du9 L’autre bande dessinée NUMÉROLOGIE – UNE ANALYSE DU MARCHÉ DE LA BANDE DESSINÉE EN 2009 par Xavier Guilbert L’année dernière, lors du rendez-vous annuel du dossier bande dessinée de Livres Hebdo, Fabrice Piault (rédacteur en chef adjoint du magazine) faisait part de son émerveillement : « Chaque année, c'est une nouvelle surprise. Mais oui: globalement, le marché de la bande dessinée reste orienté à la 1hausse, en 2008 pour la quatorzième année consécutive. » Début 2010, l’émerveillement a laissé place à une relative réserve : si l’on a pu bénéficier d’un « contexte économique relativement serein en 2009 », « à défaut d’être exceptionnelle, l’année a été 2correcte », avec un « marché en forme, mais globalement plat ». Devant ces réactions aussi modérées et prudentes, il paraît naturel de vouloir dépasser le flou artistique des mots pour examiner de plus près les données disponibles, afin de connaître vraiment l’étendue des dégâts. Et de savoir si, en 2009, la bande dessinée n’aurait pas connu, elle aussi, la crise. Un marché qui patine En se plongeant dans les chiffres, on comprend rapidement pourquoi Livres Hebdo se montre moins enthousiaste qu’en 2008 : selon les données IPSOS, les ventes de bandes dessinées au détail en 2009 ont reculé de 2,9% en unités, et progressé de tout juste 0,3% en valeur. Le marché français s’inscrirait donc à 33,6 millions d’exemplaires vendus, pour 319,6 millions d’euros. La belle série continuerait donc ?