Des risques, des mines et des hommes : La perception du risque chez les mineurs de fond de l Abitibi-Témiscamingue
92 pages
Français

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Des risques, des mines et des hommes : La perception du risque chez les mineurs de fond de l'Abitibi-Témiscamingue , livre ebook

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Description

Être mineur fait partie des emplois les plus à risque pour la santé. Comment les mineurs de fond perçoivent-ils les risques inhérents à leur métier et comment réagissent-ils en situation de travail? À partir des résultats d’entrevues semi-dirigées avec des mineurs de l’Abitibi-Témiscamingue, Sylvain Beaupré lève le voile sur cette question.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 décembre 2012
Nombre de lectures 7
EAN13 9782760535565
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 − Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca − Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Beaupré, Sylvain

Des risques, des mines et des hommes :
la perception du risque chez les mineurs de fond de l’Abitibi-Témiscamingue

Présenté à l’origine par l’auteur comme thèse (de doctorat-Université de Montréal), 2011 sous le titre : La perception du risque sous terre.

Comprend des réf. bibliogr.

ISBN 978-2-7605-3554-1
ISBN EPUB 978-2-7605-3556-5

1. Mineurs - Conditions de travail - Québec (Province) - Abitibi-Témiscamingue. 2. Mineurs -Conditions de travail. 3. Risques professionnels. 4. Perception du risque. 5. Mines - Accidents. I. Titre.
HD8039M61C22 2012  363.11’96220971413  C2012-941626-6








Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.

Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.


Mise en pages : I NTERSCRIPT
Couverture : M ICHÈLE B LONDEAU

Photographies début de chapitre :
I NTRODUCTION  : A SSOCIATION MINIÈRE DU Q UÉBEC  – M INE D ’ OR SOUTERRAINE G OLDEX , A GNICO- E AGLE , V AL-D ’O R
C HAPITRE  1 : A SSOCIATION MINIÈRE DU Q UÉBEC  – M INE C ANADIAN M ALARTIC , O SISKO , A BITIBI
C HAPITRE  2 : A SSOCIATION MINIÈRE DU Q UÉBEC  – G ARAGE SOUS TERRE , MINE N IOBEC , S AGUENAY
C HAPITRE  6 : R ESSOURCES NATURELLES C ANADA






2012-1.1 –  Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2012 Presses de l’Université du Québec

Dépôt légal – 4 e trimestre 2012
Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives Canada
À mes parents,
Léonide Beaupré, ancien mineur de fond, et Éliane Gagnon, enseignante.

À mes oncles,
Adrien Desjardins, Benoît Lévesque et Edmond Beaupré, anciens mineurs de fond.

À tous les travailleurs miniers avec qui j’ai eu le plaisir et le privilège de discuter du travail sous terre.
REMERCIEMENTS
Avant tout, je tiens à remercier chaleureusement M. Gilles Bibeau ainsi que M. Bernard Bernier pour leur disponibilité, pour la direction de mes travaux et pour leur amitié durant ma recherche.
Je remercie également tous les professeurs et toutes les professeures du programme de doctorat en sciences humaines appliquées (SHA) dont, en particulier, feu M me Marie-Andrée Bertrand, pour les longues conversations sur les théories de la connaissance, ainsi que MM. Jean Poupart et Claude Lessard, pour leurs conseils avisés et leur patience.
Merci aussi à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue pour son soutien financier et son accompagnement.
Un merci tout spécial à M me Manon Lebrun pour sa précieuse collaboration et sa grande gentillesse.
Merci au Syndicat des métallos et à M. André Racicot pour leur ouverture et leur franche collaboration.
Merci à M. Jean Drolet et à M me Louise Boucher, de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur minier, pour leur coopération.
Merci infiniment à Johanne et à Pierre pour leur accueil et pour leur amitié.
Enfin, toute ma reconnaissance à Hélène, mon épouse, et à Aurélie, ma fille, pour leur indispensable soutien.
Ce livre porte sur la perception du risque sous terre. Il présente la perception qu’ont les mineurs de fond de l’Abitibi-Témiscamingue face aux risques inhérents à leur métier et la réaction qu’ils ont en situation de travail. Il s’intéresse principalement aux dimensions relatives aux expériences de travail à la mine.
Dans le premier chapitre, on découvre qu’une riche faille minéralogique traverse la région de l’Abitibi-Témiscamingue d’est en ouest : la faille de Cadillac. Cette particularité géologique doit sa naissance aux bouleversements volcaniques qui ont secoué la région il y a des millions d’années. Elle explique aussi la présence des gisements d’or, de cuivre et de zinc le long de son parcours.
Bien que l’occupation humaine du territoire témiscabitibien remonte à 8 000 ans avant J.-C., l’industrie minière ne démarre ses activités dans la région que dans les années 1920. Une véritable ruée vers l’or fera alors pousser des villes tout au long de la faille de Cadillac durant les années 1930. Ce boom minier tracera un nouvel axe de peuplement participant à l’émergence de la région témiscabitibienne.
Actuellement, le secteur minier bénéficie d’une hausse du prix de l’or et des autres métaux qui donne lieu à une grande effervescence économique en Abitibi-Témiscamingue. On verra que la question des mines divise la population québécoise quant aux réels avantages que peut procurer l’exploitation des ressources naturelles en général.
L’organisation du travail, le fonctionnement d’une mine souterraine, les différents métiers et les rapports de production sous terre font l’objet du deuxième chapitre. Je situe le mineur dans son environnement de travail en prenant soin de décrire la chaîne de production ainsi que les activités qui s’y rattachent. Les conditions sous terre, autant celles qui découlent de l’environnement du travail que celles qui sont imposées par son organisation, exercent une influence sur les relations que les mineurs entretiennent entre eux. Je brosse ensuite le tableau des dangers et des maladies qui guettent les mineurs de fond. Suivra une brève synthèse des efforts de prévention en matière de santé et de sécurité du travail.
Il existe trois caractéristiques relatives au travail dans une mine souterraine qui influencent, à mon avis, la perception du risque des travailleurs : l’autonomie relative du mineur de fond, le sentiment de l’inéluctabilité du danger et la prime de rendement. Je les décrirai tour à tour.
Dans le troisième chapitre, il m’a paru opportun de définir le concept central de mon étude, soit le concept de « risque ». Aussi, je présente très rapidement mon cadre théorique, qui s’appuie principalement sur les clés conceptuelles empruntées à la sociologie de Pierre Bourdieu.
Le quatrième chapitre expose ma démarche méthodologique. Vingt entrevues semi-dirigées et la technique classique de l’observation participante ont servi à la collecte des données et, ultimement, à la vérification de mon hypothèse de recherche. De type ethnographique, mon étude, exploratoire et qualitative, a eu recours aux méthodes communément utilisées en anthropologie.
Le cinquième chapitre concerne l’analyse des récits de travail qui s’est inspirée de la méthode situationnelle phénoménologique et structurale décrite par Paillé et Mucchielli (2003). Cette méthode a donné lieu à une typologie distinguant trois groupes de mineurs. J’ai préalablement décortiqué chacun des récits à la manière de Lévi-Strauss (1958) afin de dégager ce qui semblait faire consensus chez les travailleurs miniers, ce qui m’a permis de construire un modèle de base résumant les caractéristiques de mes informateurs ainsi que le discours offrant le plus d’unanimité quant au travail sous terre en général.
Durant toute la recherche, je me suis continuellement questionné sur mon rapport à l’objet de cette étude. En effet, comme je suis issu d’une famille de mineurs, j’ai dû effectuer le double travail d’objectivation proposé par Bourdieu (2004) : objectiver ma pratique et objectiver ma façon d’objectiver ma pratique afin de ne pas contaminer l’analyse. Ma connaissance du monde social des mines a cependant constitué un réel avantage pour entrer en contact avec les informateurs durant mon enquête de terrain.
Les résultats obtenus à l

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