Pourquoi les accidents ont-ils baissé avant la mise en place des radars ? Dans quelle mesure les radars ont-ils fait baisser les accidents ? Comment même ceux qui respectaient la vitesse limite avant ont aussi baissé leur vitesse ? Pourquoi les radars font en fait perdre de largent à lÉtat ? Pourquoi, le kit mains libres est presque aussi dangereux que le téléphone tenu en main ? En quoi lalcool sur la route nest pas exclusivement un problème de jeunes ? En quoi les personnes âgées ne sont pas un danger au volant ? Comment la conduite accompagnée nest pas un plus pour la sécurité routière ? En quoi les grands week-end (Pâques et la Pentecôte ) ne sont pas les plus dangereux ? Quel est le rôle de la pluie sur les accidents ? Pourquoi le contrôle technique na aucun effet sur la sécurité routière ? Au delà des a priori et des préjugés, cet ouvrage fait une synthèse rigoureuse et scientifique des connaissances couvrant l'ensemble des données de l'accidentologie, et apporte ainsi des réponses à de nombreuses questions sur la sécurité routière. Pour chaque sujet évoqué, un point est fait des données essentielles de la littérature scientifique internationale de manière pédagogique et très accessible. Enfin et surtout, sur chacun des thèmes, des propositions sont formulées pour améliorer la situation. Lanalyse ainsi menée conduit à étudier les mécanismes de prises de décision et à montrer limprovisation et les approximations qui président à beaucoup de décisions lourdes. Au-delà de la sécurité routière, louvrage invite donc à une réflexion sur lefficacité des politiques publiques. INTRODUCTION. Une baisse historique et inattendue. Des progrès sont-ils encore possibles ? LES MESURES DÉJÀ PRISES. La communication. La vitesse. La ceinture. Le permis à points et les sanctions. La drogue. Le téléphone portable. Les progrès des véhicules. LES CONDITIONS POUR DE NOUVEAUX PROGRÈS. Les problèmes généraux de la connaissance. L'expertise et la décision politique. L'évaluation. LES NOUVELLES MESURES À ENVISAGER. Les autres pistes pour la politique de sécurité routière. L'alcool. Les motos. Les feux de jour. La police de la route. La qualité des infrastructures. L'action locale. L'aptitude médicale. CONCLUSION. ANNEXES. Les Grandes données d'accidentologie 2005. Les méthodes de l'accidentologie. Les grandes dates de la sécurité routière. Bibliographie. Index et liste des sigles.
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Extrait
Dansquellemesurelesradarsont-ilsfait baisserlesaccid ents?Pourquoile kit mainslibresest-ilpresqueaussidangereuxqueletélé phonetenuenmain? Pourquoi le contrôle technique n’a-t-il aucun effet sur la s écurité routière ? Pourquoilebeautempsn’est-ilpasfavorableàlasécuritésurlesroutes? Toutescesquestions, et biend’autresencore, trouvent leurréponsedans La politique de sécurité routière - Derrière les chiffres, des vies, premier ouvrageàcouvrirl’ensembledesdomainesdel’accidentologie. Silabaisserécentedesaccidentsdelarouteadonnélieuàdenombreux articlesdanslapressegénérale(laFranceaeneffet connuunediminution historique puisque le nombr e annuel de personnes tuées sur la route est passéde8160en2001à4620en2007,soit43%debaisseensixans),ilest lepremierlivreentièrement consacréausujet. Lapolitiquedesécuritéroutière-Derrièreleschiffres,desviesfufreone synthèserigoureuseet scientifiquedesconnaissances, pardelàlesapriori etlespréjugésquisontnombreuxdanscedomaine.Pourchaquesujetévo-qué, un point est fait sur les données essentiellesde la littérature scienti-fique internationale de manière pédagogique et très accessible. Enfin, sur chacun des thèmes, des propositions sont formulées pour améliorer la situation.
Lapolitiquede sécuritéroutière Derrière les chiffres, des vies
Jean Chapelon
Lapolitiquedesécuritéroutière
La politique de sécurité routière : derrière les chiffres, des vies
directeur du Centre de recherche sur les Risques et les Crises (CRC), Mines ParisTech / ARMINES
La politique de sécurité routière : derrière les chiffres, des vies
Jean Chapelon
11, rue Lavoisier F-75008 Paris
Dans la même collection La violence routière – Des mensonges qui tuent série « Débats » C. Got, 2008 Climats et risques – Changements d’approches série « Innovations » D. Lamarre, coord., 2008 La réduction de la vulnérabilité des PME-PMI aux inondations série « Innovations » P.-G. Mengual, 2008 La catastrophe AZF – L’apport des sciences humaines et sociales série « Références » G. de Terssac, I. Gaillard, coord., 2008 Risques et enjeux de l’interaction sociale série « Notes de synthèse et de recherche » J.-M. Stébé, 2008 Le cadre juridique de la gestion des risques naturels série « Notes de synthèse et de recherche » V. Sansévérino-Godfrin, 2008 Les plans de prévention des risques – La prévention des risques majeurs par la maîtrise de l’usage des sols série « Notes de synthèse et de recherche » G. Rasse, 2008 Maîtrise des risques et sûreté de fonctionnement – Repères historiques et méthodologiques série « Notes de synthèse et de recherche » A. Lannoy, 2008 Retour d’expérience et prévention des risques – Principes et méthodes série « Notes de synthèse et de recherche » W. Van Wassenhove, E. Garbolino, 2008
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l'édi teur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (20, rue des-Grands-Augustins - 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre er dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1 -juillet 1992 - art. L 122-4 et L 122-5 et Code pénal art. 425).
ment à l’occasion de la première semaine de la sécurité routi ère. Le succès que rencontra cette petite brochure nous fit comprendre le besoin qui existait dans ce domaine. Comme nous le verrons tout au long de cet ouvrage, l’importan ce que joue en sécurité routière l’opinion publique fait qu’on se préoccupe moins de ce qui est vrai que de ce qui est vraisemblable. Pour prendre des décisions, on s’appuie plus sur la conviction des usagers eux-mêmes que sur la connaissance. Un exemple est très illustratif à cet égard : on dit et on répète depuis des années que 75 % des accidents ont lieu à moins de 15 km de son domicile : lorsqu’il nous a été demandé d’actualiser ce résultat en 2002, nous nous sommes préoc-cupés d’abord de savoir d’où il venait : cela a été très difficile à déterminer et il s’est avéré après de longues recherches que cette donnée résultait d’une étude ponctuelle faite plus de dix ans auparavant sur un seul département : ce résultat, paraissant alors comme vraisemblable, avait été répété sans autre forme de procès pendant des années. La décision de faire ce livre a été prise après la chute historique que nous avons connue et au moment où la question a été posée sur les nouvelles politiques qu’il fallait mettre en œuvre. Il nous a semblé que la « Sécurité routière » dans son ensemble, que ce soit les pouvoirs publics, les associations ou les entreprises concernées, était plutôt en panne d’idées nouvelles. Pour avancer de nouvelles propositions, il fallait faire un bilan des connaissances disponibles et c’est là où on s’est heurté à l’absence de documents de référence en langue française facilement accessibles pour les décideurs. Sur ce thème, il existe un excellent ouvrage d’un Norvégien Rune Elvik, leManuel des mesures de sécurité routière(cf. Elvik, 2004). Cet ouvrage fait une revue de la littérature des mesures de sécurité routière et donne les meilleures évaluations de leur efficacité. Il a cependant l’inconvénient d’être en langue anglaise ; de plus, il est très orienté en direction des scientifiques et moins en direction des décideurs, entendu au sens large comme plus haut, englobant les responsables, les associations ou les entreprises concernées. L’objectif est donc de faire un ouvrage de référence qui ne soit pas un manuel et qui associe rigueur, pédagogie et transparence : expliquer le plus clairement possible, en faisant appel aux connaissances les plus récentes en les sélectionnant le plus rigoureusement possible en donnant les sources et en faisant effort de vulgarisation. Naturellement, cet effort de vulgarisation n’a pu se faire qu’au prix d’un certain niveau de simplification des connaissances scientifiques ; il ne faut pas considérer ce qui est écrit ici comme l’intégralité des connaissances sur le sujet. Le présent ouvrage est une première étape qui n’est pas définitive et qui gagnera à être complétée dans les prochaines années. Il pourra être critique à certains moments mais il ne sera jamais polémique : notre espoir est surtout qu’il serve d’une manière ou d’une autre la cause de la sécurité routière. Cet ouvrage n’aurait pas pu voir le jour sans les questions et les remarques stimulantes des principaux responsables de la sécurité routière de ces huit
dernières années : les trois délégués interministériels à la sécurité routière (Isabelle Massin, Rémy Heitz et Cécile Petit), le président du Conseil national de la sécurité routière (Robert Namias) et les responsables des trois principales asso-ciations œuvrant pour la sécurité routière (Chantal Perrichon pour la Ligue contre la violence routière, Christiane Cellier pour la Fondation Anne Cellier et Bernard Pottier pour la Prévention routière).
Enfin, nous ne pouvons pas terminer cet avant-propos sans remercier tous ceux qui nous ont aidés à écrire cet ouvrage en relisant les épreuves (Marie-Berthe Biecheler, Hélène Fontaine, Maryse Lagache, Louis Rachid Salmi et Pierre Sibi) ou en inspirant la rédaction (Marie-Berthe Biecheler pour la drogue et Yves Page pour les feux de jour) ou en participant aux travaux (Pierre Sibi pour la vitesse ou le téléphone portable).