Politique du logement dans les villes moyennes et les grandes villes : rapport final
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Description

Etude quantitative et qualitative sur la situation du logement dans les villes moyennes, caractérisée par trois grands résultats :
- les villes moyennes présentent des caractères particuliers en matière de logement, en particulier, la commune-centre y joue un rôle essentiel en matière de logement social,
- l'émergence de véritables politiques locales du logement qui souhaitent rassembler les acteurs locaux au moins en matière d'information et de réflexion,
- la coopération intercommunale est considérée par les villes moyennes comme un facteur favorable, probablement inéluctable, pour le développement et pour l'efficacité de ces politiques locales.

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Publié le 01 juillet 1998
Nombre de lectures 9
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Langue Français

Extrait

L’EVOLUTION DES POLITIQUES DU LOGEMENT,
DANS LES VILLES MOYENNES ETDANS LES GRANDES VILLES.
Pour les villes moyennes comme pour les grandes villes, le logement est redevenu une
préoccupation centrale. L’approche est nouvelle, puisque les maires regardent aujourd’hui le
logement comme un facteur de développement équilibré, et non plus comme une simple réponse
technique à des besoins démographiques.
Les villes moyennes.
L’Institut de l’Economie Urbaine a réalisé en 1996 une étude qui fait le point sur la situation du
logement dans les villes moyennes et sur l’évolution des préoccupations et des actions de leurs
élus. Cette étude a été réalisée en partenariat avec la Fédération des Maires des Villes Moyennes
et la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale.
L’étude avait un double caractère quantitatif et qualitatif : d’une part, nous avons rassemblé et
traité des données provenant de l’INSEE et de la base SICLONE sur 191 villes moyennes, sur leur
agglomération et leur bassin d’habitat; d’autre part, nous avons rencontré une vingtaine d’élus et
de responsables administratifs et techniques ainsi que quelques DDE.
Trois grands résultats caractérisent cette étude, quantitative et qualitative :
. Les villes moyennes présentent des caractères particuliers en matière de logement. En
particulier, la commune-centre y joue un rôle essentiel en matière de logement social.
. On observe l’émergence de véritables "politiques locales du logement", qui souhaitent
rassembler les acteurs locaux au moins en matière d’information et de réflexion.
. La coopération intercommunale est considérée par les villes moyennes comme un facteur
favorable, probablement inéluctable, pour le développement et pour l’efficacité de ces
politiques locales.
L’étude statistique de la situation du logement révèle que les villes moyennes ont fait un
effort important en matière de logement durant les années 80, relativement à leur évolution
démographique. A travers leur grande diversité, des traits communs se manifestent. Le premier
d’entre eux est le rôle de la commune-centre, sur laquelle repose l’essentiel de l’offre de
logement social et de logement collectif. Un autre est la difficulté à relancer un marché locatif
diversifié. Les marchés locaux des villes moyennes sont très sensibles à l’histoire locale et aux
stratégies des acteurs institutionnels, ce qui pose la relation entre politique d’Etat et politiques
locales en des termes très différents de ceux qui prévalent pour les grandes villes.
On notera à ce propos que les systèmes actuels d’information sur le logement sont devenus
largement caduques.
Les observations locales et les entretiens conduits auprès des élus et des responsables
techniques dans plusieurs villes moyennes montrent que l’émergence de politiques locales du
logement est un fait irréversible. Elle découle à la fois du désengagement de l’Etat et de la
nécessité d’une approche qualitative des problèmes. Il s’agit de prendre en compte la réalité
économique et sociale de la ville, d’inscrire le logement dans une perspective globale de
développement. Les initiatives locales se multiplient, souvent originales. Cette situation nouvelle
ouvre un double débat local et national : sur l’organisation terriroriale et les missions des
organismes de logement social d’une part, et d’autre part sur le rôle et les modalités
d’intervention de l’Etat.
Parler de logement dans les villes moyennes, c’est aujourd’hui parler d’attractivité, d e
fonctions centrales des équipements, de nouvelle politique foncière, de marchés locaux etc. Les
élus affirment de plus en plus leur sentiment que le logement exige une coopération
intercommunale. Cette coopération est engagée prudemment, en privilégiant d’abord information
et réflexion. Les Plans Locaux pour l’Habitat sont des outils reconnus, qui demandent un
La documentation Française : Politique du logement dans les villes moyennes et les grandes villesaccompagement compréhensif et continu de l’Etat. Au-delà, les perspectives opérationnelles ne
sont pas négligeables.
Les villes moyennes sont particulièrement sensibles à la nécessité d’une approche
territoriale de l’habitat. L’organisation des compétences des collectivités locales et la politique
nationale d’aménagement du territoire ne sont pas adaptées aux exigences et aux contraintes
nouvelles du logement. Il y a là aussi une réflexion nouvelle à conduire, pour laquelle l’expérience
des villes moyennes est précieuse, à l’heure où une refonte de la politique nationale du logement
est engagée.
Les grandes villes.
L’Institut de l’Economie Urbaine réalise en ce moment une enquête auprès des grandes villes
françaises sur leurs politiques du logement, en partenariat avec Maires de Grandes Villes et la
Caisse des Dépôts et Consignations.
Cette enquête a été conçue à la suite d’entretiens avec des élus et des responsables
techniques conduits auprès des Villes et le cas échéant des établissements de coopération
intercommunale de Brest, Nantes, Perpignan, Tours et Saint-Nazaire. Les thèmes des questions
ont été définis et rédigés à partir des résultats de ces entretiens.
L’enquête comprend deux volets.
. Une première partie politique est adressée au maire. Elle comprend des questions fermées et
des questions ouvertes sur l’évolution de la situation du logement et sur les préoccupations
qu’elle suscite, sur les priorités de travail, sur le développement de la coopération
intercommunale, sur les relations entre les acteurs (Etat, autres collectivités locales, secteur
privé) et sur quelques sujets aujourd’hui sensibles de réflexion et de débat.
. La seconde partie de l’enquête est adressée aux services administratifs et techniques. Elle
comporte un volet statistique et des questions plus qualitatives : évolution socio-
démographique et du logement actions et procédures en matière de logement et d’habitat,
engagement financier des collectivités locales, organisation politique et technique de la
commune-centre et de la coopération intercommunale en matière de logement et d’habitat
etc.
Cette enquête complexe suscite un vif intérêt des élus et de leurs services, dont
témoignent tant le nombre de réponses que la qualité de ces réponses. Parmi les 47 Villes et
districts ou communautés membres de l’association Maires de Grandes Villes, une trentaine de
réponses nous sont déjà parvenues.
A l’issue d’un traitement partiel des premières réponses, les premières tendances
montrent que si la situation du logement diffère d’une ville à l’autre, les élus expriment
cependant des préoccupations communes fortes.
Ainsi le thème de la diversité ressort-il fortement : diversité du logement et diversité de la
population, qui est liée à l’image même de la ville.
Les élus se disent également préoccupés par l’évolution du parc privé constituant un parc social
de fait, par la difficulté du logement locatif à répondre à la fois aux moyens et aux attentes des
ménages ou encore par la répartition géographique des différentes catégories de logements. Ils
estiment qu’il est devenu nécessaire de diversifier la localisation du logement social dans
l’ensemble de l’agglomération. La maîtrise de l’évolution des centres d’agglomération est
également un souci majeur.
L’agglomération est jugée le meilleur espace pour une coopération intercommunale. Les thèmes
de coopération jugés souhaitables sont nombreux. En premier lieu viennent les connnaissances et
études stratégiques (le PLH y est un outil reconnu), puis les politiques d’acquisition foncière et
immobilière et la programmation des crédits. Quelques thèmes cependant suscitent encore des
réticences.
La coopération déjà en oeuvre est cependant encore très restreinte, le plus souvent tournée vers
la réflexion. Cette orientation vers la coopération intercommunale appelle un développement de la
déconcentration et de la décentralisation, sur lequel, là encor

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