L essentiel du Cameroun numéro 263
16 pages
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L'essentiel du Cameroun numéro 263 , magazine presse

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Date de parution 23 septembre 2019
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

www.essentielcameroun.com -https://www.facebook.com/EssentielCameroun
Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Recépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP
ARMÉE CAMEROUNAISE
Le gouvernement dément les allégations de Médiapart P.2
Bi hebdomadaire d’information et d’analyse
TERMINAL À CONTENEURS
Ce que le Cameroun gagne avec TIL
P.12
400Fcfa
DU CAMEROUN
N°263 lundi 23 septembre 2019
CNPS Le mobile pour sim-plifier le paiement des prestations P.10
COACHING DES LIONS Conceiçao perd avant de jouer
Le nouveau selectionneur portugais des Lions indomptables du Cameroun créée une polémique inédite avant même d’avoir livré son premier match.P.10
2
INFOS DE LA SEMAINE POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL ARMÉE CAMEROUNAISE
Le gouvernement dément les allégations de Médiapart En réponse aux contre-vérités sur les forces de défense et de sécurité du Cameroun véhiculées par ce média en ligne, le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a tenu un point de presse hier à Yaoundé. Nous vous proposons ci-dessous quelques extraits de sa déclaration.
Sur les élucubrations de Médiapart ….Cette presse étrangère bien connue, amplifie ainsi, à travers des vidéos in«ventés, en déphasage avec la réalité des grossièrement montées, et des récits faits, des données infondées, publiées le 19 septembre 2019, par « Médiapart », un média en ligne, coutu-mier de publications essentiellement à charge contre le Cameroun. En effet, sous le titre, « Au Cameroun, les basses œuvres d’une unité spéciale équipée par la France », il est fait état, entre autres, de ce que, « le Bataillon d’Intervention Rapide, une unité d’élite de 5 000 soldats, est soup-çonné de pires exactions dans ‘’ des cham-bres de tortures secrètes’’. Par ailleurs, il y est indiqué de façon péremptoire, que « du matériel militaire français est utilisé contre les populations du Cameroun », et que « le BIR est régulière-ment accusé de violer les droits de l’Homme et de réprimer, sous couvert de la lutte anti- terroriste, les populations locales.» Ces sycophantes ajoutent que « des véhi-cules militaires de type ‘’ Bastion’’, de fabrication française, sont utilisés par le Bataillon d’Intervention Rapide, qui occupe l’un des plus grands centres de torture clan-destin», et que « dans le Sud du pays, où l’armée camerounaise réprime dans le sang la minorité anglophone, le BIR utilise également ces blindés fabriqués en France.» Ils affirment enfin, non seulement que « des armes françaises servent au régime du Président Paul BIYA, à affamer, assujettir un peuple ou à réprimer violement les civils, en toute violation des droits et traités internationaux», mais aussi, que « dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le BIR procède à des interventions de ‘’contre insurrection’’, visant à couper les popula-tions civiles des insurgés, des méthodes qui leur ont été enseignées par des formateurs français, américains, et israéliens, selon les principes élaborés par la France, à l’époque des guerres d’Indochine et d’Algérie, et perfectionnés par les Américains en Irak.» Je vous fais grâce d’autres propos dont l’acrimonie et la nocuité laissent tout sim-plement perplexe et pantois. …..Il va sans dire qu’il se dégage des alléga-tions de cette presse étrangère, colportées
et relayées par une kyrielle de médias inter-nationaux, une indéniable volonté de nuire à l’image de l’armée camerounaise, à celle de son Chef, et partant, au Cameroun tout entier. On est d’ailleurs fondé à s’interroger sur la concomitance de cette campagne média-tique pernicieuse, et l’annonce par le Chef de l’Etat du Cameroun, du Grand Dialogue National, ainsi que l’engouement et tous les espoirs que suscitent cet événement de grande portée pour le devenir et l’avenir de la Nation camerounaise. Il n’y a point de doute qu’il y a là encore, comme on a eu à le constater, en d’autres circons-tances, une claire intention de manipuler l’opinion nationale et internationale, d’atti-ser les rancœurs et les tensions, dans un pays résolument engagé et mobilisé pour le rétablissement de la paix et de la sécurité, là où elles sont aujourd’hui menacées, de dia-boliser et de stigmatiser une armée forte et crédible... A cet égard, le Bataillon d’Intervention Rapide, il faut le redire sans ambages, est une unité d’élite qui s’est toujours illustrée par la qualité de ses troupes, par sa bra-voure, par son efficacité et par ses hauts faits, sur tous les théâtres d’opération où elle a été appelée à se déployer... Il en est de même du rôle joué par le BIR dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où sa vocation et sa mission sont et demeurent la préservation de la sécurité des populations et de leurs biens, et la défense de l’intégrité territoriale du Cameroun, face à des séparatistes et des bandes armées sans foi ni loi, qui sèment la terreur et la désola-
tion, et commettent des atrocités qui n’ont pas de nom.
Sur les actions civilo-militaires de l’armée camerounaise Il convient également, d’exalter, outre leurs faits d’armes, les nombreuses actions à caractère social, menées par notre armée en général, et par le BIR en particulier, au pro-fit des populations, dans les Régions dure-ment affectées par les affres de l’insécurité et les nombreuses exactions perpétrées par les groupes armés, aussi bien dans l’Extrême-Nord que dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. L’on pourrait citer, sans être exhaustif : -le soutien à la santé et à la sécurité des populations des régions affectées ; -le soutien à l’éducation des jeunes apprenants dans lesdites régions ; -la construction des bâtiments et des forages d’eau au profit des populations de ces zones en crise ; -la distribution de l’aide alimentaire ; -la sécurité des escortes des ONG, des convois humanitaires, des médias, des personnalités. -les aides spéciales aux diverses couches sociales défavorisées et aux personnes vulnérables ; -des dons en matériel didactique ; -la fourniture de l’électricité et d’Internet ; -les évacuations sanitaires ; -l’animation et l’encadrement des activités culturelles des populations sinistrées. C’est dire sans conteste, que le BIR consa-cre une bonne part de ses missions à des opérations militaires, et une autre non moins importante, à des activités dédiées aux initiatives d’assistance sociale. Pour revenir aux actes de bravoure de la Brigade d’Intervention Rapide, il y a lieu de relever, juste à titre indicatif : -la conquête de la base terroriste de la forêt alors dite « sacrée » de Sambissa, où s’était réfugié à l’époque, le leader de la nébuleuse Boko-Haram, et ce, au profit des troupes nigé-rianes, en 2017 ; -la libération de l’axe stratégique Maïduguri- Gambarou au Nigéria, Fotokol - Kousseri au Cameroun ; -la reconquête du Mont Mandara ; Sans oublier,
Directeur de lapublication : Directeur de la publication : AnAtnoitnoieneWoWnognogAohAahnadnada CoCoordoordnonnatneautreudredleaaloitcadéR:n:nadéRoitc ChCrihsrtiosptohpehMevMovnodnodo CAMERMEDIAS S.A.R.LRédacteurenChefInformationsgénérales: Rédacteur en Chef Informations g nérales : AbArabrhahmamNdjNadjnanaMoMdodo RdéadcatceutreuerneCnhCefheEfnEqnuqêutêetseestedtodssoisesrise:rs : BlaBilsaeisNenNanagng IMMEUBLE SOCIETE GENERALE CAMEROUNChCrohrnoiqniuqeuersur:s : Carrefour des carreauxAlpAhlpohnosensAeteAbteabNadNoduomuomuo,uB,aBrtahrtohAomAumgugu B.P : 1260 YaoundéRdéacdtaicotnion::ChCahrlaerlsesNNwwanaoncohci,hi,ReRneénéNoNëolëlAtAatnangagnaan,a, Contact : 655 76 80 94ArnAarnuaduJdosJoespehphEtEotuonudni,di,MaMracrcMoMuonugnag,a,AbAobuobuabkaakrarYeYreor,o, essentielducameroun@yahoo.comAhAmhemdeAdbAdboduo-Au-ziAz,izR,oRdoodloplhphTaTnagnag,a,MMatahtiheieuuNNaatthhaannaaëlël www.camermedias.comNjoNjgo,gN,oNmoomoMModood,o,FrFaranncicsisNNgguuéélléé,,MNeartcheadlieesABhealnedhaeka, AnRneeltetcetuOrlein:gLai,onBeélliOsewoHniaol, Nathalie Ahanda, Nadège NyWeembecmkaster: Jean-Francis Ahanda ReCleocmtumrer:ciLailonetelMOawrkoentiang: Roger Ngonda Yusi Webmaster: Jean-Francis Ahanda N°263 lundi 23 septembre 2019 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN
-la réussite des Opérations Thunder 1, 2 et 3, Opérations consacrées au ratissage, au bouclage et à la destruction des bases de Boko-Haram ; -les tranchées de protection pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale, etc. -le BIR enfin, se déploie de façon har-monieuse aux côtés de la Force Multinationale Mixte et de toutes les autres Forces de Défense camerounaises…
Sur les relations de coopération militaire Qu’à cela ne tienne, c’est le lieu de saluer la qualité des relations de coopération mili-taire entre le Cameroun et des pays amis dont la France, l’Etat d’Israël et les Etats-Unis d’Amérique. Une coopération fructueuse et hautement appréciée, qui vise à aider le Cameroun à faire face à des menaces terroristes, et à défendre des causes justes et légitimes. Aussi, le Gouvernement exprime-t-il, une fois de plus, sa gratitude à tous les pays amis et partenaires du Cameroun, pour leurs appuis multiformes dans le cadre d’une coopération militaire utile et mutuel-lement bénéfique. Ce faisant, le Gouvernement s’inscrit une fois de plus en faux, contre ces allégations calomnieuses relatives aux « exactions et autres graves atteintes aux droits de l’Homme dirigées sur des cibles civiles », en l’occurrence, l’usage supposé « des cham-bres de tortures secrètes, des exécutions extrajudiciaires, l’usage excessif de la force, et bien d’autres », imputées à nos Forces Nationales de Défense et de Sécurité, dans la lutte qu’elles mènent contre les bandes armées de sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le Gouvernement c a m e r o u n a i s réfute sans réserve, ces élucubrations fan-taisistes et ces affirmations gratuites de quelques médias étrangers en mal d’inspi-ration et en quête de sensationnel, qui n’ont de cesse de jeter l’opprobre sur l’armée camerounaise, dont nous saluons le loya-lisme, l’esprit de sacrifice et le dévouement. Aussi, le Gouvernement, par ma voix, entend- t-il réitérer aux Forces Nationales de Défense et de Sécurité, toute l’estime du peuple camerounais, et la haute confiance du Chef des Armées, le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA…. »
CoSomumtierncitaelcehtnMiqaurkee:tiTnhgo:mRaosgAeurrNélgieondNadYaussibou SeotutBioernisteMcahnndiaquNek:odTohomas Aurélien Ndassibou, Boris MSatnadgaiaiNrkeosd:oeMteArlciceedeTshèBcleeleBhaellka, Alice Thècle Balla, StDaégsiiariéresT:réRsosreMBberotuillneé,MSbanmgi,raAtronuauHda Emvaidnoa,u,CaRmoilsle OBlievritaillAeyiMssbiang Conception Graphique: Conception Graphique: LaLuaruernetntAABBAAHH©©CCRREEATAITVIVEETTHIHNINKK(+(+33377863019525327)5) MPircohdelucMtiboillna:Eric Azegue PIromdpurectsisosnio:nE:riScOAPzEeCgAuMe ImTiprraegses:si4o0n0:0SOexPeECmAplMaire s TiDriasgtreib:u4t0io0n0:eExriecmApzlaeigreuseDhisttrpisb:/u/tiwown:w.EfraiceAbzoeogku.ceo, Jmo/sEespshenNtikeolmCaedmoeroun https://www.facebook.com/EssentielCameroun
INFOS DE LA SEMAINE POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL GRAND DIALOGUE NATIONAL
L’engouement se poursuit Les consultations sont ouvertes chez le Premier ministre. Des délégations sont déjà parties du Cameroun pour aller à la rencontre de la diaspora en vue de recueillir leurs contributions. Christophe Mvondodes propositions faites par les uns et les autres. Les évêques ont remis leurs propositions même si, dans les rangs de la conférence épi-scopale nationale du Cameroun, des voix de certains évêques s’élèvent déjà pour porter des ’immeuble abritant les services du réserves sur le choix du PM comme président Premier ministre à Yaoundé est devenu LSi le président de la République n’a pas men-de ce « Dialogue ». le centre de convergence des Camerounais depuis l’annonce du grand dia-tionner un point sur la forme de l’Etat dans les logue national par le chef de l’Etat Paul Biya. différents thèmes énoncés dans son discours, Réunis en corporation, les Camerounais, des hommes politique n’ont pas manqué de préoccupés par la crise anglophone qui para-faire des propositions sur le fédéralisme ou sur lyse les régions du Nord-ouest et du Sud-un nouveau découpage administratif du ouest depuis 2016 ou par à tout autre pro-Cameroun. blème d’intérêt national ou régional, défilent Dans les régions, les consultations ont aussi été chef le Premier ministre Joseph Dion Ngute organisés ; des sessions de en vue de recevoir qui conduit en ce moment même, les consul-les propositions des forces vives de la nation The delegation is leaded by tations en vue du « Grand dialogue national » se tiennent au niveau régional et départemen-Mrs Diana ACHA MORFAW I in London projeté pour se tenir à la fin de ce mois de sep-tal. Dans les représentations diplomatiques, tembre 2019. pora camerounaise au Gabon et Sao Tome et les citoyens de la diaspora sont appelés à venir Pour nos compatriotes de la diaspora, plu-Principe. Portant la voix de cette diaspora, une déposer leur contributions au dialogue et sieurs missions sont en cours pour de nom-déclaration signée de Nonyu Moutassie Erard ceux-ci ne boudent pas cette initiative. breux pays étrangers accueillant de fortes réitère son adhésion sous réserve au principe Il est désormais clair que si la crise anglophone communautés camerounaises. Ainsi, en d’un Cameroun uni et indivisible. est le point central de la tenue de ces assises France, en Angleterre et en Belgique, Dr Diane Avec les propositions déposées par les forces tant souhaitées par la communauté nationale Acha Mofor, est chef de la délégation compo-vives de la nation, les acteurs du dialogue qui et la diaspora camerounaise, les problèmes sée de M. Boni Dashaco, Pr Jean Louis seront appelés autour de la table devront alors locaux et régionaux des populations occupe-Atangana, Mme Fadimatou Iyawa se recadrer à chaque fois pour resserrer les ront une place importante aux cours des Ousmanou. débats sur les préoccupations des débats. Au Nigeria et en Afrique du Sud, M. Enwe Camerounais. La mobilisation constatée autour des consul-Francis Abi est à la tête d’une délégation de Responsables de partis politiques, leaders reli- tations organisées par le Premier ministre à quatre personnes à savoir Mme Elsié Efangé, gieux et organisations de la société civile, syn- l’immeuble étoile à Yaoundé, les rencontres Mme Djouro, M. Mouafo Thomas d’Aquin. dicats et ordres professionnels, hommes d’af- organisées au niveau régional par les gouver-Dans les Amériques notamment au Canada et faires, chefs traditionnels. Tous convergent neurs de régions et au niveau départemental aux Etats-Unis, Pr Fru Angwafo III conduit la vers l’immeuble étoile devenu, le temps des par les préfets, les représentations diploma-délégation composée de de Pr Uphie Chinji consultations, le centre du Cameroun. tiques par nos ambassadeurs accrédités dans Melo, M. Mballa Moki Charles et M. Mbe Joseph Dion Ngute a donc reçu différents les pays amis du Cameroun, démontrent à La diaspora camerounaise du Canada Assene. corps de la société. Après les hommes poli-mobilisée à Ottawasuffisance que les Camerounais portent à En ce qui qui concerne les Etats-Unis, un com-tiques qui ont pour chacun, fait des proposi- cœur leur pays et rêvent tous de le voir en faires avec le GICAM, les avocats avec l’Ordre muniqué de l’ambassadeur Henri Etoundi tions dont on s’imagine positives en vue d’une paix, débarrassé des maux qui le minent et qui national des avocats, les universitaires avec les Essomba, indiquait déjà la tenue des concerta-sortie de crise dans la zone anglophone et sur plombe son développement économique et recteurs des universités. tions du 20 au 25 septembre prochain. les différents sujets retenus par le chef de social, source d’épanouissement des citoyens. Les déclarations faites devant la presse à la Pendant que certaines se préparent d’autres l’Etat. On a donc vu passer les hommes d’af-sortie de chaque audience donnent une idée sont déjà avancées comme celles de la dias-Les marches du mal vivre ensemble
Alphonse Ateba Ndoumou
mesure que le Grand Dialogue A National se précise, se fait aussi jour la rubrique des questions non classées, c’est-à-dire, celles que personne n’osera jamais ouvrir, de peur de troubler certains de ces équilibres de convenance, voire, de conni-vence, qui structurent notre mal vivre ensem-ble, à l’ombre des paillettes et des flonflons. Ainsi du problème du coût asphyxiant et pro-hibitif de la vie au Cameroun, en marge de toute logique économique, par des camerou-nais, aux dépends d’autres camerounais. La question a depuis longtemps dépassé les théories économiques, keynésiennes, clas-siques, néoclassiques, sans pour autant par-venir à démentir le lourd soupçon du déter-minisme politique qui seul peut expliquer l’inexplicable. Un moment, l’on a voulu attri-buer la dérive des prix dans nos marchés à un effet de contagion emprunté à certaines éco-nomies voisines, ivres de pétrole, avec des salaires plus que gratifiants ; sauf que là aussi, la comparaison n’a pu prospérer en raison, vue la différence abyssale entre la structure des revenus ici et là. Bref, et selon toute vrai-semblance, une loi de l’exception camerou-naise tient notre marché de la consommation
locale otage de pratiques innommables, à huis clos. La question n’a jusqu’ici pu être adressée, ni telle qu’en son ampleur propre, ni en regard de ses ravages multiformes sur une société résignée à un incommensurable rituel de la hargne, à partir de l’oppression exercée sur des ménages déjà exposés à moult frustrations. Si l’on ne peut ouvertement conclure à un programme de déstabilisation, ça y ressemble néanmoins beaucoup. Drame d’une modernité sans contrôle, sans balises, les camerounais rêvent, espèrent et souhaitent l’adoption d’un pacte national de la consommation et du coût de la vie, par la promotion de transactions commerciales équitables. Si le Grand Dialogue national doit contribuer substantiellement à la promotion du vivre ensemble, il ne peut reporter à plus tard la mise en place de ce document décisif pour la cohabitation pacifique entre différents segments de la communauté nationale. Phénomène à facettes, l’on tend parfois à n’aborder le détournement des fonds publics au Cameroun que par le prisme déformant du comportement de certains agents publics, il est vrai, non sans raison. L’on doit, en effet à ces derniers que le Cameroun arrive au peloton de tête de tous les records dans le prix exorbitant des infrastructures publiques. C’est le cas avec le kilomètre de route bitu-mée, les stades de football, le kilowatt d’élec-
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tricité, la minute de communication télépho-nique, le litre de carburant ou encore l’eau potable et l’on en oublie ; ce faisant, l’admi-nistration publique camerounaise donne le mauvais exemple, en se posant en référence de transactions immorales, avec effets, tour à tour, structurants sur le milieu, et désastreux sur l’opinion publique. Et c’est tout naturelle-ment que la gangrène diffuse sur l’ensemble du corps social, par une réappropriation pri-vative non exempte de soupçons. Rendu dans la société générale, en effet, on aurait dit les camerounais préoccupés de se venger les uns sur les autres du mauvais exemple qui vient d’en haut. Alors, came-rounais contre camerounais, l’on s’applique la dure morsure de l’immoralité. Passons sur ceux qui trafiquent les étiquettes de péremp-tion des conserves dans les grandes surfaces, et celles des produits pharmaceutiques. Considérons aussi qu’ils sont déjà suffisam-ment punis à leur conscience professionnelle les opérateurs des matériaux de construction, par l’écho déchirant des immeubles qui s’ef-fondrent ça et là, parce que tout est entière-ment falsifié au rabais, fer, ciment, parpaings , tôles, clous et autres équipements d’électri-cité… Moins poétique est, par contre, le sort de ces produits de première nécessité qu’une main invisible manipule à volonté, qui dis-paraissent ici, réapparaissent là, non sans
entonner la valse des nantis, par des prix en tango. Amateurs d’arithmétique, prière s’abstenir d’aller au marché, parce que ici, 700g = 1KG, en tout, à prendre ou à laisser. Du coté des petits détaillants, le pire n’est pas l’avocat attendri à la flamme. Pensez surtout que riz, sel, arachide, tomate, macabo, pommes et autres tubercules ou légumes vous sont servis dans des vases systémati-quement plombés au fond, à moins qu’ils ne soient avariés ou manipulés chimiquement pour abuser le consommateur. Mais alors, quel miracle économique que ces produits d’importation vendus largement meilleur prix dans certaines régions de l’hinterland qu’à la côte par où ils entrent ? Et que dire de ces modestes studios en matériaux provi-soires qui coutent la moitié de son salaire au fonctionnaire hors échelle ? Vous voulez un kilogramme de poisson, de viande, prière cir-culez ! Non, cela ne peut continuer, sauf si l’on nourrit un projet de soulèvement popu-laire par la maltraitance du consommateur. Le commerce équitable a aussi une résonance locale, au nom du vivre ensemble, pour le vivre ensemble.
Vivement le Grand Dialogue National sur le vivre ensemble par des transactions équita-bles
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ANNONCES
N°263 lundi 23 septembre 2019 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN
ANNONCES
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GRAND ANGLE POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL INFRASTRUCTURES DU CHAN En prélude à la première visite d’inspection des émissaires organisé un séminaire d’harmonisation et d’imprégnation de la Confédération africaine de football (Caf), le ministre de la méthodologie de présentation de ces différentes infra-des Sports et de l’Education physique a parcouru dernière- structures non seulement sportives, mais également hôte-ment des différents sites devant abriter au Cameroun le lières. Aujourd’hui donc, les autorités publiques rassurent championnat d’Afrique des Nations (CHAN) en 2020 et le que ces échéances seront respectées : toutes les conditions coupe d’Afrique des nations de football (CAN) en 2021. Au semblent bien réunies pour permettre au Cameroun d’orga-terme de cette visite d’évaluation de l’état d’avancement des nisera les échéances sportives prévues en 2020 et en 2021. travaux des chantiers des infrastructures sportives, il a été CHAN 2020/CAN 2021 On harmonise les stratégies Sur le terrain des préparatifs, toutes les conditions sont réunies pour que le Cameroun accueille les compétitions sportives prévues en 2020 et 2021 dans les conditions idéales, selon le cahier de charges retenu par la Caf.
Abraham Ndjana
u moment où à travers les réseaux sociaux et les chaumières, certaines tre dA’un nouveau retrait du Cameroun dans voix s’activaient à répandre le spec-l’organisation des prochaines compétitions sportives de football prévues dans le pays en 2020 (CHAN) et 2021 (CAN), le ministre des Sports et de l’Education physique, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, président du COCAN, a décidé de sortir de son bureau pour descendre sur le terrain. Aussi bien à Douala qu’à Bafoussam et à Garoua, il a tou-ché du doigt la réalité des infrastructures en construction ou en réhabilitation. Si le constat général qui se dégage de cette descente sur le terrain est à l’optimisme, il reste du moins quelques petits points d’om-bre qu’il faut dissiper, à la veille de la pro-chaine visite d’inspection des émissaires de la Confédération africaine de football (Caf). Et c’est dans cette optique que pendant deux
YAOUNDÉ
jours, du 18 au 19 septembre 2019, il a été organisé un séminaire d’harmonisation et d’imprégnation de la méthodologie de pré-sentation des infrastructures du CHAN 2020 et de la CAN 2021. Pour le CHAN, les stades prévus jusque-là pour abriter la compétition sont : le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, le stade de Limbe, le stade Rounde Adja de Garoua et le stade de Kouekong de
Bafoussam. Ils repré-sentent d’ailleurs les quatre grandes aires culturelles du Cameroun. Sur un autre plan, l’offre hôtelière affiche fière allure. L’on se rappelle que lors des précédentes visites d’inspection de la Caf, le Cameroun a souvent manqué de cohésion dans la pré-sentation des infra-structures. Fort de ce constat, tout de même préjudiciable au pays, il était temps d’utiliser le même langage sur certains aspects : les stades, les hôtels, le pro-tocole et la communication. De manière générale, les premiers couacs lors des inspections de la Caf se situent au niveau de la taille des personnes de la délé-gation camerounaise qui accompagnent les émissaires. Or, cette pléthore d’autorités
publiques entrave le travail des émissaires qui ont pourtant besoin de prélever leurs données en toute quiétude. Ainsi donc, la première recommandation issue des travaux de la semaine dernière porte tout naturelle-ment sur la réduction des responsables de la partie camerounaise lors des visites de la Caf. La deuxième recommandation a trait aux réponses précises qu’il faudra donner aux émissaires par les structures habilitées. Les principaux interlocuteurs locaux ont le devoir de vérité jusqu’aux moindres détails. Quant à la presse, elle sera autorisée à faire des visites de sites la veille du passage de la délégation de la Caf, histoire de se mettre à bonne distance le jour de l’inspection. Aujourd’hui, toutes les conditions semblent bien réunies pour permettre au Cameroun d’organisera le prochain championnat d’Afrique des nations en 2020, entendant le plat de résistance en 2021 avec la coupe d’Afrique des nations. Les autorités publiques rassurent que ces échéances seront respectées.
La capitale est prête Les installations qui ont accueilli le Can féminine en 2016 à Yaoundé sont conformes aux normes de la CAF et peuvent tout aussi accueillir le CHAN 2019. Mais le projet d’envergure qu’est le stade d’Olembé connait des lenteurs qui retardent sa livraison. Christophe Mvondomême certitude même si la grande Canpour accueillir les rencontres de football. Le stade militaire aux normes, peut aussi 2021 ne se jouera que dans 30 mois environ. accueillir les matches de compétition. Des Selon des sources, les mécanismes de finan-stades annexes omnisports, le complexe cement des travaux seraient à l’origine des es travaux de construction du stade sportif de la BEAC, le Centre technique de retards constatés sur le chantier. A cela il d’Olembe connaissent des lenteurs la CAF à Mbankomo, pourront servir de faut ajouter de nombreuses querelles et blo-livLraison imposés par la préjudiciables au vu des délais de stades d’entrainement à cette compétition. cages dus entre autres, à l’éternel problème Confédération afri- Pour ce qui est des infrastructures hôte- des indemnisations des riverains dont les caine de football (CAF). C’est que, comme lières, la ville de Yaoundé dispose d’une biens ont été touchés par les déguerpisse-dans plusieurs autres chantiers de la CAN capacité d’accueil qui ne souffre d’aucune ments pour cause d’utilité publique. 2021, des contraintes financières freinent contestation ; avec le l’hôtel Hilton (5 La prochaine mission d’évaluation de la l’avancement des travaux. Si le stade de étoiles), ses hôtels 4 étoiles (le Mont Febe, le Confédération africaine de football permet-Japoma à Douala est effectivement terminé Djeuga Palace, Franco, et La Falaise). tra aux Camerounais d’être fixés sur la pour ce qui est de l’infrastructure sportive, Du coup, il ne serait pas erroné d’affirmer tenue effective de la Coupe d’Afrique des Toutefois, la capitale camerounaise qui a les travaux du stade d’Olembé connaissent que Yaoundé est prêt pour le CHAN qui est nations de football dans notre pays en 2021. abrité la Coupe d’Afrique des nations de régulièrement des arrêts, ce qui fait craindre projeté pour se jouer sur le sol camerounais Le glissement de date consécutif à ces football féminin dispose des infrastructures un autre glissement de date si après la pro- au début de l’année 2020. retards dans la livraison des chantiers était sportives à même d’accueillir le chaine visite d’inspection de la CAF, le Mais au vu du retard que connaissent les déjà resté en travers de la gorge des Championnat d’Afrique des nations constat est établi que, une fois de plus, les travaux de construction du stade de 60.000 Camerounais en 2018. Vivement que l’his-(CHAN) au mois de janvier prochain. délais ne peuvent être respectés. places d’Olembe, on ne peut pas donner la toire ne se répète pas. Le stade omnisports de Yaoundé est fin prêt 66 N°263 lundi 23 septembre 2019 - L’ESSENTIEL DU CAMEROUN
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