Les Troubles mentaux en milieu de travail et dans les medias de masse
166 pages
Français

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Description

La stigmatisation liée aux attitudes négatives, stéréotypes et préjugés à l’égard de la maladie mentale est l’un des principaux obstacles auxquels se heurtent les personnes aux prises avec un trouble mental. Cette stigmatisation est si présente et ses effets, si dévastateurs, que plusieurs la décrivent comme plus difficile à vivre que les symptômes eux-mêmes de la maladie.
Cet ouvrage porte un éclairage sur la stigmatisation vécue par les travailleurs temporairement invalides en raison d’un diagnostic de trouble mental courant. Au xxie siècle, le milieu de travail semble de plus en plus nuisible à la santé psychique d’un nombre croissant de travailleurs incapables de rencontrer l’exigence du « toujours plus ». Stress, anxiété, épuisement professionnel, harcèlement, perte de sens les affectent quotidiennement et peuvent même conduire au suicide. Après un tour d’horizon de la littérature sur les troubles mentaux en milieu de travail, les auteurs analysent en profondeur les mécanismes sociaux derrière le phénomène de stigmatisation. Plusieurs mesures statistiques ainsi que des extraits d’entretiens faits auprès de travailleurs ayant été en arrêt de travail en raison d’un trouble mental sont présentés afin d’illustrer leur analyse. Pour témoigner du contexte dans lequel prennent place les expériences de stigmati­sation en lien avec les troubles mentaux, les auteurs traitent enfin des représentations sociales de la maladie mentale véhiculées dans les médias.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 octobre 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782760543539
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Presses de l’Université du Québec 
 Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2 Téléphone : 418 657-4399 Télécopieur : 418 657-2096 Courriel : puq@puq.ca Internet : www.puq.ca
Diffusion / Distribution :
Canada Prologue inc ., 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand (Québec) J7H 1N7 Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864
France AFPU-D – Association française des Presses d’universitéSodis , 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 77403 Lagny, France – Tél. : 01 60 07 82 99
Belgique Patrimoine SPRL, avenue Milcamps 119, 1030 Bruxelles, Belgique – Tél. : 02 7366847
Suisse Servidis SA , Chemin des Chalets 7, 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : 022 960.95.32

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Dorvil, Henri, 1941-
Stigmatisation : les troubles mentaux en milieu de travail et dans les médias de masse
Comprend des références bibliographiques.
ISBN 978-2-7605-4365-2
1. Psychiatrie du travail. 2. Travailleurs – Santé mentale. 3. Stigmatisation (Psychologie sociale). I. Kirouac, Laurie. II. Dupuis, Gilles, 1951- . III. Titre. IV. Collection : Collection Problèmes sociaux & interventions sociales ; 77.
RC967.5.D67 2015 158.7 C2015-941255-2


Conception graphique Michèle Blondeau
Images de couverture iStock
Mise en pages Interscript
Conversion au format EPUB Samiha Hazgui
Dépôt légal : 4 e trimestre 2015 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada
© 2015 – Presses de l’Université du Québec 
 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés


The thing that moves us to pride or shame is not the mere mechanical reflection of ourselves, but an imputed sentiment, the imagined effect of this reflection upon another’s mind.
- Charles Horton Cooley , 1997 [1994], p. 303.




Remerciements
Henri Dorvil
La production d’un livre constitue une œuvre collective où plusieurs acteurs s’épaulent en vue de sa réalisation finale. C’est maintenant le temps de la reconnaissance. Les premières salves de remerciements vont, comme il se doit, au Conseil de recherches en sciences humaines du canada (CRSH), l’organisme qui a subventionné ce projet de quatre ans que nous convertissons aujourd’hui en livre. Nous sommes aussi redevables au Réseau de recherche en santé des populations du Québec (RRSPQ), à la Faculté des sciences humaines, à l’École de travail social (Marc Bigras, Ph. D., administrateur délégué) ainsi qu’au Département de psychologie (Marc-Simon Drouin, Ph. D., directeur) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) pour leur appui financier ou moral. Ensuite, un merci tout spécial à Paul Morin, Ph. D., professeur titulaire et directeur de l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke, dont la qualité du CV a grandement contribué à l’obtention de la première place (sur 139) pour notre projet dans le concours pour la subvention du CRSH (410-2009-1712). C’est lui qui a organisé le terrain de recherche à Sherbrooke mais qui, à cause de nouvelles responsabilités non prévues, n’a pu continuer à piloter le volet « estrien » du projet. Dans la foulée, nous adressons aussi de sincères remerciements à Suzanne Mongeau, Ph. D., et à Maria Nengeh Mensah, Ph. D., toutes deux professeures titulaires à l’École de travail social de l’UQAM, pour leurs généreux conseils, respectivement sur la spécificité du vécu du stress chez les résidents en médecine et sur les paramètres de l’analyse médiatique.
D’emblée, l’actualisation de ce projet de recherche aurait été impossible, n’eut été de la collaboration enthousiaste des acteurs de terrain qui, dès le départ, ont cru à sa pertinence sociale et l’ont grandement appuyé en informant leur personnel : le réseau des entreprises en santé (GP2S), secteur entreprise privée et secteur public ; Claude Charbonneau, directeur, Marie-Ève Carle, Ph. D., travailleuse sociale à l’organisme communautaire Accès-Cible santé mentale travail ; la direction des ressources humaines/santé et sécurité au travail du Centre hospitalier universitaire de Montréal (par l’entremise de Claude Lapointe) ; la gestion du personnel et de la santé des personnes et des groupes du Centre hospitalier universitaires de Sherbrooke grâce à France Frégeau ; la docteure Sonia Lupien, Ph. D., spécialiste du stress au travail et directrice du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal/Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’île-de-Montréal, qui nous a ouvert les portes du service de la santé et de la sécurité au travail de cette institution. N’oublions pas l’aide inestimable de plusieurs employés de soutien de l’Université du Québec à Montréal. Un grand merci est réservé à Nathalie Aubry, assistante administrative à l’École de travail social de l’UQAM, pour son soutien technique dans les derniers moments de l’ouvrage. Si nous avons réuni autant de personnes autour de ce projet de recherche, c’est à cause de l’importance centrale de l’emploi dans nos vies et de la fréquence des interruptions pour cause de troubles mentaux. C’est dans l’univers quotidien du travail où l’individu est testé en permanence que se trouveraient les racines sociales de la dépression, selon Marcelo Otero, Ph. D., du Département de sociologie de l’UQAM (site Web de l’ACFAS, consulté le 25 juin 2014).
En dernier lieu, toute une gerbe de remerciements chaleureux est réservée aux professionnelles de recherche, qui ont fourni le maximum de leur science et de leur expérience aux divers stades du projet de recherche : test et validation de la grille d’entrevue ; formation pour passer les échelles (détresse psychologique de Santé Québec, qualité de vie) ; participation aux entrevues à Montréal et à Sherbrooke, au dépouillement et à l’analyse des médias, aux analyses des entrevues, à la revue de littérature scientifique, à la rédaction du rapport, etc. Les voici, par ordre croissant de participation et de responsabilité : Micheline Bouchard, M.A. en gérontologie sociale de l’Université de Sherbrooke ; Sarah Boucher Guèvremont, M.A. en anthropologie de l’Université de Montréal, M.A. en travail social de l’Université du Québec à Montréal, rédactrice en chef de Intervention , la revue professionnelle et scientifique de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec ; Laurie Kirouac, Ph. D. conjoint en sociologie à l’UQAM et à l’Université Charles de Gaulle – Lille 3.
Un grand merci truffé de reconnaissance aux Presses de l’Université du Québec, ce grand diffuseur du savoir, de publier ce nouvel ouvrage.


Avant-propos
[Pendant qu’on célébrait l’héroïsme des poilus] , […] ces psychonévrosés, avec leurs yeux hallucinés, leurs délires, leurs cauchemars et leurs cris terrifiants, ces blessés sans blessures, personne ne voulait les voir. De ces héros-là, on en avait honte. S’il était difficile de soutenir le regard des « gueules cassées », au moins le pays s’inclinait devant eux, mais les fous, les hystériques, les déments, il fallait les cacher, les dissimuler parce qu’ils renvoyaient une image terrible de la guerre en complète contradiction avec les lauriers de l’héroïsme dont la société d’après-guerre couvrait les poilus et les anciens combattants.
- Le Naour, 2011, p. 10.
Durant la Grande Guerre, les soldats qui revenaient du front, ébranlés par l’horreur de ce qu’ils avaient vu, ont été nombreux à payer très cher les représentations lourdement négatives qu’inspirait alors la maladie mentale. Plusieurs parmi eux sont morts dans l’oubli, enterrés dans les cimetières voisins des hôpitaux psychiatriques où ils avaient fini leurs jours, et ce, sans aucune des décorations qui servaient habituellement à récompenser la bravoure des combattants et des vétérans. Cela, parce que les « fous », les « hystériques » et autres « blessés psychiques » qu’avait produits la guerre, la société avait beaucoup plus de mal à les voir pour ce qu’ils étaient que les démembrés ou les défigurés, c’est-à-dire de véritables blessés de guerre.

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