Le Nouveau Courrier n°2138 – Du jeudi 18 juin 2020
36 pages
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Le Nouveau Courrier n°2138 – Du jeudi 18 juin 2020 , magazine presse

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Publié par
Date de parution 18 juin 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Extrait

Décès de l’ambassadeur Jean-Vincent Zinsou L’Histoire perd un historien Jeudi 18 juin 2020 / N° 16 647 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES P.5 Quatre ans après l’opération de déguerpissement Ce que devient le Mont Péko  Les mesures prises pour sécuriser ce parc national PP. 16-17 Après les événements
de Yorobodi Kobenan Adjoumani aux populations :
‘‘ Le Chef
de l’État vous
demande de vivre
dans la paix ’’P. 7
Riviera-Palmeraie (citéLes Rosiers)
La rivière sort de son lit… 80 villas inondées P. 3 Gestion de l’impact économique de la Covid-19
16 grandes entreprises bénéIcient de l’appui de l’État P. 11
2
N ation
Jeudi 18 juin 2020
Pluies diluviennes à Yopougon Un château au bord de l’effondrement Un canal grandissant menace d’engloutir de nombreuses demeures dans le quartier Vatican, dont une imposante bâtisse.
L’abîme menace d’engloutir le château et de nombreuses autres réalisations.(PHOTOS : PORO DAGNOGO)
i les pluies diluviennes qui s’abattent depuis quelque temps sur unSprofond, elles sommeil le district d’Abidjan plongent certains dans sont, en revanche, source d’angoisse et d’insomnie pour d’autres. C’est le cas de la famille Atché qui vit à Yopougon, au quartier Vati-can (camp militaire). Chez les Atché, on vit dans une peur constante. Celle de voir s’effondrer l’imposante bâtisse dans laquelle vit une dizaine de personnes, notamment des enfants et des personnes du troisième âge. C’est que la maison, qui fait frontière avec un gigan-tesque canal, risque à tout moment de s’écrouler. Miézan Atché, ancien tran-sitaire à la retraite et pro-priétaire du bâtiment, a été presque surpris par cette situation. Selon ses expli-
cations, le canal (une voie d’eau) autrefois insigniant, s’est progressivement éten-du sous l’effet de l’érosion. «En 1994 où j’ai construit la maison, la distance qui la séparait du canal était si grande que je pouvais ral-lier mon garage situé dans l’arrière-cour, en l’emprun-tant avec mon véhicule sans risque», explique-t-il. Pour faire face à l’inquié-tante progression du canal, il indique avoir investi plus de 8 millions de FCfa dans des travaux pour sauver la maison. Mais cela ne semble pas sufre à protéger ef-cacement l’impressionnante bâtisse et ses dépendances. A l’instar de la maison des Atché, de nombreuses réali-sations sont sous la menace de cette érosion galopante. Certaines d’entre elles ont déjà été partiellement aspi-rées par cet abysse avide.
Et les riverains n’ont d’autre choix que de s’en remettre aux autorités. Le bitume fait aussi les frais de cet élar-gissement spectaculaire du canal. Il se fend dangereuse-ment, et des images relatives à cette situation ont d’ailleurs récemment inondé la toile.
Les travaux de construction d’une voie express en cause Pour Miézan Atché, il n’y a aucun doute. Si le canal s’est ainsi agrandi à une grande vi-tesse en seulement quelques années, cela est la consé-quence des travaux réalisés en amont. Notamment ceux de la nouvelle voie express qui relie le quartier Koweit au Palais de justice de Yo-pougon. Les nombreuses ca-nalisations réalisées lors de la construction de cette voie y ont largement contribué. Notamment au niveau du
Maintes fois restaurée, la voie de Mossikro semble une équation difcile à resoudre pour les ingénieurs.
rond-point du quartier Petit toit rouge. «Cela a drastique-ment augmenté le débit d’eau que nous recevons en aval. Les ingénieurs n’ont pas tenu compte de cet impact envi-ronnemental que nous su-bissons», clame-t-il. Pour lui, le canal qui prend sa source depuis cette route aurait dû être construit avec des buses en béton jusqu’à la lagune où se jettent les eaux qui y tran-sitent. «Cela aurait contribué à protéger les habitations ainsi que les infrastructures qui se trouvent sur le chemin du canal», soutient-il, non sans mentionner ce qu’il qua-lie de laxisme des autorités communales sur ce dossier depuis de nombreuses an-nées. Ces problèmes consta-tés par endroits ne sauraient cependant remettre en cause la meilleure gestion des eaux de ruissellement observée dans le district d’Abidjan.
Dans le voisinage, certaines maisons ont déjà été partiellement aspirées par cet abysse avide.
Abidjan mieux parée face aux pluies diluviennes La ville d’Abidjan semble mieux parée pour faire face aux pluies diluviennes. La pluie qui s’est abattue sur le district dans la nuit du 16 au 17 juin dernier l’a à nou-veau prouvé. En effet, nous n’avons pas observé de dé-gâts majeurs ou des inon-dations dans les communes de Yopougon, Koumassi, Plateau et Marcory que nous avons parcourues. Par endroits, à l’image du tronçon Sideco – baie du Banco dans le quartier Mossikro (Attécoubé), les infrastructures destinées à la collecte et à l’évacuation des eaux de ruissellement n’ont pu contenir le déferle-ment d’eau en provenance des quartiers situés en amont. Une partie de l’eau était visible sur la chaussée, occasionnant des ralentis-
sements de la circulation automobile. Ce, au grand désarroi des riverains qui ne comprennent pas comment les travaux entrepris tous les ans pour résoudre ce même problème se révèlent inefcaces. A Koumassi, par contre, le spectre des inon-dations en temps de pluie semble désormais faire par-tie du passé. Malgré les pré-cipitations qu’elle a enregis-trées, la commune afchait des rues propres lors de notre passage et le disposi-tif d’évacuation des eaux de ruissellement montre toute son efcacité. Cela est à saluer, quand on sait qu’il y a quelques années à peine, cette commune était réputée pour son anarchie, ses mous-tiques ‘’commandos’’ et ses . inondations récurrentes
DRAMOUS YÉTI
Les travaux de cette nouvelle voie express seraient-ils la cause de l’augmentation du débit observé dans le canal ?
Jeudi 18 juin 2020
N ation
3
80 villas inondées dans la cité les Rosiers 5A à Cocody es habitants de la cité les Rosiers Programme 5 A de la Riviera-Palme-L raie ont bien des sou-cis en cette période de fortes pluies qui s’abattent sur la capitale économique depuis quelques semaines. En effet, après la pluie de la matinée du 17 juin, 80 vil-las de cette grande cité qui revendique près de 7000 habitants, ont été inondées, causant d’énormes dégâts matériels aux propriétaires. « Nous avons été surpris par l’eau dans nos maisons ce matin. Dieu merci, nous n’avons pas enregistré de perte en vie humaine, mais d’énormes dégâts matériels. Notamment des véhicules entraînés sur une bonne dis-tance par la force de l’eau, La clôture nord de la cité les Rosiers Programme 5 A est sous les eaux.(PH : SÉBASTIEN KOUASSI)Des immeubles construits sur le passage de l’eau. des mobiliers et autres af-faires personnelles noyés Pour trouver une solutiontrepris des travaux de curage tions. Nous avons demandésage. C’est ainsi que l’eauson chemin dans son lit et dans les maisons », a expli-à ce problème, un techni-aux riverains qui empiètentdes ouvrages de drainage, a pénétré dans les mai-nous n’aurions pas eu cette qué Dr Assouman Raphaël, cien de l’Ofce national denotamment des dalots qui re- sur les emprises de ces ou-sons », raconte-t-il. Avant inondation qui nous a cau-président de la commission l’assainissement et du drai-vrages de les libérer. Mal-çoivent les eaux de la cité et sé d’énormes pertes matéd’indiquer que le véritable -technique et infrastructures nage (Onad) a été sollicité.des ouvertures pour évacuerheureusement, cela n’a passouci se situe au niveau du rielles », déplore Dr Assou-du comité de gestion de la « Pour la cité, l’Onad a enété respecté. Nous sommes- ces eaux loin des habita- bassin d’orage. Un bassinman. cité (Syndic).de rétention des eaux plu- Il en appelle aux pouvoirs là pour indiquer les limites viales. publics en charge des normales aux propriétaires « Je déplore la construc- questions de drainage, de », a expliqué Dan Williams, tion d’infrastructures à construction et d’urbanisa-technicien de l’Onad, qui a Le cri du cœur du président du Syndic proximité du bassin d’eau. tion an de jeter un regard procédé au constat. Nous constatons que des bienveillant sur leur cité. immeubles sont construitsA l’en croire, cela fait une Une cité clôturée sur 2 km osiers Programme 5 sur le passage de l’eau. vingtaine d’années qu’ils de longueur inondée A » est le nom de la Donc l’eau pluviale ne se résident dans cette. Et c’est Selon Dr Assouman Ra-cité, « un gros village contente plus de son lit. la première fois que cet phael, une partie de la cité », construit depuis les laRquelle habitent environsdifférents bâtiments lui fontque tout le bassin est occu-Elle déborde parce que lesincident s’y produit, parce est envahie par l’eau de la années 1999 dans rivière qui passe juste der-sept (7) mille personnes.rière la clôture.. obstruction. L’importantepé par des immeublesquantité d’eau de ce matin « La rivière, à environ 1 Pour certains des copro-(17 juin, Ndlr), sans cesJEAN BAVANE KOUIKA km de la cité, est sortie de priétaires, ils y vivent depuis immeubles, aurait continué son lit. Elle a forcé le pas-une vingtaine d’années. De-puis le 7 juin 2020, la cité est sous les eaux au dire du président du Syndic, Kona-Pas de retenue d’eau dans les rues té Bakary. « Nous n’avons jamais eu autant de pro-blèmes en termes d’inonle week-end- près dation. Cette situation nous dernier, la pluie a re-surprend et nous devons pris de plus belle hier. A faire tout pour que la vieMême si elle n’était des résidents soit sauvée », pas aussi forte que souligne-t-il. M. Konaté sa- les autres jours, certains lue d’ores et déjà les effortsquartiers de la commune fournis par le gouvernement de Cocody ont été inondés. Konaté Bakary, président du syndic.(PHOTO : DR) à travers les structures en Tôt le matin, dès 7 heures, charge du drainage et de certaines zones de la Rivie-veillent de la nuit jusqu’aunissement, relate-t-il, sont l’assainissement notamparticulière-- ra-Palmeraie, petit matin. arrivées sur le lieu pour faire ment l’Ofce national dement dans les encablures « Au nom des résidents, le constat. Mais jusque-là, l’assainissement et du draila « pharmacie de la Pal-- de en tant chef du Syndic, j’enla menace demeure. nage (Onad), pour les tra- meraie » et les locaux de la appelle à la conscience deIl fait également savoir qu’il vaux entrepris. Toutefois, le Sodeci, étaient inondées. nos autorités, à un sursaut y a une anarchie dont ils président du Syndic appelleL’on a pu voir les images pour sauver cette cité. Nous ne sont pas responsables les autorités gouvernemen- circuler sur les réseaux so-avons une clôture de près qui est créée derrière la tales au secours. « Nous ciaux. Mais déjà autour de de 2 Kilomètres qui est en cité qui obstrue le passage ne sommes pas des techni-11heures, l’eau avait déjà danger. Si les inondations des eaux de ruissellement. ciens pour leur dire ce qu’ils disparu. Un tour dans ledit continuent à ce rythme,« Nous demandons à l’État doivent faire mais nous vou- quartier nous a permis de c’est toute la cité qui ende déguerpir les personnes lons être à l’abri de toutesnous rendre compte. Les pâtira et les familles serontqui sont dans les zones inondations ponctuelles ouriverains, même s’ils sesans abris . Nous ne sou-non-autorisées. Il s’agit d’un A l’image de la Riviera-Allabra, l’eau a aussitôt disparu des brusques. Nos résidentssont réveillés envahis par haitons pas cela », lance M.bassin d’orage. C’est l’État rues de la Palmeraie après la pluie.(PHOTO : J. KOUADIO) en ont marre, depuis unel’eau, le calvaire n’a pas Konaté Bakary. Il souhaite qui a délimité notre clôture semaine, d’être sous la fu-perduré. Le constat sur «en amont pour que l’on 45 minutes, l’eau a ruis-que cet appel « pressant »pour dire qu’au-delà, pas rie des eaux qui menacentselé et a disparu ». Duarrive à ce résultat. Sous la Rue ministre » à notre arrive aux oreilles des au- de construction. Malheureu-plusieurs familles (des per-passage était surprenant.le sceau de l’anonymat, côté d’Attoban, le bassin torités au plus haut niveausement, d’année en année, sonnes âgées et enfantsune riveraine qui avait pu-Les machines y étaient d’orage dans le dos du su-même s’il reconnaît tout decette zone devient habi-y compris). Les dégâtspermarché Abidjan Mall.installées. Des travaux blié des vidéos très tôt le même qu’il y a des actions.table. A qui la faute ? Nous matériels sont énormes »,d’assainissement se pour- matin a été claire : « Dès Le constat était le même. Des équipes de l’Ofce na- ne le savons pas », a-t-il tional de la protection civile,conésuivaient comme si de 7heures, il y a eu inonda-ébor. . ajoute-t-il. Soulignant queL’eau n’a pas d tion. Mais lorsque la pluie chaque fois qu’il pleut, lesrien n’était. Des résidents de l’Ageroute et du minis-a cessé, au bouÉ. KOUDOU habitants sont en alerte. Ilssaluent les travaux menés t de 30 à tère en charge de l’Assai-ÉDOUARD KOUDOU
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