Fraternité Matin N° 17 658 - Du mardi 07 novembre 2023
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Fraternité Matin N° 17 658 - Du mardi 07 novembre 2023 , magazine presse

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Description

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Informations

Publié par
Date de parution 07 novembre 2023
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Lutte contre la fraude et la contrefaçon 20 tonnes de produits P. 9 laitiers détruits Mardi 7 novembre 2023 / N° 17 658 www.fratmat.infoPrix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES Développement économique Le gouvernement et le privé renforcent leur partenariat P. 10
DossierEnseignement technique /Examens et concours Pourquoi tout changPep. 2-3 Les innovations appliquées dès la session 2024 Football
Yaya Touré, les raisons
d’une présence en Arabie saoudite P. 19 PHOTO : DR
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D ossier
Mardi 7 novembre 2023
Enseignement technique et formation professionnelle / Réforme des examens et concours Ce que le nouveau dispositif va apporter
Le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, à travers ses réformes, entend dynamiser le système de formation.
Tout pour renforcer la crédibilité et favoriser une insertion professionnelle. (PHOTOS DR).
endant longtemps, l’en-seignement technique et la formation profes-élPèves qui ont échoué dans sionnelle étaient perçus comme réservés aux l’enseignement général, une sorte de réceptacle. Cette déconsidération de la for-mation professionnelle a eu pour conséquence l’abandon de ces secteurs par de nom-breux jeunes. Et pourtant les formations techniques et pro-fessionnelles, en plus d’offrir des compétences pratiques, ouvrent des perspectives d’emplois beaucoup plus importantes que l’enseigne-ment général. Heureusement que cette perception est en train de changer. Pour cette année 2023, la Direction des examens et concours (Dexc), à l’issue des inscriptions aux examens que sont le certi-cat d’aptitude profession-nelle (Cap), le Brevet d’étude professionnelle (Bep), a en-registré 28 511 candidats contre 26 850 en 2022. Ces nombres bien qu’en pro-gression restent encore trop faibles si l’on veut, dans un avenir proche, inverser les ratios entre le nombre d’ap-prenants de l’enseignement technique et professionnel par rapport à l’ensemble des élèves du secteur secondaire général.
Aussi, le ministère de l’En-seignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage entend ini-tier de nouvelles approches managériales, an de susci-ter un attrait de plus en plus croissant chez les jeunes pour la formation profession-nelle. Au nombre de ces ac-tions, s’inscrit la réforme des examens et concours. C’est ce qui explique la tenue de l’atelier de validation de la réforme du dispositif général des examens et concours les 25, 26 et 27 octobre. Surtout que les acteurs soutiennent que le dispositif général des examens et concours de la formation professionnelle est jugé onéreux et inadéquat, notamment avec l’adoption de la méthode Approche par compétence (Apc). Cet atelier aura donc permis de mener des réexions qui contribueront à parfaire le système d’évaluation et de certication pour le rendre crédible et conforme aux standards internationaux. « Cette réforme obéit à un double enjeu. Il s’agit de ren-forcer le prestige, la crédibili-té et l’utilité de nos diplômes qui jadis ont permis à leurs détenteurs, une insertion réussie sur le marché du travail, fournir des solutions idoines en vue de pallier
les nombreuses faiblesses du dispositif. Cette réforme s’inscrit également dans l’esprit du décret faisant dé-sormais de l’Apc, la pédago-
gie à mettre en œuvre dans notre ordre d’enseignement an que les formations de-meurent pratiques », rappelle le ministre. Ainsi, à en croire
Kof N’Guessan, l’on pourrait voir dès la rentrée prochaine toutes les résolutions mises en application.
Rendre effective la prise en compte des disposi-tions de l’annexe ïscale relatives à la prise en charge des stagiaires par les entreprise
De la proposition d’un projet d’arrêté portant modalités d’organisation des épreuves de Travaux pratiques (Tp), d’oral et de soutenance de rapport de stage dans le cadre des examens sco-laires, il est prévu de xer les périodes de stages selon les exigences des lières de for-mation. « Il faut renforcer les capacités des tuteurs en en-treprise et maîtres de stage en matière d’encadrement et d’évaluation des stagiaires, planier des travaux de syn-thèse des actes de l’atelier pour dégager les diligences. Rendre effective la prise en compte des dispositions de l’annexe scale relatives à la prise en charge des stagiaires par les entreprise, mettre en place une équipe pour inté-grer les innovations apportées par les autres commissions dans le manuel de référence, prendre un arrêté portant révi-sion du manuel de référence
de l’organisation des examens et concours, intégrer les par-tenaires du secteur productif dans les jurys d’évaluation et de certication des examens », note Kouamé Norbert ins-pecteur, au ministère de l’Etf-pa. Il fait partie du groupe de 90 experts issus de différentes structures du Metfpa, des ministères de l’éducation-for-mation qui ont travaillé à l’éla-boration de projets de textes réglementaires pour des exa-mens et concours crédibles. Les participants de l’atelier sont retournés chez eux avec le sentiment du devoir accom-pli. Puisqu’ils ont pu également plancher sur l’élaboration d’un texte relatif aux commissions de choix de sujets, d’un texte relatif aux commissions de corrigés-barèmes, la mise en place d’une procédure d’enre-gistrement et de contrôle des candidatures aux examens et concours, l’instauration d’une collaboration constante avec la Direction des examens et concours (Deco) du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation en vue de partager les pratiques. Ce, en attendant bien évidemment la mise en application effective de toutes ces résolutions
FATOU SYLLA
L’inspection générale, la pièce maîtresse du processus
’Inspection générale est la structure qui dispose de toute l’expertise nécessaire pour ces pLecteur général, coordonna-réformes. Selon l’ins-teur général au ministère de l’Enseignement technique, de la Formation profession-nelle et de l’Apprentissage, Sainy Kouakou Victor, ce sont les membres de sa structure, présents dans les différentes commissions, qui rééchissent sur les ma-quettes d’examen, sur la ma-nière de proposer les sujets et sur l’organisation générale des examens et concours. « C’est cette expertise que nous mettons à la disposition de la Direction des examens et concours (Dexc) pour faire les réformes nécessaires. Nos jeunes vont tirer prot de toutes ces réformes. L’État de Côte d’Ivoire a adopté l’Approche par compétences (Apc) comme méthode d’enseignement et d’éva-
Sainy Kouakou Victor, inspecteur général, coordonnateur géné-ral au ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’apprentissage.
luation dans l’enseignement technique et la formation professionnelle. Il convient d’adapter les évaluations à cette approche », précise-t-il. Autre chose, rappelle-t-il, c’est que le nombre d’ap-prenants s’accroît d’année en année. « Nos évaluations deviennent de plus en plus longues. Si nous n’adap-tons pas notre système et que nous continuons de cette façon, si nous faisons des épreuves comme par le passé ou dans certaines spécialités, un candidat peut passer deux jours à faire des travaux pratiques. On peut avoir des examens qui vont durer plus de deux mois et ce sera non seulement coû-teux, mais aussi trop fasti-dieux pour les apprenants et pour tout le système. Dans l’ensemble, tout le monde va gagner. Tous les acteurs gagnent », assure-t-il
F. SYLLA
Mardi 7 novembre 2023
D ossier
• Yéo Donapoho, directeur des examens et concours :
3
« Ces résolutions seront appliquées dès la session 2024... »
Quel est l’état des lieux de l’Enseignement technique et de la Formation profes-sionnelle aujourd’hui en Côte d’Ivoire ? L’enseignement technique et la formation professionnelle se portent très bien. Et ce, depuis l’arrivée du ministre Kof N’Guessan à la tête de ce département ministériel. Vous l’avez certainement re-marqué, nous organisons des sorties des jeunes que nous avons recrutés et envoyés en formation, des sorties de for-mateurs qu’on envoie hors du pays. Des rénovations, des rééquipements d’établisse-ments sont effectués.
L’une des ambitions de votre ministère de tu-telle, c’est de repenser et revaloriser le système de l’Enseignement technique et de la Formation profes-sionnelle. Qu’est-ce que cela sous-entend ? Ce qu’il faut comprendre par repenser et revaloriser l’en-seignement technique, c’est lui donner une nouvelle vision. L’enseignement technique a été vu, pendant longtemps, comme étant un second ordre d’enseignement. Un ordre d’enseignement qui est choisi par les enfants qui ont échoué dans l’enseignement général. Un ordre d’ensei-gnement dit pour les vieux. C’est cette image qu’il fallait changer. La revalorisation va
au-delà même des appre-nants et prend en compte tout le dispositif du système. Pour le ministre, l’école devait faire peau neuve. Il faut rénover, rééquiper, de sorte qu’il soit attrayant et puisse attirer les jeunes. C’est cela repenser et revaloriser l’enseignement technique.
Est-ce ce qui justiîe la tenue de l’atelier de vali-dation de la réforme du dispositif général des exa-mens et concours qui a eu lieu du 25 au 27 octobre ? Tout à fait. Notre ordre d’en-seignement est un ordre où l’on vient apprendre un mé-tier. Il est donc question de re-voir le système d’évaluation. Il faut qu’il soit accessible au volet pratique. Un enfant qui nit sa formation de trois ans et sort de notre dispositif doit être opérationnel. S’il a appris la menuiserie, il doit être opé-rationnel à sa sortie. Même chose pour la plomberie par exemple. Cette réforme vise à changer complètement de paradigme. À mettre en œuvre la pédagogie qu’on a adoptée qui est l’Approche par compétences (Apc) qui est axée sur les compétences que les enfants vont ap-prendre. Et cette méthode pé-dagogique nous amène à une validation des compétences année après année. De sorte qu’à la troisième année, ce n’est plus un examen nal qui
PHOTO : FATOU SYLLA va faire le ramassis de toutes les connaissances depuis la première année jusqu’à
la troisième, mais plutôt un examen nal axé sur le mé-tier. Parce que l’enfant aura la
première et la deuxième an-nées pour valider toutes les matières transversales, an de se concentrer sur le cœur son métier.
À ce jour, à combien estime-t-on le nombre d’élèves inscrits dans le système de l’enseignement technique ? En deux ans d’exercice du ministre, nous sommes à plus de 80 000 enfants dans notre dispositif. Puisque dans notre système, l’accès est par voie d’orientation et par voie de concours. Pour ce qui est du concours, ce ne sont pas moins de 38 000 que nous avons recrutés en 2 ans et cela est considérable. Par le passé, les chiffres étaient vraiment très bas. On pre-nait à peine 6 000 ou 7 000 personnes. Maintenant, ce sont en moyenne 19 à 20 000 personnes que nous prenons par an, pour ce qui est du concours.
A quand la mise en appli-cation des résolutions qui ont été présentées dans le cadre de la réforme des examens et concours ? La mise en application, ce sera lors de la session 2024. Pour ce qui concerne le nombre de Tp (Travaux pra-tiques), dès cette session, nous allons l’appliquer. Nous avons parlé d’un allègementde l’évaluation en Eps; cette
année, nous allons l’appli-quer. On a également un grand jury qui va permettre de cumuler la soutenance, les rapports de stage, l’oral d’anglais ou d’allemand, tout cela va être appliqué cette année. Ce qui va se faire plus tard, ce sont les épreuves de synthèse. Le temps de pouvoir prendre des textes réglementaires pour encadrer tout cela. Ce que les apprenants doivent savoir, c’est que l’accent sera dorénavant mis sur la forma-tion pratique. Ils feront moins de formation théorique. Par conséquent, à partir du mo-ment où l’enfant va passer plus de temps à l’atelier à faire la pratique, à l’examen, on n’aura plus à le fatiguer avec plusieurs épreuves de pratique. Deuxièmement, il y a l’harmonisation de la ma-quette des examens. Il y avait une certaine disparité, des incongruités dans le système sur l’appellation de certaines matières. Pour une même matière, l’appellation, d’un établissement à un autre, diffère. Par ailleurs, pour une matière comme les sciences médico-sociales, une lière qui a un rapport avec la san-té, aux Tp, on fait faire l’in-formatique aux apprenants. Toutes ces questions seront harmonisées
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR FATOU SYLLA
• D’autres réformes majeures en cours n plus des actions en-gagées pour renforcer le dispositif général des examens et concours, seEignement technique, de la le ministère de l’En-Formation professionnelle et de l’Apprentissage (Metfpa) a entrepris des réformes dans divers domaines. Et cela va se poursuivre jusqu’en 2024. Il s’agit, entre autres, de la réforme du Certicat de quali-cation professionnelle (Cqp), de la réforme des bourses, de la Valorisation des acquis de l’expérience (Vae), de l’ins-titution de la Formation pro-fessionnelle par alternance (Fpa), de l’adoption d’une nouvelle loi d’orientation de l’enseignement et de la for-mation technique et profes-sionnelle, de la création du Certicat de qualication aux Pour la dynamisation de l’enseignement technique et la formation professionnelle, plusieurs décrets ont été pris en conseil des ministres.(PHOTO : HONORÉ BOSSON). métiers (Cqm), de l’institu-tion des passerelles en coursles capacités des enseignantsécole-entreprise, de résoudre permettant bien évidemment certication des compétencesans, de diversier les voies d’adoption, etc.à des apprenants, à travers lal’inadéquation formation-em- et encadreurs pédagogiques,d’accès à l’enseignement tech- acquises par les apprentis Selon le directeur des Affaires bourse de mobilité, d’effectuer ploi et de renforcer l’employa-de diversier les parcours denique, mais surtout de créer de dans le secteur informel et tra-juridiques au Metfpa, Anguides formations complémen-bilité des jeunes. Il s’agitformation professionnelle et nouveaux débouchés pour lesditionnel, à l’issue d’une durée Bléou Philippe, toutes ces ini-taires à l’étranger pendant unede formation pratiquediplômés. À cela, il faut ajou- technique, de contribuer à la également de développer la tiatives concourent à la dyna- durée maximale de 6 mois, performance et la compétitivité politique de scolarisation obli- ter la mise en œuvre du conti-misation dudit secteur. Ce, en de consolider le partenariat des entreprises, de renforcer gatoire des enfants de 6 à 16 nuum éducation-formation, laF. SYLLA
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