Fraternité Matin n°16871 - du jeudi 18 mars 2021
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Fraternité Matin n°16871 - du jeudi 18 mars 2021 , magazine presse

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Date de parution 18 mars 2021
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

Lutte contre la Covid-19 L’Oms demande la poursuite du vaccin PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALESAstraZeneca Jeudi 18 mars 2021 / N° 16 871 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orange .ci) Prix: 300 Fcfa  Cedeao : 450 Fcfa  France: 1,70 € P. 11 Tristesse, pleurs et douleurau Palais présidentielLa nation a rendu un vibrant hommage à Hamed Bakayoko, hier, en présence du couple présidentiel et de plusieurs chefs d’État et de gouvernement : Adama Toungara‘‘ Un grand serviteur de l’État nous quitte ’’ Touré Mamadou :‘‘ Un homme engagé et travailleur ’’ Raymonde Goudou Coffie :‘‘ Hamed Bakayoko, un être rempli d’amour ’’ PHOTOS : PORO DAGNOGO Rhdp, Fpi, Eds... saluent l’esprit d’ouverture d’Hamed Bakayoko Obsèques du Premier ministre Le chef du gouvernement élevé à la dignité de Grand Croix de l’Ordre national, à titre posthume Pp. 2-8
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À toi Étoile d’État !
toile d’État. C’était l’un de tes surnoms. Dans de nom-breuses sonorités venues de l’Afrique centrale que tu affectionnais particulièrement, on attendait très sou-vent ‘’Hamed Bakayoko, l’Étoile d’État’’. Étoile tu étais, etÉaux différents postes que tu as occupés dans l’adminis-pour avoir brillé de mille feux dans toutes tes activités tration. Étoile tu étais, pour avoir illuminé la vie de nom-breux Ivoiriens. Tu as su, par le geste, qu’il faut changer le cours de leur histoire. Nous avons encore en mémoire ton meeting de septembre 2020 à Yopougon. A la grande place Ficgayo, tu allais donner à deux jeunes gens l’opportunité de pousser un peu plus loin leurs petits commerces. Nous proposons à nos lecteurs l’échange que tu as eu avec ces deux jeunes : ‘’ Oui, la petite-là viens. Comment vas-tu ? Comment t’appelles-tu ? Je m’appelle Fatim. Où habites-tu ? Sicogi. Que fais-tu dans la vie ? Je vends banane douce. Tu vends banane douce. Vous savez, depuis que je suis assis, Dieu tourne mon regard vers elle. Depuis que je suis assis, je la vois elle applaudit. Je me suis dit, je ne peux pas aider en même temps tout le monde. Mais comme Dieu fait que je la regarde, c’est qu’Il qui a envie que je l’aide. Donc Fatim, ton grand-frère (Hamed Bakayoko) va te donner 5 millions de FCfa pour ton commerce. Les gars, c’est concret. On aime les gens, c’est la roue du bonheur. Viens petit, laisse-le venir ! Vous savez, c’est pour vous dire que dans la vie, chacun aura sa part. Chacun aura sa chance. Et nous, nous voulons partager ces opportunités et ce bonheur avec vous, sans distinction. Jeune homme, ça va ? Comment t’appelles-tu ? Je m’appelle Vamé. Vamé, que fais-tu dans la vie ? Je suis commerçant. Tu es un commerçant aussi. Vamé, ton
ÉTIENNE ABOUA grand-frère, le Premier ministre, Hamed Bakayoko, au nom du Président ADO (Alassane Ouattara) va te donner aus-si 5 millions de FCfa. Vous savez, il faut que l’argent soit au rendez-vous du travail et de l’effort. Aujourd’hui, ce sont ces deux jeunes gens, mais je vous promets que demain, après-demain, cette roue du bonheur, cette roue de la soli-darité viendra devant votre porte’’. Simple et proche de toutes les couches sociales, tu l’étais. C’était tout toi. Nous avons encore en mémoire tes pas-sages à Yamoussoukro, au Maquis Lavikam, où tu n’hé-sitais pas à régler la quasi-totalité des factures quant tu y étais. Ce genre de gestes, tu le répétais à tout moment et dans de nombreux endroits. Nous avons encore en mé-moire tes largesses envers tes collaborateurs, envers tous ceux qui ont eu à exécuter une tâche pour toi. Tu étais une Étoile qui brillait au rmament pour permettre à chacun de bénécier de la lumière et de voir la route pour se frayer un chemin. Homme d’État, tu l’étais également. Tu avais le sens du devoir, le devoir bien fait. Tu étais un homme de missions, de missions accomplies. C’est vrai que la dernière, tu n’es pas allé jusqu’au bout. Le sort en a décidé autrement, mais nous retenons de toi, grand homme d’État, ta détermina-tion à faire de la Côte d’Ivoire, aux côtés du Chef de l’État, ton ‘’père’’, un pays développé dans lequel chacun aura la chance de s’en sortir. Un pays de compromis dans lequel les différends pourront se régler par le dialogue ou le re-cours à la justice et non par les armes. Homme d’État, tu avais une haute idée de ta fonction. Tu savais que tu devais te mettre à la disposition des autres et obtenir des résultats, de bons résultats, pour améliorer le quotidien des Ivoiriens. Et pour y arriver, tu y mettais les moyens et la manière. Sans complexe, tu recrutais les meilleurs. Auprès d’eux, tu apprenais jusqu’à être l’homme qui avait souvent les meilleures solutions aux problèmes. Ton pragmatisme appris à l’école de la vie, celle qui délivre les plus grands diplômes, t’a permis de sortir de n’importe quelle embrouille. Ta stature d’homme d’État n’est pas à discuter. Hier, toute la nation t’a rendu un grand hommage. ‘Ton ‘’père’’ Alassane Ouattara que tu as toujours servi, étreint par une grande douleur, est resté stoïque pour te dire ‘’Mon ls, merci d’avoir existé pour moi’’. Les forces de défense et de sécurité t’ont adressé, hier, le dernier salut militaire. Elles t’ont, à leur manière, dit merci pour le travail abattu. Hambak, merci d’avoir vécu pour tous. Pars, Étoile d’État, illuminer d’autres cieux. Pour tous tes bienfaits, nous sommes sûr que les anges sonneront la trompette !
Politique
Jeudi 18 mars 2021
Hommage au Premier ministre Hamed Bakayoko Tristesse, pleurs et douleur au Palais présidentiel
La nation a rendu, hier, hommage à Hamed Bakayoko, le Premier ministre décédé le 10 mars, à l’âge de 56 ans
Le couple présidentiel et la famille éplorée stoïques dans la douleur.
atmosphère était in-tenable, hier, sur le parvis du Palais de hoLmmes présents en ce la Présidence au Pla-teau. La plupart des lieu, à la vue du cercueil drapé du drapeau natio-nale, contenant la dépouille du défunt Premier ministre Hamed Bakayoko, n’ont pu s’empêcher de fondre en larmes. La douleur était plus vive chez les femmes qui tentaient vainement de retenir leurs pleurs. A l’image d’une dame à forte corpulence, la quarantaine révolue, qui a éclaté en sanglots quand les por-teurs, en tenue militaire, ont posé la caisse du corps sans vie du chef du gou-vernement sur l’esplanade, juste devant les bâches où de nombreuses personnes étaient massées. « Eh Dieu, la mort de Hambak est réelle alors ? Comment un homme aussi bon peut partir ainsi. Je ne voulais pas croire et pourtant, il est vraiment parti », s’est-ellelamenté, en pleurs. Tout
comme celle-ci, des per-sonnalités, les yeux rougis par l’afiction, essuyaientmaladroitement leurs larmes avec des mouchoirs jetables. C’est dans cet en-vironnement de tristesse que le couple présidentiel,
autour de 10 h, sera ac-cueilli sur le parvis du Pa-lais présidentiel. Après les honneurs militaires, le Chef de l’État ira s’incliner sur la dépouille de son ‘’ ls’’. La Première dame, Dominique Ouattara, accomplira le
même geste. Le Président de la République, accom-pagné de son épouse, se dirigera ensuite vers les bâches pour saluer les per-sonnalités, les présidents d’institutions, les membres du gouvernement, les am-
Le cercueil du disparu en train d’être amené sur le parvis du Palais présidentiel. (PHOTOS:PORO DAGNOGO)
Jeudi 18 mars 2021
bassadeurs et représen-tants des organisations internationales, les amis, proches et parents du dis-paru. La démarche lourde et le visage fermé, il prendra place, après ce tour d’hon-neur, dans la loge ofcielle où étaient déjà installés la veuve Yolande Tano Ba-kayoko et ses enfants. Les chefs d’État des pays frères venus apporter leur soutien à leur homologue feront ensuite leur entrée sur l’es-planade. Ainsi, Roch Marc Christian Kaboré du Faso, Alpha Condé de la Guinée, Nana Akufo Addo du Gha-na, Umaro Sissoco Embalo président de la Guinée Bis-sau et le vice-Président de la Guinée Équatoriale Teo-dorin Obiang recevront suc-cessivement les honneurs militaires. A l’instar de ces chefs d’État africains, le Premier ministre du Mali, Moctar Ouané, et celui du Gabon, Rose Christiane Ossouka Raponda, ont re-présenté leurs pays à cette cérémonie solennelle. Il en était de même pour le Bé-nin et le Liberia, qui étaient présents à travers leurs mi-nistres des Affaires Étran-gères. Quand la ministre de la Culture et de la Franco-phonie, Raymonde Goudou Cofe, dans son témoi-gnage, dépeint Hamed Ba-kayoko comme un homme généreux, à la main facile et à l’écoute des démunis et des orphelins, l’assistance
Politique
Des Présidents de pays frères sont venus apporter leur soutien à leur homologue, Alassane Ouattara.(PHOTOS:PORO DAGNOGO)
vibre sous le coup de l’émo-tion. « L’homme avait le air de capter dans la foule compacte ce regard perdu, celui de la jeune lle pleine d’espoir, ce jeune homme volontaire. Oui! Hamed Ba-kayoko savait les détecter et il transformait leur vie , encore l’Amour ! Toujours l’Amour », cette phrase à peine lâchée que les pleurs, les cris mal étouf-
fés se faisaient entendre çà et là dans la foule. L’on voyait des imans remuer la tête, signe certainement de leur incompréhension devant le destin qui leur ar-rachait ainsi leur bienfaiteur dont les œuvres constantes et immenses sont innom-brables en direction de la communauté musulmane. Les traits tirés des guides religieux chrétiens et leur
regard hagard xé sur le corps enveloppé de dra-peau de Côte d’Ivoire d’Ha-med Bakayoko laissent entrevoir le drame qui les frappe en cet instant, à l’idée qu’ils ne verront plus la silhouette de cet homme généreux à leurs côtés, lors des cérémonies.  Cette cérémonie d’hom-mage a été marquée par un délé militaire. Une
manière pour l’armée, et comme cela se fait en de telles circonstances, de rendre hommage au Pre-mier ministre qui a servi l’État au prix de sa vie et surtout pour les actions qu’il a engagées pour moderni-ser, équiper et rendre plus aguerrie la grande muette. Hamed Bakayoko, à la fa-veur de cette manifestation solennelle, a été élevé à la
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dignité de Grand-Croix de l’Ordre national, à titre pos-thume. C’est la distinction la plus importante du pays.Le Président de la Répu-blique, Alassane Ouattara, en sa mémoire, a remis à la veuve le drapeau natio-nal, l’un des symboles les plus importants de la Répu-blique.
KANATE MAMADOU
La nation salue la mémoire d’un humaniste et d’un grand serviteur de l’État
est au Médiateur de la République, Ada-ma Toungara, qu’est revenue la charge de à laCcérémonie d’hommage, dire l’oraison funèbre hier, au Palais présidentiel au Plateau. Une tâche bien difcile, se-lon lui-même, tant Hamed Bakayoko était pluridimen-sionnel. « Avec le décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, c’est un grand serviteur de l’État qui nous quitte.Homme d’action, passion-né de travail, leader popu-laire, père attentif, époux affectueux, frère chaleu-reux, Hamed Bakayoko était passionné d’art, de culture et de sport. C’est un mécène, un ami des ar-tistes et des sportifs. Les artistes et leurs fans sont inconsolables, les sportifs en pleurs et les enfants de la rue en état de choc», a-t-il décrit le défunt. Pour Adama Toungara, sa générosité transpirait dans sa parole et elle passait dans des actes simples qui invitaient chacun à appor-
Le Médiateur de la République, Adama Toungara, a exprimé toute sa ïerté au défunt Premier ministre pour avoir permis l’organisation de législatives inclusives en Côte d’Ivoire.
ter sa part à la lutte contre les inégalités et les injus-tices. Il a aussi fait savoir que feu Hamed Bakayoko était le trait d’union entre le gouvernement et l’opposi-tion, le médiateur entre les générations, le pont entre les obédiences et que sa famille multiconfessionnelle est une illustration du vivre ensemble auquel aspire le citoyen. A l’en croire, son mérite réside surtout dans le fait qu’en tant que Premier ministre, il a su organiser, sous l’impulsion du Pré-sident de la République, les premières élections lé-gislatives véritablement in-clusives de toute l’histoire de la Côte d’Ivoire indépen-dante. « Au nom du Président Alassane Ouattara, je vou-drais saluer Séguéla, tout le Worodougou et tout le Woroba pour avoir donné à la Côte d’Ivoire l’un de ses plus dignes ls », s’est-il montré reconnaissant. Non sans rendre hommage à l’ensemble du peuple koyaka pour son esprit
d’ouverture et de tolérance.Le médiateur a également dit comprendre le drame que vivent les populations dont il était le maire. « Po-pulations d’Abobo, votre douleur insondable est légi-time car le Premier ministre Hamed Bakayoko était un bon maire qui suscitait beaucoup d’espoir et d’es-pérance. Il avait de multi-ples projets pour sa com-mune, ses hommes, ses femmes et ses jeunes. Le Président Alassane Ouatta-ra ne vous laissera pas or-phelins », a-t-il rassuré. Il a appelé la jeunesse à pleurer dans la dignité. « Jeunes de Côte d’Ivoire, pleurons, mais restons dignes : le Premier ministre Hamed Bakayoko était un grand homme et un homme bien. Sa disparition invite chacun à cultiver les va-leurs auxquelles ce self-made man a consacré sa vie : le courage, le travail, la générosité, la loyauté, la simplicité et la joie de vivre », a-t-il conseillé.
k. MAMADOU
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