Revue Défense Nationale N° 823 - octobre 2019 , magazine presse
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Français
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Publié par
Date de parution
01 octobre 2019
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
8 Mo
L’importance stratégique des Outre-mer
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01 octobre 2019
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RDN NOS 80 ANS L’importance stratégique des Outre-mer
« Celui qui commande sur mer possède un grand pouvoir sur terre » Cardinal de Richelieu
Revue Défense Nationale - octobre 2019
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Votre force mutuelle
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nos forces
Wuhan - 18 au 27 octobre 2019
Document publicitaire. Unéo, mutuelle soumise aux dismutualité, inscrite au répertoire SIRENE sous le numéro 503 380 081 et dont le siège social est situé 48 rue Barbès – 92544 Montrouge Cedex – Crédit photo : ©Olivier Roller positions du livre II du Code de la
Jeux Mondiaux Militaires
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Éditorial es tensions dans le golfe Arabo-Persique montrent l’extrême fragilité de l’envi-quLant à l’avenir. La France, de par son histoire et sa géographie, est de fait un acteur ronnement géopolitique. La dérégulation des relations internationales au profit d’un bilatéralisme s’appuyant sur le rapport de forces ne peut qu’inquiéter majeur, même si la propension au déclinisme voudrait faire passer notre pays pour une relique du passé, incapable d’enrayer sa perte d’influence. Et pourtant, la France dispose d’atouts exceptionnels dont ses Outre-mer. Certes, cette situation résulte de notre his-toire avec ses réussites et ses ombres. Mais aujourd’hui, ces Outre-mer répartis sur tous les océans constituent une force et un lien communs, en particulier pour nos compa-triotes ultramarins. Avec la deuxième zone économique exclusive de la planète, nom-breux sont ceux qui en convoitent les ressources, y compris et surtout de manière illé-gale. Dès lors, il importe de protéger notre souveraineté et ainsi de contribuer à un développement maîtrisé de ces territoires, respectueux d’un environnement qui pour-rait être mis à mal. Ces points d’appui sont autant d’interfaces stratégiques qui nous permettent d’agir et de pouvoir ainsi peser sur les transformations en cours, en parti-culier dans l’immensité de la zone Indo-Pacifique où la montée en puissance de la Chine ne doit pas laisser indifférent. D’où l’importance de l’outil maritime, indispen-sable, pour contrôler ces espaces. Or, il faut bien admettre qu’il y a eu érosion réelle de nos capacités et de véritables lacunes capacitaires qui commencent enfin à être résor-bées. Là encore, il importe de raisonner dans la durée alors même que les besoins propres de nos Outre-mer ne cessent de s’accroître. C’est par exemple le cas de la Guyane où l’orpaillage clandestin pose de nombreux défis sécuritaires, économiques et environnementaux portant atteinte au plus grand département français et à ses habitants. Cet automne débutant est aussi celui de la nouvelle Commission européenne, suite aux élections de ce printemps. Trop longtemps, l’Union européenne s’est voulue unsoft power, protégé par le parapluie américain et l’Otan. Le ton a changé face aux incertitudes stratégiques actuelles. La prise de conscience du besoin d’une Europe plus forte commence enfin à se diffuser. Là encore, la France a montré l’exemple, avec de nombreuses initiatives, soutenues et relayées par ses partenaires. Pourtant, certains dos-siers structurants pour l’avenir semblent se heurter à de nouveaux obstacles. Il serait regrettable que des logiques comptables l’emportent sur une véritable analyse straté-gique. Il y a certes des enjeux industriels légitimes, mais il y a d’abord des enjeux opé-rationnels majeurs qui doivent être prioritaires. Nos armées, soutenues par nos directions et services, le démontrent au quoti-dien, y compris au prix du sang. Il faut souhaiter que cette approche soit celle qui sera retenue. L’histoire a hélas démontré que le manque de courage et l’absence d’ambitions amenaient à la défaite. Les leçons de 1939 restent aujourd’hui encore valables. Faisons en sorte que celles-ci contribuent à encore mieux préparer l’avenir et à affronter en face les défis de demain. Jérôme Pellistrandi -Rédacteur en chef
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Sommaire OCTOBRE 2019
L’importance stratégique des Outre-mer
LàFrance, puissance maritime JEAN-JACQUES BRIDEY La puissance maritime reste un atout géopolitique majeur à condition d’en avoir les moyens. La maritimisa-tion de la mondialisation joue ainsi en faveur des pays ayant une vraie politique dans ce domaine. La France dispose de ces atouts et a pris conscience de ces enjeux stratégiques avec un effort réel pour notre Marine.
les Outre-mer, points d’appui et interfaces géostratégiques CHRISTIAN CAMBON Nos territoires ultramarins constituent un atout stratégique majeur pour la France, mais aussi pour l’Europe. Dans un monde globalisé et « maritimisé », ces points d’appui sont essentiels pour préserver nos intérêts mais il est nécessaire de revoir à la hausse les moyens militaires qui ont subi de fortes déflations peu pertinentes.
la pace des Outre-mer océaniens dans a poitique Indo-Pacifique de a France CHRISTIAN LECHERVY La politique Indo-Pacifique de la France doit prendre en compte la diversité des territoires dans cette région aux nombreuses interactions. La France est de fait un État insulaire qui doit accroître ses relations en prenant en compte de multiples dimensions pour répondre aux nouveaux défis dont le réchauffement climatique.
les besoins navas pour ’Outre-mer : une ambition française ! JACQUES MARILOSSIAN L’Outre-mer, de par ses intérêts stratégiques, exige une augmentation des besoins navals. La LPM 2019-2025 a déjà marqué un effort pour réduire les trous capacitaires. Il est cependant nécessaire d’aller au-delà, ne serait-ce que pour préserver nos propres intérêts et valoriser le potentiel de notre ZEE.
Îes Éparses : françaises ! PHILIPPE FOLLIOT e Les îles Éparses ont été découvertes au XVIII siècle par des marins français. Inhabitées, elles ont toujours été sous notre souveraineté et constituent un enjeu stratégique face à des convoitises souvent hypocritement argumentées. Il est donc nécessaire de préserver ces territoires sous le pavillon national.
le renouveau capacitaire outre-mer FRANCK MAIRE – VINCENT DU GARDIN Le contrôle de nos espaces ultramarins incombe à la Marine nationale, dans un cadre interministériel. La stratégie actuelle vise à renforcer nos capacités d’intervention grâce à un renouvellement de nos moyens avec de nouvelles générations de bâtiments et l’emploi accru de drones aériens accroissant le rayon de surveillance.
le service miitaire adapté ou e rôe socia de ’armée en Outre-mer STEVIE COUDRAY Le service militaire adapté (SMA) est un outil très performant pour la formation et l’insertion profession-nelle de jeunes ultramarins dans leurs territoires. La qualité de l’encadrement, le choix des filières et l’appren-tissage constituent des gages d’efficacité reconnus et contribuent au développement des Outre-mer.
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Guyane : expoiter ’or, seu moyen pour protéger durabement a forêt ? THOMAS GASSILLOUD L’or guyanais attire les convoitises. L’orpaillage clandestin par lesgarimpeirosdéstabilise le département tant sur le plan social qu’environnemental. L’État et les partenaires locaux sont engagés dans une lutte contre ce fléau et les armées avec la Gendarmerie y contribuent majoritairement. L’opérationHarpies’inscrit de fait dans la durée.
Repères -Opinions
la dipomatie d’infuence RAOUL DELCORDE La diplomatie et ses métiers évoluent pour répondre aux changements des relations internationales. Construire une influence positive devient essentiel. Lesoft powerutilise des vecteurs et mobilise, en plus de l’État, des acteurs aux profils divers. Les réseaux sociaux sont ainsi des instruments de la transformation de la diplomatie.
l’Union européenne face aux menaces hybrides ROZENN AUDINET Les menaces hybrides sont devenues une réalité fragilisant la sécurité des États-membres de l’Union euro-péenne. L’UE a pris conscience de cette réalité déstabilisante et a commencé à mettre en œuvre des outils spécifiques et des procédures permettant de réagir collectivement, en partenariat avec l’Otan.
le mythe du « pouvoir égaisateur du cyber » OLIVIER MARTIN Le risque cyber est une réalité, se déclinant en de multiples manières de déstabiliser des entités diverses. Toutefois, si le pouvoir de nuisance est effectif, le cyber ne peut pas être comparé à la puissance destructrice de l’atome. Il convient donc de ne pas mélanger les concepts et de ne pas faire du cyber une arme de dissuasion.
Impact des héicoptères de nouvee génération sur ’Aat MICHEL GRINTCHENKO L’Alat a engagé une mutation majeure avec l’arrivée depuis quelques années des hélicoptères nouvelle génération (Tigre et NH90). Certes, les difficultés ont été importantes mais le processus est en pleine maturation avec de réels progrès, permettant une remarquable efficacité opérationnelle, en attendant l’arrivée du H160M Guépard.
e la 11 brigade parachutiste, une unité d’éite PATRICK COLLET e La 11 brigade parachutiste stationnée dans le Sud-Ouest est une grande unité de l’Armée de terre qui fait e exception dans le paysage militaire européen. La France dispose avec la 11 BP d’un outil exceptionnel, par-ticulièrement réactif et agile, basée sur une communauté humaine puissante et homogène.
le T-38 Taon, une certaine idée de ’aviation «made in USA» PHILIPPE WODKA-GALLIEN L’avion d’entraînement avancé T-38 Talon construit par Northrop vient de dépasser les 60 ans. Cette longé-vité s’appuie sur une cellule bien conçue et des modernisations successives pour maintenir à niveau cet appa-reil. C’est aussi un exemple de l’approche américaine visant à rallonger la durée de vie de ses systèmes d’armes.
Approches régionales
Ééments de compréhensions juridiques et géopoitiques en mers de Chine OLIVIER LASMOLES – PATRICK BALSANO Les mers de Chine font l’objet de revendications territoriales notamment de Pékin et remettent en cause cer-tains fondements du droit de la mer. Celui-ci est ouvertement critiqué car il serait la transposition d’une rationalité occidentale. Il est donc urgent de raffermir le droit de la mer par la communauté internationale.
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(1/2) Un Pakistan instabe mais avec une armée soide ALAIN LAMBALLE Le Pakistan, de par sa composition ethnique, est instable avec une montée des extrémismes et des revendi-cations identitaires. De par cette fragilité, dans un contexte géopolitique tendu avec l’Afghanistan, l’Iran et surtout l’Inde, les forces armées disposent du soutien total du régime et sont bien équipées et motivées.
Approches historiques
la France en guerre en 1939 CLAUDE FRANC La France entre en guerre en septembre 1939 contre son gré. Malgré les déclarations lénifiantes du haut commandement, les lacunes sont nombreuses et touchent tous les domaines : équipements obsolètes, doc-trines inadaptées, chaînes de commandement défaillantes. Les responsabilités incombent aux autorités poli-tiques et militaires incapables d’agir collectivement, sans oublier les erreurs majeures de Gamelin.
Chronique
Histoire miitaire- La notion de protectorat CLAUDE FRANC
Recensions
Bruno Tertrais (dir.) :Atlas militaire et stratégique
Général Henri Bentégeat :Chefs d’État en guerre
Philippe Forget :Puissance stratégique & réseaux techniques
Pierre Montagnon :L’Honneur, pas les honneurs - Mémoires, tome 1
Léa Havard :L’État associé - Recherches sur une nouvelle forme de l’État dans le Pacifique Sud
Nous adressons nos remerciements à Lova Rinel-Rajaoarinelina, collaboratrice parlementaire auprès de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, pour l’animation et la composition du dossier sur « L’importance stratégique des Outre-mer ».
Programme de laRDNen ligne, p. 136
L’importance stratégique des Outre-mer « Celui qui commande sur mer possède un grand pouvoir sur terre » Cardinal de Richelieu
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Revue Défense Nationale- Octobre 2019
La France, puissance maritime
JéáN-Jacques Bridey
Député, ancien président de la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale. l y a peu, j’ai eu l’honneur d’embarquer sur deux des fleurons de notre Marine qIuelques jours de partager la vie des équipages à bord. nationale, la frégate multimissions (Fremm)Languedoc, et le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE)Le Triomphant, ce qui m’a permis pour Dans les deux cas, on peut parler d’« immersion », même si s’agissant d’un bâtiment de surface cela peut paraître incongru au premier abord ; pourtant, tout responsable politique qui a eu la chance – et pris le temps – d’embarquer comprend ce que cette métaphore a de juste, ce que ce changement de milieu a de radical. En effet, embarquer, c’est avant tout échanger avec nos marins, partager un peu leur vie et apprendre beaucoup de leur travail, de leurs missions et des capacités de leur bateau. Mais c’est aussi, pour l’homme politique auquel l’embarquement permet de se soustraire quelque temps aux exigences d’immédiateté de la vie publique, l’occasion d’une prise de recul, d’un changement de point de vue radical et, pour tout dire, propice à la réflexion sur la défense des intérêts de la France.
Qui tient la mer, tient le mone Dans le fond, Sir Walter Raleigh avait fort bien résumé les choses : « Qui tient la mer, tient le commerce ; qui tient le commerce mondial, tient la richesse (1) du monde et, par conséquent, le monde lui-même . » En d’autres termes : toute puissance passe par la maîtrise des mers. Dans une récente conférence à l’Académie de (2) marine , le professeur Christian Buchet a présenté les travaux d’un intéressant pro-gramme international de recherche qu’il dirige et qui montre comment la prédomi-nance maritime peut être vue comme le facteur clef des basculements géopolitiques.
La prééminence historique des puissances maritimes sur les puissances terrestres On trouve là une constante historique dont la démonstration est frappante au fil des grands conflits qui ont marqué l’histoire ; sans remonter jusqu’à Ramsès III, aux guerres médiques – qu’Athènes remporte grâce à sa flotte de galères à trois rangs – ou aux guerres puniques, gagnées par Rome grâce aux capacités de
(1) En anglais : « Whosoever commands the sea commands the trade; whosoever commands the trade of the world commands the riches of the world, and consequently the world itself ». me (2) Séance solennelle de rentrée de l’Académie de marine, présidée par M Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire per-pétuel de l’Académie française, 15 octobre 2018.
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L’IMPORTANCE STRATÉGIQUE DES OUTRE-MER
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projection de puissance que lui valait une flotte supérieure à celle d’Hannibal, il suffit pour se convaincre de la justesse de cette théorie de penser à l’émergence de e e la puissance anglaise du XVII au XIX siècles, ou encore aux deux guerres mon-diales du siècle suivant.
Rappelons au passage que c’est largement à une victoire navale française que les Américains doivent leur indépendance. S’ils ont débarqué en 1917 aux cris de « La Fayette, nous voilà ! », ils auraient tout aussi bien pu citer un autre Français, l’amiral de Grasse, qui commandait la flotte française lors de la bataille de Chesapeake, dont le succès a lui-même déterminé celui de la bataille de Yorktown. On prête d’ailleurs au général Washington les mots suivants : « Vous aurez remar-qué que, quels que soient les efforts accomplis par les armées terrestres, c’est la marine qui a tranché dans la présente lutte. »
Les commémorations du « cycle du centenaire » ont – par ailleurs fort légi-timement – mis l’accent sur l’héroïsme des Poilus et la gloire de leurs chefs. Mais la victoire aurait-elle été possible si, à la différence des puissances de la Triplice, la France et le Royaume-Uni n’avaient pas maîtrisé les mers et, de ce fait, assuré leur ravitaillement en vivres, en matières premières et en tous types de produits indus-triels ? Les Alliés auraient-ils pu, sans ces approvisionnements par voie maritime, mobiliser largement leur population agricole, faire fonctionner leur industrie de guerre et équiper leurs troupes ?
e Quelques jours après la commémoration du 75 anniversaire du débarque-ment, inutile de rappeler combien la supériorité sur les mers a joué dans la victoire de 1945. L’Appel du 18 juin le dit expressément : la victoire est possible parce que la guerre est mondiale et que l’Empire britannique « tient la mer ». C’est bien la supériorité navale des Alliés qui leur permet, à l’ouest, de gagner la bataille de l’Atlantique et d’opérer le débarquement ; c’est encore elle qui leur permet aussi, à l’est, de couper les flux d’approvisionnement du Japon.
Suit la guerre froide ; on peut considérer que son sort s’est joué en bonne par-tie sur les mers. Certes, l’Union soviétique avait développé une marine militaire cré-dible ; mais pour le chercheur que je citais, c’est son incapacité à développer sa marine de commerce – et, à travers celle-ci, son économie – qui a grevéin finela volonté de ses dirigeants de contenir l’hégémonie américaine. À l’inverse, les Occidentaux, qui qualifiaient d’ailleurs leur alliance d’« atlantique », ont su tisser entre eux des liens économiques étroits, reposant notamment sur leur commerce maritime, qui a pu se développer lui-même grâce à leur maîtrise des mers. Même sur le plan militaire, parmi les efforts consentis par les Américains pour épuiser les Soviétiques par des investissements au-delà de leur portée dans les années 1980, on cite fréquemment la « guerre des étoiles », mais on oublie trop souvent la course à l’armement naval lan-cée par l’Administration Reagan sous le nom de «600-Ship Navy». Ainsi, il n’est pas de prééminence géostratégique sans maîtrise des mers, et les grandes alliances mari-times ont régulièrement fini par prévaloir sur les puissances moins ouvertes aux flux.
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