Pour mémoire : le webdocumentaire

Alexis Bonnaud

Description

Internet s'est immiscé dans tous les aspects de notre quotidien : correspondance, dialogue, achat, gestion des comptes, surveillance à distance, promotion, aucun aspect de nos vies n'y échappe !

Il était donc inévitable que les auteurs, les réalisateurs, les journalistes s'en emparent pour créer de nouvelles formes de narration en phase avec notre époque.

Alexis Bonnaud dresse dans ce livre un panorama exhaustif du Webdocumentaire. Derrière ce terme se cache une multitude d'œuvres, parfois radicalement différentes, que l'auteur identifie clairement avant de s'attacher au financement, à la rentabilité et à l'audience de ce nouveau genre.

Qu'elles sont les limites de ces Webproductions ?

Quelles chaînes de télé les financent ?

Combien apportent-elles ?

Rien que les réponses à ces questions suffisent à faire de ce livre un incontournable.

Sujets

• Crossmedia
• Économie numérique
• Art
• Production

Informations

• Publié par: Anima Studio Productions
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9791095299127
• Langue: Français

Extrait

SOMMAIRE

Page de titre
Copyright
Dédicace
***
Avant-Propos
Introduction
Le modèle économique actuel
I - Le modèle économique actuel
Les sociétés de production
Quand l'ancien monde s'invite dans le nouveau
Les subventions
Les autres acteurs
Et le public dans tout ça ?
Conclusion partie I
Les limites du modèle économique actuel
Un contenu délaissé
Un modèle en construction
Manque de visibilité
Le problème de la rentabilité
Conclusion partie II
Les solutions envisageables
Doper la visibilité
Multiplier les acteurs et les supports
Chercher un moyen de rentabiliser le genre
Favoriser une vision d'auteur
Conclusion partie III
Conclusion
Les Annexes
Exemples de pages d'accueil de webdocs
Exemples de pages d'accueil de webproductions de diffuseurs
Exemples de visuels pour la relance mail
Exemples de visuels servant à faire la promotion d'autres supports
Bibliographie
Internet
Livres
Notes
POUR MÉMOIRE : LE WEBDOCUMENTAIRE

Alexis Bonnaud
Copyright © 2016 Alexis Bonnaud, Anima Studio Productions (collection Narrative)
Version 1.0
Tous droits réservés.
ISBN: 979-10-95299-12-7
Je tiens ici à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu de près ou de loin dans l’élaboration de ce travail.

Je remercie en particulier Philippe Daniel Coll pour sa disponibilité et pour l’aide précieuse qu’il m’a apportée.  
Je remercie également Cyril Laverger dont la pertinence des conseils m’a guidé dans mon travail.



Alexis Bonnaud.

Avant-Propos

Vous allez lire le premier livre numérique de la série Pour mémoire , dans la collection Narrative .

Nous sommes partis du constat que les étudiants en fin de cycle fournissaient des travaux de grande qualité, utiles, par l’étendue de la veille et la qualité de la synthèse, tant aux professionnels aguerris qu’aux autres étudiants.

Malheureusement, ces travaux de valeur finissent par encombrer les étagères des universités avant d’être recyclés en brouillons ou pire, en cales pour meubles de bureau.

Nous avons donc décidé de préserver les meilleures d’entre eux en les éditant, convaincus de leur intérêt pour tous les professionnels   —ou futurs professionnels— concernés.

Ce premier titre porte sur un sujet passionnant et foisonnant : le WebDocumentaire.  

Quelles sont les limites du genre ? Ses perspectives de développement ? Quelles sont les chaînes qui financent ce genre de productions ? Combien apportent-elles ?  

En répondant à ces questions et à bien plus encore, Alexis Bonnaud signe avec ce livre une référence incontournable.


David Salomon,
Responsable de l’édition à Anima Studio Productions
Introduction

Au cours de mes années d’études à l’ESRA, j’ai eu l’occasion de découvrir à peu près tous les domaines de l’audiovisuel : de la fiction à la publicité, en passant par le reportage et le clip, j’ai pu toucher à l’étendue des possibilités proposées par ce secteur.
Seulement, il y a un domaine qui m’intéresse plus particulièrement, et sur lequel j’ai souhaité m’attarder : le documentaire.  

Ce genre me semble être le plus à même de rendre compte du monde, par son contact direct à la réalité. Il offre une bien plus grande indépendance que la fiction, car il ne nécessite pas tout un processus de fabrication du réel. Il ne dépend pas d’équipes et de moyens énormes, d’un scénario rigoureux et d’une organisation très précise. Il est beaucoup plus fluide, plus libre.  
Le documentaire, c’est aussi l’expression d’un point de vue sur le monde. Ce point de vue, pour être exprimé, nécessite que l’auteur soit maître de son œuvre, libre d’innover et de laisser sortir sa singularité.  

La liberté caractérise le documentaire.  

Mais, aujourd’hui, le documentaire est pris dans un modèle économique qui laisse peu de place à l’indépendance et à la liberté.

L’absence de ressources financières conduit les producteurs à dépendre de certains gros acteurs, avec au premier plan : le CNC et les chaînes de télévision.  
Les chaînes contraintes par des résultats d’audience préfèrent appliquer des recettes qui marchent et laissent ainsi de côté l’innovation et la singularité. On voit par conséquent le genre s’uniformiser, et le fond perdre en profondeur au profit d’une forme qui met de plus en plus en avant le spectaculaire.  

Comment faire, alors, du documentaire créatif et indépendant tout en jouissant d’un modèle économique ? C’est cette question que je souhaitais me poser dans mon mémoire. Mais le sujet, trop vaste, nécessitait d’être recentré.  
 
Parallèlement à cet intérêt pour le documentaire, je ressentais un fort attrait pour le net. Ce média d’une vingtaine d’années seulement est un véritable espace de liberté, où il y a encore beaucoup à expérimenter.  

L’une des voies à explorer, c’est ce qu’il peut offrir en terme de création. Il y a sur ce média un réel potentiel pour innover sur la manière de raconter le monde, en utilisant des outils tels que l’interactivité, la délinéarisation et le multimédia.  

Le net est peut être la réponse à ma question, l’espoir pour le documentaire de trouver un modèle qui permette l’indépendance.  

Et cet espoir porte un nom : le webdocumentaire.  

Qu’est-ce que le webdocumentaire ?  

Il est bien difficile de mettre une définition sur ce mot tant il englobe des notions différentes. En effet il désigne un certain nombre de types de créations assez variés et souvent éloignés du documentaire au sens où on l’entend.

Cependant il est possible d’en donner une définition générale :

Un webdocumentaire est une œuvre qui s’apparente au documentaire dans le sens où elle témoigne d’une réalité, et exprime un point de vue d’auteur (je reviendrai sur cette notion de point de vue d’auteur plus loin, car elle est fortement contestée par beaucoup, et à juste titre). À la différence d’un documentaire classique pour la télévision ou le cinéma, c’est une œuvre conçue pour le web et « utilisant les technologies du web et ses différentes ressources multimédia 1  ». Par multimédia, il faut comprendre qu’un webdocumentaire utilise divers types de contenus : textes, photographies, vidéos, sons, etc.  

Pour faire simple, on pourrait dire qu’il s’agit d’un site internet, mais qui raconte une histoire.  

Cette histoire est racontée d’une manière non linéaire, et c’est le spectateur qui détermine l’ordre du récit. Cependant cette affirmation est relative, car elle dépend fortement des projets, et le parcours du spectateur est bien souvent « balisé » et plus ou moins guidé.  

Dernier élément à prendre en compte : l’interactivité.  

Composante essentielle du net, elle permet au spectateur d’interagir avec l’œuvre et d’y répondre.  

Dans le webdocumentaire cette interactivité peut se traduire de plusieurs façons : possibilité d’exprimer son point de vue sur les réseaux sociaux ou en « chattant », d’agir sur la structure voir sur la fin, d’être en contact direct avec l’histoire (grâce aux clics), etc.  

Si le webdocumentaire représente donc une formidable opportunité pour le documentaire, encore faut-il qu’il y ait un modèle économique pour pouvoir l’exploiter. Ce nouveau champ de création ne peut être confiné à quelques expérimentations et à des autoproductions.  

Aujourd’hui un système commence à se structurer autour de cette nouvelle forme, mais tout reste encore à construire. Et ce modèle peut être bâti sans perpétuer les vices de l’économie du documentaire traditionnel.  

La question est donc : comment faire en sorte que ce modèle soit viable tout en permettant indépendance et créativité ?

Pour y répondre il faut d’abord étudier le modèle économique actuel du webdocumentaire. Quels sont ses acteurs ? Quelles sont les raisons qui les poussent à investir ce domaine ? Quel est le niveau d’implication de chacun ? Sur quoi repose leur collaboration ? Toutes ces questions trouveront leurs réponses dans une p