GO Magazine n°819 du 03 mai au 09 juin 2020
24 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

GO Magazine n°819 du 03 mai au 09 juin 2020 , magazine presse

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
24 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le savais-tu ? Tu peux t'abonner à ce journal en cliquant sur la petite cloche. Tu recevras alors une alerte par mail à chaque nouvelle parution !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juin 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Extrait

2
Chères lectrices, chers lecteurs, partagez vos émotions et vos expériences de la vie à travers cette rubrique. Contact : GO MAGAZINE “LES COUPS DE LA VIE”, 10 BP 399 ABIDJAN 10 /redaction@gomagazine.ci ou ap-me pelez directement M Ouattara Anzata au 07 93 56 36.
Sûr lé poîn 'arracher mo X À ŝà utûré Éppouor monûbain,ŝje leésollicitais. Mes soins ont rivale a failli perdre sa grossesse. Lorsque duré plus que prévu. Puis la pandémie du Co-epuis janvier 2020, je suis venue en Charles l’a appris, il a mis fin à nos fiançailles ronavirus a fait surface. Je voulais rentrer au France pour des soins oculaires. et il a fait partir l’autre en France. C’est ainsi pays car mon séjour devenait long et coûteux. mentDaincrajeésudri,epourlerrangéearlPite,asueuovsosjleoenécpir,aiydaibsémeenseeiutlueqner.estitré,smJeaissuesMe-enétéaspanievLa.Mon problème d’yeux était de plus que j’ai tout perdu. pis mes filles avaient du mal à venir m’assister. en plus sérieux. Vu que par mo-Je n’avais que Charles. il a récupéré mes filles et je suis fants s’en inquiétaient et ont souhaité que je facile. Chaque fois que j’ai voulu recommencer bénéficie de soins appropriés. jamais renoncé à lui. Chaque fois qu’il venait, une relation, l’ombre de Charles me hantait. c’étaient des moments intenses. Des souvenirs Je vous informe que j’aurai 47 ans en décem-Dans le fond, je l’aimais par-dessus tout. Mais de notre passé où nous étions très amoureux bre prochain. Je suis une mère célibataire avec je lui en voulais tellement que j’ai passé ma et insouciants. Je le tenais, je mettais tout en deux enfants. Deux merveilleuses filles de 25 vie à lui faire des palabres, même à distance. œuvre pour garder Charles à mes côtés. Nous et 19 ans. Mes filles sont tout ce que j’ai de avions tous deux retrouvé une deuxième jeu-Malgré la séparation, Charles s’est toujours oc-plus cher au monde. Elles ont étudié en France nesse. Je me suis confiée à mes filles qui m’ont cupé de moi. Chaque mois, il m’envoyait car leur père y vivait avec son épouse. Je n’ai avoué qu’elles étaient contentes pour moi. Et 300 000 F pour mes charges. Son épouse n’était jamais pardonné à leur père de m’avoir aban-qu’en réalité, la nature avait fait justice. Je ré-pas d’accord, mais il lui a fait savoir qu’il me donnée pour une autre. Et pourtant, j’avais cupérais ce qui appartenait. devait cela pour avoir gâché ma vie. consenti tant de sacrifices pour lui. J’ai refusé tellement de prétendants sérieux à cause de De l’autre côté, le torchon a commencé à brû-C’est ainsi que mes problèmes d’yeux sont sur-lui. ler entre Charles et son épouse. Cette dernière venus. Lorsque mes filles l’ont constaté, elles a perdu toute sa sérénité lorsque les frontières ont vite fait de l’informer. Il a souhaité que je Lorsqu’il partait travailler en France, c’est de-ont fermé. Charles a souhaité que j’emménage lui fasse parvenir les différents examens. Il m’a vant sa famille et la mienne qu’il m’a juré qu’il chez lui. Car le coût de l’hôtel grimpait et avec payé le billet d’avion afin que je vienne à Paris reviendrait pour m’épouser. Je croyais en lui, le confinement qui était imminent, il disait pour les soins. Je devais me faire opérer ur-car il avait déjà présenté la dot à mes parents. que son domicile était suffisamment grand gemment. Mes filles n’habitaient pas la capi-Notre première fille était née il y avait pour que j’y séjourne. tale. L’aînée était à Nice et l’autre étudiait à quelques années et j’étais enceinte de la se-Marseille. Charles m’a donc payé une chambre conde. J’étais sereine car j’étais persuadée que Dieu d’hôtel non loin de chez lui pour deux se-me rendait justice. Quelque part, la crise sani-Tout allait bien au début. Les filles et moi ne maines. Son épouse boudait car elle était taire m’a été bénéfique. Tout le monde était manquions de rien. Charles venait tous les six consciente que son époux avait mis fin à notre confiné. Imaginez-vous donc mon confine-mois au pays. Vu tout cela, je n’avais aucun relation sur un coup de tête. ment! Depuis mars jusqu'à ce jour. Je vis dans doute sur sa bonne foi, jusqu'à ce que j’ap-le bonheur. Je partage la vie de Charles Moi, je l’aimais toujours, et je n’avais pas prenne, trois années après, qu’il était engagé comme si nous ne nous sommes jamais quit-perdu espoir. Je remarquais bien qu’il me avec une autre qu’il avait rencontrée dans tés. Je lui prépare «les vrais » plats africains. fuyait du regard comme s’il craignait de re-l’avion. tomber dans mes bras. Charles et moi n’avons rien planifié pour le La femme en question portait un enfant de lui. moment. J’évite de lui mettre la pression. Je Après mon opération, je suis revenue à l’hôtel. J’ai pris mon mal en patience ; J’ai mené mes profite du présent. Cependant, je suis presque Mes filles se relayaient à mon chevet. C’était investigations et j’ai retrouvé son domicile. Je sûre que notre histoire ne finira jamais. difficile car j’avais besoin d’une assistance per-m’y suis rendue dans un état de colère. Anniella manente. A chaque fois que j’avais un besoin, Malgré sa grossesse avancée, je l’ai prise par j’appelais Charles qui accourait aussitôt. les cheveux et je l’ai trainée au sol. N’eut été J’avoue avoir profité de la situation. Même l’intervention des voisins, je l’aurais tuée. Ma
www.gomagazineci.com
Par Nina Kra
Bonné fêté À toûteŚ leŚ femmeŚ ! e voudrais souhaiter une bonne fête à toutes les mamans du monde. Mais avant, je leur dis d’avoir du JonerbmpmiatrontCddeesfmeememmesfuqxuia courage, car c’est ce qu’il faut pour être une mère de nos jours. Surtout ôte d’Ivoire vu le meurent en couches. Quand une femme est en travail, c’est toute la famille qui prie pour que tout se déroule sans encombre. Personne n’est serein. C’est un miracle de voir une sœur ou une amie s’en sortir vivante en donnant la vie. On a fini par s’habituer au drame. Mais notre foi en Dieu nous invite à demeurer en prière pour es-pérer avoir une bonne nouvelle à la fin. Ce qui nous est donné de voir, ce sont des femmes qui meurent en donnant la vie. Triste réalité hélas ! On se demande bien ce qui n’a pas marché. Et ne me dites pas que les victimes n’ont pas respecté leur Cpn (Consultation prénatale). Même en res-pectant toutes ces mesures préconisées par la sage-femme, l’accouchement se termine en ca-tastrophe.
En outre, le taux de mortalité maternelle, qui re-présente le nombre annuel de décès de femmes pour 100 000 naissances vivantes pour toute cause liée ou aggravée par la grossesse ou sa prise en charge, est effrayant.
En 2017, la Côte d’Ivoire enregistrait 614/ 100.000 de taux de mortalité maternelle, soit 2% du taux mondial. C’est excessif. Au lieu de célébrer une maman et un nouveau-né qui vient agrandir la famille, on récolte des pleurs, de la douleur et de la rage. Je ne veux pas créer la psychose, ni don-ner encore plus de stress aux femmes enceintes, mais je fais un constat. C’est tout de même un miracle de Dieu que de donner vie à un être de notre chair ; c’est une joie indescriptible, une bé-nédiction sans pareille.
Les motifs de ces décès sont nombreux et on les connait : l’hémorragie sévère après l’accouche-ment, les infections, l’hypertension durant la grossesse (prééclampsie et éclampsie), etc…mais tout est une question de volonté politique. Les gouvernants doivent et peuvent créer les condi-tions optimales afin de donner la chance à toutes les femmes de toutes les conditions sociales de sortir vivantes avec leur bébé de la salle d’accou-chement. On ne veut plus entendre ce type de phrases: « j’ai failli perdre la vie en donnant la vie ». « J’ai accouché, j’ai saigné, je l’ai échappé bel ».C’est comme si on voulait dégoûter et dis-suader les mamans de procréer.
Que devient le bébé sans sa maman ? Mme Fidéle Koné, présidente fondatrice de l’Ong Mission d’amour qui recueille les nouveau-nés dont les mères sont mortes en couches parle d’eux. Celle qui s’est portée garant de leur existence raconte leur condition de vie après cette douloureuse sé-paration.
Bonne fête à toutes les femmes !
Go Magazine ! N°819 du 3 juin au 9 juin 2020
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents