GO Magazine n°820 du 10 au 16 juin 2020
24 pages
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GO Magazine n°820 du 10 au 16 juin 2020 , magazine presse

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Description

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Publié par
Date de parution 10 juin 2020
Langue Français
Poids de l'ouvrage 49 Mo

Extrait

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Chères lectrices, chers lecteurs, partagez vos émotions et vos expériences de la vie à travers cette rubrique. Contact : GO MAGAZINE “LES COUPS DE LA VIE”, 10 BP 399 ABIDJAN 10 /redaction@gomagazine.ci ou ap-me pelez directement M Ouattara Anzata au 07 93 56 36.
Mo încroyablé hîŝtoîré ’amour ŝecrèté aVeç lé roï dU Vîllagé
Claude était professeur de français. Il était fou Mais mon père se sentait gêné, il n’aimait pas de moi. Tonton m’a dit de jouer le jeu. Au fond, l y a 15 ans, je suis tombée amoureuse de tendre la main. je n’avais aucun sentiment pour lui. Je détestais notre chef du village, un intellectuel qui qu’il pose ses mains sur moi. Puis, il m’a de-Mes études supérieures, je voulais les faire à onIexpliqué qu’il n’avait pas les moyens de payer conscience, il m’a offert un voyage en Suissecle était chef. Certes, il n’a jamais voulu oc- a fait parler de lui dans les mouvements mandé en mariage. Mon amant, chef du village, l’ISTC afin de suivre la filière du journalisme. politiques de notre pays. Avant lui, son m’a demandé d’accepter. Pour soulager sa C’est un métier qui me passionne. Mon père m’a cuper cette responsabilité, mais il n’avait pas le avec 3 millions de francs CFA comme argent de mes cours, s’ils devaient s’ajouter à ceux de mes choix. La chefferie s’est imposée à lui. Quand il -poche. Il a usé de ses relations pour m’obtenir frères et aux énormes charges domestiques. Il a pris sa retraite de la fonction publique, les no s un bon emploi bien rémunéré. Il a parrainé m’a conseillé d’aller à l’université. Ce n’était pa tables du village lui ont fait comprendre qu’il mon mariage. Il était tellement beau que j’ai une bonne option pour moi. J’appréhendais les -était temps qu’il occupe le trône qui lui revient pleuré ce jour-là. En réalité, c’est lui que je vou grèves et autres bagarres interminables entre de droit coutumier. lais comme mari. Son épouse nous a offert le étudiants. Je l’ai toujours côtoyé. Mon père est son ami et repas du mariage. Claude et moi sommes allés, Maryse, la fille de tonton le chef, m’a conseillé frère. Ils ont fait les études ensemble au pays cinq jours, en lune de miel, à Assinie, au frais d’en parler à son père à l’insu du mien. J’ai avant de les poursuivre en Australie, en France du chef. écouté ses conseils et je suis allée le rencontrer et aux États-Unis. Jai pratiquement grandi dans Le temps s’est écoulé. Je suis tombée enceinte. sur son lieu de travail. Ce jour-là, il ne recevait sa maison. Ses filles étaient mes amies. Nous J’ai accouché d’une fille. Deux années après, j’ai pas. Mais lorsqu’il m’a vue sur son écran de sur-nous appelions ‘’cousine’’ car nous considérions eu un autre bébé, un garçon. Je n’ai pas arrêté veillance, il m’a demandé de patienter. Il m’a nos pères comme des frères. Son épouse et ma ma relation avec tonton. Nous avons un endroit reçu chaleureusement. Et j lui ai expliqué ma mère sont des sœurs. Elles se plaignaient sou-secret où nous nous voyons toutes les semaines. préoccupation. Et sans hésiter, il a décidé de vent de la vie de débauche de leurs maris en qui Ce sont des moments magiques que nous ne ra-payer mes cours. Mieux, il m’a fait promettre elles n’ont pas confiance. Elles les soupçon-terions pour rien au monde. Il avait également que quelle que soit la difficulté, je devais dés-naient d’avoir des maitresses, et de nombreuses usé de ses relations pour que Claude ait un ormais le solliciter plutôt que mon père. copines. Et elles n’avaient pas tort. Tout le vil-poste de directeur d’études dans un établisse-lage savait que le chef était un homme à C’était un engagement fort qui m’a émue. ment privé. Il lui était reconnaissant, sa vie femmes, mon père aussi. Moi, je n’ai jamais Chaque semaine, je passais récupérer 50.000F avait complètement changé. Néanmoins, mon trouvé cela scandaleux. J’avais même le contact à son bureau auprès de la secrétaire pour mes mari se plaignait régulièrement qu’il ne se sen-de quelques- unes des copines de mon père. besoins. Quelquefois, lorsqu’il me voyait à tra-tait pas aimé par moi. Je bottais en touche, Lorsque nous nous retrouvions tous au village, vers la camera, il me faisait patienter, me rece-mais il n’avait pas tort. c’étaient des moments de joies. Mon père et vait après ses rendez-vous et me remettait son ami allaient, ensemble, à la pêche. Ils ra- Puis, un soir, nous nous sommes fait prendre 100.000f en plus de ce que la secrétaire me don-menaient du poisson que nos mamans cuisi- par Claude qui avait entrepris de découvrir ce nait. Ma vie avait changé. Je partageais cet ar-naient. Elles les moquaient parce qu’elles ne que je cachais en fouillant dans ma vie. gent avec mes frères et sœurs. Tous savaient croyaient pas du tout qu’ils étaient capables de D’abord, dans ma messagerie, ensuite, il m’a que tonton me prenait en charge. Cependant, ramener autant de poissons de leur partie de suivie. Il nous a surpris, mon amant de chef et ce que tout le monde ignorait et dont je n’étais pêche. Il paraissait évident qu’ils les avaient moi, dans notre nid d’amour. Il est parti en ju-pas fière, c’est que je suis tombée éperdument achetés pour faire bonne figure. Cela suscitait rant de faire un gros scandale dans la famille et amoureuse du meilleur ami de mon père. de fou rire et une très bonne ambiance. dans la presse. Le chef du village a appelé un Je sentais que je ne lui étais pas indifférente. homme politique. Ce dernier l’a convoqué d’ur-Lorsque j’ai eu mon Bac, le chef m’a offert mon J’avoue avoir prêté le flanc car je l’aimais. Nous gence. Il lui a ordonné de se taire, au risque de premier ordinateur. C’était un cadeau extraor-sommes devenus amants. Il avait 62 ans et moi voir sa carrière brisée en mille morceaux. Il dinaire à mes yeux. J’en voulais un depuis plu-19, lorsque j’ai eu mon premier rapport sexuel é avait bien compris le message. Nous avons di-sieurs années alors que mon père me avec lui. Il était tout ce dont je rêvais. Passionn vorcé à l’amiable. demandait de patienter. J’étais tellement heu-et beau, instruit, généreux et drôle. Notre his-s reuse de recevoir ce cadeau que j’ai sauté au Je continue de sortir avec tonton. C’est lui que toire était belle, sauf que je devais rester la plu cou de tonton le chef pour le remercier. En plus, j’aime. Claude dit ne plus vouloir de nos enfants discrète possible. Tous mes désirs étaient des il m’a remis 100.000F pour que j’invite mes amis tant que je n’ai pas fait de test ADN prouvant ordres. Je bénéficiais d’une attention particu-à fêter. Je n’en revenais pas. Son geste a laissé sa paternité. Pour le moment, ce n’est pas à l’or-lière. Personne ne pouvait imaginer que je sor-mon père sans voix. Au fond, tonton savait que dre du jour… tais avec lui, surtout que j’ai laissé Claude Denise mon père traversait des moments difficiles fi-entrer dans ma vie afin de brouiller les pistes. nancièrement. Il l’aidait beaucoup.
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Par Nina Kra
DeX femmeŚ l ne faut pas s’étonner de voir des per-sonnes progresser dans leur carrière ou (chIose normale dans la mesure où il faut savoir dans la voie qu’elles ont décidé de suivre. Si certains cherchent encore leurs repères dans quoi on s’engage), d’autres sont déjà au stade de la matérialisation de projets longtemps muris.
Prisca Ibolor dite Prissy La Degammeuse, on peut le dire, a le vent en poupe. L’artiste, pluridimen-sionnelle, vit pleinement son art, ses arts : la chanson, l'humour, le théâtre, la coiffure, l’ani-mation radio. De Fréquence 2 Fréquences Jeunes, là voilà qui s’exprime, depuis peu, sur le plateau de Canal+Elles dans « Chœur de femmes ». Sans complexe, elle tire son épingle du jeu. Croyez-moi, ce n’est pas un parcours de circons-tance, mais un travail de longue haleine. Elle a su saisir les opportunités. Comme bien d’autres femmes d’ailleurs. Cela est à encourager. En tant que femme, Prisca Ibolor assure parfaitement dans les activités où elle se sent capable d’excel-ler. Faire tout ce qu’elle sait faire, et avoir la re-connaissance du public, ce n’est pas donné à tout le monde.
Sois belle et intelligente cadre bien avec la per-sonnalité de Marie Carine Bladi, 1ère dauphine de Miss Côte d’Ivoire 2003, qui convoite la magis-trature suprême. Cela peut paraitre prétentieux, mais il n’en est rien puisque la fonction présiden-tielle n’est pas l’apanage d’un groupe d’individus. Elle a sans doute un projet qu’elle veut soumet-tre au vote populaire. C’est son ambition d’être la prochaine présidente de la République. Elle en a le droit. Et elle a l’intelligence nécessaire pour lui donner la forme qu’elle souhaite.
Coup de pub d’une Miss pour se faire voir ? Vo-lonté de transformer son pays par une offre po-litique innovante ? Ou volonté de prouver que hommes et femmes sont égaux ? On le saura bien assez tôt. D’ores et déjà, Marie Carine Bladi af-fûte ses armes. Le mouvement Nouvel ivoirien Côte d'Ivoire nouvelle (NICIN) créé en avril 2018, dont elle est la présidente, croit pouvoir ramener la paix et la cohésion en Côte d’Ivoire. La Miss es-time que son pays va mal et qu’il faut le remettre sur le chemin du développement et de l’unité na-tionale. Pour elle, être femme n’est pas incom-patible avec le pouvoir politique et la fonction présidentielle. Il faut juste un projet réfléchi et du charisme, dont elle n’est pas dépourvue.
Dans cette situation, les femmes devraient lui ap-porter leur contribution, porter sa candidature, et non manœuvrer pour briser sa motivation. Surtout que beaucoup reste à faire en termes de parité dans les postes de décision. La Côte d’Ivoire compte 6 femmes sur une cinquantaine de membres de gouvernement, 27 femmes sur 255 députés à l’Assemblée nationale, 10 femmes maires sur 197, et seule une femme préside l’un des 31 conseils régionaux ivoiriens. En octobre 2018, pour les élections couplées régionales et municipales, 520 femmes étaient candidates aux régionales contre 3431 hommes, soit 13,16%, et 4 185 femmes aux municipales contre 18 507 hommes, soit 18,44%. Vivement que la tendance change. Pourquoi pas avec une femme prési-dente de la République de Côte d’Ivoire!
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