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La micro-économie du consommateur : des préférences du consommateur à la demande Les choix du consommateur qui le conduisent à émettre une demande sur un marché sont déterminés par ses préférences (ou goûts) supposées stables et connus de lui, les prix des biens et sa contrainte budgétaire (son revenu). Il faut cependant préalablement établir une distinction sémantique : il arrive parfois, par abus ou par facilité de langage, que l'on confonde la demande du consommateur d'un bien et sa consommation de ce bien.
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Français

La micro-économie du consommateur : des préférences du consommateur à la demande

Les choix du consommateur qui le conduisent à émettre une demande sur un marché sont
déterminés par ses préférences (ou goûts) supposées stables et connus de lui, les prix des biens et sa
contrainte budgétaire (son revenu). Il faut cependant préalablement établir une distinction sémantique : il
arrive parfois, par abus ou par facilité de langage, que l’on confonde la demande du consommateur d’un
bien et sa consommation de ce bien. Or l’une ne se confond pas avec l’autre : la consommation est une
dépense effectivement réalisée, tandis que la demande du consommateur reflète ses intentions d’achat
(des quantités) correspondant à chaque niveau de prix du bien (sachant qu’à un moment donné, à un
endroit donné, il n’y aura qu’un prix affiché pour le bien considéré). Le problème qui se pose alors est
d’établir une relation entre ses préférences et sa demande qui tienne compte également des prix des
biens et de son revenu.
Les premiers auteurs marginalistes (Jevons, Menger, Walras, Marshall) considéraient que l’on pouvait
mesurer l’utilité que retirait le consommateur de la consommation d’une quantité déterminée de biens.
L’utilité était supposée quantifiable, c’est pourquoi on parlait d’utilité cardinale. Devant les objections et
les difficultés, l’hypothèse de mensurabilité de l’utilité fut progressivement abandonnée au profit d’une
conception ordinale de l’utilité (au moins pour ce qui concerne l’analyse des choix du consommateur en
univers certain) avant que les références au concept même d’utilité apparaissent superflues pour
l’analyse de la demande et, plus globalement, dans la théorie des prix (cf. texte de J.R. Hicks à la fin de
ce poly).

1. Le comportement du consommateur

1.1. Les courbes d’indifférence

On suppose que le consommateur est capable d’exprimer ses préférences en classant les différentes
combinaisons de biens qui s’offrent à lui, chaque combinaison correspondant à ce qu’on appelle un
panier de biens. Chaque panier de bien est composé de quantités (éventuellement nulles) des divers
nbiens disponibles qui peuvent se représenter sous la forme de vecteurs dans R du type
X = (x ,x ,…,x,…, x ) ou x représente la consommation du bien i (avec i variant de 1 à n). 1 2 i n i
On suppose alors que :
1) quels que soient les paniers de biens, le consommateur est toujours en mesure de les classer par
ordre de préférence (sachant que deux paniers distincts peuvent lui être totalement indifférents du
point de vue de ses préférences). On dit que les préférences sont complètes.
2) Si un panier de biens C1 est préféré à un panier de biens C2 et que lui-même est préféré à un panier
de biens C3 alors le panier de biens C1 est préféré au panier de biens C3. On dit que les préférences
sont transitives. La relation d’indifférence (ou d’équivalence) entre les paniers de biens est également
transitive.
3) Enfin , la relation de préférence est dite réflexive, c’est-à-dire qu’un panier de bien est considéré
comme préféré ou indifférent à lui-même.
Ces trois propriété définissent ce que l’on appelle en mathématique un préordre complet.
On peut associer la fonction d’utilité ordinale à un ensemble de nombres réels permettant de classer les
différents paniers de biens par ordre de préférence. Chaque nombre exprime un degré de satisfaction
associé à tel panier de biens mais ne permet pas d’affirmer que tel panier de bien est n fois plus
apprécié que tel autre (de la même façon que lorsque la température double on n’en conclut pas pour
autant qu’il fait deux fois plus chaud : on sait simplement qu’il fait plus chaud). L’ensemble des degrés
de satisfaction peut être ordonné sur une échelle de préférence.
La fonction d’utilité ordinale d’un consommateur associe donc un nombre, un indicateur de
satisfaction ou d’utilité aux diverses quantités de biens qu’il consomme. U = U (x ,x ,…,x,…, x ). 1 2 i n
Ainsi, si le panier x = (x , x , .., x ) est préféré au panier y = (y , y , ..., y ), on a U(x) U(y). 1 2 n 1 2 n
Si ils sont indifférents, on a U(x) ≈ U(y). Les symboles et ≈ signifient que l’on raisonne de manière
ordinale.
Remarquons que toute transformation croissante de U (par exemple 2U ou 4U +1) représenterait aussi
bien le préordre des préférences. Preuve que la quantification de U n’a pas de véritable signification.
Pour simplifier le raisonnement, on limite le choix à deux biens X et Y : U = u (x,y). Chacune des courbes correspond à un niveau donné de satisfaction y La carte d’indifférence
qui peut être obtenu par différentes combinaisons de quantités de
biens X et Y. Une courbe d'indifférence (ou d'iso-utilité)
représente donc l'ensemble des combinaisons de biens de
consommation permettant d'obtenir le même niveau de satisfaction
(ou d'utilité). Ainsi, sur le graphique, les points M et N correspondent
à deux combinaisons (vecteurs) différentes des biens X et Y qui
procurent le même niveau de satisfaction au consommateur, qui lui

sont donc indifférentes. U(x ,y ) = U(x ,y ) M M N N
M U 3 Le niveau d'utilité (de satisfaction) est d'autant plus élevé que l'on se
y M déplace vers le "nord-est" du graphique : U < U < U 1 2 3
U 2 conformément au principe de non saturation des besoins selon
y N N lequel le consommateur préfère toujours le plus au moins.On ne 1 peut cependant pas mesurer le supplément d'utilité lorsque l'on

passe d'une courbe à l'autre car l'on raisonne en termes ordinaux.
x x x M N

Les courbes d'indifférence sont forcément décroissantes.


C est un panier de biens qui contient 3 unités de X et 9 unités de Y. Le 1 y
panier C , contenant des quantités de biens X et Y supérieures à celles 2
C 2 de C (respectivement 8 et 11), lui est strictement préféré selon 1
11 IV l'hypothèse de non-saturation des besoins. C ne peut donc se trouver 2 II
sur la même courbe d'indifférence que C Il se situe "au-dessus". 1 C 1
Inversement, un panier C comprenant moins de bien X et moins de 39
bien Y que le panier C procurerait une utilité inférieure à celle de C et 1 1
I III serait donc situé au-dessous de la courbe d'indifférence qui comprend
C . On peut donc définir des zones sur le graphique dans laquelle se 1
C 3 situent les combinaisons de biens strictement préférées (zone I) ou préférables (zone II) à C . Les combinaisons équivalentes à C se 1 1
situent nécessairement dans les deux autres zones (III et IV) : la courbe
d'indifférence sur laquelle se trouve C est forcément décroissante 1
puisque pour y rester il faut se déplacer dans les zones III et IV.
0 3 8 x

Deux courbes d’indifférence ne peuvent se couper
Supposons qu’elles se coupent. Les paniers A et B sont y
équivalents, puisqu’ils sont situés sur la même courbe. Il en est de
même pour les paniers A et C. D’après la transitivité des B C
préférences, les trois paniers A, B et C sont donc équivalents. Mais A
d’après l’hypothèse de non-saturation, le panier C est strictement
préféré au panier B puisqu’il contient la même quantité de bien Y
mais plus de bien X. Cette contradiction prouve donc que les deux

courbes ne peuvent se croiser.
x
Il reste à expliquer pourquoi les courbes d’indifférence ont leur convexité tournée vers l’origine des axes
(on parle de convexité des préférences).














On suppose que le consommateur préfère des paniers Des préférences convexes
« intermédiaires » (ou moyens) aux paniers extrêmes. Les
y paniers P et P situés sur la même courbe d’indifférence sont 1 2
donc équivalents du point de vue de l’utilité qu’ils procure

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