Les États-Désunis du Canada, Les
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Description

Le Québec, une société distincte ?
Oui, absolument !
Mais n’oublions pas les autres sociétés distinctes du Canada.
Dans cet essai truffé d’anecdotes de tournage savoureuses, la réalisatrice Guylaine Maroist et le journaliste Mathieu-Robert Sauvé nous donnent à lire la matière sur laquelle repose le documentaire Les États-Désunis du Canada, un film-choc dont la bande-annonce même a suscité de vives réactions et qui s’est mérité de nombreux prix.
La documentariste et ses collaborateurs y donnent la parole à des individus dont le Québécois moyen ignore jusqu’à l’existence : les séparatistes hors Québec. Car en effet, le mot « séparation » est bilingue. Et il se prononce aussi bien avec l’accent de l’élite de la Colombie-Britannique que celui des riches cow-boys de l’Alberta, des modestes fermiers de la Saskatchewan ou des pêcheurs désabusés de Terre-Neuve.
Les États-Désunis du Canada part à la rencontre de ces enfants terribles qui veulent redessiner les frontières de la confédération cana­dienne. Ces hommes et ces femmes, qu’on n’entend jamais dans les médias, expriment un malaise général from coast to coast et nous font réfléchir sur des questions fondamentales. Qu’est-ce qu’un pays ? Qu’est-ce qu’une nation ? And what about Quebec?
Si le film avait soulevé les passions, le livre ose aller encore plus loin, fouiller les racines historiques de ce malaise national : il est de ces choses qu’on ne peut montrer… mais heureusement, on peut encore les écrire.
Un livre inspiré par un documentaire de Guylaine Maroist et Éric Ruel, réalisé en collaboration avec Michel Barbeau.
« Oui, il y a des séparatistes en Alberta. Il y en a beaucoup. Tu en as un devant toi! »
On est en 2006. Guylaine Maroist est en tournage dans l’Ouest canadien avec son mari, le cinéaste Éric Ruel, quand elle demande au caméraman engagé sur le projet, Douglas Munroe, s’il est vrai que des citoyens souhaitent l’indépendance de la province. Homme affable et compétent, Douglas ne parle pas tous les jours de ses opinions politiques, mais il se fait un plaisir de les exposer lorsqu’on lui ouvre la porte. Des séparatistes en Alberta, ça existe! Ce n’est pas rare. Il le confirme. Guylaine Maroist voit ainsi se dessiner le thème de son prochain film.
« Je croyais que la grande hantise des Canadiens, c’était la séparation du Québec, explique la documentariste au cours d’un entretien au bureau des productions de La Ruelle, dans le quartier Rosemont, à Montréal, en 2013. Il ne m’était jamais venu à l’idée que cette idée circulait dans le ROC, le Rest of Canada. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 octobre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764427835
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Projet dirigé en collaboration par Myriam Caron Belzile et Pierre Cayouette

Conception graphique : Julie Villemaire
Mise en pages : Andréa Joseph [pagexpress@videotron.ca]
Révision linguistique : Sophie Sainte-Marie et Isabelle Rolland
Visuel de couverture : Guillaume Lépine
Images en intérieur, à l’exception des photographies et illustrations dont le crédit est autrement attribué : Productions de la ruelle, 2014. Tous droits réservés. www.productionsdelaruelle.com
Conversion au format numérique : Marylène Plante-Germain

Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Maroist, Guylaine
Les États-Désunis du Canada : les mouvements séparatistes hors Québec
(Dossiers et documents)
ISBN 978-2-7644-2724-8 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2782-8 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2783-5 (ePub)
1. Nationalisme-Canada-Provinces. 2. Canada-Histoire-Autonomie et mouvements indépendantistes. 3. États-Désunis du Canada (Film). I. Sauvé, Mathieu-Robert. II. Titre. III. Collection : Dossiers et documents (Éditions Québec Amérique).
FC98. M372 2014 320. 540971 C2014-941784-5

Dépôt légal : 4 e trimestre 2014.
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2014.
quebec-amerique.com




Les États-Désunis du Canada
un film de Guylaine Maroist, Éric Ruel et Michel Barbeau
Un documentaire qui a fait réagir
La bande-anonce avait fait bondir les réseaux sociaux. Le film atteint la cible !
Paul Arcand
Les États-Désunis du Canada : un documentaire explosif sur le Québec vu de l’Ouest. Par une cinéaste qui ne craint pas les sujets controversés …
Marie-France Bazzo
Un film vraiment bon, éclairant, instructif, extrêmement divertissant. […] À voir absolument !
Benoît Dutrizac, 98,5 FM
Le cours d’Histoire canadienne 101 qu’il offre, […] constitue une explication économique du pays qui ne manque pas de justesse.
Mario Roy, La Presse
Ce documentaire […] va bien au-delà du clivage Québec/ ROC . En présentant plusieurs partis séparatistes et leurs représentants, partout au pays, from coast to coast , de Terre-Neuve à la Colombie-Britannique, c’est un Canada morcelé en une multitude de sociétés distinctes qu’on révèle au grand jour.
Simon Jodoin, VOIR
Des mêmes producteurs que le controversé Gentilly or not to be (les Productions de la ruelle), Les États-Désunis du Canada risque de faire beaucoup jaser, en transformant la traditionnelle question : What does Québec wants en What does the Rest of Canada want ?
Josée Guimont, « Les États-Désunis du Canada : multiples so litudes », Le Soleil , 8 décembre 2012
Le film nous fait découvrir qu’à l’instar du Québec, les Canadiens de l’Ouest et de l’Est entretiennent eux aussi un ressentiment contre le pouvoir central exercé à Ottawa
Guillaume Bourgault-Côté, « Télévision à la une – L’Illusion canadienne ? », Le Devoir, du 8 au 14 décembre, 2012
The film provides an accelerated history lesson, showing how east and west ends of the country were brought together in 1867 by John A. Macdonald, who had ulterior motives of his own as a shareholder in the Canadian Pacific Railway.
None of this is new, of course, but this film lays it all out with more depth and humour than you’ll find on the daily news.
T’Cha Dunlevy : « Cracks in Canadian unity run from coast to coast ; Sovereignists all over documentary shows », The Gazette , 7 décembre 2012


Table des matières
Avant-propos
Le premier contact
Le ras-le-bol des Albertains
Des séparatistes from coast to coast
Un sujet tabou
Sur la route des États-Désunis
Le Québec bashing
Introduction : Un film qui brasse le Canadien !
Le film qui ne voulait pas vivre
Le souverainisme n’est pas toujours là où on l’attend
Des sociétés distinctes
Le besoin d’être reconnu
Première partie: L’Est
La République de Terre-Neuve
L’intervieweuse interviewée
L’île mystérieuse
The Republic
La voix du peuple
Des Terre-Neuviens maîtres chez eux !
Une histoire de pêche !
L’homme fort de Terre-Neuve… attrapé au vol
Les chutes de la discorde
Confédération forcée ou référendum volé ?
La Nouvelle-Écosse contre le Canada
L’ivresse du pouvoir
Pourquoi renoncer à la sécession ?
L’homme des billets de dollars
Howe ottawashed
L’Acadie, pays errant
Des séparatistes fédéralistes
Une nation déportée
Language War
Acadiens d’abord
Le « sale type »
L’âge d’or de l’Atlantica
Deuxième partie: L’Ouest
Un train pour l’Ouest
Sir John est à bord
Le président de la terre de Rupert
Un exil sur commande
Comment la Colombie est devenue britannique
Columbia, Canada
La croisade de Douglas Christie
Liberté d’expression ou négationnisme ?
Dan LaRocque croit en la Cascadie
Des révolutions avortées
Colombie-Britannique et Yukon, même combat
Mon pays, c’est les Prairies
Bienvenue chez David
Pammylyn Knickle
Le fusil de mon voisin
Dieu appelle en Saskatchewan
Les deux solitudes
Le berceau du NPD
Alberta, riche souveraine
Aux racines de l’autonomie
Bon pétrole…
… sale pétrole
Un sondage évocateur
Une poussée séparatiste dans les plaines
La meilleure option
Le pasteur séparatiste
Les plus conservateurs
Êtes-vous ottawashed ?
Prêts, pas prêts !
Le temps d’un divorce
La souveraineté, une affaire de raison
Un pays désuni
CONCLUSION : La fin du Canada ?
Remerciements
À propos des auteurs
Les coréalisateurs du documentaire
Cahier photo
La république de Terre-Neuve
Ô Atlantica
Buffalo
Cascadie
Sur la route des États-Désunis du Canada



Avant-propos
Le 29 octobre 2012, à 16 h, l’équipe des Productions de la ruelle met sur YouTube la bande-annonce des États-Désunis du Canada . Avant le lever du soleil le lendemain, 120 000 personnes l’ont visionnée. À 6 h, je suis réveillée par le téléphone de la recherchiste de Paul Arcand, qui veut réaliser une entrevue pour son émission matinale. Avant même l’heure d’ouverture officielle de nos bureaux, nous avons des demandes de TVA, de Radio-Canada et d’une kyrielle de stations de radio de la province. Après avoir visionné le film envoyé par notre attachée de presse, Tout le monde en parle transmet une invitation pour le dimanche suivant. Dans le monde « confidentiel » du documentaire, un tel départ de campagne de promotion est plus qu’exceptionnel : inimaginable est le mot…
Qu’y a-t-il dans cette bande-annonce ? Des Canadiens anglais qui souhaitent l’éclatement « du plus meilleur pays au monde ».
« Le Canada est un cas désespéré. Il ne suscite aucune passion. Il n’a pas sa raison d’être. Ce n’est qu’une triste illusion de ce qu’un pays pourrait être. »
« Si vous n’avez pas une culture commune, une langue commune, des valeurs communes, c’est impossible d’avoir une société libre et épanouie. »
« Lorsqu’on entend parler des garderies à sept dollars, du financement des arts et de toutes ces choses dont le Québec bénéficie, ça nous dégoûte. Ce sont les gens de l’Ouest qui paient ça ! Nous n’en pouvons plus 1 !»

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