Une consultation psy sans souci
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Description

Une consultation psychologique, que ça soit la première ou non, peut être stressante par son caractère intime mais aussi par les questions qu’elle suscite, la peur de l’inconnu, ou encore la crainte qu’on ne nous écoute pas, qu’on ne nous comprenne pas.

En réalité, la consultation psychologique peut être un lieu de confiance, où chaque personne peut se sentir libre de se découvrir, s’explorer, questionner, aborder tout ce qui a besoin d’être dit et discuté. La sérénité est possible, avant, pendant et après son rendez-vous.

Dans ce guide, Myriam Paperman vous propose de préparer votre consultation, déconstruire les barrières pour consulter, prendre conscience de ce qui est acceptable ou non en consultation, et trouver la personne qui vous correspond pour un meilleur suivi.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mars 2023
Nombre de lectures 4
EAN13 9782317033933
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières Avant-propos Parler de santé mentale et de psychologie La consultation psychologique, qu’est-ce que c’est ? Tout le monde est concerné La consultation psychologique, ça concerne qui ? Mots-clefs Consultation Santé mentale Psychologie Psychothérapie Quels critères pour consulter ? Qui peut consulter ? Mineur, que dit la loi ? Quel genre de personne seriez-vous en consultation ? Pour consulter, faut-il une vraie raison ? Quand consulter ? Pourquoi consulter ? Aller mal, c’est normal ? Quelles sont vos raisons de consulter ? Ne pas consulter, une bonne idée ? Consulter, c’est prendre soin de soi ? La consultation psy ou le développement personnel ? Pourquoi consulter alors qu’on peut s’aider soi-même ? Consultation et psychothérapie Les bienfaits de la psychothérapie Un aperçu des psychothérapies les plus courantes9 Verbaliser, l’indispensable Les mythes sur les psys, les psys vous répondent Les obstacles à la consultation Zoom sur des obstacles Le mot de la fin Quelques bases pour bien préparer une consultation Qui consulter ? Qui fait quoi ? Comment savoir si mes psys sont vraiment psys ? Psy ou ami ? Choisir ses psys Consulter en toute sécurité Et pour les LGBTQIA+ La relation thérapeutique La relation psy, une responsabilité éthique Les astuces par étapes Où consulter ? L’offre de soins en France Visio versus présentiel Ados, mineurs et jeunes adultes Les ressources Combien ça coûte ? Le secteur public Une consultation tiers-payant Les dispositifs Prendre rendez-vous Le déroulement d’une consultation psy À quoi s’attendre ? Déstresser sur « que raconter, que partager » Le mythe du divan Diagnostic ou bien ? Le déroulé de la première séance La rencontre La relation collaborative Clôturer sa séance Re-consulter ? Les green flags Les red flags Le suivi en consultation La fréquence des rendez-vous psy Comment je sais si ça marche ? La ou le même psy pour la vie ? Et si j’étais « insoignable » ? La fin de la consultation La consultation psy dans la réalité Rencontrer en toute neutralité, c’est possible ? La critique de la consultation psy La maltraitance en consultation psy Les difficultés d’accès à la consultation psy Anecdotes et conseils, les followers d’Instagram nous racontent Bonus : Les lignes d’écoute Lignes tenues par des professionnels de la santé Lignes tenues par des associations de bénévoles Lignes spécifiques pour les jeunes Lignes pour les soignants et professionnels de santé Lignes pour les personnes LGBTQIA+ Fiche pratique : check-list de la consultation Un extrait du Code de déontologie des psychologues Remerciements Notes Page de copyright
Points de repère Cover Title Page Footnotes Copyright Page Corps de texte
AVANT-PROPOS
Parler de santé mentale et de psychologie
« Il n’y a pas de santé sans santé mentale. »
C’est le mantra des psychologues pour faire reconnaître leur travail et valoriser les bienfaits de la consultation. Cela fait penser à un slogan de manifestation et c’en est bien un. Car la santé mentale est avant tout un sujet politique. Elle concerne autant les grandes instances décisionnelles que chaque personne dans ce qu’elle a de plus intime et de singulier. La santé mentale est une préoccupation sociale qui implique obligatoirement le pouvoir public.
En 2013, les États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se sont engagés à mettre en œuvre le Plan d’action global pour la santé mentale jusqu’en 2030, s’engageant ainsi à « améliorer la santé mentale grâce à un leadership et à une gouvernance plus efficaces, à une prise en charge complète, intégrée et adaptée aux besoins dans un cadre communautaire, à des stratégies de promotion et de prévention, et au renforcement des systèmes d’information, des données factuelles et des activités de recherche 1 ».
Faire avancer les questions de santé mentale est une action permanente, à mener au quotidien. Faire comprendre aux plus grandes instances et aux populations que la santé mentale n’est pas un détail mais une question de santé publique est au cœur du métier des psychologues. Car dans nos vies privées autant que dans nos vies professionnelles, les questions sur la psychologie abondent. Au quotidien, c’est à nous de répondre, d’expliquer et de démocratiser la consultation psychologique. Sans cela, beaucoup de personnes n’osent pas faire la démarche, ne s’imaginent pas faire le premier pas, et ne savent pas par où commencer.
Pourquoi ? Comment cela se fait-il ? Pourquoi la consultation psychologique est-elle encore stigmatisée, incomprise, culpabilisante, obscure ? Pourquoi le mal-être psychologique reste-t-il encore de l’ordre du privé ? Les choses évoluent lentement dans une société, et il semblerait qu’avancer sur la question de la santé mentale soit encore bien difficile car la psychologie est le parent pauvre de la santé. Elle est entourée de mystère et, de manière générale, le fait d’aller mal moralement suscite peu d’intérêt. La consultation psychologique n’est pas encore perçue comme un outil de première importance pour la santé. Elle existe, mais son rôle est flou, sa place n’est pas tout à fait définie.
Tout cela est en train de changer grâce à des femmes et des hommes convaincus des besoins d’accès aux soins psychologiques pour le plus grand nombre. Les réseaux sociaux et les modes de communication alternatifs (podcasts, fanzines…) permettent une ouverture et une visibilité des pratiques psy. Ils permettent de donner une tribune à des professionnels de la santé pouvant ainsi expliquer leur façon de travailler. Depuis la crise sanitaire de la COVID-19, nous entendons de plus en plus d’appels pour une prise de conscience collective et globale concernant l’importance de la santé mentale et la place qu’il faudrait lui accorder. C’est une première avancée mais loin d’être suffisante. Le chemin est encore long.
La consultation psychologique, qu’est-ce que c’est ?
La consultation psychologique, tout comme la consultation médicale, fait partie des actes du quotidien pour l’entretien de sa santé. Cette consultation est un face-à-face avec une personne experte en psychologie, formée et diplômée dans la discipline. Tous les thèmes peuvent être abordés : discuter de soi, de sa relation avec le monde, de sa santé émotionnelle, de son quotidien, de ses pensées et questionnements actuels, mais aussi explorer les mécanismes du développement humain, et ceux avec lesquels chaque personne se construit. L’accompagnement de professionnels de la santé mentale sera crucial pour vous guider à travers les méandres de vos questionnements tout en respectant votre intégrité psychique.
Loin d’être un phénomène nouveau ou récent, la pratique psychologique existe depuis plus d’un siècle. Elle a vu le jour au xx e siècle, à l’époque de Sigmund Freud et des premières théories psychanalytiques. Depuis, elle a évolué et elle est en mouvement constant. Elle se développe au fil des années et des découvertes scientifiques issues de la recherche. Aujourd’hui, les incompréhensions quant à son déroulement et la méconnaissance de la santé mentale comme partie intégrante de la santé font que les idées reçues sur la consultation psychologique restent nombreuses et bien ancrées.
Je reçois fréquemment des questions telles que : « Qu’est-ce que c’est, la consultation psychologique ? À quoi ça sert ? Qu’est-ce qu’il s’y passe ? Qu’est-ce qu’on y fait ? Est-ce que je peux venir te consulter même si je te connais dans la vie personnelle ? »
Au début, certaines questions me surprenaient. Comment un sujet si important peut-il être si méconnu ? Par exemple, il me paraît évident que vous ne pouvez pas consulter des psychologues que vous connaissez personnellement. Pourtant, il peut bien nous arriver de consulter des médecins, des kinésithérapeutes ou des ostéopathes que nous connaissons. Alors pourquoi pas son ou sa psy ? Ces questions sont toutes légitimes. Elles sont même révélatrices du mystère et du manque de connaissances qui règnent sur ce sujet. Petit à petit, l’importance d’expliquer et de raconter la consultation psychologique s’est imposée, jusqu’à en devenir un livre.
Pour cela, il faut déjà pouvoir comprendre ce qu’est la psychologie et son histoire dans notre société. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment se fait-il qu’il soit encore nécessaire de parler de tout ça en 2023 dans un climat post-crise sanitaire où la santé mentale a fait un carton à la une des grands quotidiens et des journaux télévisés ?
Ce phénomène d’intérêt public ou de sujet à la mode suffit-il à démocratiser la consultation psychologique ? Eh bien ! Justement, force est de constater que non, cela ne suffit pas, hélas. Sont enracinés dans nos façons de penser beaucoup de stéréo-types négatifs sur la santé mentale et sur la psychologie, qui empêchent les personnes qui en ont besoin d’y accéder. En plus de la stigmatisation, les politiques d’action publique renforcent la pauvreté de l’offre de soin actuelle et compliquent le travail de prévention. Somme toute, l’histoire de la psychologie en France nous a laissé un héritage fort, influençant encore aujourd’hui des mouvements de résistance anti-psychologie appliquée malgré les initiatives modernes qui ne font que se multiplier.
Pour illustrer ce propos, retournons cent ans en arrière avec l’émergence des théories psychanalytiques dans les milieux européens bourgeois. Vous avez sans doute entendu parler a minima de Freud, ou peut-être encore de Jung et compagnie, ainsi que de leur intérêt grandissant pour la thérapie par la parole. C’était l’époque où le mot « névrose » englobait toutes les manifestations de mal-être psychologique et où l’on a vu apparaître la psychanalyse. Au fil des années, la psychanalyse se développera de manière autonome, indépendamment de l’évolution de la science de la psychologie.
Pendant plusieurs décennies, le mystère de la consultation était une partie intégrante du processus de guérison. Comme si ce qui s’y déroulait ne pouvait pas être dévoilé, faute de quoi cela ne marc

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