Un Bussi bien ficelé, qui nous emmène au pays des pirates et des trésors cachés sans pourtant jamais quitter les quais de Seine, à Rouen, où règne l’effervescence de l’Armada, la grande fête des voiliers. Toutes voiles dehors, le Cuauhtémoc, navire mexicain, roi de l’Armada, est le théâtre d’un meurtre ritualisé. Le jeune marin Carlos Jésus Aquileras Mungaray, dit Aquilero, est retrouvé poignardé et marqué au fer rouge sur l’embarcadère de son bateau. De mystérieux tatouages animaliers, d’autres meurtres tout aussi mystérieux qui vont suivre, il n’en faut pas plus pour enflammer l’imagination d’une jeune et téméraire journalise,Maƌine Aďƌuzze, Ƌui va se tƌouveƌ au Đœuƌ d’une effroyable machination. Comme dans les romans policiers qui ont fait par la suite son succès ("Nymphéas noirs", "Un avion sans elle"…), "Mourir sur Seine" est le fruit d’une imagination débordante s’appuyant sur un solide savoir historique et géographique. On va, ou plutôt on court, de rebondissement en rebondissement, de fausse piste en fausse piste, jusqu’à un dénouement final tout à fait inattendu. Hélas, malgré ses qualités narratives hors pair, il est navrant de voir chaque page gâtée par des fautes d’orthographe et de grammaire impardonnables de la part d’un membre du corps enseignant. À moins qu’il faille incriminer un éditeur peu scrupuleux, pressé de rentabiliser la réédition d’un des premiers opus d’un auteur à succès ? Mystère, mystère…