La Nouvelle Tribune du 29/06/2023

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Informations

• Publié par: La Nouvelle Tribune
• Date de parution: 29 juin 2023
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 31 Mo

Extrait

7DH N°1317 29 / 06 / 2023 Fondateur Fahd Yata www.lnt.ma
La Tribune
La culture pour les âmes,
n’en déplaise aux Cassandre
Finance Afrique Festival Gnaoua
Marché de l’assurance, Défis, opportunité et 300 000 festivaliers
des acteurs face à la voies vers l’avenir pour pour une édition
nécessité d’évoluer une industrialisation flamboyante
durable
P 09 P 23
P 04
nouvelle02 La Tribune
N°1317•29/06/2023
La culture pour les âmes,
n’en déplaise aux Cassandre
buge au prétexte qu’ils ne béné- Cuff It » de Beyoncé sur laquelle a première question aussi, les riads étaient pleins et
ficient pas aux Marocains dans les ados ont fait des milliers de qui a été posée tous les commerces de la ville ont
leur ensemble ou encore qu’ils ne chorégraphies sur TikTok. Cer-conjointement aux eu leur lot de visiteurs. On avait
constituent pas des priorités face taines choses ne se quantifient L organisateurs du Fes- presque oublié ce phénomène
aux autres problèmes structurels pas en monnaie sonnante et tré-tival Gnaoua et de Jazzablanca alchimique qui se produit entre
ou conjoncturels du moment, buchante. Comme lorsque Beth lors de leurs conférences de les remparts, le vent, la mer, la
comme l’inflation ou la baisse du Hart et Mika clament haut et fort presse respectives, était pour- musique et les âmes à Essaouira,
pouvoir d’achat. En somme, nous sur scène leur gratitude envers quoi ces deux festivals ont-ils le temps d’un week-end.
A Casablanca, l’effet de Jazza- devrions nous recroqueviller sur les Marocains pour leur accueil et lieu en même temps cette année.
blanca est tout autre. Alors qu’à nous-mêmes et encaisser les leur hospitalité, ou que le prodige La formulation même de la
quesEssaouira le Festival englobe la coups durs de la vie en attendant gnaoui marocain Mehdi Nassouli tion était lourde d’insinuations,
ville, Jazzablanca est une bulle d’être suffisamment repus pour raconte pendant son concert à l’un des deux festivals au moins
d’oxygène pour les Casablancais, consommer de la culture. On quel point les membres du grou-étant sensé y perdre quelque
dans son nouvel écrin désormais balaye ainsi d’un revers de pe new-yorkais Antibalas ont chose. Pourtant, avec un joli pied
indissociable de son identité, tweet, toutes les retombées éco- savouré les tajines de la médina. de nez aux « haters » qui
contiAnfapark. Tout y est organisé au nomiques directes de ces orga- Les images et séquences des nueront de l’être, Essaouira et
laser pour une expérience offerte nisations qui font appel à des concerts à Essaouira et Casablan-Casablanca ont fait carton plein
aux festivaliers qui n’a rien à dizaines de prestataires tech- ca, partagées en nombre sur les pour leur édition 2023, chacune
envier aux meilleurs standards niques notamment, et donc à réseaux sociaux, mettent en à sa manière.
internationaux, de l’entrée à la des centaines de techniciens, scène des visages heureux, sou-A Essaouira d’abord, prime à
l’anrestauration, en passant par la d’employés de la restauration, riants, des corps dansants, et des cienneté oblige et après une
sécurité irréprochable. Mais sur- de l’hôtellerie etc. On balaye Marocains qui dodelinent de la (trop) longue parenthèse à cause
tout, parce que ce sont de vérita- également le fait que notre jeu- tête. En réalité, il n’en faut pas de la pandémie de la Covid19, le
bles mélomanes qui en sont aux nesse, hyper connectée via les plus pour qualifier ces deux Fes-Festival Gnaoua des Musiques du
commandes, Jazzablanca nous a réseaux sociaux, lève le nez de tivals de franc succès. Monde a explosé les compteurs
offert une programmation aussi ses écrans et entend parler peut- Comme disait Bob Marley dans avec près de 300 000 festivaliers
festive que pointue. être pour la première fois de Mah- un de ses textes “one good thing selon les organisateurs. Les
granMalgré cela, pour beaucoup de moud Darwich à Essaouira ou à about music, when it hits you des fusions et les mâalems
critiques bien-pensants, ces fes- la chance de découvrir Nile Rod- feel no pain”. étaient de retour, Hoba Hoba
Spitivals ne méritent pas tout ce gra- gers qui a composé la chanson « Zouhair Yata rit, quasi-emblème du Festival
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Distribution Sapress Tirage 20000 exemplaires - Fondateur Fahd Yata - Directeur de la publication Zouhair Yata Présidente du Directoire,
Responsable cahier Finances Afifa Dassouli Yata Rédaction Hassan Zaatit, Ahmed Boussarhane (reporter-photographe), Asmaa Loudni, Selim Benabdelkhalek,
Ayoub Bouazzaoui Infographie Khadija Gagaz, Karima Rafik, Ilham Tounsi
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