Fraternité Matin n°16797 - du jeudi 17 décembre 2020
44 pages
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Fraternité Matin n°16797 - du jeudi 17 décembre 2020 , magazine presse

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Date de parution 17 décembre 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Extrait

Patrimoine locatif cédé de la Sicogi 32 000 acquéreurs vont recevoirP. 11 leurs titres fonciers Jeudi 17 décembre 2020 / N° 16 797 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orange.ci) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Interview/Bruno Koné, coordonnateur régional du Rhdp dans la Bagoué :
‘‘ L’opposition devrait
présenter ses excuses
aux populationsPp.2-3 PHOTO : MONSAN KKB après sa nomination: ‘‘ Il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix ’’ P. 4 PHOTO : DR Enseignement techniqueAprès la prestation de serment et formation professionnelledu Chef de l’État Un membre Une convention signée de l’opposition pour l’autonomisation félicite le Président des jeunesP. 5 Ouattara P. 9
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Interview
Après la présidentielle, Bruno Koné:
Jeudi 17 décembre 2020
‘‘L’opposition devrait présenter des excuses aux populations’’
Directeur de campagne du Chef de l’État Alassane Ouattara dans la Bagoué, le ministre Koné Bruno tire les leçons de la présidentielle. Il invite l’opposition au dialogue pour la poursuite du développement de la Côte d’Ivoire.
Vous avez assisté le lundi 14 décembre, à la prestation de serment du Président Alassane Ouattara, en présence de plusieurs chefs d’Etats et d’anciens chefs d’Etat ve-nus d’Afrique et d’Europe. Quels commentaires pou-vez-vous faire après avoir vécu ce moment solennel ? Deux sentiments, principale-ment ! D’abord, un sentiment de erté. Quel Ivoirien ne se sentirait pas er de voir se tenir une telle cérémonie dans son pays. Elle a été de très belle facture. Le fait que treize chefs d’Etat, des chefs et membres de gouverne-ments se soient déplacés, montre que la communauté internationale a parfaitement compris le contexte dans le-quel s’est déroulée cette élec-tion. Cela montre aussi que cette communauté a parfaite-ment compris le caractère lé-gal de l’élection du Président Alassane Ouattara, ainsi que sa totale légitimité à diriger la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens avaient joué leur partition, la communauté internationale vient de jouer la sienne. Nous sommes ers de la voir af-cher ce soutien. Le deuxième sentiment, c’est l’impression de gâchis qui se dégage. Pourquoi avoir assisté à tous ces actes de désobéissance civile, à tous ces actes de déance pu-blique, ces contestations, ces blessés, ces morts, ces dégâts matériels, pour arriver à quelque chose qui, en dé-nitive, était banale ? La démonstration faite par le Conseil constitutionnel montre clairement que les élections se sont déroulées dans un cadre totalement lé-gal. Evidemment, nous le disions déjà, mais nos voix ne por-taient sans doute pas suf-samment ! Cette démons-tration, je l’espère, a ni de convaincre les plus scep-tiques et réfractaires à ce pro-cessus électoral.
Dans son discours d’in-vestiture, le Président de la République avait annoncé la nomination d’un ministre de la Réconciliation natio-nale. C’est chose faite de-puis le mardi 15 novembre. Mais, pour bien de per-sonnes, cela montre qu’il s’agit d’un aveu d’échec des actions du Chef de l’Etat, en termes de récon-ciliation nationale. Quel est votre avis sur la question ? En matière politique, un Chef
d’Etat tient compte de la ré-alité et de la perception de ses concitoyens. Pour ma part, je continue de penser qu’en Côte d’Ivoire, il ne peut y avoir de problèmes entre communautés. J’observe que les communautés ethniques cohabitent et vivent paisi-blement ensemble, loin de vouloir s’agresser de façon quotidienne. Au contraire, on se rend bien compte que, chaque fois qu’il y a des violences, c’est autour des questions électorales. Ce qui montre que le ressort de toutes les manifestations vio-lentes est, avant tout, d’ordre purement politique. Il n’est ni social, ni communautaire, comme on est amené à le penser. Le rôle du ministre de la Réconciliation nationale sera, sans doute, de mieux expliquer la position du gou-vernement ; mieux faire en sorte que les hommes poli-tiques ivoiriens, du pouvoir et de l’opposition commu-niquent davantage. Evidem-ment, si cela peut permettre à nos populations de vivre, au mieux, l’union et la fraternité, la Côte d’Ivoire ne sera qu’ho-norée !
C’est Kouadio Konan Bertin (KKB), candidat à la présidentielle qui a été
(PHOTOS:JULIEN MONSAN) nommé aujourd’hui (ndlr, le mardi 15 décembre). Quel commentaire, monsieur le ministre ? Kouadio Konan Bertin a déjà donné des gages par le fait qu’il a participé à l’élection présidentielle et qu’il a tenu un discours plutôt apaisant et constructif, pendant la campagne électorale. Il y a également le fait qu’il vient d’un parti d’opposition (le Pd-ci-Rda). Autant d’éléments qui le placent en bonne po-sition pour être ce lien entre les acteurs du pouvoir et ceux de l’opposition, ainsi qu’entre toutes les communautés vi-vant en Côte d’Ivoire. Notre souhait est, par conséquent, qu’il réussisse sa mission.
On parle plutôt de récom-pense, du fait d’avoir été candidat à la présidentielle ! Non, on ne récompense pas un candidat qui a participé à une élection présidentielle. La décision du Chef de l’Etat de nommer un ministre, quel qu’il soit, est souveraine. Le Chef de l’Etat a voulu sans doute ici s’appuyer sur une personnalité qui a montré qu’elle était capable d’établir ce pont entre les différentes communautés et de réussir ce challenge de réconciliation qui sonne comme un refrain
chez les hommes politiques ivoiriens, refrain souvent re-pris par les populations qui elles par contre, je le répète, n’ont pas de problème à co-habiter et à vivre ensemble. .
Vous avez été directeur de campagne dans la région de la Bagoué. Avec l’envi-ronnement politique dans lequel a baigné le scrutin présidentiel, pensez-vous avoir atteint vos objectifs ?Nos objectifs sont pleinement atteints. Il s’agissait, premiè-rement, de faire en sorte que l’élection présidentielle se tienne; deuxièmement, de faire en sorte que notre can-didat, Allassane Ouattara, soit élu ; troisièmement, de faire en sorte qu’il soit bien élu au niveau juridico-légal et soit légitimé dans la fonction. On se rend bien compte que tout cela a été réalisé. Mais, la seule fausse note, comme je le déplorais tantôt, c’est ce concert de violences lié aux mots d’ordre de désobéis-sance civile. Il a un peu terni le processus électoral et le scrutin du 31 octobre. Nous le regrettons et nous avons une pensée pieuse pour les victimes. Pour le reste, les objectifs xés ont été bien at-teints. Aussi bien, au niveau local, compte tenu des bons
résultats que nous avons en-registrés ; qu’au niveau na-tional, étant donné que ces résultats sont en mesure de conrmer la légitimité du Pré-sident réélu, si on tient am-plement compte des circons-tances dans lesquelles ont eu lieu les élections.
Justement, n’aviez-vous pas des appréhensions, compte tenu de l’envi-ronnement austère qui a régné, avant les échéances électorales ?Nous n’avions pas, en tant que tel, d’appréhensions, parce que nous occupons le terrain de la Bagoué de-puis plusieurs années. Ré-gulièrement, nous sommes sur le terrain, au contact de la population, nous avons eu le temps de l’entendre, par rapport au travail réalisé par le gouvernement, nous avons eu le temps d’entendre les sollicitations de ces po-pulations pour apporter les réponses qui s’imposaient... En réalité, au moment où nous arrivions aux élections, pour nous, en tout cas, tout était sous contrôle ! Notre seule inquiétude, c’était l’en-vironnement délétère dans lequel certains opposants ont conduit l’élection. Mais pour ce qui concerne la région de la Bagoué, tout s’est très bien passé. Nous n’avons pas connu un seul incident pendant la précam-pagne, le déroulement de l’élection, ni après le scrutin. En tout cas dans la région de la Bagoué, tout s’est très bien passé.
La Bagoué, un cas d’école ?Pas du tout, nous n’avons pas cette prétention, mais nous pouvons humblement dire que dans la mission po-litique qui nous a été conée, nous n’avons pas d’autres choix que d’être sur le ter-rain et au contact des po-pulations, de les écouter ; et surtout de leur apporter ce qu’elles souhaitent et at-tendent du gouvernement. Dans le cas de la Bagoué (je crois qu’elle concerne la majorité des régions ivoi-riennes), ce que la popula-tion souhaite, c’est l’amélio-ration de ses conditions de vie. De ce fait, lorsque nous apportons l’eau, l’électricité, des voies de circulation de bonne qualité, l’école dans de bonne condition, des centres de santé, etc., il y a claire-ment une amélioration de son quotidien, auquel, il faut ajouter tout ce qui est pro-
duction agricole, artisanale, industrielle qui lui permet de vivre décemment, sans être obligé de se rendre à Abidjan et dans les autres grandes agglomérations. Vous avez été le directeur de campagne du candidat du Rhdp dans cette la ré-gion. Quelles leçons peut-on tirer de ce processus électoral ?Cette élection, pour ce qui concerne la région de la Ba-goué, s’est bien déroulée. Et auparavant, nous avons eu droit à une campagne électorale de haute facture, avec des populations enthou-siastes et gonflées à bloc pour une victoire éclatante du Rhdp et des collaborateurs eux-mêmes encore plus motivés. J’en prote pour remercier toute l’équipe de campagne qui a fait du très bon boulot et qui est restée soudée et engagée jusqu’au bout. De ce processus, je tire personnellement deux grands enseignements : -Premièrement : je retiens que, comme dit le dicton, « l’union fait la force ». J’ai ob-servé une mobilisation et une contribution exceptionnelle des cadres de la Bagoué dans cette campagne élec-torale. Ce qui nous a donné de l’énergie durant les trois semaines passées sur place en comptant la semaine de pré-campagne. Nous sortions pratiquement tous les matins à 9h et rentrions au-delà 20h, pour ensuite nous soumettre aux réunions internes et aux sollicitations privées des mi-litants et des populations. L’effort fourni a été intense, le programme établi a été totalement exécuté et les po-pulations nous ont vraiment fait honneur avec un taux de participation et un taux de suffrages pour notre candidat très honorables, parmi les plus élevés au plan national. -Deuxièmement : je retiens que nos populations sont re-connaissantes des efforts du Président de la République dans notre région. Partout où nous sommes passés, nous avons entendu des té-moignages poignants des populations sur les actions de développements réalisées ou en cours dans leurs localités. Personnellement, je mesure le chemin parcouru depuis dix ans quand je parcours la région et que j’observe la réalité du terrain et l’évolu-tion dans les demandes des populations, qui dénotent un réel changement positif au
Jeudi 17 décembre 2020
plan humain et sociétal.
Dans les pays comme le Burkina Faso et le Ghana, les élections se passent en toute quiétude. Or, la Côte d’Ivoire, considérée comme une locomotive du développement dans l’es-pace Uemoa-Cedeao, a du mal à retrouver ses repères quand il s’agit d’élection. A votre avis, qu’est-ce qui coince ?Le cas récent du Ghana fait mentir quelque peu votre assertion mais, peu importe. Pour ce que nous savons et en dépit des concessions faites par le gouvernement pour une élection apaisée et ouverte, notre opposition avait un autre agenda. Nous avons assisté à des compor-tements aux antipodes de la démocratie, qui tendaient plutôt à empêcher l’élection ou à intimider les électeurs. Cependant, nous avons noté que la majorité, je dirai même la très grande majorité des populations, ne s’est pas sen-tie concernée par les appels à la désobéissance civile et quand elle n’a pas été empê-chée, a tout fait pour exercer son droit de vote. Je tiens pour preuve le taux de parti-cipation au plan national, en dépit des menaces et des intimidations avant, pendant et après l’élection. Et pour ma part, ce comportement de l’opposition, en réalité vic-time de sa mauvaise organi-sation et de son manque de stratégie politique, ne peut en aucun cas porter atteinte à l’honorabilité de notre pays et de ses dirigeants. La com-munauté internationale s’est tenue fermement aux côtés de la majorité des Ivoiriens jusqu’à la prestation de ser-ment du 14 décembre et la Côte d’Ivoire, sous le lea-dership du Président Alas-sane Ouattara, demeurera une locomotive du dévelop-pement de la sous-région.Nous avons la chance d’avoir un Président charismatique, méthodique, qui connaît très bien ce pays, qui a une vision claire de là où il souhaite le mener, et qui se donne les moyens d’atteindre les objec-tifs qu’il s’est xés.
A la suite du scrutin pré-sidentiel, émaillé de vio-lences, après l’appel à la désobéissance civile de l’opposition, le Président Alassane Ouattara n’a pas attendu pour tendre la main à cette opposition. Quel sens donnez-vous à cet acte hautement poli-tique et républicain ? Le Président Alassane Ouat-tara est resté égal à lui-même. Il est resté cet homme sensible, rassembleur et sans rancune envers ses pourfendeurs et adversaires, y compris les plus irréduc-tibles. Par-dessus tout, il voit l’intérêt de son pays et de son peuple. En 2011, il était éga-lement dans la même pos-
ture, de dialogue et de main tendue, quand la violence des attaques des opposants a ni par le freiner. Soucieux du bonheur de son peuple, et comme le Président Hou-phouët-Boigny, qui disait pré-férer l’injustice au désordre, il continuera sans doute à tendre la main à l’opposition, tout en restant ferme quant au respect des lois, la protec-tion de nos concitoyens et la défense de notre système de production et de notre écono-mie.
Après la rencontre du Pré-sident Alassane Ouattara et son aîné Henri Konan Bédié, le 11 novembre, l’opposition a posé des préalables pour la suite des discussions entre les deux hommes politiques. Qu’en pensez-vous ?Certains semblent oublier qu’une élection s’est tenue conformément à notre Loi fondamentale, qu’un vain-queur a été déclaré et que désormais, le Président élu a prêté serment et est plei-nement en activité. Cette op-position, qui n’est pas allée à l’élection présidentielle, est très mal placée pour poser des préalables. En plus, elle a échoué dans sa volonté de susciter une insurrection et de renverser l’ordre insti-tutionnel. Je pense que l’op-position, si elle était respon-sable et républicaine, devrait plutôt présenter des excuses aux Ivoiriens et aux popula-tions vivant en Côte d’Ivoire pour tous les manquements qui ont conduit à des des-tructions de biens publics et privés, à des blessés, dont certains graves et hélas, à de nombreuses pertes en vies humaines.
Avez-vous le sentiment que le processus de paix entre le parti au pouvoir et l’opposition est bien enga-
Interview
la sécurité, le développe-ment, des emplois pour les jeunes, l’autonomisation de la femme, en un mot, l’amé-lioration de leurs conditions de vie. La Côte d’Ivoire est un pays de paix. Le Président Alassane Ouattara fait tout son possible pour préserver cette paix. Il appartient à tous les Ivoiriens en général et à l’opposition politique en parti-culier, d’œuvrer dans le sens du maintien de cette paix. Je voudrais donc, de ma mo-deste tribune ici, appeler l’op-position à saisir la main ten-due du Président Alassane Ouattara, dans l’intérêt de nos populations et dans celui de notre cher pays.
Selon vous, quelles sont les concessions qui doivent être faites de part et d’autre des parties pre-nantes au dialogue, pour le retour d’une paix déïnitive en Côte d’Ivoire ? Pour ma part, sur ce point, le Président Ouattara a déjà fait beaucoup. Tendre la main
tère dédié à la Réconciliation nationale, etc. A trop tirer sur la corde, elle peut nir par se casser, évitons donc d’aller trop loin dans la surenchère. Personnellement, je fais en-tièrement conance au Pré-sident Ouattara et je sais que s’il est encore possible de faire des concessions dans l’intérêt de notre pays et de nos populations, il n’hésitera pas à le faire. Mais de grâce, sachons raison garder.
Après la présidentielle, les autres scrutins dont les législatives pointent le nez. Au sein de votre parti, dans la région de la Bagoué, comment ap-préhendez-voux cet autre challenge ? En effet, après l’élection présidentielle, nous aurons bientôt les élections législa-tives qui, elles-aussi, créent de la tension à travers l’af-frontement d’acteurs qui se côtoient au quotidien et qui dans certains cas sont de la même équipe politique. Les
parti au niveau régional. Nous travaillons pour aplanir les divergences et avoir des candidatures consensuelles et des candidats en mesure d’assurer la victoire du Rhdp dans notre région.
Après le scrutin prési-dentiel qui a enregistré des manifestations dans certaines localités, que faut-il faire pour réussir des législatives totalement apaisées ? L’élection présidentielle et les législatives se déroulent dans des contextes totale-ment différents, avec des enjeux qui ne sont pas les mêmes. Ici, au-delà de la taille relativement réduite des circonscriptions, les acteurs se connaissent bien et se présentent face à des popu-lations qui les connaissent bien. Gare donc à celui par qui le désordre arrivera !
Parlons de votre parti, champion toute catégorie en matière de dévelop-pement. Quels sont les
‘‘Le fait que treize chefs d’Etats se soient déplacés montre que la communauté internationale a parfaitement compris le contexte dans lequel s’est déroulé cette élection. Cela montre aussi que cette communauté a parfaitement compris le ca-ractère légal de l’élection du Président Alassane Ouattara, ainsi que sa totale légitimité à diriger la Côte d’Ivoire’’
gé au point d’accoucher d’une paix durable, à l’is-sue des discussions ? J’ose surtout croire en la bonne foi de cette opposition qui n’a pas d’autre choix, au risque de se discréditer dé-nitivement aux yeux des Ivoiriens et de la communau-té internationale. La Nation toute entière observe nos opposants et saura apprécier leur attitude car les Ivoiriens, dans leur grande majorité, veulent la paix, l’entente,
à ses adversaires politiques après les avoir battus aux élections et après que leurs actions aient entraîné des dégâts matériels aussi impor-tants et la mort d’innocentes personnes, est déjà en soi, un effort appréciable. Ajoutons à cela, tous les appels à la dis-cussion un an avant l’élection présidentielle, la libération de certains prisonniers, la créa-tion d’un ministère en charge de la Cohésion sociale, la création effective d’un minis-
enjeux sont énormes, car l’Assemblée nationale est un levier essentiel de la gestion du pouvoir d’Etat. Ces élec-tions sont donc d’une impor-tance capitale pour notre parti et aussi pour notre région. Nous avons l’obligation ici de conrmer les bons résultats de l’élection présidentielle. Voilà pourquoi, nous avions, avant même la décision de la Direction exécutive, enre-gistré les intentions de can-didatures au sein de notre
nouveaux challenges aux-quels les Ivoiriens doivent s’attendre, pour cette autre mandature du Président Alassane Ouattara ? Vous avez raison! En 9 ans, notre pays a connu des ré-sultats jugés extraordinaires au plan économique et les traces de ce développement sont visibles dans toutes les régions du pays. Les ex-perts au plan international saluent eux aussi cette per-formance qui est montrée en
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exemple partout. Nous en sommes ers mais sommes conscients qu’il reste encore du chemin à parcourir an que l’ensemble des popula-tions vivant en Côte d’Ivoire protent davantage des fruits de cette croissance. C’est le sens du projet de société du Président Alassane Ouatta-ra pour les cinq prochaines années, la Côte d’Ivoire soli-daire. Ce projet s’appuie sur cinq piliers qui permettront d’aller encore plus loin dans la production de richesses et la répartition de cette ri-chesse. Le pilier 1, ‘’Sécuri-té, Paix et Cohésion sociale’’ indique clairement que la base de tout développement économique et humain part d’un environnement de paix et de sécurité. Il fait appel à l’union des ls et lles de ce pays, invités à ramer dans la même direction. Le pilier 2, ‘’Création de richesse, source d’emplois’’ invite au travail et à la production, à travers la réforme structurelle de notre économie par la transforma-tion locale de la plupart de nos matières premières et la création massive d’emplois, en particulier pour les jeunes. Le pilier 3, ‘’le Renforcement du rôle des régions’’ fera en sorte de décentraliser la pro-duction de richesse en s’ap-puyant sur les atouts des ré-gions, tout en veillant à une plus juste répartition spatiale des fruits de la croissance générée. Les populations ivoiriennes, partout où elles sont installées, méritent en effet de connaitre une amé-lioration sensible de leur vie. Le pilier 4, ‘’le renforcement du rôle et de l’action de l’Ad-ministration’’ met davantage l’Etat au centre du processus de transformation de notre pays. Ce pilier plaide pour une Administration plus en-gagée et plus performante, an qu’elle soit davantage au service de nos concitoyens. Le dernier pilier, ‘’l’Homme au centre de l’action de l’Etat’’ est une bonne synthèse de la volonté du Président Alas-sane Ouattara de faire de l’Homme le début et la nalité de son action politique. Ce pilier privilégiera notamment le développement du capital humain, à travers l’éduca-tion, la santé et la réalisation d’infrastructures essentielles. Nous avons donc cinq an-nées supplémentaires pour créer davantage de richesse, renforcer l’inclusivité de la croissance produite, réduire encore plus le taux de pau-vreté, renforcer la place de notre pays au plan interna-tional, construire encore plus d’infrastructures, renforcer la démocratie, améliorer la vie de l’Ivoirien, etc. Je suis per-sonnellement optimiste pour mon pays et heureux pour mes compatriotes ivoiriens.
INTERVIEW RÉALISÉE PARGERMAINE BONIETETIENNE ABOUA COLL :MARCEL APPENAN
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Politique
Jeudi 17 décembre 2020
Défi de la réconciliation nationale Kouadio Konan Bertin au pied du mur
Les regards sont tournés vers le nouveau titulaire du portefeuille de la réconciliation nationale. Et les attentes se font déjà pesantes. l a tenu promesse. Le Chefdu Président Laurent Gbag-de l’État, Alassane Ouat- bo. tara, à l’occasion de son Les fruits n’avaient pas I discours inaugural qui a vraiment tenu la promesse suivi son investiture pour des fleurs. Dano Djédjé est le nouveau mandat, a an- même actuellement au sein noncé le 14 décembre qu’il de son propre parti partie consacrera un portefeuille prenante dans une guerre ministériel à la réconcilia- interminable qui traverse tion nationale. Depuis le 15 sa famille politique déchirée décembre, on connait son entre partisans et adver-titulaire. Le candidat malheu- saires du président actuel, reux à la présidentielle du Pascal Af N’Guessan. 31 octobre, Kouadio Konan Beaucoup sont donc les Ivoi-Bertin, dit KKB, assurera la riens qui sont dans l’expec-grande mission de rappro- tative, attendant, comme de cher des chapelles politiques juste, de découvrir au pied diamétrales. du mur le nouvel architecte A KKB, 52 ans, d’être à la de la réconciliation nationale. hauteur de la mission. Déjà, Sous un autre angle, le flot c’est un peu le branle-bas de réactions controversées sur la toile. Que de réactions sur la personnalité nommée sur une nomination ! peut traduire la manifestation Les plus sceptiques estiment des attentes fortes et nom-qu’il y a eu un mauvais cas- breuses au sein des popu-ting. Ils rappellent volontiers lations. Au nouveau titulaire que la crise politique est du portefeuille de la récon-depuis trois décennies une ciliation de savoir être à la crise de conance avec ses hauteur des attentes. A lui tentacules à relents militaire, de se donner de la carapace identitaire et institutionnelle. parmi les rapaces politiques Aussi fallait-il à leurs yeux, et rassurer sur sa capacité un « acteur neutre » issu de à conjurer les vieux démons la société civile, exempt de qui ont parfois la peau dure.tout marquage politique et Le dé est d’autant plus idéologique. Quelle serait la grand que ce sera un baro-Le Chef de l’État, Alassane Ouattara, et Konan Kouadio Bertin dit KKB passent de la confrontation à la collaboration.(PH: DR) marge de manœuvre d’un tel mètre pour jauger aussi la acteur neutre dans la mare capacité de la nouvelle gé-de son parti (le Pdci-Rda) et cadeau-piège, il n’y a qu’un la réconciliation qu’ils ne s’y chemin de La Haye pour aller des requins politiques ? En- nération à prendre la relève pour s’être désolidarisé depas pour les adeptes de lavoir Gbagbo et Blé Goudé.prendraient pas autrement, core faudrait-il trouver cet oi- sur des dossiers difciles. la coalition de l’opposition théorie du complot qui voient qu’en conant le strapontin à Sans doute certains re-seau rare dans le ciel politisé « Le vrai plaisir de la dispute, qui proclamait le boycott ac- dans cette nomination une l’ancien président de la jeu- gardent dans le rétroviseur de la Côte d’Ivoire marquée c’est la réconciliation », disait tif de la présidentielle du 31 sorte de patate chaude. nesse du Pdci-Rda. de l’échec des années 2000. par trois décennies de dé- l’humoriste français De Guy octobre 2020, KKB se serait Dans leur tête, le chef de Difcile pourtant de dire que En effet, de 2003 à 2010, bats et d’ébats. Bedos. Le vrai plaisir du nou-montré clivant, aux yeux de l’État Alassane Ouattara et KKB manque d’initiative en l’ex-ministre Sébastien Dano D’autres voix pencheraient vel promu, ce sera de réussir cette opinion. son Premier ministre Hamed matière de réconciliation. Lui Djédjé avait dirigé un minis-plutôt pour une voix plus « fé- sa mission de réconcilier sur-De là à croire que le candi- Bakayoko voudraient se dé- qui a été l’un des premiers tère similaire de réconcilia-dérative ». Pour être en rup- tout la classe politique. dat malheureux hérite là d’un barrasser de la question de acteurs politiques à ouvrir le tion nationale sous le régime ture de ban avec la directionBENOIT HILI
Kkb prend conseil auprès de Amadou Soumahoro
ouadio Konan Bertin dit Kkb, le nouveau ministre en charge de auKdience dans l’après-midi la Réconciliation na-tionale, a été reçu en d’hier, par Amadou Sou-mahoro, président de l’As-semblée nationale. Après une demi-heure d’échange avec son hôte, le candidat malheureux à la présidentielle du 31 oc-tobre, anciennement dépu-té de la commune de Port-Bouët, a donné les raisons de sa présence au siège de la chambre basse du Parle-ment. « Lorsqu’on est nommé à de telles responsabilités, on a besoin de soutien et de bénédictions », a-t-il lancé pour justier sa pré-sence auprès de Amadou
Le président de l’Assemblée nationale et le nouveau ministre de la Réconciliation natio-nale ont échangé, 48 heures après sa nomination.
Soumahoro, 48 heures après sa nomination par le Président de la République. Le ministre de la Récon-ciliation a précisé qu’il est venu présenter ses nou-velles responsabilités à son hôte an de bénécier de son soutien et ses conseils avisés pour réussir sa mis-sion. Pour Kkb, sa démarche s’inscrit dans la logique des coutumes africaines qui conseillent d’écouter les hommes d’expérience. Il se dit prêt à mener la mis-sion de réconciliation et à atteindre le but recherché parce que la Côte d’Ivoire est, rappelle-t-il, belle lors-qu’elle est unie. « Un peuple uni, rien ne peut lui résister. Il y a un temps pour faire la guerre
et un temps pour faire la paix », a-t-il précisé. Par ailleurs, il a proté de l’occasion pour revenir sur sa dernière rencontre avec le Président Alassane Ouattara. Selon Kouadio Konan Ber-tin, vu la posture du Chef de l’État, « il est dans une dynamique de paix et de ré-conciliation ». C’est pour cette raison qu’il appelle à une mobilisation des énergies autour de lui pour l’accompagner dans cette dynamique. Pour ce faire, il invite les uns et les autres à quitter résolument la belligérance pour s’ins-taller dénitivement dans la paix par le dialogue qui aboutit à la réconciliation.
HERVE ADOU
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