La lecture à portée de main
189
pages
Français
Ebooks
2015
Écrit par
Céline Musmeaux
Publié par
Nymphalis
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189
pages
Français
Ebook
2015
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Publié par
Date de parution
28 août 2015
Nombre de lectures
52
EAN13
9791033800095
Langue
Français
Publié par
Date de parution
28 août 2015
Nombre de lectures
52
EAN13
9791033800095
Langue
Français
Jusqu’où iriez-vous par amour ? Une romance tout feu tout flamme…
Titre original : Captifs du sort
1 - L’amour interdit
© 2014 Céline Musmeaux
Tous droits réservés
© 2015 NYMPHALIS
Collection : Soft Romance
20 Traverse de la Montre - 13011 Marseille
ISBN : 9791033800095
Dépôt Légal : août 2015
Crédit photo : kharchenkoirina
Conception graphique : Céline Musmeaux
Cette œuvre est une fiction. Elle est l’unique fruit de l’imagination de son auteur. Les noms propres, les personnages, les intrigues et les lieux sont donc inventés ou utilisés dans le cadre de cette création. Toute ressemblance même minime avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, des entreprises, des événements ou des lieux particuliers, serait de ce fait fortuite et relèverait d’une pure coïncidence.
1
Le soleil est au zénith, ses rayons me brûlent la peau, c’est la saison des moissons et je suis dans les champs de blé pour la récolte. C’est bientôt l’heure d’aller manger et j’ai hâte de quitter cette chaleur étouffante, ne serait-ce qu’un instant…
— Emma !
Je relève la tête à l’entente de mon prénom, cette voix, je la connais par cœur.
— Oui ?
Ce grand brun aux yeux verts qui m’appelle au loin, c’est mon meilleur ami, Tristan. C’est le neveu du forgeron, il est arrivé en ville, il y a six mois et je ne sais comment, mais nous sommes devenus amis.
— J’ai croisé ta tante et elle m’a dit de venir te chercher pour le repas !
Il s’approche doucement de moi, un large sourire aux lèvres, je ne peux m’empêcher de le rejoindre en courant.
Tu as un an de plus que moi, pourtant je m’entends plutôt bien avec toi, peut-être est-ce parce que nous sommes orphelins tous les deux…
J’arrive à sa hauteur et j’attrape son bras. Il sursaute puis râle.
— Eh ! Emma !
Je souffle en voyant qu’il n’est pas content que je m’accroche à lui puis je le relâche en me mettant à courir comme une enfant en direction du village.
— Dépêche-toi, Tristan ! Tu es lent !
J’ai piqué son ego, il me rejoint donc au pas de course puis me dépasse.
— Je dirais que c’est plutôt toi qui es en retard, Emma ! On dirait un escargot !
Je me vexe, j’accélère pour le rattraper et lorsque nous atteignons le village, il ralentit et j’en profite pour le dépasser en m’écriant.
— Je t’ai battu Tristan ! C’est toi la tortue !
Je me tourne vers lui pour fanfaronner et je découvre son visage terni par l’horreur, je l’interroge donc.
— C’est si terrible que cela d’avoir été écrasé par une femme !
Il délie enfin ses lèvres en ricanant.
— Où vois-tu une femme ?
Je fais la moue, offensée par ses propos.
— Tu es stupide Tristan ! Tu finiras seul et sans aucune femme pour s’occuper de toi !
Il ne me laisse pas finir, il m’attrape le bras et rebrousse chemin. Surprise, je m’écrie.
— Eh ! J’ai faim ! Pourquoi fait-on demi-tour ?
Tristan me répond sur un ton méprisant.
— Tu ne te sers jamais de tes yeux autrement que pour te regarder ! Le village est attaqué, pauvre idiote !
Je m’arrête net, choquée par ses propos, ce qui le fait presque tomber.
J’étais tellement concentrée sur ma course avec toi que je n’ai même pas regardée en direction du village lorsque nous l’avons atteint…
Je me retourne hébétée par sa déclaration et je constate avec effroi que le village est en feu.
— Tout brûle…
Sous le choc, je me mets à pleurer en pensant à mes proches.
— Tante Anne…
Je cogite quelques secondes avant de réagir, je me mets à courir vers le village en criant.
— Non ! Il faut les aider !
Je parcours quelques mètres avant que Tristan m’arrête en m’enlaçant.
— Mais tu es réellement stupide ! Ils sont perdus !
Je quitte ses bras énergiquement et je continue ma course jusqu’à apercevoir des cavaliers armés. Tristan me plaque alors au sol, avant de poser sa main sur ma bouche pour m’empêcher de crier plus. Il me murmure froidement.
— Tu veux mourir ! Pire, être violée et ensuite égorgée !
Je remue la tête, les yeux pleins de larmes et il continue tout bas.
— Idiote… J’espère pour toi que personne ne nous a vus !
J’entends son cœur battre à s’en rompre, je suis collée contre sa poitrine. Pour la première fois depuis des mois, il accepte mon contact sans me rejeter, il retire sa main pour être prêt à se relever.
Toi et moi, nous sommes ce que l’on peut appeler des amis, pourtant tu refuses catégoriquement toute forme de contact avec moi. Je n’ai même pas droit à une petite accolade, pire, tu me considères comme une gamine ! Mais je suis une femme, j’ai dix-sept ans ! À moins que tu ne l’aies remarqué et que tu me rejettes à cause des convenances…
— Tristan…
Je me mets à rougir toute seule en pensant qu’il peut avoir un tel regard sur moi et lorsqu’il s’en aperçoit, il ricane et met fin à mes espoirs dans un murmure arrogant.
— Ne te fais pas d’idée, Emma. Je sauve juste ta peau de gamine capricieuse ! Je ne m’intéresse pas aux enfants !
Folle de rage, je le repousse violemment et je me relève en hurlant.
— Stupide prétentieux ! Qu’est-ce qui te fait croire que je te désire ?
Il se relève d’un bond et m’attrape le bras pour courir.
— Emma, tu es vraiment une enfant sérieusement !
J’entends des cris s’élever dans notre dos et je frissonne. Je jette un œil derrière nous et des cavaliers sont à notre poursuite. Je m’affole en criant.
— Tristan ! Pourquoi m’as-tu provoqué, espèce d’idiot !
Nous courons en direction de la forêt dans l’espoir de leur échapper, mais ils vont plus vite que nous avec leurs chevaux.
— Tu te moques de moi ! Qui serait assez bête pour crier à deux pas qu’un village en proie aux flammes ?
Je fais la moue en accélérant, voulant m’éloigner de ce vaniteux au plus vite. Non, c’est faux, je fuis les cavaliers qui seront bientôt à notre hauteur. Prise de remords en voyant notre course prendre bientôt fin, je m’excuse et il lâche ma main.
— Tristan, je te demande pardon…
Il ne me répond pas, j’entre en premier dans les fourrés, m’écorchant les bras et le visage dans les ronces. Mon ami me suit en criant.
— Continue de courir Emma ! Je vais les retenir !
Il s’arrête puis poursuit en prenant un chemin différent du mien. Je m’enfonce dans la forêt, le cœur lourd en pensant que je vais causer la perte de cet ami qui m’est si chère. Je me retourne en voyant que je ne suis pas poursuivie et je prends la même direction que Tristan.
Non, je ne veux pas être responsable de ta mort ! Tristan, tu es un crétin prétentieux, mais je t’aime beaucoup ! C’est ma faute cette situation, donc c’est à moi d’être prise par l’ennemi !
Après quelques minutes de course, je suis à bout de souffle lorsque j’entends les bruits des chevaux frappant le sol. Je les talonne donc dans cette traque jusqu’à une clairière. J’aperçois Tristan les fuyant. Je le suis du regard puis je hurle de terreur quand il reçoit une flèche dans le bras.
— Tristan !
Il s’arrête et me cherche du regard, les cavaliers font de même et je cours vers lui en contournant la clairière. Il reprend son chemin jusqu’à ce que je tombe sur lui.
— Tristan ! Tu es blessé !
Il se met à râler.
— Emma, tu es vraiment la fille la plus stupide que j’ai rencontrée ! Pourquoi m’as-tu suivi ?
Il me plaque contre un arbre en plaçant sa main sur ma bouche fermement.
Comment veux-tu que je te réponde imbécile ?
Ses yeux verts se posent sur chaque mouvement des feuillages puis il murmure.
— Je vais être obligé de m’en servir maintenant.
Son regard habituellement plein de confiance se met à trembler d’inquiétude. Je déglutis et il relâche ma main en me faisant signe de me taire. Mon cœur accélère, je ne comprends rien à ce qui arrive. Une flèche vient alors se planter à quelques centimètres de mon oreille et je ne peux pas m’empêcher de hurler d’affolement.
— Ils nous ont trouvés !
Tristan se retourne et semble me protéger de son corps quand des hommes armés s’approchent de nous lentement, nous tenant en joue avec leurs arcs.
— C’est fini, vous n’irez pas plus loin !
L’un des hommes s’adresse à nous violemment et Tristan lui répond en fanfaronnant.
— C’est exactement ce que j’allais vous dire !
Il arrache la flèche plantée dans son bras puis s’éloigne de moi pour marcher vers eux, je me mets donc à paniquer.
— Non, Tristan revient !
Il me répond froidement.
— Tais-toi un peu et ferme
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