Fraternité Matin n°16790 - du mercredi 09 décembre 2020
36 pages
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Fraternité Matin n°16790 - du mercredi 09 décembre 2020 , magazine presse

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Date de parution 09 décembre 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Communication publicitaire Les acteurs s’approprient la nouvelle lP.o12i Mercredi 9 décembre 2020 / N° 16 790 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Performance économique
milliards de F Cfa de recettes1900douanières malgré la Covid-19P. 9 Violences basées sur le genre 48 femmes, dont 34 mineures, violées en 2020 à Yopougon P. 5 Financement de projets et Accès aux logements de programmes en Côte d’Ivoire Les premiers acquéreurs La Bad investit 1 484 milliards d’une opération de la Sicogi de F Cfa pour 39 opérations Le partenariat entre l’État ivoirien et le Groupe de la Banque africaine à Kong reçoivent leurs clésde développement est l’un des plus importants en termes de montants P. 10 P. 10 mobilisés dans le cadre du développement du pays.
pr sit
2
P olitique
Mercredi 9 décembre 2020
Primature Hamed Bakayoko échange avec le président de la Boad...
Le Premier ministre a reçu hier en audience plusieurs personnalités issues du milieu économique et du monde diplomatique.
Le président de la Boad s’est adressé à la presse après une séance de travail avec le Chef du gouvernement et ses collaborateurs.(PHOTOS : JOSÉPHINE KOUADIO)
e Premier ministre, Ha-med Bakayoko, a eu des échanges, hier, à son cabinet au Plateau, laLBanque ouest-africaine avec le président de de développement (Boad), Serge Ekué. A sa sortie d’au-dience, le patron de la Boad a conïé avoir échangé avec le chef du gouvernement ivoi-rien sur plusieurs sujets d’in-térêt commun. Entre autres, «les méthodes avec les-quelles la Banque ouest-afri-caine entend travailler avec la Côte d’Ivoire». A ce sujet, il a afïrmé que le Premier
ministre lui a fait part de ses préoccupations en ce qui concerne la prise en compte du poids économique de la Côte d’Ivoire dans l’espace ouest-africain. Pour le chef du gouverne-ment ivoirien, la Boad devrait faire de sorte que cette réalité se reète aussi bien dans les transactions économiques que dans le volume des pro-jets qu’elle réalise. Selon le patron de la Boad, la Côte d’Ivoire constitue un partenaire sûr. Il en veut pour preuve l’eurobond que le pays a émis récemment.«Il a
été extrêmement performant car il a atteint cinq milliards pour une demande d’un mil-liard. La confiance est là, les chiffres parlent d’eux-mêmes », a-t-il rassuré. Arrivé à la tête de la Boad en août dernier, le nouveau patron entend apporter sa touche à la gestion. Il a donc évoqué cet aspect avec le chef du gouvernement ivoi-rien.«Nous avons discuté de la façon dont nous pouvons améliorer la gestion de notre bilan, de l’accroissement de notre capital, de la capacité de l’établissement à lever des
ressources pour les mettre à la disposition des États »,a-t-il souligné. Serge Ekué a précisé que plus spéciïquement, en ce qui concerne les secteurs public et privé,«il s’agit de déployer une force de frappe pour disposer davantage de ressources à mettre à leur disposition». Il a été aussi question de la Covid-19. Il a déploré l’impact que cette crise sanitaire a eu sur les économies des pays de l’Afrique de l’Ouest.«La maladie n’a pas permis aux pays de notre espace écono-
le taux de espéraient
mique d’atteindre croissance qu’ils »,a-t-il regretté. Il a indiqué qu’il considère l’année 2020 comme «une parenthèse», en ce qui concerne la croissance éco-nomique. Il a donc formulé le vœu de voir les économies des pays de la zone retrouver leur niveau de croissance. Comme il l’a fait, lundi, avec le Président de la République, le patron de la Boad a évoqué avec Hamed Bakoyoko les sec-teurs clés dans lesquels la banque compte intensiïer
sa coopération avec la Côte d’Ivoire : infrastructure, agriculture, énergie, sécu-rité alimentaire, habitats so-ciaux et éducation. Le 18 août 2020, le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine avait an-noncé la nomination du Bé-ninois Serge Ekué au poste de président de la Banque ouest-africaine de développe-ment pour un mandat de six ans. Sa nomination a pris effet depuis le 28 août dernier
MARCEL APPENA
... Et le président du club Abidjan ville durable vant l’audience du président de la Banque ouest-afri-A caine de dévelop-pement (Boad), le chef du gouvernement s’est entretenu avec Guillaume Herry, président du club Abi-djan ville durable, regrou-pement d’une cinquantaine d’entreprises françaises is-sues de différents secteurs d’activité : infrastructure, énergie, travaux publics, traitement de déchets, etc. L’hôte du Premier ministre Hamed Bakayoko a décla-ré, à sa sortie d’audience, qu’il est venu présenter des solutions pour faire de la Le Premier ministre a reçu également en audience Guillaume Herry et l’ambassadeur des Pays- Bas en Côte d’Ivoire SEM Yvette Daoud.(PHOTOS : JOSÉPHINE KOUADIO) capitale économique de la Côte d’Ivoire une ville ré-que le club Abidjan ville tion toutes les capacités, les2016. Il avait été lancé par à la rencontre d’experts, dePar ailleurs, le Premier mi-siliente. «Nous avons pré-durable est un creuset quiexpertises et l’expériencele Secrétaire d’État au com-décideurs, d’entrepreneursnistre Hamed Bakayoko a senté le club au Premier réunit toute la chaîne des des membres du club aumerce extérieur français etivoiriens pour travailler avecdesreçu l’ambassadeur ministre. Nous avons discu-valeurs du projet. A savoir,service de la Côte d’Ivoirel’ambassade de France eneux à la conception de leurPays- Bas en côte d’Ivoire. té aussi des axes de travail l’étude, l’architecture, lapour construire des projetsCôte d’Ivoire. Face à desville du futur respectueuseSEM Yvette Daoud n’a fait concrets pour proposer des conception, la construction, innovants au service de lade l’environnement, de l’artdéïs auxquels doivent faire aucune déclaration à sa sor-solutions innovantes pour l’exploitation. A ce titre, a-t- ville durable ».face les villes du futur, desde vivre ivoirien», précisetie d’audience faire d’Abidjan une ville il précisé, l’idée de ce club,Le club Abidjan ville du-«entreprises françaises sele site internet dédié à ce plus durable ». M. APPENA «c’est de mettre à disposi-projet.rable a vu le jour en avril sont rassemblées pour aller Guillaume Herry a souligné
Mercredi 9 décembre 2020
Coopération
Politique
Les ambassadeurs de Grande-Bretagne
et du Brésil font leurs adieux à la Côte d’Ivoire
Le Président de la République, Alassane Ouattara, a reçu hier en audience les deux diplomates de ces pays.
osephine Gauld et Bruno Luiz Dos San-tos, respectivement J ambassadeurs de Grande-Bretagne et du Brésil, sont en ïn de mission en Côte d’Ivoire.Les deux personnalités sont allées faire, hier, leurs adieux au Président de la République, Alassane Ouattara. C’est Josephine Gauld qui a été la première à être reçue au Palais présidentiel au Pla-teau. A sa sortie d’audience, elle a conïé qu’après quatre ans et demi passés en terre ivoirienne, elle quitte déï-nitivement la Côte d’Ivoire. «Comme j’arrive à la fin de mon mandat, je suis ve-nue dire au revoir au Pré-sident de la République », a déclaré l’ambassadeur de Grande-Bretagne. La diplomate anglaise a infor-mé avoir proïté de cette en-trevue pour faire le point sur les actions qu’elle a menées durant son temps de fonction dans le pays. «On a parlé de la dernière visite du Pré-sident en Grande-Bretagne et du projet économique que nous avons ensemble. Le Président était venu en Grande-Bretagne, en janvier, pour le sommet sur l’inves-tissement en Afrique. On a aussi parlé de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (Ue) et du fait que nous avons dernière-ment signé un accord pour
Les ambassadeurs de la Grande-Bretagne....
assurer la continuité du com-merce entre la Côte d’Ivoire et la Grande-Bretagne. Cela est très important pour l’ex-ploitation du cacao des pro-ducteurs ivoiriens», a-t-elle révélé.  Bruno Luiz Dos Santos, le diplomate brésilien, a été ensuite reçu. Celui-ci s’est félicité d’avoir servi son pays en Côte d’Ivoire et des dis-positions prises par les au-torités ivoiriennes qui lui ont
permis de bien accomplir sa mission durant quatre ans. «C’est un honneur pour moi d’avoir été reçu par le Pré-sident Ouattara. Nous avons beaucoup travaillé pendant quatre ans pour faire avan-cer les relations bilatérales. C’est considérable le travail que nous avons accom-pli, même si, malheureu-sement, cette année a été très compliquée à cause de la pandémie de Covid-19
...et du Brésil ont dit hier au revoir au Chef de l’État.(PHOTOS: PORO DAGNOGO)
», a-t-il fait savoir. Avant de préciser que le bilan de son mandat est positif. «Quand je suis arrivé ici, il y avait un embargo au Brésil pour les exportations du cacao en Côte d’Ivoire. On a réussi à résoudre ce problème. On a connu aussi une diversifi-cation des exportations de la Côte d’Ivoire au Brésil. Nous n’importons pas seulement le cacao. Nous importons la noix de cajou, le caout-chouc et d’autres produits ivoiriens. Les exportations brésiliennes ont aussi connu un saut qualitatif avec l’ex-portation des autobus de Scannia, Marco Polo. C’est un bilan très favorable », s’est-il satisfait. Bruno Luiz Dos Santos a, par ailleurs, indiqué que durant son mandat ici, un ministre d’État des Affaires étrangères du Brésil est venu en Côte d’Ivoire en vi-site ofïcielle. « Je suis très content, fier du travail ac-compli. Je remercie les au-torités ivoiriennes qui ont été très sympathiques, aimables avec moi et le Brésil», s’est-il réjoui. L’ambassadeur de ce grand pays de l’Amérique latine n’a pas manqué de rendre hommage au peuple ivoirien pour sa sympathie et sa gé-nérosité à son endroit.
KANATÉ MAMADOU
PAR MICHEL KOFFI
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Au nom de la paix
undi 7 décembre 2020, les Ivoiriens ont porté le deuil. Dans leur grande majorité, ils ont rendu hommage au père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne si riche de inLdivisible. Et ce, dans la paix. Comme savent le faire ceux ses soixante ethnies ; de ses « poussières de tribus » qu’il a façonnées pour les féconder en une nation forte, qui ont su arracher au temps le feu sacré de l’autorité mo-rale, qui ont su l’allumer dans leur foyer pour devenir, in ïne,les possesseurs de l’âme de leur peuple. En guides éclairés. Ainsi de Félix Houphouët-Boigny. En 33 ans de règne, il a taillé l’âme de son peuple à la di-mension de sa philosophie d’homme d’État épris de paix. Et en a fait, aux yeux du monde, un peuple de paix, ouvert sur tout, ouvert à tous et profondément hospitalier. Comme le soulignent si bellement ces quelques extraits de son hymne national inspiré par deux Pierre : Pierre Marie-Coty pour les paroles, et Pierre Michel Pango, pour la musique. (Paix à leurs âmes) : « Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle / Si nous avons, dans la paix, ramené la liberté / Notre devoir sera d’être un modèle / De l’espérance promise à l’huma-nité / En forgeant, unis dans la foi nouvelle / La patrie de la vraie fraternité ». Où avions nous-mis tout ce capital pré-cieux forgé autour de la paix, la fraternité, le dialogue dans l’union qu’il nous a légués, plus riche que café-cacao-ana-carde-hévéa-palmier à huile-pétrole-fer-uranium et autres ? La réponse, évidente comme Noël en décembre : dans les tiroirs. Et ont ressurgi les palabres et les divisions. Jusqu’à quand encore ? 27 ans déjà, plus d’un quart de siècle, Houphouët-Boigny toujours commémoré, toujours cité, toujours chanté et re-vendiqué à cor et à cri, doit bien se remuer la tête dans le silence de son caveau ; de voir s’effriter ce qu’il avait bâti : un pays de fraternité dans le dialogue « l’arme des forts » et non cette fraternité ennemie mortelle à l’édiïcation d’une nation, avec ses nouveaux types d’enfants sacriïés ; enfants des périodes des déchirures ivoiriennes ; de voir surgir, comme un jeu à répétitions, ce qu’il n’avait jamais souhaité ni pour son peuple, ni pour les autres : la guerre avec son lot de morts que l’on dénombre par milliers ; de regarder, impuis-sant, cette démocratie – il nous avait même prévenus - dont les vertus sont chantées, mais qui tue. Lundi 7 décembre, pour la messe d’action de grâce, des voix (cléricales, politiques), même celles d’anonymes gens de tous les bords, ont réafïrmé l’indispensable devoir pour les uns et les autres de retourner aux vertus de la paix, de la re-visiter sans cesse. Pour recoller les morceaux épars, et biffer le passé encombré de trop d’histoires pas toujours propres. Belles étaient à entendre ces paroles. Il faut prier aïn qu’aux paroles suivent les actes. Il faut l’espérer. Pour aujourd’hui et surtout pour demain. Antoine de Saint-Exupéry, Écrits de guerre (1982), écrivait ces mots plein de bon sens : « Une démocratie doit être une fraternité ; sinon, c’est une imposture ». Les signes du dégel pour rebâtir l’indispensable fraternité se remettent en place, avec de bonnes nouvelles dont le ton, entre autres, avait été donné par la rencontre du Chef de l’État, Alassane Ouatta-ra, et le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, en no-vembre. A suivi celui de la remise à Bruxelles des passeports de Laurent Gbagbo, ex-Président. En attendant, dans cinq jours, aura lieu l’investiture du président de la République de notre pays, pour un bail de cinq ans qui sera assurément placé sous le signe des réconciliations. Que nul ne remue encore le couteau dans les plaies qui se cicatrisent, par le verbe incandescent qui ne fait pas « rebou-tonner » notre histoire ; celle commune à tous les peuples, qui se conjugue autant avec des instants de grandes félicités qu’avec ceux des grandes tragédies. C’est maintenant que va commencer la vraie guerre. Celle contre nous-mêmes, nos vilains sentiments, pour stopper le vent des violences de tous ordres avec son cortège de morts dont le premier, la crise post-électorale, ne nous a visiblement pas servis de leçons. J’ai envie de dire, comme le poète, l’Immortel Léopold Se-dar Senghor : que tous nos morts, sans distinction, soient « cendres pour les semailles d’hivernage.» Pour la PAIX.
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