Fraternité Matin n°17251 - Du lundi 27 juin 2022
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Fraternité Matin n°17251 - Du lundi 27 juin 2022 , magazine presse

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Publié par
Date de parution 27 juin 2022
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Lundi 27 juin 2022 / N° 17 251 www.fratmat.info / FratMat Mobile #129# (orangeCi) Prix: 300 Fcfa • Cedeao : 450 Fcfa • France: 1,70 € PREMIER QUOTIDIEN IVOIRIEN D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
Hommage au Chef de l’État
Le Moronou exprime
sa reconnaissanceP. 16
e 40 jour du décès d’Amadou Soumahoro Prières et invocations pour le repos de l’âme de “ Tchomba ” P. 2 Après son élection le 7 juin
Adama Bictogo :
“ Ma vision pour l’Assemblée nationale ” PHOTO : BOSSON HONORÉPp. 4 - 5 “ Au sein de l’Hémicycle, la fraternité sera totale ”
“ Nous devons laisser tomber les rancœurs ” Dans la première partie de cette interview exclusive, le nouveau président de la Chambre basse du Parlement présente ses priorités.
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Lundi 27 juin 2022
e 40 jour de décès d’Amadou Soumahoro Prières et invocations pour le repos de l’âme du «Tchomba» e La cérémonie du 40 jour de l’illustre disparu, à la grande mosquée de la Riviera Golf, a été meublée, hier, par des prières et bénédictions, des dons et témoignages.
Les guides religieux, en présence des autorités étatiques, des cadres et élus du Woroba, des membres de la famille et de nombreuses personnes, ont prié pour le repos de l’âme d’Amadou Soumahoro.(PHOTOS : PORO DAGNOGO)
madou Soumahoro, décédé le 7 mai, a été inhumé le 13 du même A mois, dans le caveau familial à Séguéla, sa terre natale. La cérémonie funéraire du 40e jour de sa disparition a eu lieu, hier, dans la cour de la grande mosquée de la Riviera Golf. Cet instant de haute portée spirituelle s’est déroulé dans une atmosphère de deuil en présence du vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, représentant du Chef de l’État, à cette oc-casion. Dans la croyance islamique, la célébration du 40e jour marque le début des re-
trouvailles et l’acceptation de la mort du disparu par sa famille, ses proches, ses parents et amis, collègues, compagnons de lutte etc.C’est aussi le moment choi-si par l’âme du défunt pour venir faire ses adieux au monde des vivants, après 40 jours passés sous la terre, avant de rejoindre déniti-vement le royaume céleste.En vue de justement faciliter ce passage de la tombe au ciel, selon les érudits mu-sulmans, cette cérémonie, généralement meublée par des prières et invocations, est organisée dans l’optique d’implorer Allah d’accueillir, auprès de lui, sa créature.
C’est relativement à cette croyance et perception des choses que les guides re-ligieux, à la demande de la famille Soumahoro, se sont mobilisés au sein de l’édi-ce religieux pour formuler des ‘’Dwas’’ (Bénédictions) et faire des prières à la mé-moire du ‘’ Tchomba’’, an-cien président de l’Assem-blée nationale. Ce moment de spiritualité a été marqué, à l’entame de la cérémonie, par la lecture intégrale du Saint Coran par les guides religieux, avec à leur tête, le président du Cosim, Ous-mane Diakité. Cette psal-modie à voix basse du livre saint des musulmans, se-
Gratitude de la famille Soumahoro au président, au gouvernement et aux Ivoiriens es Soumahoro ont Président de la République également au président de salué, hier, la mobili- et à la Première dame pourl’Assemblée nationale, Ada-sation des autorités,tout ce que le Chef de l’État a ma Bictogo; au Premier mi-IvLoiriens, lors du rappel à accompagné dans sa lutte tions, aux membres du gou-de la classe politiquefait pour Amadou Soumaho- nistre, Patrick Achi, à tous et de l’ensemble des ro de son vivant, pour l’avoirles présidents des institu-Dieu de leur ls, Amadouvernement, aux autorités decontre la maladie et pour Soumahoro. Par la voix de sa compassion, son amour la République, aux membres Bouaké Fofana, présidentdu Parlement, aux guidesfamilial et fraternel quand le du conseil régional du Wo- Tout-Puissant a décidé de le religieux, à tous les frères roba, ils ont surtout traduit rappeler à lui. Sa famille etet sœurs qui n’ont cessé de leur reconnaissance au les familles alliées lui disent nous soutenir moralement, Président de la République,merci pour l’hommage natio-matériellement et avec leurs Alassane Ouattara, pournal rendu à notre défunt frère prières. Le Woroba vous ex-s’être impliqué dans l’or- ici à Abidjan, pour sa par-prime à tous et à toutes son ganisation des obsèques ticipation effective aux ob-innie reconnaissance par de son ancien compagnon sèques à Séguéla. Le Woro- ma modeste voix et remer-appelé communément le ‘’cie particulièrement le lea-ba vous prie avec déférence, Tchomba’’. « (…) Au nom M. le vice-Président, d’êtredership de la communauté de la grande famille Sou- son interprète auprès du musulmane, conduite par mahoro de Séguéla, des fa- Président et de la Première le Cheick Ousmane Diaki-milles alliées et des enfantset l’ensemble des imamsBouaké té dame », a-t-il dit. de Amadou Soumahoro, j’ai Fofana a également remer- de Côte d’Ivoire pour leurs la lourde charge d’exprimer,prières pour le repos de soncié le vice-Président pour . de la façon la plus sincère,son soutien à leurs côtés. «âme », a-t-il ajouté notre innie gratitude et nosNos remerciements et notre remerciements d’abord au reconnaissance s’adressentK. MAMADOU
lon l’imam Abdoulaye Koné Blacky, protège le défunt des affres de la vie tombale et devient une source misé-ricorde pour lui. C’est ainsi qu’à chaque bénédiction faite par les guides religieux, l’assistance disaient en chœur ‘’Amine» (qui signie que Dieu l’agrée en arabe).  Pour cet au revoir dénitif de Amadou Soumahoro à la terre, de nombreux cadres et élus du Woroba étaient pré-sents. Citons entre autres le président de la Cour des comptes, Kanvaly Dioman-dé, le ministre-gouverneur du Woroba, Moussa Dosso, le ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, Mous-sa Sanogo, le président du Conseil régional du Woro-dougou, Bouaké Fofana, le président de la Cei, Ibrahi-me Coulibaly-Kuibiert. Fi-dèle Sarassoro, le directeur de cabinet du Chef de l’État
et Koné Drissa, le conseiller chargé des cultes à la Pré-sidence de la République faisaient aussi partie des hommes et femmes aux cô-tés de la famille Soumahoro pour honorer la mémoire, une fois encore, du défunt.Adama Bictogo, son succes-seur au perchoir, a conduit une forte délégation des dé-putés à cette cérémonie fu-néraire qui a également été meublée par de nombreux dons à la veuve et aux en-fants d’Amadou Soumaho-ro. Des témoignages ont été faits sur sa vie et les actions qu’il a posées durant sa vie ici-bas. Cette cérémonie du 40e jour s’est achevée avec les bénédictions nales du pré-sident du Cosim. L’homme de Dieu a prié le Seigneur de pardonner à son ls en lui ouvrant les portes du paradis.invoquons« Nous
et implorant Allah pour qu’il accorde sa miséricorde à son fils Amadou Soumaho-ro. Qu’il lui pardonne ses péchés. Que le Firdaws (le paradis) soit sa dernière de-meure »,a-t-il prié. Le premier responsable de la communauté musulmane en terre ivoirienne, s’adres-sant à l’assistance, sous la quinzaine de bâches dressées dans la cour de la mosquée, a remercié les uns et les autres pour leur mobilisation an de soutenir les guides religieux et la fa-mille Soumahoro, à prier et faire des bénédictions pour le repos de l’âme de l’il-lustre disparu. La famille du défunt, conformément aux prescriptions religieuses, en pareil cas, a offert un repas et des vivres à l’As-. semblée
KANATÉ MAMADOU
Mots de compassion et de reconnaissance du Chef de l’État à son compagnon e Président de la Répu- la veuve, aux enfants, à lason âme repose en paix et blique, Alassane Ouat-famille Soumahoro et aux fa-qu’il soit agréé par Allah », tara, était représenté àmilles alliées», a-t-il déclaré.a-t-il invité les guides reli-L cette cérémonie par le Drissa Koné a informé que gieux. vice-Président Tiémo- son mandant a souffert de Le conseiller du Président ko Meyliet Koné. Mais c’est la longue maladie d’Amadoua, par ailleurs, remis 10 mil-son conseiller spécial char- Soumahoro, qui a été arra-lions de FCfa pour la veuve, gé des Cultes, Drissa Koné, ché à son affection. Par sa les enfants du défunt et les qui a traduit son soutien et voix, le Président Ouattara a guides religieux en guise de exprimé sa compassion à tenu à exprimer sa gratitude don. Le vice-Président Tié-la famille Soumahoro et audevant l’élan de solidaritémoko Meyliet leur a, pour sa Woroba. « Le Président dequi a accompagné les ob- part, offert 5 millions. Quant la République est absent du«sèques de son ‘’ frère’’. au Premier ministre Patrick territoire. Il aurait bien vou- Le Président remercie lesAchi et aux députés de l’As-lu être des nôtres ce matin. imams pour les prières for- semblée nationale, ils ont Amadou Soumahoro étaitrespectivement fait don de 2mulées depuis le début des son ami, son compagnon.obsèques à ce jour ; que millions et 5 millions de FCfa . Le Chef de l’État salue laaux mêmes personnesce soit à Séguéla comme à mémoire de son ‘’ frère’’. Il Abidjan. Il leur demande de réitère ses condoléances àcontinuer d’en faire an queK. M.
Lundi 27 juin 2022
P olitique
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Visite privée en France, sommet de la Cedeao à Accra Ouattara a quitté Abidjan samedi Le Chef de l’État s’est rendu, samedi, en France, pour un séjour privé. Il se rendra par la suite au Ghana pour prendre part à un sommet ordinaire de la Cedeao. statuer sur la conduite à tenirGoodluck Jonathan mèneavaient, en juin, condamné à l’encontre du Mali, de lale coup d’État en Guinée la médiation pour le compte Guinée et du Burkina Faso,et confirmé la nomination de l’organisation sous-régio-trois pays de la sous-régiondu Ghanéen Mohamed Ibn nale. Tous les regards seront où les militaires ont pris ledonc tournés vers le Ghana,Chambas comme médiateur pouvoir par la force, ces der-de la Cedeao pour la Gui-le 3 juillet prochain nières années.née. Même son de cloche Au sommet de juin, les lea-pour le Mali où le NigérianETIENNE ABOUA ders de la Cedeao avaient remis, à juillet, les décisions Insécurité, lutte contre le terrorisme, concernant ces trois pays. ‘’La Conférence décide d’exa-orpaillage clandestin... miner la situation du Burkina Faso lors de son prochain La Gendarmerie nationale sommet ordinaire du 3 juillet 2022. Par ailleurs, la Confé-remobilise ses troupes rence décide de nommer SE. Mahamadou Issouffou, ancien Président de la Ré-publique du Niger, en qualité de médiateur de la Cedeao pour le Burkina Faso, afin de faciliter le dialogue entre l’ensemble des parties pre-nantes’’, pouvait-on lire dans Le Président de la République et son épouse à leur départ à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny. le communiqué final sur la si-tuation au Burkina Faso. e Président de la Répu- dans la capitale françaiserence des Chefs d’État et deSur la Guinée également, blique, Alassane Ouat-pour une visite privée. Après gouvernement de la Cedeao.les décisions ont été repor-tara, a quitté Abidjan, son séjour français, il se ren-Les Présidents de la sous-ré-tées au 3 juillet. L samedi, pour Paris. dra à Accra où il prendra part gion doivent, en effet, se ré-Les Chefs d’État et de gou-Le Chef de l’État se rend au 61e sommet de la Confé-unir à Accra, le 3 juillet, pourvernement de la Cedeao Législatives, régionales, municipales... Le commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, le général de corps d’armée Alexandre Touré Apalo.(PHOTOS: DR) L’Udcy affûte ses armes pour affronter les futures échéances a haute hiérarchie de la ivoirienne s’est également sationnelle, la qualité de sesGendarmerie nationale penchée sur bien d’autres ressources humaines et las’est penchée, les 21 questions «relatives à la dis-L réactivité de ses instanceset 22 juin, sur les dis-cipline, à l’organisation de vis-à-vis des problèmes cru-positions sécuritaires l’exécution du service et au ciaux de l’heure.«Nous ap-à prendre au cours de la volet social au sein des unités pelons à la mobilisation dede gendarmerie», souligne ledeuxième moitié de l’année nos cadres»,a-t-il exhorté.2022, face notamment aux communiqué de presse. Trois thèmes ont meublédéfis actuels liés à «la sé-Au terme des échanges, le cette formation. Gnanzicurité des personnes et des commandant supérieur de la Guéla Anicet a présenté «Labiens, la lutte contre le ter-gendarmerie, Apalo Touré, mise en place et le fonc-rorisme, l’orpaillage illégal, a recommandé à ses colla-tionnement des structuresla fuite illicite des produits borateurs de mettre tout en d’entraide de l’Udcy». Leagricoles, la grande crimina-œuvre pour améliorer davan-deuxième thème a porté surtage leur savoir-faire, partoutlité, les coupeurs de route», «Les motivations et objectifsoù les populations auront rerapporte un communiqué de -du G8», animé par Assiéloupresse du service commu-cours à eux sur l’ensemble Florent, président de l’Al-nication de la Gendarmerie du territoire national. liance pour la Républiquenationale. « É v a l u e rLes membres du Conseil (Apr-CI).les actions de ses hommesnational de sécurité qui se Le dernier panel a eu poursur le terrain et améliorer lessont réunis le 5 mai dernier thème «Processus électo-performances sécuritaires deont noté, «avec satisfaction, Le président de l’Udcy, Gnanzi Guéla Anicet, a mobilisé plusieurs cadres de son parti.ral et élections politiques enla Gendarmerie nationale, auune amélioration continue Côte d’Ivoire».cours du second semestrede la situation sécuritaire L’Udcy a été fondé par Melde l’année en cours, tels sontgénérale, depuis le mois enforcer les capa-«offrir» des élus à l’Udcy.Selon le président Gnanzi Eg Théodore, élu premierles objectifs de la rencontre»,de mars 2022 », indique le cités des cadres deNotamment aux prochainesGuéla Anicet,«l’Udcy est président à la faveur du pre-mentionne la note destinéecommuniqué qui a sanc-l’Union démocratique législatives.subordonné aux disposi-mier congrès ordinaire, le 28à la presse. Qui précise, partionné cette réunion au Rles outils nécessaires, anL’ex-maire de Cocody a diri-a réuni autour du général et citoyenne (l’Udcy)Pour rappel, au cours destions à prendre aujourd’hui avril 2000.ailleurs, que cette rencontreplus haut sommet de l’État. dans la perspectivelégislatures de 2000 à 2010,pour donner à ses militants «Cette amélioration est des prochaines élections del’Udcy avait siégé à l’hémi-gé cette formation politiquede corps d’armée Alexandreconsécutive aux multiples 2023 et 2025. Tel est l’ob-cycle. Mais depuis, il n’a pud’assurer au parti une aura jusqu’à son rappel à Dieu, leApalo Touré ses plus prochesopérations de sécurisation jectif poursuivi par ce partiavoir des députés au seinpolitique respectable sur 11 juillet 2019. Le 11 janviercollaborateurs: comman-menées par l’ensemble des politique à travers une for-de l’Assemblée nationale.l’échiquier national et inter-2020, le deuxième président,dants de subdivision, de ré-forces de défense et de sé-mation qu’il a initiée, samediD’où la nécessité d’organi-national ». Gnanzi Guéla Anicet, a étégion et de légion, des écolescurité sur toute l’étendue du dernier, à son siège de Co-ser cette rencontre afin de Il a expliqué qu’une forma-élu au cours du 2e congrèset centres de formation.territoire national», explique cody Riviera 2. A la fin de lafaire de cette formation poli-tion politique majeure se ca-extraordinaireCette réunion qui a mobiliséla note séance, les participants onttique «un parti fort», capable ractérise par trois éléments toute la chaîne de comman-pris le ferme engagementclés que sont la pertinencede diriger la Côte d’Ivoire au PATRICK N’GUESSANdement de la maréchausséeMARCEL APPENA d’investir le terrain pourcours des années à venir. de son architecture organi-
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Interview
Lundi 27 juin 2022
Elu président le 7 juin Adama Bictogo :“ Ma vision pour l’Assemblée nationale ”
Le nouveau président de l’Assemblée nationale évoque, dans cette interview exclusive, son ambition pour cette institution. Il parle également de la réconciliation nationale et de la limite d’âge à la présidentielle.
Vous êtes le nouveau te-nant du perchoir à l’Hémi-cycle. Comment avez-vous accueilli le consensus de vos pairs députés, des groupes parlementaires et des partis politiques autour de votre candidature ? Je voudrais, une fois de plus, avant tout propos, rendre hommage à mon frère, feu Amadou Soumahoro qui a présidé cette institution et présenter mes condoléances à sa la famille. Depuis mon élection le 7 juin, mes pre-miers mots de remerciement et de gratitude sont allés à l’endroit du Chef de l’État, Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, qui m’a désigné comme candidat, et dont je suis l’un des proches collaborateurs depuis près de 30 années. Il m’a toujours té-moigné sa confiance. Dans ce renouvellement de confiance, lorsqu’il m’a dé-signé comme candidat du Rassemblement des Hou-phouétistes pour la Démo-cratie et la Paix (Rhdp), notre parti, je me suis résolument inscrit dans la dynamique du candidat consensuel et du rassemblement. Cette volon-té profonde affichée d’être le candidat consensuel a trouvé un écho favorable auprès, non seulement des prési-dents des groupes parle-mentaires Pdci-Rda, Ppa-CI, Udpci, mais surtout auprès de leurs mandants, notam-ment les présidents Henri Ko-nan Bédié, Laurent Gbagbo et Albert Mabri Toikeusse. A ces personnalités, j’adresse tous mes remerciements et ma reconnaissance pour avoir mandaté et instruit leurs députés et groupes parle-mentaires à voter pour ma personne, matérialisant ainsi un fait hautement historique dans l’histoire de notre pays. Mon élection qui a fait l’ob-jet d’un vote pratiquement à l’unanimité, est le fruit d’une démarche qui prend sa source dans le temps, le dialogue et l’esprit républi-cain qui aura animé tous les acteurs durant le processus, d’autant plus que l’ensemble des acteurs politiques qui siègent, les présidents des groupes parlementaires, les vice-présidents, les person-nalités de premier rang issues des différentes chapelles poli-tiques, au nombre desquelles Maurice Kakou Guikahué, Hubert Oulaye, Georges Armand Ouégnin, Simon Doho, Pascal Affi N’Gues-san, Jean-Louis Billon, Basile
Fregbo, Amy Tounkara, le doyen Mamadou Diawara... sont l’expression plurielle des différentes sensibilités qui animent l’échiquier politique. Nous avons su, ensemble, transcender ces divergences et opter pour le consensus.
L’intérim que vous avez assuré a dû peser dans la balance… Ma démarche envers ces différents ‘‘lieutenants’’ s’est définie à travers l’intérim que j’ai assuré. C’est en cela que le Président Alassane Ouat-
tara a été un catalyseur de ce consensus. Au départ, ma désignation comme président par intérim de l’Assemblée nationale a parfois suscité, entre guillemets, des débats d’analyse et d’interprétation juridiques. Mais, dans cette feuille de route, en me désignant comme président par in-térim, j’avais déjà compris ma responsabilité. Celle de faire vivre notre Assemblée nationale, de faire d’elle la force motrice de la cohésion sociale, de l’union et du ras-
semblement dont rêvent nos populations. Devant cet objectif majeur et essentiel de la vie politique de notre société, j’ai fait l’op-tion d’arriver à obtenir l’ad-hésion sur l’ensemble des votes des lois, sans passer par le caractère mécanique de l’imposition. D’autant plus qu’arithmétiquement, j’aurais pu me contenter de la majo-rité confortable du Rassem-blement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui me permettait de faire passer les textes de loi
comme tout régime politique le ferait. Ma vision est de construire, tous ensemble, en prenant en compte les avis et propositions des uns et des autres. C’est pourquoi, j’ai rassemblé mes frères, mes collègues autour des lois pour que dès qu’elles sont votées, elles engagent l’ensemble des Ivoiriens. Il était bon qu’au-delà des débats contra-dictoires qui sont pertinents, que nous ayons une Assem-blée nationale moins clivante et surtout animée de proposi-tions des différents groupes parlementaires. Le débat s’est donc instauré, la concer-tation a pris toute sa place devant chaque sujet. Pour chaque loi qui nous parve-nait avec des situations d’in-compréhension, j’essayais de réunir tous les présidents des Groupes parlementaires et les présidents des com-missions à l’effet d’arriver à un consensus. Et quand on n’y arrivait pas, on passait au vote, mais le principe de la concertation était retenu et permanent. Nous avons évolué dans ce climat apaisé où les idées et avis étaient exprimés sans qu’il n’y ait de violence ; au point où nous sommes arrivés à construire une famille parlementaire, en mettant en avant la fraternité. Et nous avons considéré que les hommes politiques que nous sommes, après 30 ans, le sens de la responsabilité nous le commandait, parce que les attentes de nos popu-lations nous l’imposent. Sur-tout parce que nous avons été mandatés par le peuple souverain de Côte d’Ivoire.
30 ans, il faut donc compter avec une nouvelle percep-tion du député… Naturellement, les débats et les relations mutuelles de-viennent uides. Ainsi le 7 mai, à la suite du décès du président Amadou Soumaho-ro, le Chef de l’État, pré-sident du parti, me désigne le 28 mai comme candidat du Rhdp. Tous les députés, sans distinction de couleurs politiques, n’ont pas hésité à s’approprier ma candidature.Fort de ce profond respect et de cette sympathie, je leur ai renvoyé l’ascenseur en effec-tuant des visites de courtoisie. D’abord à Mabri Toikeusse de l’Udpci, avec qui nous avons déjeuné, alors que depuis longtemps cela ne s’était pas produit ; ensuite je me suis rendu au Ppa-CI de Laurent Gbagbo. Enfin, à la suite de ces différentes rencontres
empreintes de fraternité et de cordialité, nous avons ef-fectué les mêmes démarches auprès du Pdci-Rda et du Rhdp. Le jeudi 16 juin, suite à mon élection et au cours d’une ré-union à l’Assemblée, le pré-sident du groupe parlemen-taire Ppa-CI, Hubert Oulaye, a clairement indiqué que de son expérience d’homme politique et de parlementaire, c’est la toute première fois qu’un candidat au perchoir effectue des démarches vers les groupes parlementaires. A mon sens, tous ces élé-ments, mis ensemble, n’ont fait que militer en faveur du plébiscite du candidat que j’ai été. Une fois de plus, je ne peux qu’exprimer ma gra-titude et mes remerciements aux députés de tous les par-tis politiques, aux vice-prési-dents et aux présidents des groupes parlementaires qui ont fidèlement traduit à leurs mandants l’ambiance dans laquelle nous baignons au-jourd’hui. C’est d’autant plus important que si mes col-lègues, les présidents des groupes parlementaires et les vice-présidents n’avaient pas su traduire cet état d’esprit, certainement que leurs man-dants n’auraient pas donné les instructions qui ont permis que je sois élu à l’unanimité. Quand on est député de Koumassi, de Bangolo ou de Botro, etc., on n’est pas un député régional mais un élu national ; donc nous devons avoir une élévation qui doit al-ler au-delà de la localité. Et là-dessus, en ce qui concerne le climat social et politique, j’ai dit à mes col-lègues parlementaires que nous avons une lourde res-ponsabilité vis-à-vis de l’his-toire de notre pays. Le mo-ment est venu de prendre le tournant de la Côte d’Ivoire rassemblée ; qu’on retrouve une Côte d’Ivoire de tolé-rance, de fraternité où cha-cun, dans l’accomplissement de son devoir républicain et citoyen, peut bénéficier de la pleine confiance de l’autre et sa solidarité. Nous devons laisser tomber les rancœurs, briser les murs de la mé-fiance pour que s’instaure la chaîne de confiance. Quant à la perception du député nou-veau, je le veux plus proche de sa population, jouer son rôle d’informer afin de mieux porter l’existence et la né-cessité du respect ainsi que l’application des textes de loi votés, mais aussi et surtout respecter son devoir consul-
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