Fraternité Matin n°16972 - du Vendredi 23 juillet 2021
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Fraternité Matin n°16972 - du Vendredi 23 juillet 2021 , magazine presse

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Publié par
Date de parution 23 juillet 2021
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Vendredi 23 juillet 2021 / N° 16 972 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
Rencontre Ouattara-Gbagbo
Des Ivoiriens se prononcent P. 3
Mobilisation des ressources sur les marchés înanciers
Trois agences de notation conIrment la bonne santé de l’économie ivoirienne P. 9 Sortie de promotion à l’Efa de Zambakro
109 ofIciers en renfort dans la lutte contre le terrorisme Le Premier ministre a représenté le Chef de l’État à la cérémonie, hier, à Yamoussoukro P. 2 Amélioration de la gestion foncière Les plaintes traitées désormais en72heuresP. 11 60 ans de relation République de Corée-Côte d’Ivoire Lee Sang Ryul (ambassadeur) :“ Nous irons encoreplus loin dans la coopération entre nos deux pays ” PP. 16-17
Lutte contre la Covid-19 PHOTO : SÉBASTIEN KOUASSI
Pierre Dimba :“ La vaccination est une belle opportunité pour les Ivoiriens ”P. 5
pr sit
2
Politique
École des forces armées (Efa) de Zambakro
Vendredi 23 juillet 2021
109 nouveaux officiers en renfort dans la lutte contre le terrorisme
Le Premier ministre, Patrick Achi, a représenté le Chef de l’État, Chef suprême des armées, Alassane Ouattara, à la remise d’épaulettes des nouveaux ofciers.
a lutte contre le terro-risme en Côte d’Ivoire et dans les pays de la L sous-région ouest afri-caine, vient de s’enrichir de 109 nouveaux ofciers immédiatement opération-nels. Le Premier ministre Patrick Achi qui représentait le Pré-sident Alassane Ouattara, a remis les épaulettes de ces nouveaux ofciers, ce 22 juil-let 2021 à l’École des forces armées (Efa) à Zambakro, en présence du ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara et du Chef d’État-major général des ar-mées (Cemag), le général de corps d’armée Lassina Doumbia. En effet, il s’agis-sait d’une triple cérémonie militaire. La première était consa-crée au baptême de la 52e promotion de l’école. Cette promotion forte de 111 élé-ments, dont 92 ivoiriens, a été baptisée de l’illustre nom du Premier ministre Hamed Bakayoko, avec comme parrain, le général Philippe Mangou, actuellement am-bassadeur de Côte d’Ivoire en Allemagne. La seconde cérémonie était relative à la remise d’épau-lettes de sous-lieutenant à 100 élèves ofciers d’ac-
ace à la qualité de la formation et à la solide réputation désormais bien établie dans toute la d’FÉtat, ministre de la Défense, sous-région, le ministre Téné Birahima Ouattara, a fé-licité le chef d’état-major Las-sina Doumbia et toute l’équipe d’encadrement de l’École des forces armées (Efa) de Zam-bakro ainsi que les pays frères qui conent la formation d’une partie de leur élite militaire à la Côte d’Ivoire. Mais pour Téné Birahima Ouattara, il faut accroître da-vantage les performances de l’Efa face aux nombreux dés sécuritaires.«Pour améliorer les performances de cet éta-blissement, un décret a été pris en novembre dernier, pour le transformer en Académie des forces armées (Afa). Cette académie aura, à mes yeux, un rôle fondamental à jouer dans notre sous région, en proie à plusieurs dés sécuritaires. Aux tracs en tout genre (or-paillage illégal, drogue, crime organisé, cybercriminalité...), aussi bien sur terre que dans nos eaux, s’est ajouté depuis quelque temps, l’extrémisme violent. Ces problématiques sécuritaires fragilisent nos po-
Le Premier ministre Patrick Achi en train d’épingler ses épaulettes à un sous-lieutenant.
tive de la 51e promotion qui porte le nom du Premier ministre Amadou Gon Couli-baly. Le parrain étant le gé-néral Gervais Kouassi, an-cien commandant supérieur de la gendarmerie et actuel président de l’Agence du foncier rural (Afor).Il s’agit de 82 Ivoiriens et de 18 autres éléments issus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun,
du Congo, du Sénégal, du Togo, du Niger, de la Centra-frique et de la Guinée. Ces ofciers, parmi lesquels gurent 9 lles, ont reçu leurs épaulettes de sous-lieute-nant, au terme de deux ans de formation dans cette prestigieuse école sous-ré-gionale. Quant à la troisième cérémo-nie, elle avait trait à la remise
d’épaulettes à 9 médecins élèves ofciers de la 15e pro-motion qui porte également le nom du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Cette triple cérémonie s’est déroulée en présence du ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara et du Chef d’État major général des armées (Cemag) Lassina Doumbia,
du préfet de région Brou Kouamé, des parents des impétrants et de la commu-nauté villageoise de Zamba-kro qui abrite l’Efa. Selon le lieutenant-colonel Jean-Christophe Mouho, commandant école, l’Efa est en pleine évolution, à travers un vaste processus de chan-gement engagé depuis trois ans. Et qui s’est accéléré avec la mutation de l’Efa en Académie militaire. «Ce nouveau statut permet de renforcer la cohérence de l’organisation de l’école et l’exploration de champs nou-veaux de formation à l’image de grandes académies mili-taires dans le monde». Il a souligné que les change-ments sont nombreux. À titre d’exemple, il a relevé no-tamment l’amélioration des conditions de vie et de travail des soldats. Sous cet angle, il a rappelé les nombreuses infrastructures et la poursuite du projet de réhabilitation et d’extension dont a bénécié l’école dans le cadre de la loi de programmation militaire. Des infrastructures qui, a-t-il noté, permettront d’atteindre les standards internationaux. Au plan académique, il n’a pas passé sous silence l’adaptation de la formation aux menaces nouvelles.
L’Efa devient l’Académie des forces armées rieure et la sécurité extérieure. Hélas, le terrorisme est et sera de plus en plus prégnant», a-t-il poursuivi. Face aux dif-cultés qui se dresseront à l’évidence sur leur chemin, il a recommandé aux soldats la culture de la camaraderie, le sens du devoir accompli et des résultats.Parce qu’ils ont décidé d’incarner les vertus du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le ministre de la Dé-fense les a engagés à demeu-rer ers, loyaux et courageux à l’image du «Lion», comme l’on appelait affectueusement Amadou Gon Coulibaly. «Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pensait toujours à la Côte d’Ivoire d’abord. Il l’a fait pour l’amour de son pays, ministre d’État, ministre de la Défense remettant ses épaulettes à un ofcier de la promotion Amadou Gon Coulibaly. jusqu’au sacrice de sa vie, exemple ultime d’altruisme et ulations et menacent notre«Oui, la transformation de l’Efa main dans la main, avec une d’abnégation, telle doit être oit à la tranquillité», a révélé en académie répond à ce dé. troisième école, l’Académie votre vision», a-t-il rappe- ministre d’État, ministre de C’est pourquoi les moyens Internationale de lutte contre le lé ; avant de se convaincre Défense. Selon lui, ces pro-nécessaires à la formationterrorisme qui vient d’être inau-qu’avec l’aide du parrain le ématiques méritent des ré-tactique, la recherche et à l’in- gurée à Jacqueville. général Gervais Kouassi, ces exions globales pour des ré- novation y seront consacrés», Aux ofciers qui viennent de nouveaux ofciers parvien-onses plus concertées, plusrecevoir leurs épaulettes, il leura-t-il noté. dront à tenir leur réputation. tégrées et plus pertinentes.Le ministre d’État Téné Bira- a fait remarquer qu’ils intègrent «L’engagement contre le ter-a conviction profonde qu’il n’ale métier des armes dans unehima Ouattara a en outre pré- rorisme sera votre priorité en as manqué de partager avec cisé que la création de l’École période particulière. «Les dé-cette période», a-t-il instruit.  hiérarchie militaire, c’est lade guerre participe de cettes sont nombreux. Les crises Aux ofciers, il a également écessité de mettre en cohé- démarche de performance etsont en pleine mutation, avec indiqué que pour assumer nce la formation des élitesde qualité. Car ces deux éta-notamment un lien de plus en pleinement leurs responsabili-ilitaires avec cette approche. blissements devront travaillerplus fort entre la sécurité inté-
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«La création d’une zone d’instruction multiple avec l’appui remarqué du parte-nariat français, facilitera la formation contre les engins explosifs improvisés, le tir et la pro-tection de la force. Pour les années prochaines, l’Efa entend donc consolider son nouveau format et rayonner au niveau de la sous-région. Pour ce faire, nous devons consentir des efforts supplé-mentaires. Nous sommes entièrement disposés et prêts à redoubler d’ardeur à la tâche, car la mission est exaltante», a souligné Jean-Christophe Mouho. Aux nouveaux ofciers, le commandant école les a exhortés au sens de «l’En-gagement» qui a toujours ca-ractérisé le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, dont la promotion porte l’illustre nom. «Ayez comme seule boussole dans le cadre de vos prises de décisions, l’ob-servance des lois, les règle-ments militaires, ainsi que le souvenir de votre serment d’ofcier. Ainsi vous éviterez beaucoup de tracas et trou-verez une immense erté à assumer les conséquences de vos décisions», a-t-il conseillé.
N’DRI CÉLESTIN
tés, il leur faudra tenir compte de deux dimensions de leur fonction : être des militaires engagés, pour servir leur pays, dans la discipline, la disponibi-lité et la réactivité au service de la République et de ceux qui l’incarnent ; être des of-ciers détenteurs d’une autorité, être le chef qui commande des frères d’armes en mesurant ce que cette fraternité contient d’exigence et de responsabili-té. Quant à la 52e promotion qui a décidé de porter l’illustre nom du Premier ministre Ahmed Bakayoko, il leur a souligné que c’est très gratiant d’avoir pris cette option, car il est un homme de grande valeur. «Il y a toujours à apprendre de ce-lui qui, au cœur d’une époque troublée, n’a pas tremblé, n’a pas dévié. Il a su garder au plus profond de lui-même, et quoi qu’il en coûte, cet idéal qu’il nous laisse comme héri-tage : aimer et servir son pays jusqu’à sa dernière énergie», a coné Téné Birahima Ouat-tara, avant d’exhorter ces of-ciers venus de plusieurs pays d’Afrique à aimer et à penser avant toute considération à leur patrie. N. CÉLESTIN
Vendredi 23 juillet 2021
Politique
Rencontre Ouattara–Gbagbo le 27 juillet DesIvoiriensseprononcent...
3
Avant la rencontre des deux hautes personnalités, nombreux sont les personnes qui s’en réjouissent.
Hortense Kouakou, (commerçante):
‘‘Ce sera merveilleux pour la Côte d’Ivoire’’
Je trouve que cette rencontre entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo est la bien-venue, parce qu’elle sera un véritable élément déclen-cheur de la réconciliation nationale. Et lorsqu’il y aura réconciliation, la Côte d’Ivoire connaîtra une paix véritable. Toute la nation communiera parce que à la suite de cette rencontre, des décisions se-ront prises et ce sera merveil-leux pour le pays.
Moïse Guissa, (commerçant):
‘‘Il y a aussi Bédié à ren-contrer à nouveau’’
C’est un rendez-vous qui ra-mène la Côte d’Ivoire à ses
vraies valeurs. Avec tout ce que le pays a connu ces der-nières années, il fallait cette rencontre, même si elle a trop tardé. Nous espérons qu’elle ne va pas se limiter à ces deux hommes, parce qu’il y a aussi le président Bédié à rencontrer une nouvelle fois. Les trois présidents doivent se rencontrer pour donner le ton an que tous les en-fants de la Côte d’Ivoire se retrouvent, s’asseyent et discutent pour le bien de la Côte d’Ivoire. Car à ce jour, (PlaHrOéTcOoSn:ciHliOatNioOnRnÉaBtiOonSaSlOeNe)st « sur un pied » et elle ne se tiendra sur les deux pieds que lorsque les présidents Alas-sane Ouattara, Laurent Gba-gbo et Henri Konan Bédié se rencontreront .
Stéphane Fabien Ligueu,(ingénieur): ‘Nous ne pouvons que les suivre dans cette dé-marche’’ La réconciliation est la seule
chose à laquelle les popu-lations ivoiriennes aspirent, parce qu’elles ont trop souf-fert. Depuis notre entrée à l’Université en 2008, notre cursus a été émaillé par les crises successives que la Côte d’Ivoire a connues et la réconciliation viendra sou-lager notre génération. Si aujourd’hui Alassane Ouat-tara et Laurent Gbagbo ont compris qu’il faut mettre balle à terre, c’est une très bonne
chose et nous ne pouvons que les suivre dans cette dé-marche. Parce que c’est par ces deux personnalités et sous leur gouvernance que la Côte d’Ivoire a connu des crises depuis 1990. Cette rencontre sera alors salutaire si chacun essaie de mettre de côté son égo et pense à nous. Aujourd’hui, il ne sert à rien de tirer à boulet rouge sur quelqu’un. Le plus important est de poser les bases de la réconciliation comme c’est le cas avec la rencontre entre ces deux personnalités.
Eric Ladé Gbadieu, (infirmier):
‘‘Nous espérons que des actes concrets suivront après !’’ La Côte d’Ivoire a traversé de nombreuses situations
qui doivent tous nous servir de leçon. C’est dans ce sens que nous saluons l’initiative des deux personnalités po-litiques de la Côte d’Ivoire. Par ailleurs, nous espérons que cette rencontre ne sera pas une vue de l’esprit, mais que des actes concrets sui-vront après cette étape, bien qu’importante. C’est de ça que les Ivoiriens du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et du Centre ont besoin. Qu’au sortir de cette rencontre, les cœurs des deux hommes po-litiques soient désarmés an que cela déteigne sur l’en-
semble de leurs partisans. C’est la prière que nous for-mulons après cette annonce de haute importance pour la Côte d’Ivoire.
Naomie Diomandé, (commerçante):
‘‘Que ce ne soit pas une rencontre admise du bout des lèvres’’
C’est une démarche que toute la Côte d’Ivoire salue depuis son annonce ofcielle. Notre souhait est qu’elle ne soit pas une rencontre ad-mise du bout des lèvres. Parce que les Ivoiriens ont encore leur destin entre les mains des responsables poli-tiques. Et n’attendent que ce genre d’initiatives pour vivre en harmonie et en paix.
Awa Ouattara, (ménagère):
‘‘Qu’après cette rencontre, le pays retrouve son charme’’
Nous avons besoin de récon-ciliation pour que le pays aille de l’avant. Pour cette raison, nous saluons l’initiative des présidents Alassane Ouatta-ra et Laurent Gbagbo. Nous prions pour qu’à la sortie de cette rencontre, le pays re-trouve tout son charme en termes de cohésion natio-nale. Et nous osons croire qu’après Laurent Gbagbo, d’autres personnalités poli-tiques dont Bédié seront ren-contrées. Parce que nous avons soif de la Côte d’Ivoire d’avant où il n’y avait pas de divergences ethniques.
Samuel Djah Gnapi, (sans-emploi):
‘‘Il faut que les dirigeants aillent au-delà’’
Nous reconnaissons ce grand pas que viennent de poser deux des personnalités poli-tiques les plus importantes de la Côte d’Ivoire. Mais à notre avis, la réconciliation ne doit pas se limiter à ça. Il faut que les dirigeants aillent au-de-là. Parce qu’en plus de cet évènement, la libération des prisonniers devrait suivre. Il faut aussi qu’un forum soit or-ganisé pour que les Ivoiriens se disent les vérités sur ce qui n’a pas marché.
Charlie Amoin Touré,(agent de la Poste de Côte d’Ivoire):
‘‘Que cette rencontre dé-bouche sur une nouvelle vision pour la Côte d’Ivoire’’
C’est déjà un grand pas vers la réconciliation du pays qui a connu de nombreuses crises. Que cette rencontre dé-bouche sur une nouvelle vi-sion pour la Côte d’Ivoire, qui fait face à de nombreux pro-blèmes sociaux dont la cherté de la vie. Nous voulons vrai-ment passer à autre chose et si nos leaders politiques donnent de la voix de façon positive, nous les soutenons.
Joachim Assi,(agent de pesage):
‘‘Les deux hommes de-vraient s’asseoir et discuter’’ La rencontre entre le Pré-sident Ouattara et Laurent Gbagbo est une très belle initiative, parce que nous sommes tous appelés à vivre ensemble. Et pour l’harmo-nie entre les populations, les deux hommes et d’autres gures politiques devraient s’asseoir et discuter. C’est ce qu’ils font. Cette rencontre va apporter beaucoup à la Côte d’Ivoire qui fera une avancée remarquable vers la paix. Nous encourageons l’action tout en souhaitant qu’elle soit étendue à toute la population ivoirienne. PROPOS RECUEILLIS PAR HERVE ADOU MARCEL APPENA
Des leaders politiques saluent le ‘‘pas de géant’’ des deux personnalités
’est une joie en tant qu’homme et anima-teur du Pdci-Rda», a réagi Maurice Kakou exéCcutif du Pdci-Rda, interro-Guikahué, secrétaire gé hier au téléphone, sur la rencontre entre le Président Alassane Ouattara et l’an-cien Chef de l’État Laurent Gbagbo, prévue pour le 27 juillet. Cette rencontre, il faut le rappeler, a été annoncée par le porte-parole du gou-vernement Amadou Couliba-ly, après le Conseil des mi-nistres de mercredi dernier. Pour le numéro 2 du Pd-
ci-Rda, «cela veut dire que le discours prononcé par le président Henri Konan Bé-dié, lors de la visite du pré-sident Gbagbo à Daoukro, a été entendu». Il est donc revenu sur les grandes lignes de cet appel. Entre autres, la paix et la réconciliation, l’ou-bli et le pardon que le leader du Pdci-Rda a prônés. Selon Maurice Kakou Guikahué, le président Bédié a demandé que les leçons tirées des in-compréhensions du passé servent de «puissants leviers pour construire une paix du-rable».En outre, le secrétaire
exécutif en chef du Pdci-Rda a assuré que dans son dis-cours, le premier respon-sable de ce parti a appelé le Chef de l’État « à avoir une volonté politique forte pour prendre le leadership de la réconciliation». Pour lui, «c’est cet appel qui a été en-tendu», a-t-il dit, en saluant la grandeur d’esprit des deux hommes politiques. Maurice Kakou Guikahué a soutenu que cette rencontre est d’une importance capi-tale, car c’est la toute pre-mière fois que «physique-ment » les deux hommes
vont se rencontrer, depuis 2010. Il inscrit, par ailleurs, ce rendez-vous dans la droite ligne de la rencontre que le Chef de l’exécutif ivoirien a eue avec le président du Pd-ci-Rda, en novembre 2020. Pour le secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda, cela augure des lendemains meil-leurs pour une éventuelle rencontre entre Alassane Ouattara, Konan Bedié et Laurent Gbagbo. «C’est le début prometteur d’un pro-cessus qui va aboutir à une paix durable», a-t-il conclu. Autre personnalité politique
à avoir réagi après l’annonce de la rencontre des deux per-sonnalités politiques, Danièle Boni-Claverie, présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (Urd). «C’est un pas de géant qui vient d’être fait par les deux présidents et cet acte est porteur de beau-coup d’espérance et met un terme à toutes les supputa-tions qui s’exprimaient ici et là», a-t-elle déclaré; en afr-mant que son parti politique se réjouit de ce tête-à-tête. «Notre souhait est que ces deux leaders puissent trans-cender tout ce qui les divise,
ce qui n’est pas rien, pour ne se soucier que des aspi-rations à la paix du peuple ivoirien», a-t-elle exhorté; en espérant qu’au-delà de la poignée de main des deux hommes, le 27 juillet, des actes forts seront posés, pour une prise en compte des problèmes socio-éco-nomiques que rencontre le pays. «Notre espérance est qu’au sortir de cet entretien, il n’y ait qu’un seul vainqueur, la Côte d’Ivoire», a-t-elle af-rmé.
MARCEL APPENA
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