons tous »,élection est une élection. tame de cette rencontre avecde la réunion était de se fé-KANATÉ MAMADOU s’est-il convaincu. Nous devons aussi respecter les animateurs du Rhdp,liciter pour la recevabilité de

ment la lutte contre le terro-risme ». Au nombre des décisions dans le communiqué ﬁnal, ﬁgure en bonne place la le-vée des sanctions « dèsla nomination des respon-sables de la transition, ainsi que l’envoi à Bamakod’une délégation conduitepar l’ancien Président ni-gérian Goodluck Jonathan, médiateur de la Cedeao, pour faire le point sur la mise en œuvre de leurs dé-cisions ». Par ailleurs, à la ﬁn de la ré-union au Ghana, le Chef de l’État ivoirien a fait une dé-claration à la presse. Alas-sane Ouattara a souhaité que les décisions arrêtées soient mises en œuvre ra-pidement pour permettre aux Maliens de sortir de cette crise, pour mettre ﬁn aux souffrances des popu-lations. Il a exhorté tous les acteurs à faire des efforts nécessaires pour arriver à une solution consensuelle rapide de manière à ce que le Cedeao puisse lever les sanctions. Sept Chefs d’Etat et un vice-Président ont répondu présent à l’invitation de l’ac-tuel Président en exercice de la Cedeao. Il s’agit du Chef de l’État ivoirien et ses homologues du Sénégal, du Togo, de la Guinéen, du Niger, du Burkina Faso. Le Président Ouattara a rega-gné Abidjan hier.

MARCEL APPENA

Mercredi 16 septembre 2020

Politique

Cohabitation paciﬁque et sécurité aux frontières

Les régions du Tchologo, Poro et du Folon reçoivent des appuis

La Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire a sillonné les zones frontalières du pays pour des sessions de formation et de sensibilisation au vivre-ensemble ans le cadre de la mise les participants ont promis prise en compte de leur sé-en œuvre du projet « mettre en œuvre ces ac- curité par le gouvernement sensibilisation à la co-quis pour servir d’acteurs à travers la création de la vidD-19 dans les régions fron-habitation paciﬁque etde paix et de sécurité dansCNFCI avant de les impliquer à la lutte contre la co-leur village respectif. « Lesdans la lutte pour la sécurité passages non ofﬁciels font et la cohabitation paciﬁque talières » ﬁnancé par la coo- que chaque jour nous enre- avec leurs voisins. pération allemande à travers gistrons des entrées dans « La sécurité n’est pas seu-la GiZ, le secrétariat exécutiflement l’affaire des forcesnos villages malgré la fer- de la Commission Nationalede défense et de sécuritémeture des frontières. Nous des Frontières de la Côte avons aussi beaucoup de seules, mais plutôt l’affaire d’Ivoire (CNFCI) a formé et problèmes fonciers et d’an- de tous. C’est pourquoi, nous impliqué 146 acteurs fron- nexion de territoire. Par le devons tous nous mobiliser taliers composés des lea-passé, nous utilisions la vio- et nous impliquer véritable-ders communautaires , desment pour ramener paciﬁ-lence qui ne nous rendait pas forces de défense et de sé- service. Avec la formation quement la paix et la sécuri-curité , des guides religieux que nous venons de recevoir, té à nos frontières. Cela est Après chaque session de formation, des certicats, des vivres et produits sanitaires ainsi que du corps préfec- nous avons les outils et les possible à travers la préven-sont remis aux participants. toral respectivement les 11, méthodes pour régler paciﬁ- tion des conits, le règlement 12 et 14 septembre dans les quement les conits et litiges paciﬁque des conits, la vigi-N’guessan Augustin, préfet ment eu maille à partir avec niques. En cas de surve-sous-préfectures de Sikolo ( que nous allons avoir avec lance et la franche collabo-du département de M’Ben- un village du Mali en raison nance de conits, procéder kong), katogo(M’Bengué) et les villages des pays voisins ration des populations avec gué, l’on dénombre de récur- d’un litige foncier vieux de aux règlements des conits Mahandiana Sokourani( Ka- qui sont aussi nos frères. les autorités administratives rents conits fonciers entre plus de 20 ans. au double niveau frontalier et niasso), trois localités issues Nous serons aussi vigilants et sécuritaires locales. La les villages ivoiriens et ma-A en croire Doumbia Témahatransfrontalier. Le règlement des régions frontalières duet nous allons collaborerCNFCI est créée pour ap-liens dont le plus récent estet Koné Diamah, chefs de au niveau du chef de famille, Tchologo, Poro et du Folon . avec les autorités « a promis porter le développement à le litige foncier qui oppose le ces villages, cette situation de quartier, de village. En cas Ces séances de formation monsieur Bamba Tiemoko, nos frontières, mais sans village de N’gandaman dans couve toujours. d’échec, porter le différend à ont été l’occasion pour les chef du village de kafolo etla sécurité et la paix, on ne la sous-préfecture de Bou- C’est pourquoi, Seka Michel,la connaissance du sous-pré-participants d’échanger avec président de l’association peut pas amorcer le déve-gou en Côte d’Ivoire et celui le formateur a insisté sur les fet de sa localité et du préfet la CNFCI sur les difﬁcultés des chefs de village de laloppement dans les espaces de Dovong au Mali. En 2019,rôles des acteurs dans laplus tard si une solution n’est qu’ils vivent au quotidien. Il sous préfecture de sikolo. frontaliers », a-t-il conclu en le bilan des affrontements prévention et résolution des pas trouvée. », a-t-il instruit ressort des échanges que Konaté Diakalidia, secrétaire les exhortant à vivre en paix entre ces deux villages fron- conits, les outils de la pré- avant d’exhorter les Chefs cette région nord du pays est exécutif de la Commission avec leurs voisins tout en taliers aurait fait plusieurs vention des conits et les Traditionnels, Guides Reli-en proie à l’insécurité avec Nationale des Frontières de étant cependant vigilants.Il a blessés », a-t-il expliqué enméthodes de la résolution degieux, Femmes et Jeunes à les attaques meurtrières no- la Côte d’ivoire (CNFCI), a enﬁn remis aux participants préconisant la matérialisationces conits. « Il faut prévenir dire : NON à l’utilisation des tamment celle qu’a connue le déploré cette situation d’in-des kits sanitaires contre la des frontières pour résoudre les conits à travers notam- méthodes violentes pour la village de Kafolo, les conits sécurité aux frontières. Il a, covid 19 composés de gel durablement ces problèmes.ment les alertes précoces,résolution des conits; NON fonciers, les tentatives d’an- au nom du Premier ministre, hydro alcooliques, de seaux Les villages frontaliers de le dialogue intercommunau- à la diffusion des rumeurs; et nexion d’une partie du terri- ministre de la Défense, Ha- d’hygiènes, de thermomètres Ouelli et Ouanguémin danstaire entre les populationsOUI au vivre ensemble et à la toire ivoirien et la crainte des med Bakayoko, président de et de papiers hygiéniques. la sous-préfecture de Mahan- par l’activation des comités cohabitation paciﬁque. menaces terroristes.la CNFCI, tenu à rassurer les GERMAINE BONI diana sokourani ont égale-de paix et les alliances eth-Imprégnés de ces notions, En effet, selon Téhoulé populations frontalières sur la

Présidentielle 2020 / Plateforme effort de paix La jeunesse burkinabé appelée à la retenue u 19 septembre aucertains d’entre eux sont vic- Ong, partis politiques burki-11 octobre, les jeunestimes des effets collatéraux nabè représentés en Côte leaders de la Diaspo-d’Ivoire. « Il s’agira pourde ces crises successives. ra burkinabé en Côtenous d’aller au contact desPour éviter cette situation à seDin d’un mouvement civil plupart, ne demandent qu’àmais aussi des autorités cou-d’Ivoire, regroupés au nos compatriotes qui, pour la communautés burkinabè, dénommé ‘’Plateforme effort vivre paisiblement dans ce tumières et administratives de paix’’ , initient une tournée beau pays d’accueil, nous ivoiriennes aﬁn de faire la de sensibilisation et d’infor- avons décidé d’aller à leurpromotion de la paix. Nous mation à l’endroit des com- rencontre aﬁn de les inviter allons aussi inviter nos com-munautés burkinabé pourpatriotes burkinabè natura-à se tenir loin de la politique prôner le vivre ensemble et ivoirienne et à prôner la paix lisés à faire en sorte de ne la cohésion sociale.pas entraîner leurs frèreset le vivre ensemble », a si- Pour donner les grandes ar- tué Hamed Sawadogo, non burkinabè sur le chemin de ticulations de cette tournée sans rappeler les liens his-la politique. organisée en synergie avec toriques qui lient les peuplesNotre ambition est donc de ‘’La jeunesse s’impose’’ du ivoirien et burkinabé. rouvrir la porte de la fraterni-président Assi Fulgence Portée par le thème : « Pro-té, de la paix et de la cohé-alias Afa, Hamed Sawado- mouvoir le vivre ensemble sion sociale entre Burkinabè go, président et Alexis Bazié,entre la diaspora burkinabéet Ivoiriens, aﬁn de faire re-coordonnateur général de la en Côte d’Ivoire et les Ivoi- culer les violences commu-plateforme, étaient face à la riens », la caravane sillon- nautaires », a indiqué Alexis presse le 15 septembre, àBazié avant d’appeler lesnera les localités de Samo, l’Hôtel Hibiscus à Marcory. « Divo, Gagnoa, Soubré, Da- communautés burkinabè à la Nos compatriotes sont le plusmobilisation pour réserver unloa, Duékoué, Bouaké, Abi- souvent accusés d’ingérence djan Nord et enﬁn Abidjanaccueil chaleureux à la cara-dans la vie politique de laLes responsables de la plateforme se sont engagés à sensibiliser les communautésvane.Sud, avec l’ensemble des Côte d’Ivoire. Face à ce fait, mouvements, associations, burkinabè à la nécessité de la paix.SERGES N’GUESSANT

Politique

Mercredi 16 septembre 2020

Élection présidentielle 2020 / Publication de la liste des candidats Des Ivoiriens se prononcent sur la décision du Conseil constitutionnel

Après l’annonce de la liste des candidats aptes pour la présidentielle, à savoir Alassane Ouattara, Aimé Henri Konan Bédié, Afﬁ N’Guessan et Kouadio Konan Bertin, des Ivoiriens donnent leurs avis.

KANATÉ AMADOU, Cadre de Sarhala :

« Nous ne pouvons que nous conformer à cette décision en tant que citoyens ivoiriens »

Le Conseil constitutionnel, en tant qu’institution souveraine, vient de dire le droit à travers la publication des quatre can-didats qui, conformément aux différents éléments exigés pour faire acte de candidature, rem-plissent les conditions. Nous ne pouvons que nous conformer à cette décision en tant que citoyens ivoiriens. Je ne suis pas juriste, mais je pense que le droit a été dit dans son fond et dans sa forme pour éclairer la lanterne de toutes ces per-sonnes qui prenaient les rues pour manifester dans le seul but de voir écarter certains où conﬁrmer, contre toute attente, d’autres.

MAURICE DIBLADÉ,Fonctionnaire des douanes :

« Il appartient maintenant aux responsables des partis rejetés d’expliquer les causes de leur rejet à leurs militants »

S’ils ont pu passer en revue tous les dossiers des 44 can-didats déclarés par la Com-mission électorale indépen-dante (Cei), je puis dire que les membres du Conseil constitu-tionnel sont d’éminents juristes du droit constitutionnel. Je me conforme à cette décision et je voudrais que les Ivoiriens, dans leur entièreté, en fassent de même. Il appartient maintenant aux différents responsables

des partis ou groupements po-litiques rejetés d’expliquer, dans le fond, les raisons de leur rejet par l’institution. Il faut que les militants arrivent à comprendre ces décisions pour éviter les grabuges une bonne fois pour toutes aﬁn de ne pas se laisser entraîner dans des manifesta-tions inutiles.

POKA DIABO,Cadre de Zoukougbeu :

« Je pense que les autres candi-dats ont compris que leur retrait est justiﬁé »

A mon humble avis, c’est une décision de justice qui n’était pas facile à prendre, vu le nombre de dossiers réceptionnés par le Conseil constitutionnel. Il a fallu que le Conseil prenne son temps pour parcourir les élé-ments et déceler ceux qui ne remplissent pas les conditions. Vous avez assisté à des cas agrants de plaisanterie, notam-ment les chèques impayés, les déclarations d’impôt différentes de celles exigées, etc. Des faits qui sont déplorables, parce que donner un chèque en bois est un délit. Si le Conseil a bien voulu passer sous silence ces faits, c’est pour des raisons politiques et pour cela je salue la décision de justice que je trouve sage et bienvenue. Parce que la cam-pagne électorale étant basée sur un programme, les autres, je pense, ont compris que leur retrait est justiﬁé.

TENIN DEMBÉLÉ,Commerçante :

« Si après l’annonce, le calme est revenu, c’est que tout le monde est d’accord »

Toute la Côte d’Ivoire attendait cette décision pour être située sur la suite de la présidentielle. C’est ce qui a été fait. Le fait de prendre le temps d’expliquer avant de valider ou invalider les candidatures a fait la parti-cularité de cette décision. C’est une façon de montrer à la face du monde entier que la Côte d’Ivoire dispose des ressources humaines nécessaires pour

dire le droit. Si après l’annonce, le calme est revenu sur l’en-semble du territoire, c’est que tout le monde est d’accord avec la décision du Conseil. J’appelle de tous mes vœux les candi-dats retenus et même exclus, à encourager leurs militants à l’apaisement et à opter pour de nouvelles stratégies pour battre leurs adversaires dans les urnes.

MARINA WOHI, Comptable:

« J’invite les candidats retenus à instruire leurs militants sur leurs projets de société »

Le Conseil constitutionnel a été juste pour ma part. Il ne reste qu’une seule chose à faire : se mettre en ordre de bataille derrière nos différents che-vaux pour leur victoire. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de re-vivre la situation de 2010. Il faut que cela soit clair dans l’esprit de tous. C’est pour cette raison que j’invite tous les candidats retenus à sortir de la manipula-tion pour instruire au maximum leurs militants et sympathisants sur leur projet de société pour qu’il soit bien compris et mieux relayé par ceux-ci. Pour ma part, je sais que mon candidat sera élu au soir du 31 octobre, parce qu’il a des arguments nécessaires pour triompher et prendre le pouvoir d’Etat.

ARNAUD GNONKA, étudiant :

« Pourquoi l’institution a choisi de s’adresser à la nation deux jours avant »

La question que je pose est celle de la précipitation du Conseil constitutionnel à pu-blier la liste des candidats re-tenus et rejetés. Alors que tout le monde était focalisé sur le 16 septembre, l’institution a choisi de s’adresser à la nation deux jours avant. Sur le fait, je pense que le Conseil n’a pas été clair. Dans le fond et la forme, je pense personnellement que le choix de l’actuel Chef de l’Etat, en tant que candidat, risque de faire basculer le pays dans la violence, même si, pour maîtri-ser sa décision, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et celui de la Sécurité et de la Protec-tion civile ont pris des arrêtés pour annuler toute manifesta-tion jusqu’au 30 septembre. J’ose croire que les Ivoiriens ac-cepteront cette décision et jette-ront un regard sur cette note qui est une mise en garde sévère contre les manifestations de rue qui, à mon sens, ne fait que re-culer la Côte d’Ivoire en termes de développement. Je suis pour les manifestations de rue, mais je condamne celles qui se font dans le seul but de détruire les biens publics.

FÉLICITÉ AZIGUI,Commerçante

« Les quatre candidats sont des Ivoiriens et ont des programmes pour le pays; c’est ce qui compte »

Nous attendions tous cette décision du Conseil qui vient à point nommé. Les Ivoiriens étaient trop inquiets et cela cris-pait la vie politique. Aujourd’hui

que tout le monde est situé, je pense que chacun sait ce qu’il a à faire. Les quatre candidats retenus, même s’ils ne sont pas forcément ceux auxquels les Ivoiriens aspiraient, sont des Ivoiriens et ont chacun un pro-gramme pour la Côte d’Ivoire. Il appartient surtout à ceux qui ont vu la candidature de leur men-tor rejetée, de se pencher sur les programmes des candidats retenus pour mieux exprimer leur vote. Parce que mon sou-hait le plus ardant est que cette élection se passe bien aﬁn que la Côte d’Ivoire poursuive sa percée économique et se posi-tionne parmi les cinq pays afri-cains les plus riches.

Wilfried Kouabenan, Etudiant

« J’espère que cette décision sera acceptée par les populations dans leur entièreté »

Vu la situation sociopolitique précaire depuis l’annonce de la candidature d’Alassane Ouatta-ra, le Conseil constitutionnel de-vait trouver les moyens de per-mettre à certains candidats de participer à ces échéances aﬁn que les urnes les départagent tous. Même si l’organe a expli-qué les raisons fondamentales de ses décisions, je pense qu’il devait penser à la Côte d’Ivoire qui n’a que trop souffert de son processus électoral. J’espère que cette décision sera accep-tée par les populations dans leur entièreté et que les grosses ﬁgures politiques telles qu’Al-bert Mabri Toikeusse, Marcel Amon Tanoh, Gnamien Konan, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro... apporteront leur soutien à ceux qui ont été retenus pour que la présidentielle du 31 oc-tobre soit une élection démocra-tique, civilisée et que les débats d’idées prennent le dessus sur les débats haineux.

CHARLOTTE KOUASSI,Opératrice économique :

« Le Conseil a tranché, alors restons concentrés et allons à l’essentiel »

Je salue le travail abattu par

notre Conseil constitutionnelqui a lu le droit. Il a tranché, alors restons concentrés et al-lons à l’essentiel et surtout évi-tons de brûler la mère patrie. Parce que le pays doit toujours rester uni après cette décision.

LÉONARD SANGARÉ ZIÉ,Administrateur de société :

« Le procédé d’annonce démontre la transparence avec laquelle le Conseil a travaillé »

Le Conseil qui est un organe consensuel et qui compte toutes les somités du droit constitution-nel a dit le droit et retenu quatre des quarante-quatre candidats qui ont déposé leurs candida-tures auprès de la Cei. Le peuple doit, à mon avis, se calmer, aller à l’apaisement et à la cohésion parce que cette décision fait gagner beaucoup de choses à la Côte d’Ivoire, notamment, la paix et une marche en avant en ce qui concerne la démocratie. Je voudrais vivement saluer le conseil pour la manière dont il a procédé durant la publication des candidats.En prenant, cas par cas, les différents dossiers pour annoncer devant la nation tout entière, l’un après l’autre, ce qui a manqué et ce qui a été demandé de corriger pour pou-voir être éligible. Cela démontre la transparence avec laquelle le Conseil constitutionnel a tra-vaillé tout au long du dépouil-lement des dossiers. Nous de-vons donc nous en tenir à son verdict.

PROPOS RECUEILLIS PAR HERVÉ ADOU

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