I Dreamer, Tome 1
97 pages
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I Dreamer, Tome 1 , livre ebook

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Description

Imaginez que quelqu'un ait créé le jeu virtuel le plus abouti de tous les temps ! Une immersion totale dans laquelle tout est permis. Vous n'avez plus aucune limite. Angels contre Devils, quel camp rejoindrez-vous ? Retrouvez Yuna Stevens, la fille du créateur de l'I.Dream dans cette folle aventure haute en couleurs. Amitiés, amours naissants, trahisons, rebondissements... Vous n'avez pas fini d'être étonné.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 juin 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782365387903
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

I DREAME R  
Tome 1
Kar i ne MARCÉ
 
www.rebelleeditions.com  
Chapitre 1
Interview à l’université de Phœnix
Yuna regarda sa montre, fière d’elle. Il était sept heures cinquante-neuf et elle était pile à l’heure. Non pas que ce rendez-vous eût une quelconque importance, il ne s’agissait là que d’une énième interview. Passablement inutile, donc. Mais tout de même, elle aimait se savoir ponctuelle. Une qualité qui n’était que politesse selon elle. C’est du moins ce que lui avait toujours répété son père.
L’interview avait lieu dans l’immense bibliothèque de l’université de Phœnix. Ainsi, elle ne serait pas en retard à son cours de criminologie qui se tenait dans le même bâtiment. La jeune fille étouffa un bâillement avant de se remettre en route. Elle avait encore du mal à se rappeler pourquoi elle avait accepté ce rendez-vous et, de surcroît, de si bon matin. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas une lève-tôt. En même temps, comment aurait-il pu en être autrement ? Elle passait la plupart – pour ne pas dire l’intégralité – de ses soirées dans l’I.dream avec ses amis. Personne ne pouvait l’en blâmer et certainement pas son cher papa, même si ce dernier contestait de plus en plus ses soirées tardives. Si tu n’avais pas créé le réseau social le plus abouti de tous les temps, on n’en serait pas là , s’amusait-elle à lui rappeler.  
Yuna adorait son père. Son unique parent depuis que sa mère s’était volatilisée dans la nature avec un autre homme. Elle n’avait aucun souvenir d’elle. Il faut dire qu’elle n’était encore qu’une bambine lorsqu’elle les avait quittés. Quant à son père, il n’en parlait pas beaucoup. Mais cela n’avait plus tellement d’importance à ses yeux. Cette vieille histoire appartenait désormais au passé, un peu comme le souvenir de son lit chaud et moelleux. Pourquoi s’était-elle levée déjà ?
Yuna se dirigea vers le dernier étage de la bibliothèque. N’étant que très peu utilisé par les élèves de l’université – et en même temps, qui monterait trois étages de si bon matin ? – il était parfait pour rester loin des oreilles curieuses et indésirables. Lorsqu’elle approcha, elle se rendit compte que le journaliste avait déjà pris place. Enfin journaliste… c’était un bien grand mot si l’on considérait qu’il était toujours en apprentissage et dans la même université qu’elle.
Elle ouvrit la porte, regrettant amèrement d’avoir accepté cette rencontre. Il était vraiment beaucoup trop tôt. Mais il était aussi beaucoup trop tard pour reculer. Elle étouffa un nouveau bâillement tandis que ses yeux se posèrent sur le jeune homme. Ce dernier semblait confortablement installé dans son fauteuil. Plongé dans ses notes, il sirotait son café en chantonnant. Yuna devint subitement nerveuse : depuis combien de temps est-il là ?  Il leva tranquillement la tête dans sa direction et elle le reconnut aussitôt. En même temps, impossible qu’il puisse en être autrement.  
— Tu dois être Yuna Stevens, fit-il en lui empoignant la main fermement, James Reed, ravi de te rencontrer enfin.
— Nous avons déjà fait connaissance si ma mémoire est bonne, dit-elle en s’asseyant dans le fauteuil en face de lui.
— Dernier match de hockey de la saison dernière, on s’est battus pour le dernier hot-dog, ajouta James avec un sourire pleinement satisfait.
— C’est moi qui l’ai eu.
Yuna repensa à toute l’énergie qu’elle avait dépensée pour finalement décrocher ce fameux dernier hot-dog, sans parler de la satisfaction jouissive lorsqu’elle avait mordu dedans.
— Je t’ai laissée gagner, corrigea James.
— Quand on joue, il faut savoir perdre, reprit-elle quelque peu offensée par son attitude hautaine.
— C’est vrai, mais ça ne me dérange pas de laisser ma place, surtout pour une jolie fille – il lui adressa un clin d’œil. Puis-je t’offrir un café avant qu’on ne commence ? J’ai pas mal de questions et je voudrais que tu sois concentrée.
Yuna hocha la tête en signe d’approbation. Elle n’aimait pas trop les airs supérieurs qu’il s’autorisait avec elle. En même temps, le peu de fois où elle l’avait aperçu, en soirée ou dans les couloirs, il était toujours entouré de beau monde. Il devait se considérer comme quelqu’un de très estimé à l’université de Phœnix. Quoiqu’elle n’eût rien à lui envier à ce sujet, étant elle-même très appréciée par l’ensemble des élèves. Cependant, leur popularité était différente : si l’une la devait à la renommée de son père, l’autre la devait à son physique.
Il fallait admettre que James Reed avait ce qu’il fallait où il fallait. Plutôt grand – dans les un mètre quatre-vingt – ses cheveux bruns en bataille semblaient indomptables. Sa barbe naissante de trois jours renforçait ce côté sauvage qui le rendait irrésistible. Quant à ses yeux bleus, ils étaient si clairs qu’ils se révélaient quasiment gris. C’est sûrement de là qu’il puisait son assurance. Son regard en était déstabilisant, dur à soutenir. Et pour finir, son tee-shirt laissait deviner des muscles profonds assez puissants. Yuna soupira intérieurement. Cette interview promettait d’être aussi longue qu’ennuyeuse, tandis que James se pavanait comme un coq devant elle.
— J’ai cours à neuf heures trente, ça ira ?
— Tu y seras, répondit-il en préparant son café, du sucre ?
— S’il te plaît.
James lui tendit une tasse et se rassit presque aussitôt, face à elle. Il relut rapidement ses notes avant de sortir de son sac un magnétophone qu’il posa sur la table.
— Ça ne te dérange pas que j’enregistre la conversation ? Je veux reprendre mot pour mot tes réponses afin de les retranscrire authentiquement.
— Non, aucun souci.
— Super, allons-y. Il appuya sur le bouton « ON » et entama sa première question. Yuna, peux-tu nous parler de l’I.dream ? J’entends par là les origines de ce réseau social. Quel était le concept de départ ?
— Sérieusement ? C’est ça, ta première question ? Il doit y avoir mille interviews de mon père à ce sujet, que veux-tu que je te dise d’autre ?
— Précisément, c’est toujours ton père qui s’exprime à ce sujet. Aujourd’hui, je veux entendre ton point de vue. S’il te plaît, ajouta-t-il devant la mine réprobatrice de Yuna.
— L’origine du jeu remonte à bien avant ma naissance, abdiqua la jeune fille, mon père a toujours eu cette idée en tête. Il voulait créer un réseau social unique, basé sur le partage et le rêve. Des études ont révélé que les rêveurs sont en moyenne quatre fois plus heureux que les personnes qui se disent terre-à-terre. En effet, ils ressassent constamment leurs songes, même s’ils savent que la plupart ne se concrétiseront jamais. Et alors qu’ils vivent a priori le même quotidien que nous, le temps qu’ils consacrent à leurs chimères leur donne une satisfaction incontestable. De ce fait, ils supportent la routine mieux que n’importe qui. C’est cette force de projection et le fait de se soustraire de nos contraintes quotidiennes qu’a voulu exploiter mon père.
Il a donc mis au point ce que l’on appelle aujourd’hui l’I.dream, le « I » de I.dream étant l’initiale du mot Infinity.
— Je l’ignorais, reprit James, c’est très intéressant. Peux-tu revenir un instant sur l’équipement qui permet à chaque utilisateur de se connecter ?
— Si tu veux, même si une fois encore je pense que cela n’est plus un secret pour personne – elle leva les yeux au ciel – enfin bon. Il suffit de placer chacun des deux patchs sur nos tempes, paramétrer notre montre I.dreamconnect et, bien sûr, définir le mode que l’on souhaite intégrer. On sélectionne également la durée de jeu, même si je le rappelle, le maximum est de deux heures. Une fois les patchs paramétrés, il suffit de s’allonger, fermer les yeux et en quelques minutes vous êtes projetés dans l’I.dream. Bien sûr, rien de tout ça n’est réel, c’est com

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