La lutte contre le crime à New York
167 pages
Français

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La lutte contre le crime à New York , livre ebook

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Description

Cet ouvrage raconte comment la volonté d'un homme transforme New York, ville réputée être parmi les mégapoles les plus dangereuses, en une ville accueillante, avec un haut niveau de sécurité, prisée par les touristes, le monde des affaires et de l'intelligentsia. Une étude sociologique et criminologique fortement documentée qui rend compte de la lutte contre le crime entreprise par le Maire de New York, Rudolph Giuliani, malgré les réactions de l'opposition et des partisans des Civils Rights.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 94
EAN13 9782296680401
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La lutte contre le crime
à New York
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09401-7
EAN : 9782296094017

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
France Paramelle


La lutte contre le crime
à New York


Rudolph Giuliani : un homme, une volonté


L’Harmattan
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland

Série « Globalisation et sciences sociales »
dirigée par Bernard Hours

La série « Globalisation et sciences sociales » a pour objectif d’aborder les phénomènes désignés sous le nom de globalisation en postulant de leur spécificité et de leur nouveauté relatives. Elle s’adresse aux auteurs, dans toutes les disciplines des sciences humaines et sociales, susceptibles d’éclairer ces mutations ou évolutions à travers des enquêtes et des objets originaux alimentant les avancées théoriques à réaliser et les reconfigurations disciplinaires consécutives.

Derniers ouvrages parus

Phillipe CADIOU, L’école, la culture, la démocratie , 2009.
Benoît BOUTEFEU, La forêt mise en scène. Jeux d’acteurs, attentes des publics et scénarios de gestion de la forêt , 2009.
Riccardo CAMPA, L’époque de l’information , 2009.
Jean-François BOUDY, Vivre de deux métiers. La pluriactivité , 2009.
Jean-Jacques TERRIN, Conception collaborative pour innover en architecture , 2009.
Guy ROUDIERE, L’illusionnisme, une réalité du discours politique , 2009.
Gilbert BÉRÉZIAT, Cambodge 1945 – 2005 : soixante années d’hypocrisie des grands , 2009.
Karl NESIC et Gilles DAUVÉ, Au-delà de la démocratie , 2009.
Antonio GRECO, France-Italie : quel avenir pour nos sociétés ? , 2009.
Bernard LEROUGE, Tchernobyl, un « nuage » passe… , 2008.
Eric GEORGE et Fabien GRANJON, Critiques de la société de l’information , 2008.
Philippe ARIÑO, Homosexualité sociale , 2008
Philippe ARINO, Homosexualité intime , 2008.
Philippe ARIÑO, Dictionnaire des codes homosexuels (Tome 1 , de A à H), 2008.
Introduction
Pourquoi ce livre ?

Je suis venue à New York en 1974. La ville était dans un état extraordinaire. La délinquance, les bandes, rythmaient les horaires des promenades dans la ville et la fréquentation de certains quartiers.

Lorsque notre délégation eût déposé ses valises au Hilton et s’est apprêtée à visiter la ville, le portier nous a aimablement suggéré de laisser nos passeports à l’hôtel. Cet homme nous a expliqué que si nous étions attaqués et nos passeports volés lors de notre excursion dans la ville, nous aurions des difficultés avec l’immigration pour pouvoir répartir…

Le musée Guggenheim était un site à visiter, mais l’endroit peu sûr à partir de 18 heures.

Se promener dans Central Park à compter d’une certaine heure n’était pas recommandé. La délinquance était là, constamment, et empêchait de faire ceci ou cela, obligeait à la prudence.

Le car qui nous a emmenés visiter Harlem s’est approché prudemment de la limite de ce quartier réputé difficile. Nous longions une sorte de frontière interne à la ville, et de l’autre côté de celle-ci, je pouvais apercevoir une bande de jeunes garçons latino ou noir-américains qui nous regardaient, les uns tenant des pierres à la main, prêtes à être lancées. Pas question de s’aventurer hors du car. J’avais le sentiment d’une sorte de guerre interne qui divisait la ville en morceaux, fréquentables ou interdits. Quant au Bronx, il ne fallait pas y penser. Cette atmosphère de guerre s’accompagnait du bruit des sirènes de voitures de police hurlant toute la nuit et le jour, donnant la sensation d’une constante insécurité et d’une agitation quasi permanente.

Lorsque je suis revenue à New York des années plus tard, j’ai été étonnée du calme de la ville. Plus de bruit de sirènes à part celles, de temps en temps, des ambulances.

Il n’y avait plus de quartiers interdits. Les forces de polices étaient présentes, mais discrètes. Je pouvais aller en métro ou je voulais : Harlem, le Bronx. Central Park était devenu un lieu où jouent les enfants et où se promènent les familles. Je me suis trouvée dans le Bronx dans un quartier nord éloigné un soir de Noël, étant allée visiter une congrégation religieuse qui œuvrait dans la réinsertion. Je suis revenue downtown, où je vis, sans souci, en toute sécurité, me promenant dans les rues sous la neige pour rejoindre le métro puis rentrer chez moi près de Wall street.

La ville avait complètement changé. Ce changement était dû au travail du Maire : R. Giuliani qui avait décidé de « nettoyer » la ville d’une délinquance qui en faisait une des villes les plus dangereuses du monde.

Le changement était si complet, si radical, que je décidai de m’intéresser à l’homme et sa méthode pour obtenir un tel résultat.

Malgré les excellents résultats obtenus qui favorisent la vie économique et touristique de la ville, j’ai été étonnée de rencontrer un barrage de critiques acerbes quand j’évoquais le nom de Giuliani. Je pensais que décidément les hommes ne savent pas ce qu’ils veulent… Ils sont heureux lorsqu’on les débarrasse de la délinquance qui empoisonne les quartiers mais semblent cependant conserver une compassion et un certain romantisme pour le monde de la délinquance, oubliant ses méfaits et ses victimes. J’ai parfois rencontré de telles attitudes en France, une compassion étonnante pour les malfaiteurs comme si ceux-ci étaient eux-mêmes des victimes… Certes si leur enfance était souvent celle d’une victime, on ne peut omettre que les actes qui les incriminent sont ceux d’un adulte doué de discernement… R. Giuliani avait eu d’autant plus de courage et avait dû sans doute faire preuve de ténacité pour œuvrer dans un environnement humain si ambivalent et, après coup, si peu reconnaissant.

La lutte contre la délinquance, surtout quand elle a eu le temps de s’organiser, de devenir maître de quartiers entiers, de se former en bandes, est une forme de guerre qui réclame des stratégies rationnelles. Ces méthodes doivent être systématisées pour être efficaces, ce qui fut le cas de Giuliani qui prit les mesures nécessaires mais aussi d’autres, peu populaires, pour accompagner les premières. Il fut vivement critiqué et l’homme continue à l’être aujourd’hui, comme si ceux qui le critiquent avaient oublié dans quel état était la ville. Les critiques semblent venir d’une intelligentsia appartenant au parti démocrate, mais sans aucun doute les victimes de la délinquance dans les quartiers populaires doivent se souvenir et se féliciter de pouvoir enfin vivre dans des quartiers tranquilles et qui prennent de la valeur chaque jour.

Un avocat français dont les honoraires sont prestigieux vient d’acheter un immense appartement du côté de la 130 e rue. Les investissements bénéficient aux habitants et sont rémunérateurs d’emplois.
PREMIÈRE PARTIE : L’HOMME ET SA MÉTHODE
1- L’homme et la situation à New York
a- Qui est le Maire Giuliani ?
Giuliani est un homme né à Brooklyn, d’une famille d’émigrés italiens. Famille simple.

L’homme donne quelques éléments de sa vie dans un livre écrit sur le management. Ce qu’il en dit est sympathique. ( Le leadership , ed Miramax, Hyperion,2002).

Comme beaucoup d’américain venus de l’immigration, il aime parler de son « héritage », non pas héritage culturel, mais ses origines.

Les grands-parents sont arrivés aux États Unis, le grand-père Rodolfo n’avait que 20 dollars en poche et ne parlait pas la langue. Cela en dit déjà long sur la motivation de cette famille, sa ténacité, ce que la première génération a pu vivre, ce dont les parents de Giuliani ont hérité et transmis à leur fils.

Le Maire est resté très proche de son enfance, de ses racines, il l’aime en parler à titre d’exemple.

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