107
pages
Français
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2018
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Ebook
2018
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Publié par
Date de parution
15 février 2018
Nombre de lectures
119
EAN13
9782759822409
Langue
Français
Les Français s’inquiètent de la qualité de leur alimentation. Face aux crises sanitaires qui se succèdent au fil des ans, ils s’interrogent sur la meilleure façon de se nourrir. Leur choix n’est pas facile en raison de la multiplication
des avis contradictoires qui circulent dans les médias et les réseaux sociaux.
Sous la forme de courtes fiches, Pierre Feillet examine une soixantaine des questions qui se posent au moment de composer ses repas. Ses réponses s’appuient sur les points de vue exprimés par la majorité de la communauté
scientifique des nutritionnistes et des toxicologues.
Cet ouvrage est destiné aux consommateurs préoccupés par l’impact du gluten sur leur santé, la diminution de la qualité nutritionnelle des fruits et légumes, la contamination des viandes par des hormones, la présence de perturbateurs endocriniens dans les aliments, la consommation excessive de viandes et de charcuteries, les liens entre alimentation et cancers et bien d’autres sujets.
Publié par
Date de parution
15 février 2018
Nombre de lectures
119
EAN13
9782759822409
Langue
Français
Mise en pages : Patrick Leleux PAO
ISBN numérique : 978-2-7598-2240-9
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinés à une utilisation collective », et d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (alinéa 1 er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du code pénal.
© EDP Sciences, 2018
Sommaire
Les produits céréaliers et les légumes secs
1. Il est recommandé de manger des « céréales » au petit déjeuner
2. Les pâtes alimentaires font grossir
3. Le gluten est dangereux pour la santé
4. Les frites contiennent une molécule cancérigène, l’acrylamide
5. Autrefois, les blés étaient plus nourrissants
6. Les fibres solubles de l’avoine font baisser le taux de cholestérol
7. À poids égal, un plat de légumes secs apporte autant de protéines qu’un bifteck
8. Les maïs génétiquement modifiés sont dangereux pour la santé
9. Le riz doré, un OGM, pourrait protéger certaines populations de la cécité
Les fruits et légumes
10. Les épinards sont une source importante de fer pour notre organisme
11. Les pommes contiennent cent fois moins de vitamine C qu’autrefois
12. Les légumes frais sont plus riches en vitamine C que les surgelés et les conserves
13. Les « steaks végétaux » sont aussi nutritifs que les steaks hachés
14. Les pesticides contaminent dangereusement les fruits et les légumes
15. Le pamplemousse et certains médicaments ne font pas bon ménage
16. Les « pousses de soja » sont des graines de soja germées
17. Le jus de grenade soigne le cancer
Les produits laitiers
18. Le lait de vache est un concentré de très nombreux nutriments
19. Les produits laitiers sont une source essentielle de calcium
20. Le lactose peut rendre le lait difficile à digérer
21. Le lait est cancérigène
22. Le « lait » de soja peut remplacer le lait de vache
23. En cas d’allergie au lait de vache, on peut le remplacer par du lait de chèvre
24. Un yaourt dont la date limite de consommation est dépassée est comestible
Les produits carnés
25. Les Français mangent trop de viande
26. Le porc est une viande grasse
27. Un excès de charcuterie est mauvais pour la santé
28. La présence de nitrite dans le jambon cuit est dangereuse pour la santé
29. Une côte de bœuf grillée sur un barbecue est cancérigène
30. Les produits d’origine animale sont contaminés par des antibiotiques
31. Il y a des hormones dans la viande consommée en France
Les matières grasses
32. Les matières grasses ne sont pas bonnes pour la santé
33. Certaines margarines font baisser le taux de cholestérol
34. Il faut bannir les acides gras trans de son alimentation
35. Il faut se priver de beurre pour ne pas grossir
36. L’huile de palme est dangereuse pour la santé
37. Le chocolat noir est moins gras que le chocolat blanc
Les produits aquatiques
38. Le saumon d’élevage contient des substances toxiques
39. Les polluants se concentrent dans le gras des poissons
40. Le saumon sauvage est toujours plus riche en oméga- 3 que le saumon d’élevage
41. Des poissons génétiquement modifiés sont vendus en France
42. Les huîtres ne sont plus ce qu’elles étaient
Les produits chimiques ajoutés aux aliments
43. Les additifs nuisent à la qualité des aliments
44. Il est interdit d’incorporer des additifs dans les aliments biologiques
45. Prendre des compléments alimentaires, c’est bon pour la santé
46. Plus on consomme d’antioxydants, mieux on se porte
47. L’aspartame est cancérigène
48. Il faut exclure le sel de notre alimentation
49. Des aliments pourraient contenir des perturbateurs endocriniens
Les préférences alimentaires
50. Rien ne vaut une alimentation naturelle
51. L’alimentation paléolithique est la seule adaptée à notre génome
52. Le régime méditerranéen est bénéfique
53. La qualité nutritionnelle des aliments biologiques est meilleure
54. Les fruits et légumes biologiques sont moins contaminés par des produits chimiques
55. Les végétariens peuvent se nourrir de manière équilibrée
56. Les végétaliens sont menacés de carence
57. Certains aliments ont des effets voisins de ceux des médicaments
58. Bien choisir son alimentation diminue les risques de cancer
59. Notre régime alimentaire peut agir sur la santé de nos petits-enfants
60. Il est important de conserver la complexité de son microbiote intestinal
Se nourrir en respectant la planète
61. Manger du bœuf, c’est contribuer au réchauffement climatique
62. La production de 1 kg de rôti de bœuf consomme 15 000 l d’eau
63. Manger de la viande, c’est gaspiller les ressources en protéines végétales
64. Le saumon d’élevage est mauvais pour la planète
65. Privilégier les aliments biologiques est meilleur pour l’humanité
Glossaire
Du même auteur
Avec l’urbanisation, les Français se sont éloignés des champs et des étables. Avec le développement d’internet et des réseaux sociaux, ils s’en sont « virtuellement » rapprochés. Ils s’interrogent sur des pratiques agricoles qualifiées d’industrielles et souvent s’en inquiètent sur la base des informations disponibles sur le web. Le stress les gagne et les rend malades à la seule idée de mal se nourrir, d’autant plus que les médecins leur délivrent des messages contradictoires.
Ces peurs se sont amplifiées à la fin du xx e siècle avec l’émergence de plusieurs grandes crises sanitaires : des huiles de colza contaminées en Espagne avec de l’aniline (1978), de la viande aux hormones (1988, 1995), la vache folle (1996 pour l’homme), la présence de la bactérie Listeria dans des vacherins (1987), des rillettes (1992) et du brie de Meaux (1995), le lait et les volailles « à la dioxine » (1999), la contamination de steaks hachés par la bactérie E. coli O157:H7 (2012) et tout récemment des œufs à l’insecticide au fipronil.
À partir des années 2000, internet et les réseaux sociaux accroissent ces inquiétudes et agissent sur nos comportements. Désinformés par des scoops qui font le tour de la France le temps de quelques clics, les consommateurs ne savent plus à quelles assiettes se vouer. Ils sont majoritaires à rejeter l’incursion de la « chimie » dans leur alimentation, tout particulièrement les antibiotiques et les hormones dans les produits animaux et les résidus de pesticides et d’herbicides dans les produits végétaux. Un jour, c’est le lait qui est dangereux pour la santé et qu’il faut remplacer par du « lait » de soja. Puis c’est au tour de la viande rouge qui est cancérigène. Les informations les plus alarmantes se répandent : les légumes contaminés par des pesticides sont si nocifs qu’il faut se nourrir uniquement d’aliments biologiques ; les aliments « naturels » sont opposés aux produits industriels qui de ce seul fait seraient dangereux pour la santé et nuisibles à l’environnement ; la modification du génome des plantes cultivées par des « manipulations » en laboratoire va nous empoisonner ; le gluten des nouveaux blés rend leur farine impropre à la consommation pour 10 % de la population !
De nombreuses officines vantent les mérites de régimes minceur qui, une fois abandonnés, se terminent par un retour au poids initial, voire à son dépassement. Tandis que ceux qui recommandent, en toute impunité, l’exclusion d’un ou plusieurs aliments – en totale contradiction avec la nécessité d’une alimentation équilibrée – exposent à des carences ceux qui les suivent, mettant en danger leur santé.
Les peurs alimentaires ont leurs raisons que la raison ne connaît pas. Les scientifiques sont accusés de conflit d’intérêts au profit des multinationales dès que leur avis ne rejoint pas les idées reçues. Leurs recommandations ne sont plus crédibles, qu’elles soient formulées à titre individuel ou dans le cadre des agences gouvernementales pour lesquelles ils travaillent.
Pourtant, il existe un large consensus au sein de la communauté scientifique des nutritionnistes et des toxicologues sur ce qu’il faut croire ou ne pas croire en matière d’alimentation. Ce sont les réponses apportées par cette communauté que cet ouvrage a l’ambition de recenser.
Sauf indications spécifiques, les recommandations concernent l’alimentation d’adultes en bonne santé. La majorité des données sur la composition des aliments est issue de la base CIQUAL ( https://pro.anses.fr/TableCIQUAL/PH01.htm ).
Les produits céréaliers et les légumes secs
Avec la maîtrise du feu, la taille de la pierre, l’usage du propulseur et de l’arc, la culture des céréales fait partie des très grandes innovations dont l’influence sur l’alimentation de nos lointains ancêtres a été déterminante. En Mésopotamie, dix à neuf mille ans avant notre ère, l’homme devient agriculteur, se sédentarise, construit des villages, laboure la terre et élève des animaux. Il sème de l’orge (principalement), du blé et, plus tard, de l’avoine et du seigle, ainsi que des pois et des lentilles. C’est le début de la grande révolution du néolithique. En Chine, ce sera le millet puis le riz qui marqueront les civilisations, en Amérique latine le maïs, le haricot et la fève, en Afrique le sorgho et le mil.
Le blé a d’abord été consommé à l’état de galettes et de bouillies avant