Dauphiné, Les Histoires extraordinaires de mon grand-père , livre ebook

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2012

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Dauphiné, Les Histoires extraordinaires de mon grand-père - Rares sont les ouvrages qui vont chercher ce qui se cache derrière cette terre de cartes postales. Or cette vieille province de Dauphiné possède bien d'’autres trésors, bien d’'autres richesses, comme son patrimoine oral particulièrement original et varié, transmis de génération en génération depuis ces temps que l'’on dit “immémoriaux”. Ce sont ces histoires, à faire sourire, à faire peur, à faire rêver… que nous racontaient nos grands-pères et leurs pères avant eux. Pierre-Jean Brassac est allé puiser dans cette tradition orale du Dauphiné pour nous restituer des histoires qui nous donnent l’'âme de notre terroir.


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Publié par

Date de parution

27 décembre 2012

Nombre de lectures

18

EAN13

9782365729680

Langue

Français

Comment peut-on être Dauphinois ?

C’est sous le pseudonyme de George d’Alcy que Jules Varnier contribua en 1839 à la publication collective intitulée Les Français peints par eux-mêmes, avec son article sur « Le Dauphinois ». Ce texte est une tentative (forcément hasardeuse) de définition identitaire. Comme on le verra, l’auteur pose en préalable que « le Dauphinois n’est pas un type, et que, peut-être bien, il n’en a jamais été un. » Nous voilà rassurés et en même temps intéressés par son essai de clarification de l’image d’une province – une intention qui peut faire sourire de nos jours.
« Noble pays auquel tant d’illustres souvenirs se rattachent ; pays de franchises et de libertés, toujours armé, toujours luttant pour son indépendance contre l’oppression qui le menaçait, tour à tour contre celle des Romains, contre celle de ses comtes et ses barons, contre celle de ses rois ; le Dauphiné, cette vieille et glorieuse province qui a vu naître Bayard et Lesdiguières, Barnave, Casimir Périer et Championnet. »
Arrêtons-nous ici un instant : Bayard et peut-être Casimir Périer, presque tout le monde les connaît. Pour les trois autres, c’est moins sûr.
Ce Lesdiguières, né en 1543 à Saint-Bonnet, dans les Hautes-Alpes, fut maréchal de France et le dernier connétable du royaume. Un pavillon des guichets du Louvre porte son nom.
Quant à Barnave et Championnet : le premier, né à Grenoble en 1761 fut un homme politique qui fut chargé de ramener Louis XVI de Varennes à Paris et qui entretint par la suite une correspondance secrète avec Marie-Antoinette. Le second, né à Alixan, près de Valence, en 1762, fut général de division. Son nom est gravé sous l’Arc de Triomphe.
D’Alcy poursuit : « Hélas ! aujourd’hui cette province n’a plus rien qui la distingue des autres parties d’un royaume auquel la réorganisation départementale l’a réunie et confondue à jamais ; aujourd’hui, elle forme les trois départements de l’Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes, et comme toutes les anciennes provinces de France, elle n’a rien gardé de ses antiques privilèges. »
Sur quoi l’auteur se demande si l’esprit d’indépendance qui semblait originaire du sol a marqué ses habitants d’un caractère particulier. Le Dauphinois actuel est-il bien celui d’autrefois ? Quelle physionomie a-t-il ? Quelle originalité le distingue des autres ? « à quelle excentricité traditionnelle et indélébile pourrait-on le reconnaître infailliblement comme on reconnaît encore le Provençal ou le Normand, le Gascon ou l’Auvergnat ? » ajoute-il.
« Selon les parties différentes du territoire où on l’examine, le Dauphinois présente une physionomie toute particulière et les excentricités les plus diverses, parfois même les plus opposées. Il se distingue moins par ce qu’il est, que par ce qu’il n’a pu être, car, ayant toujours été matériellement séparé des autres habitants de la France, ce n’est que depuis la Révolution, à laquelle il a été le premier à concourir, qu’il a cessé d’être régi et administré par ses anciens privilèges. »
Ici, l’auteur fait allusion au fait que, d’une certaine façon, la Révolution française de 1789 a commencé en Dauphiné, durant la Journée des Tuiles, le 7 juin 1788 à Grenoble. Ce jour-là, les troupes royales ont été la cible d’un soulèvement populaire causé par la tentative de réforme des institutions judiciaires par un certain Lamoignon.
« Avant cela, les guerres de religion avaient longuement agité le Dauphiné. Villes et bourgs, jadis murés et crénelés, attestent encore, par leurs débris, des rudes assauts qu’ils eurent à soutenir jadis, pendant ces temps de passions et de carnages. »
George d’Arcy considère que « c’est sans doute à l’esprit de controverse » que les dogmes nouveaux amenèrent avec eux, qu’on doit rapporter la civilisation précoce du Dauphinois. »
Luttes acharnées des protestants contre les gens du roi et anciennes franchises datant de Humbert II (1312-1355) constituent peut-être, selon lui, la source de « cet esprit héréditaire d’indépendance » et « de cette haine de toute puissance tyrannique ».
Cette province s’insurgea la première contre les excès du pouvoir royal, ce qui, dit-il, « l’entraîna à demander à ses députés, non seulement de sanctionner l’opposition des parlements, mais de légitimer le refus de l’impôt. » Cela nous rappelle l’histoire de Louis Mandrin au 18e siècle.

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