GO Magazine n°816 du 06 au 12 mai 2020
24 pages
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GO Magazine n°816 du 06 au 12 mai 2020 , magazine presse

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Description

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Date de parution 06 mai 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 51 Mo

Extrait

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Chères lectrices, chers lecteurs, partagez vos émotions et vos expériences de la vie à travers cette rubrique. Contact : GO MAGAZINE “LES COUPS DE LA VIE”, 10 BP 399 ABIDJAN 10 /redaction@gomagazine.ci ou ap-me pelez directement M Ouattara Anzata au 07 93 56 36.
AH, ŝï mo marï ŝavaî qué ’avaîŚ vendU mà fÉcondîtÈ… Dieu est vraiment bon. Il fait grâce et miséri-inimaginables. Entre autres, j’ai fait l’amour corde au juste et au méchant, comme moi. J’ai ela peut paraitre sadique, mais avec un cadavre. Cette année, Bamba a fait souhaité que l’état d’urgence soit prorogé plu-cette pandémie du Covid-19 m’a une réservation de billet d’avion VIP pour mon sieurs fois afin que le pèlerinage soit annulé. sortie d’une situation qui, à coup pèlerinage à la Mecque. Bien sûr, il n’a aucune épouCs.Asantpuishestécisefradsnpiaemtuiq-ousaoipsoeni.tiLlniemiacmtmemamehtoudnceaeirappsosroerrecscnujueenunerelationaveuednextnafdseu Je pense que Dieu m’a écouté. Lorsque la nou-sûr, allait entrainer la fin de mon idée du pacte que j’ai signé avec le diable pour velle est tombée, j’ai feint de pleurer. Bamba influence sur le mari que j’ai l’avoir à mes côtés. Il ne se doute pas que je le m’a consolée sans succès. Il a fait appel à conquis au prix de mille et un sacrifices. Pour vant lui, j’ai l’imam et à ma mère pour me faire entendre prospère, j’ai eu recours à tout : maraboutage, homme. Avec Bamba, je n’en aurai pas. J’ai lagé : “ Ma fille, cette situation n’est pas de fétichisme, magie noire et autres. Je le vou-vendu ma fécondité contre la prise en charge ton fait. Considère que tu as fait le pèlerinage -lais, quel que soit le prix à payer. Avec lui complète et sans conditions de mes enfants. car tu as formulé l’intention. Si tu meurs au comme époux, mon quotidien, mon avenir et Je ne peux donc pas franchir le seuil de la jourd’hui, tu auras tous les mérites du lieu celui de mes deux enfants étaient garantis. Je Mecque. Si je m’aventure à mettre les pieds saint. Prions pour que cette sale maladie n’aurais pas utilisé les moyens mystiques, qu’il dans ce lieu saint, mon secret sera révélé. prenne fin. L’année prochaine, Inchallah !, tu ne se serait jamais intéressé à moi, mais à Sali, partiras. Qui sait ? D’ici là, tu donneras à Lagui Alors, pour ne pas perdre mes acquis, j’ai dé-la présidente de notre association. Bamba le fils qu’il attend impatiemment’’. cidé de ne pas y aller. Mais, comment faire Bamba avait déjà une épouse. Il disait haut et pour ne pas contrarier mon époux qui entend En ce qui concerne les bienfaits du pèlerinage, fort qu’il n’épouserait jamais une autre ainsi me faire plaisir ? J’ai élaboré un plan : si-selon l’Imam, j’étais plutôt rassurée. Quoi quoique la religion musulmane le permette. muler un mal atroce et me faire hospitaliser à qu’on dise, j’étais sur la liste des pèlerins. En revanche, il avait des aventures sans lende-deux jours du voyage. J’avais pris contact avec Concernant l’enfant tant attendu, je n’ai pas main avec d’autres femmes. Il les attirait avec un médecin qui a donné son accord de principe apprécié le fait qu’il ait évoqué le sujet. Je suis son argent, et il leur en donnait beaucoup dans ce complot. Je l’ai payé en conséquence. incapable de combler ce vœu de Bamba. lorsqu’elles cédaient à ses propositions. Sali, Il devrait me prescrire un repos obligatoire de J’avoue que j’ai peur. Peur de mourir, peur que notre présidente, avait sollicité et obtenu un 10 jours, après que j’ai contracté ma maladie mon mari se détourne de moi parce que je ne rendez-vous avec lui dans le cadre d’une acti-imaginaire à la veille du voyage. Ce qui m’évi-peux pas lui donner d’enfant, peur d’être dé-vité que nous devrions organiser. Il n’a fait au-tait de me rendre à la Mecque, sans perdre la masquée et d’être humiliée, peur de tout per-cune difficulté à accepter de recevoir notre face. dre. délégation. Il avait une liaison avec la prési-J’attendais donc le moment convenu pour pas-Par ailleurs, à cause du Coronavirus et des me-dente qu’il entretenait à coups de millions. ser à l’acte quand les premiers cas d’infection sures de restriction prises par l’Etat, les tra-Nous le savions toutes. Mais, ce n’était pas une au Coronavirus sont apparus en Chine. Le reste vaux de construction de ma maison sont raison suffisante pour renoncer à mes ambi-du monde était persuadé que c’était une af-arrêtés. Bamba m’avait promis 20 millions de tions de l’avoir pour moi aussi. A la guerre faire de Chinois, qui n’irait pas au-delà de la FCFA pour l’approvisionnement de mon maga-comme à la guerre, la fin justifie les moyens. Chine. Personne ne se sentait concerné. Pour-sin de chaussures. Il vient de me faire com-Bamba n’était la chasse gardée de personne, tant, le sage a dit : « Quand la case de ton voi-prendre qu’il faut que j’attende la reprise même pas de sa femme. J’ai donc fait un tour sin brûle, aide-le, sinon après lui, ce sera ton économique, ses activités étant aussi à l’arrêt dans un pays de la sous-région. J’y ai rencontré tour ». Aujourd’hui, le monde entier est para-à cause du Coronavirus. de puissants féticheurs à qui j’ai demandé de lysé. J’ai appris avec joie que la Oumra, le petit J’avais souhaité que seul le pèlerinage soit an-me l’offrir sur un plateau de billets de banque. pèlerinage, n’aura pas lieu. Les autorités d’Ara-nulé. Je ne m’attendais pas à subir les dom-Avant mon retour au pays, Bamba n’avait de bie Saoudite ont décidé de suspendre tous les mages collatéraux de cette pandémie. Le pensées que pour moi. Il cherchait par tous les rites islamiques sur leur territoire pour éviter pèlerinage est annulé cette année. Cela me moyens à me voir. Et quand il m’a vue, il ne m’a la propagation du virus. En Côte d’Ivoire aussi, laisse le temps de trouver un argument solide plus quittée. L’homme qui avait juré ne jamais les églises et les mosquées sont fermées au pu-pour éviter le prochain . J’ai certes vendu mon prendre une seconde épouse, a renoncé à son blic. L’état d’urgence et le couvre-feu ont été âme au diable, mais je n’ai pas l’intention de serment. Nous nous sommes mariés. instaurés. Les frontières sont fermées. Le bil-vivre seule non plus. let d’avion que mon mari m’a offert a été an-En cinq années, j’ai eu tout ce que j’ai toujours nulé. voulu avoir. Ce résultat, je le dois à des choses
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Par Nina Kra
VîolenceŚ conjugaleŚ es violences conjugales ont toujours existé, avec des intensités variables. Elles Léconomique et sexuelle, moins visi-s’expriment sous plusieurs formes : phy-sique, plus visibles, mais aussi mentale, bles, sans doute plus graves. Comme le dirait l’au-tre, les grandes douleurs sont muettes. La Côte d’Ivoire n’échappe, hélas, pas à ce problème de société.
En temps de paix, chaque membre de la cellule familiale vaque à ses occupations toute la jour-née, et retrouve les siens le soir. Ce qui limite le contact et réduit la gestion des mauvaises hu-meurs susceptibles de créer des frictions. Mais le monde, en général, notre pays, en particulier, est englué dans une crise sanitaire sans précédent, lié au Covid-19, bouleversant notre mode de vie. Les écoles sont fermées depuis le 16 mars 2020, conséquence du confinement total des enfants. Le temps passe, et l’ennui s’installe. Ils ne com-prennent pas tous pourquoi ils ne peuvent pas aller à l’école ou même sortir jouer avec des amis.
Les parents, également, sont, en majorité, contraints de rester chez eux ou de rentrer tôt. Soit parce qu’ils sont en chômage technique ou définitif à cause de la fermeture totale ou par-tielle de certaines entreprises privées et des écoles pour les enseignants et autre personnel éducatif. Soit parce que le gouvernement recom-mande la limitation des déplacements pour contenir la propagation du virus. Soit à cause du couvre-feu à partir de 21h. Les charges domes-tiques grimpent. Et quand on a perdu son emploi ou qu’on n’a plus la possibilité de prendre du plai-sir en dehors de la maison, la psychose s’installe. Naturellement, certains deviennent agressifs. Et femmes et enfants deviennent des défouloirs.
Les violences conjugales ne sont pas nouvelles. Elles attirent, cependant, un peu plus l’attention ces derniers temps, à cause du Covid-19 puisque tout ce qui gravite autour de cette pandémie re-tient l’attention de tous. Véritable problème de société, elles sont de tous les âges, de tous les milieux sociaux, culturels et professionnels. Elles peuvent provoquer des handicaps physiques, psy-chiques et même pousser à la mort ! Pourtant, l’amour, à l’origine, devrait susciter un sentiment de protection et non de peur.
Sauf que la femme, qui est prête à tout pour se marier, se permet de supporter l’insupportable. Sous prétexte qu’elle n’a nulle part où aller, qu’elle ne veut pas abandonner ses enfants, elle observe la loi du silence et encaisse. Eh bien non ! En laissant faire, on expose l’enfant à des trau-matismes. Plus tard, la petite fille aura peur des hommes, et le petit garçon aura tendance à im-poser sa virilité par la force de la brutalité sur sa compagne. « Ma sœur, faut supporter, faut ac-cepter, ça va aller un jour, il va changer avec le temps. Le foyer c’est du feu ». Ce conseil des kpakpato ne devrait plus opérer. Les disputes et désaccords sont inévitables dans un couple. D’ail-leurs, l’union se fait pour le meilleur et pour le pire. Mais le pire, ce n’est pas un ring. L’épouse, la mère, la gardienne du foyer ne doit pas être une martyre. Elle doit être aimée et protégée.
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