Fraternité Matin n°17156 - du mercredi 02 mars 2022
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Fraternité Matin n°17156 - du mercredi 02 mars 2022 , magazine presse

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Date de parution 02 mars 2022
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Session sur l’environnement au Kenya
Un nouvel accord-cadre sur la P. 9 Mercredi 2 mars 2022 / N° 17 156 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orange.ci) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALESbiodiversité souhaité Durabilité du cacao et lutte contre le travail des enfants
La Côte d’Ivoire
présente ses
initiatives à PariPps. 2-3ministre de l’Agriculture et du Développement rural PHOTO : DAVID YA Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État, Surenchère sur le marché Huile, riz, sucre : Les prix vont être règlementés Le Conseil national de lutte contre la vie chère rassure les Ivoiriens P. 9
Crise en Ukraine /Rencontre avec des ambassadeurs
Kandia Camara livre
la position ivoirienne P. 4
Hommage à Élie Kambilé-Palé Garde-à-vous à la première femme Inspecteur général de police ! P. 17
2
Nation
Durabilité du cacao / Travail des enfants
Mercredi 2 mars 2022
Kobenan KouassiAdjoumaniexplique les enjeux au député français Marie Lebec
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture a reçu en audience hier, dans une salle aménagée sur le stand de la Côte d’Ivoire, au Salon de l’Agriculture de Paris, le député Marie Lebec, présidente du Groupe Amitié France- Côte d’Ivoire. es actions et pro-rations de planting d’arbres.manuellement dans nos pays grammes initiés par laest trop pénible pour que les Le député français s’est féli-Côte d’Ivoire pour ga- enfants puissent y participer cité de l’engagement du gou-deLpour faire produire le cacaosi a fait remarquer que la et dé-  l’environnement rantir une production », a-t-il nuancé. vernement ivoirien et surtout cacaoyère respectueuse Par ailleurs, Kobénan Kouas- de toutes les initiatives prises barrassée du travail des en- durabilité du cacao est aussidans des conditions écolo-fants ont été expliqués, hier, et surtout tributaire de la ré- giques acceptables. Elle a à Marie Lebec, présidente du tribution des efforts des pro- suggéré le renforcement de Groupe Amitié France- Côte ducteurs. « Si les producteurs la formation des jeunes à la d’ Ivoire. C’était lors d’une au- continuent d’être mal payés, pratique de l’agriculture mo-dience que le ministre d’État,ils se désintéresseront dederne an que la transmis-ministre de l’Agriculture et du cette culture pour d’autres. sion de cet héritage se fasse développement rural, Kobé- Et ça sonnera la n de la pro- en se conformant aux nou-nan Kouassi Adjoumani, lui duction du cacao ». velles normes. a accordée, dans une salle Aussi a-t-il mandaté le dépu- Les groupes d’amitié de l’As-aménagée sur le stand de la té Marie Lebec pour qu’elle semblée nationale française Côte d’Ivoire, logé au premier partage la préoccupation des regroupent les députés qui étage du pavillon 5 du Salon pays producteurs qui est rela- ont un intérêt particulier pour international de l’Agriculture tive à l’augmentation du reve- un pays étranger, en l’oc-(Sia 2022). Qui se tient du 26 nu du producteur. Cet objectif currence la Côte d’Ivoire. Le février au 6 mars, au Parc des peut être atteint si les indus- but de ces groupes d’amitié expositions de Paris, Porte triels européens acceptaient de l’Assemblée nationale est de Versailles. Il y a été rejoint de renforcer leur soutien à la avant tout de tisser des liens plus tard par Alain Richard transformation sur place dans entre parlementaires français Donwahi, ministre des Eaux les pays de production du et étrangers. et forêts. cacao. « En tant que député, Développant ainsi des re-Le ministre d’État ivoirien a nous demandons de sensibi- lations diplomatiques, les Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du dévéloppement rural, Kobénan Kouassi Adjoumani et son expliqué à son hôte que la liser les industriels an qu’ils groupes d’amitié de l’Assem-collègue Alain Richard Donwahi se son entretenus avec une délégation conduite par le député Marie Lebec. Côte d’Ivoire dont l’économie viennent s’installer chez nous blée nationale s’imposent repose sur l’agriculture ,avec en Côte d’Ivoire et soutenir leégalement comme des ac-de la forêt » comprennent, l’hévéa. est d’accord avec lui, que les la spéculation phare qui est le gouvernement dans son ef- teurs de la politique étran-outre la sensibilisation contre Évoquant le travail des en- enfants ont besoin de s’inté-cacao, a tout intérêt à œuvrerfort de transformer le cacaogère de la France et des la création de plantations sur fants, Kobénan Kouassi Ad- resser à ce que font leurs pa-pour une production durable sur place », a-t-il plaidé. instruments du rayonnement de nouvelles parcelles de joumani a expliqué à son hôte rents an d’assurer la trans-de cette spéculation agricole. Pour sa part, Alain Richard international de l’Assemblée forêt, la pratique de l’agro- qu’à l’initiative du gouverne- mission de leur savoir-faire Ce qui justie que le gouver- Donwahi a rappelé quelques nationale. foresterie. Laquelle consiste ment, l’Assemblée nationale à leur progéniture. «Les en-nement a adopté et a misactions menées pour restau- Les groupes d’amitié peuvent à planter des arbres com-fants qui accompagnent leursa voté une loi pour répriman- en œuvre depuis quelques rer le couvert forestier ivoi- enn servir de point d’appui patibles, répertoriés dans der les cas avérés de cette parents dans les champs n’y années des projets dont l’ob- rien. Celles-ci associent lesà des actions de coopération les plantations de cacaovont pas pour travailler danspratique. Il a cependant sou- jectif nal est de produire du opérateurs du secteur privé et interparlementaire ou de coo-existantes. La pratique de ligné que l’écho qui est fait de le sens où les éveilleurs de cacao sans nuire à la forêt. les plus jeunes à la reforesta- pération décentralisée. l’agroforesterie a-t-il indiqué, cette pratique condamnable conscience conçoivent le tra-Ces initiatives, déployées tion en inscrivant à leurs pro-DAVID YA, s’étend à d’autres spécula- est parfois exagéré. En effet, il vail des enfants. D’ailleurs, le sous le slogan « le cacao amigrammes scolaires des opé-ENVOYÉ SPÉCIAL À PARIS tions agricoles du pays dont rappelé, et le député français travail champêtre qui est fait
Le potentiel d’investissement dans les Ilières coton et anacarde dévoilé dama Coulibaly, direc- noix brutes. Cette performance besoin d’investisseurs dans la teur général du Conseil offre des opportunités de trans- transformation. du Coton et de l’Ana- formation indéniable puisque Et pour les intéresser, l’État A carde, a exposé hier, près de 85% de la production, leur offre également des avan-au salon international soit 25% de l’offre mondiale tages en guise d’incitation à de Paris, qui se tient au Parc de noix de cajou, sont expor- l’investissement. Un code des des expositions de Paris Ver- tés sous forme de noix brutes. investissements favorable à sailles, sur le potentiel d’inves- La Côte d’Ivoire ne dispose l’initiative privée sur toute la tissement des lières coton et actuellement que d’une capa- chaîne de valeur et particuliè-anacarde de la Côte d’Ivoire.cité de transformation installéerement à l’installation d’unités En effet, l’anacarde constitue d’environ 33% de la produc- industrielles a été adopté, ainsi une source de revenus subs- tion, soit un peu plus de 280 qu’une scalité favorable aux tantiels pour les populations 000 tonnes par an. Quant au produits transformés locale-rurales du nord et du centre du taux de transformation effectif, ment (pas de Dus). Des opé-pays. Selon ses explications, il se situe seulement à 14% de rateurs économiques qui ont la lière anacarde en Côte la production nationale (soit 99 assisté à la présentation du di-d’Ivoire compte 19 régions de 088 tonnes en 2020). Pour at- recteur général du Conseil co-production ; plus de 400 000 teindre l’objectif de capter une ton -anacarde ont pris langue producteurs de noix de cajou ; plus grande part des revenus avec lui après la conférence 1 400 000 hectares de super- de l’économie de l’anacarde, pour lui manifester leur intérêt cie en production ; 850 000 le gouvernement, à travers d’investir dans ce secteur en Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, lors de son exposé au Sia. tonnes de production en 2020 le Conseil coton anacarde, Côte d’Ivoire. vendues localement ou expor- de garantie bancaire de 20% compétitivité de la chaîne de ; plus de 20% de la production exhorte-t-il les investisseurs Pour rappel, le Conseil du tées et 150 F CFA/kg pour les à 25% du nancement de la valeur de l’anacarde (PPCA) mondiale ; environ 50% de à s’intéresser à ce secteur.coton et de l’anacarde est un amandes non dépelliculées.matière première sollicitée parà travers l’aménagement de l’offre mondiale de noix brutes. Dans cette perspective, d’im- organe paritaire doté d’un Il s’agit donc des discussions les industriels ; l’exonération 4 zones industrielles dédiées L’anacarde est le 2e produit portantes mesures d’incita- Conseil d’administration de 6 en cours pour la prorogation, de taxes sur l’exportation des à la transformation de l’ana-agricole d’exportation après tion à l’installation des unités représentants de l’État et 6 re-au-delà de 2021, de cette me- amandes (l’exportation des carde où seront construites les le cacao et connaît un tauxde transformation ont étéprésentants du secteur privé, sure en vigueur depuis 2016) amandes de cajou est totale- infrastructures de base à Ko-de croissance annuelle de la adoptées par l’État. Celles- d’une direction générale char-; la facilitation de l’accès au ment exonérée de DUS, de rhogo (25 ha), Bondoukou (15 production de près de 6% en ci portent notamment sur la gée de la gestion quotidienne nancement pour l’acquisition Droit d’enregistrement et de pa- ha), Séguéla (15 ha) et Bouaké moyenne. Faisant ainsi de la subvention à la transformation des deux lières. de la matière première par larascalité) ; la mise en œuvre (15 ha). Concernant le coton, Côte d’Ivoire le 1er producteur locale (une subvention de 400 D. YA mise en place d’un mécanisme d’un Projet de promotion de la le pays a également un grand et 1er exportateur mondial de F CFA/kg d’amandes blanches
Mercredi 2 mars 2022
Nation
3
 La cacaoculture, une mine d’opportunités d’affaires pour les jeunes a lière café -cacao de Côte d’Ivoire s’est présentée hier sur L un jour particulier, au stand Côte d’Ivoire du Salon International de l’Agriculture de Paris, porte de Versailles. Lors d’un ex-posé présenté par Maxime Bechio, chef du service suivi des usines, le Conseil du café- caco a mis en évi-dence le bassin d’emplois que recèle la chaîne de valeur de la lière café- ca-cao pour les jeunes. Ces opportunités d’affaires vont du métier de torréfacteur à celui d’intermédiation et courtier en passant par la profession d’artisan choco-latier. Le conseil du café -cacao qui encourage l’insertion des jeunes dans cette chaîne de valeur aide à la formation de torréfacteur et nance leur installation clé en main. C’est le cas de Toué Jasmin qui, après avoir bénécié de cette opportunité offerte à une dizaine de jeunes, s’est ins-tallé à son propre compte.Maxime Bechio présentant les opportunités d’affaires pour les jeunes dans la ïlière cacao. Dix autres jeunes ont été identiés pour bénécier part, Emmanuel Axel, ar - san chocolatier. Il produit au de leur permettre de se agricoles ; la recherche et la commercialisation (in -de cette formation dans tisan chocolatier qui col- moins 10 mille tablettes de prendre en charge. Outre le développement, l’enca - térieure et extérieure), le le cadre de ce projet, à en labore avec le Conseil du chocolat noir par an et dé- la valorisation des produits drement et la vulgarisation transport, la manutention, croire Maxime Bechio. En café cacao depuis au moins veloppe beaucoup d’autres et sous-produits du cacao, du cacao ainsi que l’infor- l’entreposage, le contrôle outre, a-t-il dit, 45 béné - dix ans a partagé son ex- produits dérivés du cacao. Maxime Bechio a exhor - mation sur les marchés. qualité, et enn la transfor-ciaires ont été répertoriés périence. Il était banquier Pour partager sa passion, té les jeunes diplômés à La chaîne des valeurs du mation. DAVID YA, pour ouvrir des kiosques avant de démissionner pour il forme des membres de s’intéresser à la fourniture cacao comprend quatre ENVOYÉ SPÉCIAL AU SIA à café modernes. Pour sa se former au métier d’arti- coopératives agricoles an d’intrants et de services secteurs : la production,
Mécanisation totale de la production cotonnière
L’intercoton à la recherche de partenaires pour relever le déI
a lière coton a amor-cé un virage important dans le processus de la modernisation de son SiLlué Jean-Baptiste, direc-système de production. teur exécutif de l’Intercoton, l’organisation professionnelle agricole de la lière coton, a égrainé hier, en marge du Sa-lon international de l’agricultu-re de Paris, quelques progrès réalisés dans ce domaine. En exposant sur le thème, l’Intercoton en marche pour la modernisation de la lière coton en Côte d’Ivoire, il a indiqué que cette spéculation agricole s’est inscrite dans la production durable. Dans cette perspectives, plusieurs actions ont été en-treprises visant la réduction de la pénibilité du travail ; la protection des producteurs et des ménages ; la préser-vation des ressources na-turelles ; l’amélioration du rendement et de la qualité ; la réduction du coût de pro-duction ; et l’amélioration du revenu des producteurs. Ainsi, depuis 2003, plus de
Intercoton est résolument engagé dans la modernisation de la ïlière.(PHOTOS:D.YA)
100 milliards de F cfa ont été investis dans divers projets. Ces efforts se sont traduits par des acquis importants dont l’acquisition d’un outil de traçabilité des producteurs (Sitracot) ; la réhabilitation des pistes cotonnières et la
réalisation d’ouvrages d’art ; la production de semences coton de qualité en quantités sufsantes ; la relance de la motorisation agricole par la création de trois centres de Prestation de Services Agri-coles Mécanisés ainsi que
l’utilisation de drones pour l’épandage des produits phy-tosanitaires ; la mise en place de mécanismes de nance-ment durables des activités en collaboration avec l’Etat. Toutefois, des dés restent à relever. Il s’agit notamment
de recherche cotonnière ; la maîtrise de l’itinéraire tech-nique de production ; la motorisation ; la qualité ; la transformation et le nance-ment. D’où l’appel lancé par M. Silué Jean-Baptiste en di-rection du secteur privé pour
venir investir dans le secteur de la lière coton en Côte d’Ivoire. « Après 20 ans au service de l’or blanc, Inter-coton est en pleine relance de la production et de la productivité de coton graine avec l’appui de l’Etat et des partenaires techniques et -nanciers. Celles-ci avait chuté jusqu’à 180 mille tonnes avec envi-ron 900 Kg/ha. Elles sont maintenant en hausse avec plus de 550 mille tonnes de coton graineen 2021 et un rendement d’environ 124 Kg/ha », s’est félicité Silué Jean-Baptiste. Cependant il reste conscient des nouveaux dés tels la résilience et l’adaptabilité au changement climatique. « La modernisation de la cotoncul-ture à l’aide de la motorisa-tion et l’utilisation de drones, l’amélioration de la producti-vité et de la qualité du label coton ivoirien, et surtout le dé de la transformation » reste à approfondir.
D. YA,
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