Joseph Incardona - Derrière les panneaux il y a des hommes
Une note de lecture par Jean-François Ponge
Un huis-clos en milieu ouvert, tel est le pari (tenu) de ce thriller mettant aux prises un tueur en série, le père d’une des victimes, et la capitaine de gendarmerie Julie Martinez, bien handicapée dans son enquête par ses menstrues douloureuses. Sans oublier Tía Sonora, la diseuse de bonne aventure, proxénète d’occasion, et maints autres personnages tout aussi hauts en couleurs. L’écriture colle à l’action, se resserrant à l’extrême ou s’étirant en fonction de l’urgence des situations, naviguant d’un personnage à l’autre dans une vision très cinématographique. Champ-contrechamp, zoom, plan d’ensemble alternent au gré de l’imagination fertile d’un auteuƌ Ƌui a conçu là une œuvƌe oƌiginale, que l’on parcourt à cent-trente kilomètres à l’heure, par temps sec bien entendu…