Fraternité Matin n°17185 - du mardi 05 avril 2022
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Fraternité Matin n°17185 - du mardi 05 avril 2022 , magazine presse

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Date de parution 05 avril 2022
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Infas Les bourses seront payées, PREM I ER QU OT I DI EN I V OI RI EN D’I N FORM AT I ON S GÉN ÉRALESdemain Mardi 5 avril 2022 / N° 17 185 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € P. 8 Can 2023 La Caf conîrme la tenue de
la compétition en Côte d’IvoireP. 20 Politique nationale / En attendant 2023 Les grandes manœuvres dans les partis politiquePs. 4
Dossier/ Filière “ faux thon ” ou poisson Garba Le président de la Caf, reçu par le Chef de l’État, aPourquoi les prix grimpent inauguré le Bureau permanent d’Abidjan.sur le marché Pp. 2-3 Produits de grande consommation Souleymane Diarrassouba : “ Il n’y a pas de risque de pénurieP.11
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D ossier
Mardi 5 avril 2022
Filière du « faux thon » ou poisson garba Les prix grimpent sur le marché
Le poisson consommé avec l’attiéké est au cœur d’une guerre entre armateurs, mareyeurs et grossistes
qui cherchent à boniIer leurs gains. Enquête au cœur d’un système pas toujours transparent.
n décembre 2016, le prix du kilogramme du « faux-thon » ou pois-20E18, il est monté à 500 son-garba était de 350 FCfa. Le 31 décembre FCfa, puis 574 et 675 F Cfa le 31 janvier 2019. En décembre 2021, le Pré-sident de la République Alas-sane Ouattara a pris un dé-cret pour plafonner le prix au kilogramme (Décret n°2021-990 du 22 décembre 2021). Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la vie chère. Toutefois, à la lecture des différentes factures des ar-mateurs adressées aux ma-reyeurs, l’on observe une évolution croissante du prix du kilogramme du faux thon, du fait de la volupté de cer-tains acteurs. «Pour avoir le monopole sur les bateaux de poissons et contrôler le marché, des mareyeurs aug-mentent les prix d’achat à d’autres mareyeurs ou à la corporation », révèle Tano Jules, directeur chargé des Relations extérieures de la société Inter-Océan, gros-siste, avant de reconnaître que leur faîtière a été victime de cette spéculation. Des mareyeurs grossistes appréhendent cette mesure, en raison des pertes finan-cières qu’ils ont connues du fait de la Covid-19. Les-quelles ont été renforcées par les effets négatifs de trois mois de période annuelle de repos biologique (jan-vier-mars). Car pendant cette période, la pêche industrielle démersale est interdite. C’est pourquoi, ils plaident pour une révision de la me-sure. Ce souhait est exprimé dans une lettre datée du 26 janvier 2022 écrite par Pano-fi Compagny Ltd adressée à l’ETS Badara et frères-Socié-té des mareyeurs grossistes-. « Si cette nouvelle liste des prix est adoptée, nous n’au-rons d’autre alternative que de chercher d’autres pays pour vendre notre poisson », a écrit Franck Aihon de la so-ciété Panofi Company LTD.
Le décret de plafonnement des prix ne passe pas En effet, plus de deux mois après le décret présiden-tiel, les prix ne sont pas en-core maîtrisés sur le terrain. Chaque mareyeur y va de sa volonté. Ainsi, le prix du kilogramme du poisson est fixé aux dé-taillants à 850 FCfa dans le
Touré Mamadou, Directeur général de la Société des Mareyeurs grossistes (Sdmg).
district autonome d’Abidjan, pendant qu’il revient à 900 FCfa à l’intérieur du pays. Ces fluctuations ne sont pas à l’avantage des asso-ciations de consommateurs, notamment le président de la Fédération nationale des associations des consomma-teurs (Fac-Ci), Ives Aka, qui dénonce la spéculation au-tour du prix. Le directeur général de la Société des mareyeurs gros-sistes du port d’Abidjan, Tou-ré Mamadou, n’en pense pas autrement. Pour ce dernier, ainsi que ceux qui s’alignent sur sa position, le souci porte sur le fait qu’ils s’étaient ap-provisionnés avant le décret de plafonnement. En consé-quence, vendre le poisson au prix de 800 FCfa fixé par le gouvernement apparaît dès
lors comme une catastrophe, surtout qu’à ce jour, le prix du thon se négocie avec les armateurs entre 750 et 900 F Cfa. Touré Mamadou présente à cet effet une facture datant du 22 janvier 2021 montrant que son entreprise (société des mareyeurs grossistes) a acheté du poisson thon (ra-vils de thon) au prix unitaire à 325 FCfa, sans compter les frais de douane et autres charges annexes. Outre les récriminations pré-cédemment énoncées, les grossistes revendiquent le pouvoir d’acheter le thon à moindre coût, face au dé-sintérêt manifesté par les pays de la sous-région. « Le faux thon est vendu au port d’Abidjan par les armateurs aux mareyeurs à un prix
Le prix du plafonnement du «faux thon» n’est pas encore appliqué.
oscillant entre 700 et 800F. Alors qu’il est vendu au port de Dakar entre 250 et 500F. Tandis qu’au port d’Accra, le prix n’excède pas 400F », se plaint Jules Tanoh, di-recteur chargé des Relations extérieures de la société In-ter-Océan. C’est pourquoi il invite également le gouver-nement à revenir sur sa posi-tion, au regard des difficultés qui se présentent dans l’ap-plication de la mesure du pla-fonnement. D’abord, parce que les principaux acteurs de la filière thon et faux thon n’ont pas été associés, selon
Le poisson thon débarqué d’un navire.(PHOTOS : PATRICK N’GUESSAN)
lui, mais également en rai-son d’un éventuel amalgame entre les prix du thon et ceux du faux thon. Contrairement à ses pré-décesseurs, Kafando Issa, directeur général d’Océane Trading, mareyeur, est fa-vorable au plafonnement du prix du thon. Il la perçoit même comme une bouffée d’oxygène pour les acteurs de la filière, en raison des mesures spéculatives me-nées par certains acteurs. Toutefois, pour éviter des dérapages, il supplie le gou-vernement de prendre des arrêtés pour l’application du décret.
Un secteur pris dans des guerres d’intérêts
« Actuellement, le prix du ki-logramme du poisson est à 900 FCfa. Certains achètent le poisson au noir, le stockent de manière illicite pour créer l’inflation afin de le revendre plus cher après. Mieux, l’ac-quisition du thon est devenue une affaire d’initiés », dé-nonce Kafando Issa. Ceci se matérialise par l’utili-sation d’espèces sonnantes et trébuchantes en lieu et place de la voie bancaire, dénonce un intervenant sous le couvert de l’anonymat. Ce
dernier, qui dit craindre pour sa sécurité, qualifie cette si-tuation de cartel. «Si tu n’as pas les moyens financiers suffisants, tu ne peux pas acheter du poisson avec les importateurs. Parfois, il faut même débourser plus de 100 millions pour espérer avoir du poisson», regrette-il. Cette allégation est battue en brèche par Touré Mamadou, directeur général de la Socié-té des mareyeurs grossistes (Sdmg), qui ne s’y reconnaît pas. « Toutes mes transac-tions sont bancaires. Depuis des années, nous travaillons avec une banque qui est chargée de faciliter les paie-ments avec les armateurs. Ce sont environ 4000 tonnes de poissons que nous impor-tons par mois », explique-t-il, en brandissant des factures de paiement de ces différents contrats financiers avec ses fournisseurs.
Ambiance chaleureuse au Port d’Abidjan
Au Port autonome d’Abidjan, l’ambiance est plutôt calme et même chaleureuse. L’odeur du poisson frais est le parfum des lieux. Les va-et-vient in-cessants des commerçants et des pêcheurs dictent le rythme du quotidien dans cet
D ossier
Duperie au niveau du poids
es petits vendeurs sont inquiets de la hausse vertigineuse des prix. FCLfa le Kilogramme chez En effet, vendu aupa-ravant entre 750 et 800 les grossistes, le poisson a vu son prix renchéri, soit entre 1000 et 1500 FCfa le Kilogramme. Ce qui n’est pas sans conséquences sur les plus petits. Le président de la Mutuelle des commer-çants d’attiéké-Garba de Côte d’Ivoire, (créée depuis 2015), Karimoune Yaya, a dénoncé cette situation. Car le plafonnement qui de-vait susciter la baisse des prix a plutôt produit un effet contraire. Toutefois, il plaide pour un suivi dans sa mise en application. « Si ce tarif reste toujours élevé, cela pourrait avoir un impact sur la bourse des consomma-teurs », s’inquiète-t-il. Pour sa part, Moussa Tembely, coordinateur de la mutuelle, explique que cette situation est due au fait que la Côte d’Ivoire ne dispose pas de bateaux de pêche pour un approvisionnement conséquent en poisson thon.
espace où plusieurs espèces de poissons sont vendues sur des étals de fortune. Sur le môle d’en face, plusieurs thoniers ont accosté. Des dockers s’affairent à réparer des filets dans un tohu-bohu devenu la norme dans cet environnement. Près d’eux, d’autres déchargent du thon des navires. Après quoi, ces produits de mer sont dé-versés dans des camions bennes de cinq tonnes, puis acheminés dans des conte-neurs frigorifiques. Le décret pris en Conseil des ministres le mercredi 19 janvier 2022 est intervenu pour améliorer la régulation du domaine, à savoir, fixer les modalités de comptabi-lisation, de règlement et de contrôle des recettes et des dépenses dans le cadre des escales de navires étrangers dans un port de Côte d’Ivoire et des armateurs ou des transporteurs maritimes rési-dant à l’étranger. Il met notamment à la charge de tout armateur ou transpor-teur maritime étranger, l’obli-gation d’ouvrir un compte d’escale dans un port ivoirien auprès d’un agent maritime ou un consignataire, en vue de lutter contre les activités maritimes illicites et la fuite des capitaux. Le thon ou « faux thon » est qualifié ainsi, en raison de la qualité de sa qualité. Il s’agit de poissons en dessous de 1,5 kg, notamment des al-bacores, listao et patudo jugés trop petits, abîmés ou mal conservés, que les ma-reyeurs récupèrent pour les mettre dans la chaîne de la commercialisation destinée aux vendeurs de garba». Dans cette « guéguerre » qu’ils se mènent, arma-teurs et grossistes ont tout de même à cœur d’appro-visionner le marché pour éviter une rupture. Particu-lièrement dans la période de repos biologique (janvier- fé-vrier-mars) où la pêche est interdite. Cette assurance est prônée aussi par Jules Tanoh, di-recteur chargé des relations extérieures de la société In-ter-Océan, grossiste. Pour sa part, le président de la Fédération nationale des acteurs de commerce de Côte d’Ivoire (Fenacci) Soumahoro Farikou, par ail-leurs maire de la commune d’Adjamé, est monté au cré-neau le jeudi 30 décembre 2021, au Siemens club en zone portuaire à Treichville, pour dénoncer la concur-rence déloyale faite ainsi aux mareyeurs, qui se retrouvent dans l’incapacité d’exercer leur métier eu égard aux ré-alités de la filière thon. Pour lui, le décret et son impact sur le terrain seraient plutôt enclins à provoquer une pé-nurie précoce du « poisson garba », vu qu’aucun navire ne bat pavillon ivoirien
’est un secret de po-lichinelle. Depuis quelques semaines le ‘’faux thon’’ appelé Lis-seCfait un peu rare sur le mar-tao ou encore bonite ché. Il est même difficile pour les vendeurs de ‘’garba’’ (at-tiéké accompagné du poisson thon) de s’approvisionner afin de satisfaire leurs clients. Cer-tains même ambitionnent de fermer boutique si rien n’est fait. C’est le cas d’Elias K., vendeur de ‘’garba’’ au Dokui, dans la commune d’Abobo qui
commerçantes. Un tour effectué dans une poissonnerie, dans la même commune, permet de constater que le kilogramme du poisson thon se vend à 1500 F alors qu’il devrait se négocier à 850 F d’après le plafonnement.
les emballages). Plusieurs témoignages font état de ce qu’ils soustraient 2 à 3 kilo des poids affichés, avec des tarifs, de surcroît surévalués. Ainsi, le carton de 50 kg qui coûtait 42 000 FCfa, en plus de ne pas être conforme au poids affiché, a grimpé pour atteindre 50 voire 60 000 FCfa, note un acteur de la filière résidant dans la commune d’Adjamé 80 loge-ments. Sur le marché du détail à Marcory, le poisson se vend selon sa taille. Il coûte entre 3500 et 5000F. « Il peut même atteindre 6000F », s’il est très gros, soulignent des
Un autre phénomène sévit au port de pêche. Il s’agit de la duperie mise en place par certains grossistes pour ne pas respecter les quan-tités affichées (50 Kg sur
badrôme » du marché Gou-ro d’Adjamé, les clients s’y adonnent à cœur joie. «Vié-père, je veux poisson de 400 FCfa», sollicite Aya, ven-deuse d’aubergine dans ce marché. Le parfum du pois-son frit attire les clients déjà à 100 mètres. Marie-Louise se livre au même exercice. Elle se débat pour faire le choix d’un poisson chaud. «Tonton, donne-moi celui de 300 FCfa». C’est qu’à peine sorti de l’huile bouillante, le thon s’arrache, à coup de fourchette. C’est dans ce tohu-bohu que A. C., élève en classe de 6e au lycée Harris d’Adja-mé, assise sur un banc de fortune “paume” (mange, verbe usité uniquement pour le garba) son plat d’attiéké (semoule de manioc) ac-compagné d’un morceau de poisson « faux thon » frit de 300 FCfa et agrémenté de piments, d’oignon et de to-mate émincés. Au nombre de ces consom-mateurs dont le « palais ne vaut rien sans le garba » figure Jean-Claude Kouadio, ma-çon à Abobo Plateau-Dokui. Avant de rejoindre tout chan-tier, ce cinquantenaire fait systématiquement son « sou-bassement ». Tout comme lui, Jean Koua-kou, un écolier est aussi un friand du garba, qui trouve par ailleurs le moyen de faire des économies. Car avec 500 FCfa, il peut ainsi garan-
Dans ce débat sur la hausse des prix du thon, certains consommateurs ne semblent pas partie prenante, l’accent étant pour l’heure, mis sur leur palais. Dans un « gar-
Pénurie de poisson ‘‘ faux thon ’’ sur le marché
Le ministère du Commerce, pour sa part, s’est prononcé dans une note d’information rendue publique, le 18 fé-vrier. Le directeur général du Commerce intérieur, Koi-zan Kabran Aimé, y invite les mareyeurs, grossistes et détaillants de faux thon au respect scrupuleux du prix de cession du kilogramme de faux thon à leurs clients. Le non-respect d’un prix ré-glementé est qualifié de pra-tique de prix illicite
Pas de risques sanitaires
MARIE-ANGE AKPA
que ne faisant pas partie des standards internatio-naux en raison de sa taille et de sa qualité. Selon ces normes, le poids admis pour la variété Listao ou Skipjack oscille entre 1,8 et 3,4 kilogrammes. 10 kg et plus pour l’Albacore ou Yellow fin et 10 kg et plus pour le Patudo ou Big eye. En dehors de ces poids, le poisson est automatique-ment rejeté par les arma-teurs et revendu aux ma-reyeurs
Les détaillants dénoncent…
Le poisson, de plus en plus petit, dans l’assiette du consommateur
La mise en garde du mi-nistère du Commerce
e faux thon» ou pois-son de «Garba» n’est pas impropre à la consommation. Il infLérieure non plus. À en n’est pas de qualité croire Jules Tanoh, direc-teur des opérations, chargé des relations extérieures à Inter océan (une société de conservation de pois-son), la dénomination « faux-thon » est utilisée pour parler des rejets, à savoir le poisson qui n’a pas d’intérêt pour les conserveries. Gé-néralement, il n’est pas pri-sé par les armateurs, parce
vendeurs de ‘’garba’’ est ven-du sur le marché à 15 000 voire 17000 FCfa. Tandis que le poisson Listao est négocié à 500F le kilogramme. Toute-fois, Jules Tanoh, mareyeur, joint au téléphone, le lundi 28 mars, a assuré quant à la disponibilité de deux bateaux de ‘’faux thon’’ dans les pro-chaines semaines. Une situa-tion qui pourrait mettre fin à cette pénurie tant décriée par les acteurs du secteur
PATRICK N’GUESSAN ETMARIE-ANGE AKPA
Jules Tanoh (au centre), directeur des opérations chargé des relations extérieures de la société Inter-Océan, grossiste.(PHOTOS : P. N’GUESSAN)
tir sa journée là où d’autres déboursent plus. Si la plupart de ces consommateurs ne se préoccupent pas du ration-nement dû au prix du plafon-nement, ce n’est pas le cas d’autres. En effet, « le pois-son a maigri dans l’assiette », regretteAnge Colombe. Depuis une dizaine d’années, celle qui déboursait 500 FCfa pour un plat confectionné par Petit Mamadou, «garba-tigui» (vendeur de Garba), paie plus aujourd’hui. C’est pourquoi, à l’instar d’autres consommateurs, elle préfère se tourner vers des mets de substitution, notamment « le Blissi Tébil », la banane plan-tain braisée, baptisée du nom d’une ancienne vedette de la musique tradi-moderne Bété.
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Karimoune Yaya, président de la Mutuelle des commerçants d’attiéké-Garba de Côte d’Ivoire.(PHOTO : M.-ANGEAKPA)
Des Ivoiriens partagent un plat de garba.(PHOTO : DR)
P. N’GUESSAN
PATRICK N’GUESSAN
confie que le ‘’faux thon’’ s’est vu remplacer par le Ravil, différent du poisson habituel utilisé pour son commerce. « La pénurie nous revient cher. Avec le Ravil, il est im-possible de se faire un bon chiffre d’affaires. Les clients n’arrêtent pas de se plaindre. Ils trouvent les prix excessifs. Si cela perdure, je vais aban-donner cette activité », a-t-il prévenu. En effet, le carton de thon de 20 kilogrammes de qualité Ravil importé qui est aujourd’hui utilisé par les
Mardi 5 avril 2022
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